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ch 1
LA RIVIERE AU BORD DE L’EAU
‘LA RIVALE RUA LA ROBE DE DIEU
‘DALI BEURRA LA ROUE DE LA VIE
LAVE A BEL’ODEUR DIEU RIRA
L’AVOUEE BRIDE LA RAIDEUR
ELUE RUDE VALERIA BRODAI
BU’AIRE OU REVEILLER DADA
AU REVOIR AIDE L’ELU BRADE
VOIR LA RUE DE BEAUD’LAIRE
R’BEAU DIRA LA VIE DEROULE
‘AURAI DROLE DE BEAU LIVRE
LOUEE LA VIE DIRA BREUDAR’
LA DAURADE VIRE LOU’BIERE
ODIER AU DUR’BALLE RAVIE
OU’LA LE BEURRE RAIDE VIDA
ROUE DELIVRERAI LA DAUBE’
LE ROLE DU BAUDRIER A’A VIE
A DOI’ LA BEURRE LA VIE RUDE
A’BEL LAIDEUR RAIDE OUVRE
L’ARBRE VIDE ALOUE RIDEAU
AUVAIRE’ DELIRE AU BORDEL
‘LAIDE REVUE AU BORDEL AIR
‘VRAI DELIRE AU BORDEL EAU
‘LIVRE DE BORDEL AU AIR EAU
LIVREE DE AIR’AU AU BORDEL
AVERTISSEMENT
Nicolas Corse disait :
— « Ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire »
(Registred Trade Mark, Copyright, tous droits réservés, made in France, NF).
A moi de rajouter :
— et ce sont les menteurs qui la raconte.
(Libre de droits)
Ceci est une histoire.
Hormis les personnages qui ont réellement existé, je lève l’index de ma main droite haut dans le ciel et j’affirme ici que les familles : Belenoc, Clerc-mont, l’Ami grand…, Montagne, Cartalaminos…etc. etc.
Sont les noms-fruits nés de l’arbre tortueux planté dans l’humus fétide de mon cerveau malade.
J’ajoute que les situations sont évidement fantaisistes, sinon improbables et que toutes ressemblances avec des personnages, lieux, situations, existants ou ayant existé serait évidement fortuite et malheureuse, évidement.
En raison de scènes et de situations « Hors normes » il est vivement déconseillé de lire cet ouvrage.
A bon lecteur Salo ! Comme dirait Pasolini.
—{–
Sébastien BOUHOT
538A5713N 80UH07
« Tout ceci n’est qu’une vaste escroquerie »
Alain Decaux.
Avant propos
Ce qu’il faut savoir sur le Lucienois.
Tertur Tire son nom du Latin comme la plupart des lieux d’Europe.
La racine est assez vague.
Cependant les chercheurs dévoilent quelques pistes que nous allons suivre.
La première, qui semble la plus évidente vu le nombre de portes et de pont que détient Tertur serait le - Teruncius – qui représente le quart de la monnaie d’un as de cuivre.
La seconde est Tertiarius correspondant `la troisième partie, selon sa position Tertur pourrait être l’étape se trouvant au tiers du chemin.
La troisième serait – Turbamentum- qui signifie désordre.
Vient ensuite – Tuitionis - qui signifie défense et enfin Tureus, relatif à l’encens.
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A la vue de l’histoire et de la géographie de Tertur, il semble juste de dire que Tertur tirerait son nom de la place défensive par laquelle on arrive par terre Terrestris correspondant au tiers du chemin, et qu’il faut, pour y accéder débourser un Teruncius à la porte ou au pont de la cité dont les rues de la partie antique révèlent encore une désharmonie d’organisation.
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Pendant longtemps le voisinage de Tertur produisait les célèbres encens que l’on dédiait à Junon et Mars.
Tertur est longé par la
Guigne, une rivière semi navigable et dangereuse aux courants forts, aux fonds vaseux et aux crues dévastatrices. La Guigne tire son nom de Gigno -engendrer, créer, donner la vie racine de Gignit, produire.
Elle coule d’est en ouest. Son principal affluent est le
Bol qui tirerait son nom des "Boils", une tribu d’origine Celte.
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Tertur se trouve en Lucienois dont la racine serait Lucio, la lumière, Luceo, qui brille ou Lucinium, la lanterne ceci étant appuyé par le réseau de communication par tour de garde avec feu que l’on trouve sur tous le territoire du Lucienois mais j’y reviendrai.
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On comprend en quelques lignes que Tertur, c’est la terre, une forte influence Gallo-romaine, Tertur dans la lumière, c’est l’histoire, la vraie, Tertur c’est la France.
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Pendant longtemps, Tertur était le centre névralgique du Lucienois
(De Lucius Bonus, Consul romain de 50 à 28 avant JC)
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La cité se trouve au croisement des célèbres voies Pauperisia qui court du nord au sud et de la via Romignana qui elle passe d’est en ouest.
On peut encore suivre une grande partie la Via Pauperisia au départ du village de :
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Alèze-Paipaireux (d’Ales – léger et Peperi ou pario – égal). Egal au léger serait la définition la plus évidente pour se bourg qui c’est depuis longtemps spécialisé dans la culture de la cerise et du prunier et qui fut célèbre pour ses distilleries jusqu’au jour malheureux ou les bombardiers Américains rasèrent les alambics géants croyant y voir des chars ennemis.
Continuant sur la voie Pauperisia au sud, on longe par l’actuelle RD1. A l’est la forêt
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D´hospice de Suse ancienne propriété du couvent des petites sœurs de la charité du Saint Esprit, aujourd’hui forêt communale.et à l’ouest la
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Forêt des sureaux pour la raison que son nom indique.
Au bout d’environs 7 kilomètres, la via Pauperisia entre sur le territoire partagé de
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Verrat-la-bitte (du latin Verax lex bustum – le vrai lieu de la loi ou l’on brule –enterre- les cadavres).
A Verrat-la-bitte vous pourrez visiter le cimetière romain mis à jour en 1979 et observer le milliaire de Lucius (du latin milliarum) qui est en pierre.
En regardant bien le long de votre chemin vous pourrez observer d’autres milliaires situés normalement tous les mille pas soit environs 1480 mètres.
En face de Verrat, de l’autre coté de la via, vous pourrez observer le bourg de
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Suçay-le-jeûn (anciennement connu sous le nom Terrea barbarum) ou l’on peut observer les ruines du monastère des petits frères de l’obédience à la croix du sauveur et les jardins potagers en friche ainsi que le en débris du célèbre pigeonnier ou dit on, Claude Muliton-Suçay (moine Camériste) se serait retiré pour jeûner pendant trois repas.
A la sortie de Verrat-la-bitte, vous retrouverez un autre milliaire et pourrez vérifier la taille de vos pas.
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Ce que vous n’avez pas vu :
A l’ouest de la commune de Alèse Paipaireux se situe le célèbre
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Château deux vierges décrit dans «voyage en Lucienois» du guide Valmont découvertes médiévales comme le château d’« Émie Aulement le Mâtin » ou la légende dit que sont nées deux filles de mères vierges. Au sud se trouve le territoire de
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Minait-la-Mute (minae lanx muteus – la menace de la source des licites frais –nouveaux- doux) place célèbre depuis Lucius pour ses lieux de plaisir que certains nomment « la Pompéi du Lucienois ».
Un peu plus au sud se trouve le
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Fort des Huguenots dit Boit-des-grives et son lac d’eau saumâtre. On dit que ce sont les larmes des huguenots persécutés qui remplirent le lac.
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Encore plus au sud et c’est le très célèbre Bourg de
Moignon Sainte Gudule et sa fameuse église fortifiée depuis 1082*, son reliquaire Sainte Gudule depuis 1339* présentant les os du poignet de Sainte Gudule ramenés de terre sainte par Joseph Valondin-Grouillon dit Le Preux.
(Nb : Selon les experts, les os présentés comme ceux du poignet de sainte Gudule seraient en réalité des vertèbres de daman des rochers- plus petit représentant de la famille des pachydermes)
Son bunker géant depuis 1939* et sa demi centrale nucléaire depuis 1995*. Voila pour l’ouest.
A l’est, La foret « D´hospice de Suse » cache la cité médiévale de
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Bourraix-la-vielle (Vème siècle) du latin Buris lavavi eia !- ou l’on lave bien le lit de la charrue – avec admiration. Bourraix est célèbre pour ses ébénistes et ses charpentiers depuis l’antiquité.
Plus au sud se trouve le plateau de
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Coup-le-Raoul qui tire son nom de la célèbre bataille de Raoul-la-poigne contre Ludovic-le-Borgne en 1531 qui fit tomber le giron de
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Relaque-Saint-Max (Relectus sin macies - déprécié car stérile) sous l’autorité de Raoul-la-Poigne et des seigneurs de Bourraix jusqu’en 1608 année ou Yogrof Noble-sang perdit la vie en tournoi chevaleresque contre Rudy Bave-au-Lèvre.
Suçay-le-jeûn étant fief de la famille De-Raque-La-Chaire dont l’ultime représentant Rudy Bave-au-Lèvre fut tué par l’imbattable Norbert La Touche.
Le giron tomba dans la seigneurie des La Touche. Dès lors, Relaque Saint-Max-Suçay-le-Jeûn et Coup-Le-Raoul-Bourraix La Vieille restaient liés sous l’œil vigilent du
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Guet des criards pour le compte de Norbert l’invincible. Voila pour la partie nord du Lucienois.
Le guet des crieurs fut construit sous Lucius au 1er siècle av J-C. Il se compose d’une tour de guet de 200 pieds couronnée d’un feu veillant sur le nord et l’est du Lucienois. Est le point culminant du Lucienois – 467 mètres- le point géodésique du Guet fut posé en 1977. Aujourd’hui relai de télévision.)
Continuons notre chemin de nord en sud. Sortie de Verrat, vous logez à votre droite le
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Pâturage dit des « Feûnot » et leur ferme auberge recommandée et le camping ou vous serez bien accueilli (eau chaude gratuite fournie par la centrale) et pourrez déguster les célèbres fraises deux livres et poulet 6 cuisses qui font la réputation de ce petit coin du monde.
A votre gauche, le
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Marais des perdus (aerea manicae perdolesco – Le terrain comme des fers qui emprisonne et fait mourir l’âme) connu depuis toujours pour ses marécages, ses sables mouvants sa mine de plomb et de mercure. Le marais porte bien son nom.
(Accès déconseillé et baignade interdite part arrêté municipal du conseil de Tertur réunit en cession extraordinaire le dimanche 17 janvier 1954).
Enfin, vous arrivez vous arrivez au bout de trois kilomètres aux portes de Tertur et son fameux pont à péage (encore en service) il vous en coutera 10 francs*(remise à jour du guide Valmont le 30 février 2012 - 10€*).
Le pont à péage abrite l’office de tourisme (renseignements payants, sourire gratuit mais rare).
Très bien conservée dans son état d’origine, la petite cité de Tertur (921 habitants) vous propose la visite des moulins de la Guigne et ses meules à blé, noix pommes, poires… les pressoirs.
La visite est guidée par monsieur Zéphirin Meunerie, véritable moulin à parole et ce n’est pas du vent ah !
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Au centre de la cité vous pourrez contempler la
Place de la concorde lieu ou se croise les deux voies
(via – vie au pluriel je crois*-note pour plus tard, pensez à acheter un dictionnaire-) et observer réunis, l’église Saint Marc, le temple Calviniste, La synagogue Hischam Kilvorstein, le temple de Sri Bradesch Limaniason et la mosquée Ibrahim Bou Salif Al Saladin.
Il n’en est pas à douter que ces 5 lieux de prière « Cœur mystique du Lucienois » éveilleront chez vous des sentiments de fraternité et de compréhension humaine uniques et essentielles qui de toute façon ne vous laisseront pas insensible.
Malheureusement il est impossible de pénétrer dans ces « maisons de dieu(x) » car les lieux sont inaccessibles. Depuis la révolte de 1985,
De plus, les actes de vandalisme de 1586, 1618, 1732, 1789, 1796, 1841, 1873, 1901, 1914, ainsi que les bombardements de 1918, 1941, 1942, 1943, 1944, 1945, les révoltes de 1961, 1968, 1975 et 1983 ont rendu les abords dangereux.
On peut cependant observer sur les façades de chacun des témoignages gravés tels que :
« Les huguenots au cachot », « Marie=salope », « Allah, pas chez nous », « Bouddha gros cochon »ou « Israël à la poubelle » ce qui nous permet d’affirmer qu’en Lucienois, dieu est au centre des préoccupations quotidiennes de tous s’il n’est pas mort suicidé. Les photographies de ces lieux hautement révélateurs sont très vivement, voir fortement déconseillées.
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Vous pourrez cependant flâner en toute sécurité dans les rues conservées d’époque sans eau courante ni électricité, pas plus que de tout à l’égout ou service de voirie- (il est conseillé de lever la tête régulièrement à cause des seaux)
Vous pourrez au nord est de Tertur visiter le
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Fort de L’Enoc et ses fameuses oubliettes immergées (fil d’Ariane conseillé) L’entrée est gratuite et la sortie aussi dans la mesure où vous la trouverez.
Depuis le sommet du fort à l’est vous pourrez observer le marais des perdus et le champ des cannes (groupe d’ilot à demi-apparent. Plus sec qu’un marais mais moins qu’une terre arable, le champ des cannes est le lieu ou aiment se reproduire les palmipèdes qui ne sont pas consternés par les sables mouvants.
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Champs des cannes est une réserve pour oiseaux migrateurs et un haut lieu de braconnage on y trouve un élevage de cannes et d’oies. Son nom est tiré du latin (Cantus Avius – sol émergent ou chant retiré du chemin) plus à l’est, la Célèbre
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Frange des Enoc ou jusqu’en 17XX puis de 1914 à 1919 et de 1939 à 1946 on crucifiait ou torturait ou abattait ou pendait ou fusillait ou…. les huguenots, les juifs, les mahométans, les païens, les voleurs, les croyants, les blasphémateurs, les étrangers, les tricheurs, les perturbateurs, les…
Votre regard se perdra plus loin sur le guet des criards dont j’ai parlé tout à l’heure encore a l’est, le coteau des vignobles de
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Souris-les-Maures de Surgis / Soris lis moriens, littéralement ou se lève les plaintes des mourants et la
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Frange des Enoc, ses granges à fourrage traditionnelles du Lucienois, ses bancs de séchage à bois et sa scierie. Percée réalisée par Querke L’Enoc en repoussante les Anglais, les acculant à sec par la face nord-est de Souris, Frange des Enoc doit sont nom à un coup de génie militaire. En effet, ayant calculé la venue d’une pluie forte, Querke L’Enoc embourba l’armée d'un commandant Anglais dont le nom fut effacé de l’histoire, dans la boue dissimulée sous l’épaisse couche de végétal de la forêt de Rougeôt ce qui lui assura la victoire.
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La forêt du Rougeôt est une zone inondable du Lucienois ou se perdent et pourrissent les poissons et déchets des habitations plus en amont jetées dans la Guigne ou le Bol.
C’est, comme je disais plus haut, de lieu de la grande victoire de Querke L’Enoc en Aout 1402, une véritable hécatombe (cent bœufs).
On pouvait voir pendant longtemps une plaque romaine gravée de « illotus stramentum » L’immonde paille qui recouvre le sol.
Face à la forêt du Rougeôt au milieu de la Guigne se trouve la fameuse
Ile au fort. Fort militaire d’origine romaine, était construit en bois sur chaussée de pierre. On en trouve une représentation gravée en 40 avant JC et qui est exposée au musée De Torcheville.
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L’ile au fort fut transformée en résidence pour le consul Lucius à la fin de l’époque des attaques barbares.
Fortifiée au 4ème ,5ème, 7ème, 11ème, 15ème siècle elle retrouve sa fonction résidentielle au court du 15ième siècle (voir les jardins, la chapelle de Saint Lo et le cimetière familial) Accès par barque.
Le journal de Lucius parle de l’ile au Fort qui fut prise d’assaut par les barbares ce qui l’obligeât à fuir au Camp Lucien » Campus Lucius. Elle fut, selon ses propos « illiquefactus » par la montée des eaux de la Guigne, littéralement, « rendue liquide » ce qui explique pourquoi elle est si renforcée à sa base (vers le 1er siècle). L’armée barbare fêtant la prise du fort disparu corps et bien dans la Guigne en 49 avant JC.
Toujours depuis le Guet des criards on peut voir le clocher Saint Jean de
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Ronce-Bonne spécialisé dans la culture de la mûre ronce, de la framboise et de l’églantier, on y trouve un bel élevage de chèvres endémiques, une confiturerie artisanale et depuis 1817, un élevage de lama Péruvien.
Toponymie : comme son nom l’indique.
On y a retrouvé une plaque ou il est gravé Ruscum bonum datée de 16 avant JC on y trouve un pont romain et des ruines d’habitations.
Si nous revenons au fort de l’Enoc on trouve plein est, faisant front au village de Tertur, le
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Canon des clercs et ses célèbres ruines évoquant le Parthénon. Le canon se trouve au sud de la via Romania on peut y voir les ruines de la verrerie installée en 1854 et la forge crée en 1857 par Louis Clerc-Mont-des-Toques né en 1805.
On installera les canons en 1915 qui s’avérerons inutiles pour défendre la ville de Tertur située à l’ouest, les envahisseurs venant de l’est.
Canon des clercs tire son nom de « canon lex clerus » règle de la loi du clergé. La place étant indépendante et dirigée par les prêtres qui conservaient les temples et les idoles. Plus à l’est se trouve
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Peau les Anglais ou l’on extrait les teintures rouges et des argiles. On nomme cette terre peau les Anglais car c’est la qu’étaient installé le camp Anglais qui s’y installèrent durant la guerre de 100 ans leur corps ayant pris de fortes couleurs pendant l’été et le contact des plantes qui teintent. Avant la guerre de 100 ans le lieu faisait partie de Souris-les-Maures. Plus loin encore à l’est, le village d’
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Armagnon-la-Turille qui doit son nom d’Armamentarius-tureum ou l’on brulait l’encens pour l’arsenal ou de Arminius (le chef germain) qui aurait brulé ici les Romains comme des encens (sur un lit de charbon ardent).
Armagnon laisse apercevoir les ruines d’un port en eau douce ainsi que des habitations civiles on peut y voir les reste d’un théâtre, d’un cirque et de salles de jeux. Armagnon est actuellement un hameau de garnison militaire. Toutes les découvertes effectuées sur le territoire d’Armagnon est visible au musée Romain de Torcheville.
L’accès terrestre à Armagnon se fait par le petit hameau fortifié de
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Coincy-Doyen connu pour ses arbres fruitiers de pommes et de poires. Totalement fortifié au sud, Coincy-Doyen protège l’entrée de la presqu’ile militaire d’Armagnon. Son nom romain est Coeis dolium (unir la douleur) certainement car c’est le lieu qui subissait de plein front les charges pédestres destinées à conquérir la presqu’ile.
A l’est de Coincy-Doyen se trouve
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Romigne à Boule et son église Saint Benoit du 5ième siècle ses mines de fer et de cuivre (abandonnées) on trouve des traces d’exploitations datant de 300 avant JC.
Du latin Romani Bullae bulle des romains ou boule des romains ceci se rapportant à la bullae qui était un bouton d’ornementation.
On a retrouvé à Romigne des moules et un atelier de bouton de cuivre et d’or. Plus à l’est, nous sortons du Lucienois.
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Depuis Tertur.
Tout de suite après le pont à péage sur la rive sud de la Guigne se trouve-le
Chant des miséreux (zone inondable, golf en 1906, camp harki en 1961, actuellement terres abandonnées depuis la grande inondation de 1962) le
Lac des noyers (comme l’arbre bien qu’il n’y en ait pas) et plus à l’ouest la
Forêt des écorchés qui vient buter sur le fameux plateau de
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Menje Maures ou Theodemir II Batard de Pépin par l’Enoc sauva la vie du roi Robert II le pieu en l’an 1000 en lui tendant sa main gantée d’archer alors qu’il escaladait la paroi rocheuse poursuivi par les chiens des «Sans terre» mais ceci est une autre histoire...
On devine se donjon du château des toques dominant au nord la plaine dite du
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Camp des laids* (champs de laies * N.d.T., N.d.A., N.)
La via Romignana sort de Tertur par la porte sud et emprunte le célèbre passage fortifié du château de Tertur et sa boutique de confitures, souvenirs, pâtés, terrines, spécialités locales…qui font, firent et feront la fortune des propriétaires.
La via continue au milieu des ronces entre le camp des laids (ancien élevage de porcs sauvage puis ancienne chanvrière) à l’est et les champs dits
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Fenaison des gruaux à l’ouest, puis elle longe «
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Roulès les Juifs et ses forêts de cognassiers et de murier à soie à l’est et
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Tanguy les milles siège du club aéronautique Dupiai et son aérodrome et réserves militaires.
Ensuite elle entre sur le territoire de
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Balançon-les-Staunes connu pour ses champignonnières et ses bois de chêne à l’est et
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Jouy Susie et ses cultures de betterave sucrière à l’ouest. Plus loin, les champs de ruine de
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Planquait des Anglais et son village troglodyte.
L’actuelle RD1 quitte Tertur par le passage fortifié du château de Tertur puis passe à l’est sous le château des Toques, longe le camps des laids au sud et la au sud la forêt des écorchés (ou l’on empalait les victimes blessées ne pouvant être transportés et trop faibles pour mourir sur la Frange des Enoc).
Avant de rejoindre la Guigne, la route se sépare à l’est pour l’ile au fort et Coincy -Doyen elle devient la RD12. Au sud, la RD1 continue pour la fameuse commune de
Comemtin-les-Nords et ses potagers, la commune de Lubin-court et ses champs de luzerne puis Jouy Susie et quitte le Lucienois.
Contrairement à la via Pauperisia, la Via Romignana est presque invisible.
On peut la prendre depuis Ronce Bonne et emprunter son pont romain de 22 arches qui, malheureusement détruit en 1944, s’arrête à la 11ième arche (il vous faudra donc faire demi-tour) cependant, profitez de la vue du pont pour observer au nord les ruines de
Camps Lucien et sa tour de guet. Si vous êtes tentés par le détour de 16 kilomètres (avec traversée d’autoroute) vous pourrez observer les fondations du camp fortifié, la marque au sol des ruines de la villa Lucius, les restes des termes de Lucien actuellement utilisés par la pisciculture de l’association halieutique du Lucienois.
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Campus Lucius, le camp lumineux sans doute en rapport au feu de la tour de guet, est le fort d’où Lucius lança sa campagne de pacification des zones rebelles du Lucienois. (Voir les mémoires de Lucius Bonus à la bibliothèque papale du Vatican – accès interdit, document censuré)
Retournons sur le pont de Ronce bonne tout en ayant bien à l’esprit qu’il faut faire demi-tour.
Si vous souhaitez continuer de longer la via, il vous faudra escalader le terre plein autoroutier et emprunter le pont autoroutier au niveau de la station PETROLALAMER. Ici la via escalade sous le béton et le bitume de notre civilisation actuelle le
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Fort des libres camps militaire en service, connu pour sa chapelle Saint Antoine dont le nom romain est Monticola Preavalidus (la montagne très forte) l’accès hors autoroute est interdit et le terrain est miné cependant l’autoroute est le seul moyen d’enjamber la Guigne .
! Attention !
La durée de vie moyenne d’un piéton sur autoroute
Est d’environ 6 minutes, il vous faudra donc courir !
L’autoroute s’enfonce dans la terre pour le seul tunnel du Lucienois, accès fortement déconseillé.
Vous pourrez retrouver la via entre les pieds de vigne de Souris Les Maures.
Lorsque vous retrouvez l’autoroute vous êtes à nouveau sur la Via Romignana sur 3 kilomètres.
A l’aire de repos de BITUPLAJ un centre d’interprétation de la culture et de l’histoire du Lucienois et en construction (depuis 1965) vous pourrez observer les engins de terrassement d’époque et la décharge sauvage.
La via traverse ensuite les vignes des Canons des Clerc (minées depuis 1944) puis entre à Tertur par le pont à péage sous le fort de Lucien l’Enoc. Ici se termine l’autoroute qui devient la RD2.
La via traverse Tertur d’est en ouest comme une balle de fusil et ressort au lieu dit le pont Lucius détruit et reconstruit 1 kilomètre plus haut.
Quand vous aurez trouvé le pont dit des Cartal ou des lavandières aux cendres, il vous faudra vous acquitter d’un péage.
En face de vous, vous trouverez « L’hospice pour enfant dit Saint Chisir de Cartala » (non reconnu par le Vatican). A votre gauche, le célèbre château du Dreuil et plus au sud le
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Marais des Carpes » dès lors vous pouvez reprendre l’autoroute (déconseillé) ou le chemin de halage du Canal de Tertur.
Suivant le chemin de halage, vous trouvez à votre gauche la
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Forêt des mouches (et des moustiques) et vous retrouvez le tracé de la via sur 1 kilomètre. A votre droite, la Ferme des Feûnot et son camping, son snack, son mini golf et son salon de massage.
Juste après à l’ouest vous entrez sur le territoire de
Torcheville de Torcularium (Presser / Pressoirs), qui est la capitale économique du Lucienois, sous préfecture de département, chef lieu de canton, évêché, centre universitaire départemental, centre de recherche sur l’atome Friedrich Kaillass accolé au quart de sa centrale nucléaire. Torcheville est un haut lieu de pouvoir et de corrup… (Rien).
A votre gauche (au sud) le
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Pré Saint Joseph rattaché aux pâturages des Feûnot (du latin Fenum / fenus - héro / bénéfice) et le centre équestre Johanna Feûnot. De l’autre coté de la Guigne, la
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Fenaison des Gruaux. A son ouest, la
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Plâtrière du roux (carrière de gypse) et enfin le
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Bluc Sainte Marthe (cultures céréalières).
Si vous longez le sud du plateau de la Torche vous rencontrerez passé le pré Saint Joseph, au bord du canal, le
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Marais des jaloux comblé dit « mange cailloux ». En face (à l’ouest) le bois de la
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Coupe des cols (cupa colis- -le grand tonneau de bois des cultures) et les ruines du prieuré Saint Fréderic. Au nord, le fort dit La
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Retraite de Lucien et sa tour de guet situé sur le territoire de
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Cognay-les-Vils (cognatus villae –Réunis car de la même espèce - les granges) et au nord de Torcheville le bois dit des
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Bois volés (boas vola – résonner – la plante des pieds) et enfin tout à fait au nord, la métairie de
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Rovignon le Globuleux dit « des Grouillons » propriétaire du quart de la centrale jetée à l’ouest du territoire de Moignon Sainte Gudule, la séparation entre les deux communes étant symbolisée par le camp de concentration de « Rovignon les amis » célèbre pour ses fours et ses vraies fosses communales.
Bon séjour en Lucienois.
Extrait du guide Valmont
Pour routard prévenu et armé
Édition 1980
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ch 2
Au rythme de la Guigne.
La Guigne sillonne le Lucienois sur une centaine de kilomètres de méandres.
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Elle entre dans le Lucienois par l’est (comme le soleil) par la face au nord de Romigne-à-Boule (donc au sud de Ronce-Bonne) puis elle butte contre Armagnon-la-Turille. Là, elle est dirigée par la géographie vers le nord.
Ici, elle est rejointe par le Bol qui lui découle de Lubin-Court au sud (buttant contre Coincy-doyen) et Romigne- à-Boule au nord.
Coulant donc vers le nord sur 10 kilomètres, la Guigne longe Ronce-bonne et Camp-Lucien à droite, à gauche, Armagnon-la-Turille et le Fort-des-Libres.
A partir du Fort, elle reprend plein ouest sur 2 kilomètres puis bute contre Souris-les-Maures en une grande courbe sud-ouest puis tout droit au sud entre –Peau-les-Anglais et Armagnon-la-Turille.
Ici elle se partage en deux pour entourer L’ile au Fort et amorcer un virage à droite en longeant à droite la zone inondable de la Forêt du Rougeôt et de Comemtin-les-nord au sud.
A nouveau une courbe à droite entraine la rivière plein nord entre le Canon-des-clercs à droite et Chant-des-Miséreux à gauche (à Chant-des-Miséreux se trouve les deux prises d’eau du canal des douves du château de Tertur).
9 kilomètres après le virage à droite, la Guigne s’engage à l’ouest tout en soulageant son lit à Champs-des-canes et dans le Marais-des-Perdus au nord.
Dans le virage, sur rive gauche se trouve le Fort de l’Enoc. Signalons qu’1.5 kilomètre en amont du fort, débutent les murailles qui closent la citée médiévale de Tertur (à laquelle on parvient via le pont à péage).
La Guigne longe Tertur sur 6 kilomètres au nord.
A l’ouest au kilomètre 3.5 (des 6) se trouve le pont à péage de la « Via Pauperisia » et le fermage des Feûnot sur rive droite.
Au bout des 6 kilomètres la Guigne butte contre la colline de la ferme dite des « Cartal ». Elle détourne donc son courant vers le sud en longeant la propriété de Château du Dreil à droite et Tertur à gauche à la sortie du village se trouve le Château des Belenoc et ses douves se remettent dans la Guigne.
Moins de 2 kilomètres plus loin les flots s’engagent à nouveau à l’ouest au virage de Marais-des-carpes qui sert de trop plein á la rivière et que l’on nomme aussi le « Lac des deux mariés » pour une raison qui nous est totalement inconnue ce jour.
En face (sur l’autre rive c’est à dire de l’autre coté de la rivière, donc à gauche…mais non je ne vous prends pas pour un(e) imbecil(e), non) se trouve le Camp-des-Laids et Fenaison-des-Gruaux.
A gauche (de l’autre coté donc, se trouve (bis) la Forêt-des-Mouches, plus à l’ouest Pré-Saint-Joseph, le Marais-des-Jaloux.
Rive Gauche se trouve la Plâtrière-du-Roux.
Au Marais-des-Jaloux le flux s’engage au nord longeant le plateau de la Torche à droite. A gauche le Bois-de-la-Coupe-des-Cols, la Retraite-de-Lucien.
Ici un petit virage à droite pour longer le territoire de Cognay-les-vils toujours à gauche et les Bois-Volés.
Au bout des Bois-Volés la rivière fait un lacet à gauche (donc ouest) pour sortir du Lucienois. A droite après le lacet, Rovignon-le-Globuleux, A gauche Les Bois-Volés et Cognay-les-Vils.
La Guigne est sortie du Lucienois, tout ce qui peut lui arriver ensuite n’engage plus notre responsabilité.
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Le super-Canal :
Capte la Guigne à Souris-les-Maures (juste après les 2 kilomètres) et tire tout droit vers l’ouest jusqu'à la centrale nucléaire de « Rovignon-Torche-Sainte-Gudule » en longeant Souris-les-Maures au nord, le Guet-des-Criards, la Frange-des-Enoc et Marais-des-perdus sans oublier bien sur le fermage des Feûnot.
Au sud, Suçay-le-jeun, verrat-la-Bitte.
Ici le super-canal pénètre Sainte-Gudule par son milieu pour déverser son élément à la centrale.
800 mètres plus loin l’eau se rejette dans la Guigne à la sortie nord du lacet des bois volés.
La Guigne est sortie du Lucienois, tout ce qu’elle peut charrier ensuite n’engage plus notre responsabilité.
Remise à jour de 2012.
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Contexte historique.
Au 13ième siècle, la seigneurie de Tertur tenue par la famille L’Enoc comprenait outre le château de Tertur et Tertur évidement, Menje Maures, la Forêt des écorchés, Chant des miséreux, le Canon des Clercs, La forêt du Rougeôt, Comemtin-les-Nords, Lubin-court, Jouy Susie, Planquait des Anglais, Tanguy les milles, Fenaison des gruaux, la Plâtrière du roux, le Bluc Sainte Marthe, La moitié sud du bois de la Coupe des cols, Peau les Anglais, Souris-les-Maures, le Guet des criards, la Frange des Enoc, le Marais des Carpes, la Forêt des mouches, Torcheville (qui n’était a l’époque que le plateau de la Torche), la ferme dite des Cartal, Château deux vierges, Alèze-Paipaireux, Minait-la-Mute, La forêt des sureaux Verrat-la-bitte, le Marais des perdus, Champs des cannes, le Fort de L’Enoc, le Lac des noyers et l’Ile au fort
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La Forêt d’´hospice de Suse était possession de l’évêché
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Camp des laids, Roulès les Juifs et Balançon-les-Staunes étaient sous la domination du Seigneur des Toques.
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Cognay-les-Vils, la moitié nord du bois de la Coupe des cols et la Retraite de Lucien était à la poigne de Yogrof Noble-sang.
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Camp Lucien, le Fort des libres, Armagnon-la-Turille et Coincy-Doyen étaient la propriété terres et gens de Guillot le fameux.
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Ronce-Bonne et Romigne à Boule étaient tenus par Rudy Bave-au-Lèvre
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Fort des Huguenots et Boit-des-grives, le repaire de Nathan cheveux rouge
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Bourraix-la-vielle et Coup-le-Raoul était le fief des Gersbiens dont Raoul la poigne était le chef.
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Relaque-Saint-Max, Suçay-le-jeûn entaient terres de Rudy Bave-au-Lèvre.
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Moignon Sainte Gudule était sous la poigne de Ludovic-le-Borgne des Valondin-Grouillon
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Rovignon le Globuleux Pâturage dit des « Feûnot » Pré Saint Joseph Bois volés terres des Rovignon dit les « globuleux » apparentés aux Grouillon de Moignon.
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Je n’étendrais pas plus avant ici les histoires de terres qui feraient à elles seule la part entières d’un livre de poids.
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Post Avant propos
Quelques précisions concernant les impitoyables douves de Tertur.
Anciennement, le Lac des Noyers approvisionnait en eau les douves de Tertur par deux canaux que l’on dit d'origine Romaine donc aqueduc de deux fois trois mètres de large et près de 10 kilomètres de fort courants. L’un prenait pied d’une part au milieu du Champ des miséreux, traversait la forêt des écorchés, longeait Tertur au sud entre le plateau de Menje Maures avant de se rejeter dans la Guigne au pied de la Forteresse de l’Enoc.
L’autre se trouvait lui aussi au champ des miséreux, séparait le camp des laids et la forêt des écorchés par le sud, longeait la carrière et se rejetait dans la Guigne par las face sud de la forteresse.
On comprend ici que le passage du Sud au Nord comprenait obligatoirement le franchissement de la forteresse via les deux ponts levis et le péage.
Le canal fut comblé afin de faciliter l’extraction des pierres qui servirent à la construction du Canal du Luciennois dit Canal de Tertur.
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« En cete nui de printens 1608, le ciel briai d’une lumière vive tan la fète etai inportante et les lumière nombreuse »
Ce début ne lui convenait pas.
Il recommençait.
La rivière au bord de l’eau ça ne veut rien dire, une absurde phrase pour de soit disant poètes se disait il.
Il reprenait une nouvelle page blanche, la glissait dans la vieille Remington au clavier QWERTY et faisait claquer ses doigts.
Il commençait par le titre qu’il crut centrer.
« La rivièr au bor … »
« Le chatô de Torcheville avai mi ses habit de faite et la tour fiaireux du gran… »
Il arrachait son papier avec hargne et le jetait sur ceux d’avant dans la corbeille.
Encore une fois, il glissait un nouveau papier, se servit un grand café noir auquel il rajoutait deux sucres et une petite goutte de rhum bue au goulot, ensuite, il revenait à sa table de travail pour la cinquantième fois depuis deux jours qu’il essayait de taper son histoire.
Modèle imposé : Racontez une histoire que l’on vous a racontée.
Sans conteste, Gaston Ledreil voulait mettre sur papier l’histoire que lui contait son grand père (décédé le 16 juin 1996) au bord du « Lac des deux mariés ».
Il l’a déjà raconté à son copain Franklin Montagne même si « Bon pied bon œil » c'est-à-dire Dany et Gérard Montagne disent que ce n’est pas vrai, Gaston sait bien que c’est vrai.
Même Räèl et Claude Carmion-de-la-Varre « Les amoureux » de la maison ont dit que « c’était des couilles tout ça », Gaston a répondu qu’il ne fallait pas parler de ce que l’on ne connait pas et que l’on ne refait pas l’histoire.
Quoamal Belenoc n’a pas levé le petit doigt, comme d’habitude…
Et « Bateau » c'est-à-dire Théodore L’Ami-Grand-Mont-Bécason-La-Touche-de-Torcheville et Pierre-Valérien Claval-des-Taules et partis de son coté quand la discussion a commencé à dégénérer. Pierre-Valérien roulant poussé de l’épaule par Théodore.
Quant il était enfant et qu’on lui en donnait le droit, il allait à la pêche avec son grand père (quand il était vivat) qui avait sa barque à l’année attaché à une bitte dont il réglait la jouissance auprès de la société de pêche qui en échange lui avait remis une carte ou l’on pouvait lire :
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La société de pêche du lac des deux mariés, ateste par la présente carte que le dénommé.
Nom : Ledreil
Prénom : Marcel-Jean.
(Les informations étaient inscrites d’une main tremblante au stylo Bic (du baron) dans les espaces disponibles signalés par des points entre les mots imprimés par la société « Imprimerie « Valmont » 13 rue du pont du Canon des Clercs à Tertur avec encre au plomb et fautes de frappes)
Né le : 05.04.1924 à Tertur lieu dit « Forêt des Mouches »
Est bien le propriétaire de la barque n•09AT49455 à l’emplacement n•6 du lieu dit « La rivière » à « Les bois volés Saint Luc »
Fait à : Tertur le 01.06.1981 et la signature anonyme d’un secrétaire associatif décédé deux jours plus tard.
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Sur l’autre face du dit document usé par des années de vagabondage dans une pochette disposée au milieu des hameçons et cuillère sous cellophane de « Clairmont Pêche » ou l’on trouvait aussi le double des clés de la voiture du grand père, une clé qui ouvrait le cabanon du jardin mais aussi curieusement le cadenas de la barque.
Ce mystère a toujours gratté Gaston. Comment se fait il qu’une clé ouvre deux cadenas différents situés à trente kilomètres l’un de distance ?
Il se demandait si par un hasard mystérieux le cadenas ne changeait pas de place au gré des mouvements du grand père.
Quand il voyait les trousseau impressionnants qu’avait avec eux les adultes, il se disait que si une seule clé pouvait tout ouvrir se serait vraiment plus pratique de jeter toutes les autres dans le puits (ce qu’il fit à l’âge de 8 ans) Les grands avaient décidément le chic pour se mettre dans des situations inutilement compliquées.
Il admirait son grand père pour son bon sens.
Encore aujourd´hui ou l’on trouve Gaston dans ses exploits créatifs, il faut signaler qu’il ne sait pas que cette fameuse clé était un passe partout que le grand père avait subtilisé auprès de l’EDF. On essaya de lui expliquer le concept de « passe-partout » mais l’éducateur avait dit que c’était « peine-perdue ».
Retour dans la sacoche… voici la carte, retournons la… Sur l’autre face, on peut voir une série de tampons de l’association de pêche depuis 1962 au 15 juin 1997 qui se trouve être la date de l’événement historique dans le témoignage de la nouvelle réaliste que constitue l’accès de Gaston Ledreil à la grotte enfumée de la mémoire de son peuple.
Gaston Ledreil à 15 ans, il est boutonneux et la lunette rebelle deux fois plus grosse que la taille jugée acceptable par la bande des filles de la cour (Marie Paradis-Lonven, Louise Montagne et Natacha Cartalaminos) et un peu de travers. Il a les cheveux blond sale, la mèche batailleuse façon « y a pas de relai dans le coin ? » sur une coupe d’un style très personnel effectuée avec les ciseaux à ongle de sa mère devant la glace du second.
Son haleine est Antillaise, (Damoiseau 12 ans d’âge vieilli en fut de chêne), on y trouve aussi des saveurs de café et l’odeur de sa première cigarette alliée à un relent aigre de vomi ayant accompagné cette tentative de combustion à bout filtre.
Gaston essaye comme nous le savons d’étaler des mots sur une feuille qui se tient à rester désespérément blanche.
Fils d’écrivain, Gaston croit dans les lignées. Il est persuadé qu’en utilisant la machine de son père, celle la allait lui révéler la façon qui parait bien naturelle qu’a son père d’aligner en clics et en clacs les rames de papiers qui passent de droite à gauche à une vitesse toute mécanique. Comprenant que la solutionne se trouvait pas dans la machine, il se dit que celle-ci se trouvait peut être dans le rhum erreur. Quelques instants plus tôt il croyait qu’elle était dans le café et encore avant qu’elle se trouvait dans les tubes odorants que fume son père quant il écrit ses articles qui finissent dans les magasines, les revues, les meilleurs journaux assurant chaque mois une moyenne de 48325 francs et 19 centimes. Moyenne relevée en l’année 1996 sur la déclaration de revenus de monsieur :
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Nom : Ledreil
Prénom : Jacques-Léon
Pseudonyme ou nom d’époux (rayer la mention inutile) : Jacques-Léon Le Dreil Des Claves.
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Plus connu sous la signature des critiques qui enflamment le tout Paris JLLDDC (vous voyez de qui je veux dire ?) Non ? Et JLDC ça ne vous dit toujours rien ? Ho… et JC né le 25 décembre 1961 ça vous dit quelque chose quand même !?
Le nom oui, la date presque… bien alors il est certain que nous parlons bien de la même personne.
Bref. Le Gaston Ledreil Le Jeune s’y voyait déjà.
Ça paraissait facile, il suffisait d’écrire. Malheureusement pur lui, passé cinq mots il se noyait dans ses idées et puis il y avait tellement de façon possible pour écrire le même mot, Gaston avait du mal à choisir.
Il n’y avait qu’une seule solution pour se libérer du calvaire qu’il était en train de gravir que de, passez moi l’expression « tout envoyer a la merde », une métaphore, en l’occurrence il donnait corps à cette expression en « giclant ses boules au panier »... Ah poésie quand tu nous tiens !...
Sans doute provocateur involontaire, frôlé intra-utérinement par la rigueur paternelle symbole de l’âme du créateur affermi fou des mots, sans doute artiste complet mot né, écrasé dans la matrice par les coups de butoir de J.L.L.D.D.C. comme beaucoup d’enfant de « es tar » comme on dit en Espagnol, pourtant certain qu’en lui était plante la graine du gratte cellulose, jazzmen de la touche lettrée, il n’imaginait pas une seule seconde qu’il avait put creuser sa tombe en 700, 700 mots comme 700 coups de pelles… aussi déroutants que le cadavre attendu à la table de mariage de Violet Clerc-Mont-de-Toques.
La rivière au bord de l’eau, c’était lui la rivière, à sec Gustave Lhouaide l’homme aux deux rives désertes, une rame blanche à gauche et une rame noire à droite. La rame noire évidement c’était celle de son père, le fabuleux J.L.L.D.D.C.
Lui, il était échoué au milieu de tout ca avec un peu de vomi sur la manche de son pull et une grosse bête noire pleine de touche qui le narguait de son nom en or et de ses lettres insolentes offertes avec indécence à qui saurait en déchiffrer la combinaison secrète... Il avait l’impression d’être un crabe aux commandes d’un tractopelle ou un crouton de pain dans un ascenseur en panne, une troisième parce que j’aime bien, et que la métaphore est à l’honneur dans cette introduction au récit, attention accrochez-vous, une allumette dans une bourriche d’huitre. Voyez l’truc ?
Gaston se laissait pivoter sans contrôle sur le siège de bureau noir simili cuir de son illustre parent tout en s’imaginant crucifié dans la salle de classe de français de monsieur Paul Niek, terrible maitre de collège dont le nom effrayant était écrit en dernière page du livre d’instruction agrée pour l’apprentissage de la langue de Molière par le Ministère de l’éducation nationale, de la lutte contre la délinquance et de l’emploi du secteur minier réunis pour l’occasion sous la coupe de Justin L’Ami-Grand-Mont-Bécason-La-Touche-de-Torcheville, ministre à trois casquettes au palmarès digne d’un ramasseur de coquillage : Jugez plutôt…
Président du groupe parlementaire du tout puissant parti de rien « p.d.v.l.a.d.t.r.b.a.d.L.r.t.n.s.p.d. » Le Parti Des Volontaires Lucienois Au Devoirs Toujours Républicains Bien Assemblés Autour De La République Toute Nue Dans Pudeur Détournée, que les opposants du banc d’en face nommaient les P.Ds comme il est de bon ton de contrer l’adversaire avec l’éducation relevée au niveau de l’électeur, mi-alcoolo mi-veau, de race primaire à qui l’on doit sa place sur le siège garni de mousse garantie anti irritation hémorroïdaire de la chambre représentative de l’état nation.
Donc, député par la chambre, (et amputé des parties) Maire de Planquait-des-Anglais, Conseiller Général élu dans le 2ème arrondissement du Canton de Tertur-La Mute, grand ami de Joseph Claval-Des-Taules, retraité, propriétaire du château du Dreil restauré à grands frais par le Conseil Général grâce aux efforts des bénévoles de « l’association Lucienoise de lutte contre le travail au noir et des masturbeurs de dindons réunis, qui avaient déposé ici leur siège afin d’y asseoir confortablement leur fond social et dont la présidente était avant dissolution pour incompatibilité d’humeur du comite directeur suite à 11 ans de travail en équipe,
Madame Jeanne Carmion-de-la-Varre, Agissant en qualité de présidente, propriétaire-gérante de la SARL Bâti-Dure, directrice de l’orphelinat « les enfants de la patrie »,
Josefin Clerc-Mont-Des-Toques, Agissant en qualité de Secrétaire, importateur de pierres de taille (agrées par l’office régional de protection et de valorisation du patrimoine historique bâti des monuments de France dirige par Guthagon Belenoc), et pour finir,
Marechal Montagne, agissant en qualité de trésorier, sans emploi.
Jean-Edouard Grandmont La Touche avait fait une entrée fracassante dans les salons feutrés du palais Bourbon. Soutenu par la coopérative Agricole du Lucienois, principalement le comité des masturbeurs de dindons à jour de leur cotisation annuelle, il avait réussi à rallier autour de lui les trieurs de poussins, les tailleurs d’ergots et les gaveurs de canard au maïs bio, ce qui représentait un noyau dur de près de 150 personnes multiplié par les familles soit 503 militants, du jamais vu en Lucienois !
Rapidement Justin L’Ami-Grand-Mont-Bécason-La-Touche-de-Torcheville c’était lié avec les tailleurs de bec, la puissante coopérative des cardeurs de laine vierge à l’ancienne, le syndicat des déboucheurs de ruisseaux, ceux des fabricants de grillage réunis et la représentation des démocrates fédérés du secteur de la production raisonnée mais quantitative de fils pour botteleuse mécanique garantis par le fabriquant Mulosor-Anteri, la terrible « r.d.d.f.d.s.d.l.p.r.m.q.d.f.p.b.m.g.p.l.f.M.A. » et ses 400 adhérents payants. (20 francs la cotisation annuelle tous dons en nature acceptés) Repartis selon l’organigramme en vigueur en 5 catégories distinctes selon les statuts en vigueur, chacun des secteurs disposant de 1 cinquième des voies du bureau en assemblée ordinaire ou extraordinaire.
1. Les importateurs de matière première.
2. Les vendeurs grossistes de matière première.
3. Les fabricants de fils pour botteleuse mécanique garantis par le fabriquant Mulosor-Anteri.
4. Les distributeurs nationaux de fils pour botteleuse mécanique garantis par le fabriquant Mulosor-Anteri.
5. Les membres actionnaires de la société anonyme de dépollution du Lucienois.
Ils l’avaient tous assuré de lier avec lui des nœuds solides à l’occasion de sa prise de parole lors de la rencontre du 12 novembre 1982 pour la journée consultative dédiée aux intervenants extérieurs et inscrite au calendrier de l’assemblée ordinaire de l’association organisée en Lucienois à l’ hôtel Royal Lodge & Golf club avec pour ordre du jour : L’approbation des comptes La révision du nom de l’association dont certains membre c’étaient plaint du manque de clarté dans les objectifs et qui regroupaient plus des 3/5ième des membres. Conformément aux statuts en cours, on mit aux voix la modification des termes avec ajout des mots :
Entre « démocrates » et « fédérés », les termes, « républicains et traditionnalistes ».
Entre les mots « production » et « raisonnée », les termes, « distribution et vente ».
Entre les termes « fil » et « pour », les termes, « synthétique nylon multi ».
La proposition d’ajout du terme :
Unitaire entre « commission » et « représentative » fut reportée pour une voie de Gaston Pieronivi-Cartal absent pour cause de jugement prudhommal auprès de la 3ième chambre de commerce du Lucienois.
Pour clore la réunion Justin L’Ami-Grand-Mont-Bécason-La-Touche-de-Torcheville proposa le vote du lieu de la prochaine assemblée à Madrid le 28 novembre 1983, l’hôtel Royal Lodge & Golf club étant réservé pour ces messieurs du nucléaire.
L’hôtel Royal Lodge & Golf club est situé dans le superbe château de Torcheville construit par Grand-Louis L’Ami-Grands-Monts-Baron-de-la-Torche, porte flambeau de sa majesté, Seigneur-de-Torcheville-Nouvelle, Marquis-de-Tertur et Comte-du-Lucienois vers 1664. Avant cette date, le titre de Comte de Tertur c’était plus ou moins perdu vers 1619 – 1625 avec la mort de Hyacinthe Belenoc « Petits pieds », frère de Hyppolite Belenoc dit « Le piétineur de Tabernacle » fils d’Odin Belenoc et Père de Gaétana décédé de 2 aout 1619 sans héritier direct. Hyppolite fut brulé sur un buché dans le respect dût à son rang d’élévation au bouddhisme, religion à laquelle il adhéra en 1602 comme touché du doigt de dieu « reçu l’esprit saint » dirait on aujourd’hui. Le château de Tertur subit durant sa vie de nombreuses modifications mais est encore visible. Seule l’abbaye des moines caméristes (connu aussi comme le monastère des « Petits frères de l’obédience à la croix du sauveur ») qui le jouxtait subit durant la révolution des dommages tels qu’elle ne fit pas reconstruite.
Les pierres de celles-ci servirent à édifier la terrible prison de Tertur bâtie en 1794 et abattue en 1826.
Ses pierres seront vendues par un escroc international à la commune de Tertur déjà propriétaire de celles-ci.
Elles seront achetées en 1906 et destinées la construction de l’actuelle mairie de Tertur sous le mandat de Pierre Courou née Pierrette Courou le 18 mars 1858, élu a 50.1% des voix contre 49.9% soit 4 voies contre le candidat Samir Nageton né à Tertur le 19 mars 1852 et décédé le 22 septembre 1920 à Tertur. La cause de la mort de Samir Nageton causa aussi la mort de 42 autres innocentes personnes soit 3 voyageurs de commerce, 30 soldats en poste, les 9 conseillers municipaux nouvellement élus suite à un empoisonnement alimentaire lors du repas festif qui réunit les représentants de l’état le 6 aout 1921 à l’endroit exact ou sera élevée la mairie quelques 48 ans plus tard.
Samir Nageton était (sans le savoir) le frère de sa sœur abandonnée Pierre Courou qui fut responsable du suicide du curé de Tertur le 23 mars 1858.
Tous deux furent cousins de Richard Carmion-de-la-Varre fils de Tudor dont le père naquit le jour du directoire au Château des Toques sur le lit d’Ondin Belenoc qui fut l’arrière grand père de Jésus Besaçon fils de Donatella de-Clerc-Mont , elle-même mère de Bernard Deguits qui fut dévoré par une bande de chiens dans laquelle se trouvait ceux de Horgog Belenoc lui-même né de Dorphane Granmon-des-Claves fille Charles-Hugues Granmon-des-Claves et de Muse De-la-Cressonnière-la-Baume dont la sœur Lorette donnera Jean-Edouard et François-Denis L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville dont le premier né deviendra Japhet Vendetta puis Henry Montagne et dont la petite fille Henriette enfantera de Marino Nageton qui sera le père du petit Pierrette Courou qu’il abandonnera.
Je ne sais pas pourquoi, j’ai la sensation de vous avoir perdu en cours de route, pardonnez moi, je reprends chronologiquement.
ch 3
Commencé Le lundi 13 décembre 2010
1er janvier 1457, Les gens sont content, content, ça fait plaisir à voir !
Ça fait un bon moment qu’on n’a pas eut la peste, ça fait 16 ans qu’on a grillé Jeanne (le dernier de nos grands chevaliers illuminé) autant dire que c’est de l’affaire ancienne.
La guerre de 100 ans qui n’a jamais duré cent ans parce qu’elle en a duré en fait 137, 10 mois et 22 jours mais en fait 26 ans et trois mois (va comprendre Charles) est finie.
Les anglais se sont fait fumer comme la vierge de Poitiers et on remise les épées dans les fourreaux.
Les gens sont plus préoccupés à mettre des numéros aux maisons du pont notre dame (1463) pour recevoir leur courrier qu’à aller guerroyer.
La France (est ce qu’on dit comme ça?) compte dix neuf millions sept cent milles François bien content d’être encore vivant après la fumisterie comme j’ai dit plus haut.
Batard de l’Enoc vient de voir le jour (façon de parler) dans une cave alors que madame était en quête d’un jambon sec (mais pas trop), ce même qui donnera a ce livre Sabas Belenoc né en 1518 au château de Tertur récompense généreuse s’il en est offert a Batard par le bon roi Charles XIII qu’on nommait aussi l’affable (les enfants, lavez vous les mains) l’affable est cool et il a bien fourni Batard pour ses services qui l’ont aidé à épouser Anne de Bretagne, il lui donne le territoire de Tertur et les droits de péage et de métairie.
Bref Batard est bien au chaud dans les grands murs de sa forteresse ceinte de hautes murailles (ça fait chouette hein ? je peux rajouter) flanqués de bois séculaires, ça rajoute à l’ambiance non ? ;-)
Mercredi 1er février 1530. Sabas dit le bel est carrément « moyen âge » tu vois ? Un être de luxure, toujours une cuisse de poulet ou de gueuse dans les mains. S’il n’y a pas de gueuse à trousser pas de problème pour Sabas, il y a sa sœur tu vois ?
Et bien lui aussi et c’est donc Romane Belenoc, grande sœur de Sabas qui va donner naissance à la date dite plus haut à Odin fils du Bel-Enoc.
La même année genre que rien, François premier qui a raté l’élection impériale au profit de Charles Quint (qui finira bargeot à essayer de faire sonner 40 horloges ensemble), épouse Eléonore d’Autriche.
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En 1531, deux bonne nouvelle ! Le beaujolais nouveau est arrivé et oui vous ne rêvez pas, le beaujolais est rattaché à la France et ça c’est vraiment un bon nouveau non (heu, une bonne nouvelle…) ?
Edmond de Dreux qui a acquit pour peu cher le château en ruine de Gontrand la motte de Lumet (qu’on connait sous le nom de Teinte-cloche a cause de ses tuiles vernissées) il est installé depuis huit saisons, les gens du cru le surnomme le Dreil tant et si bien que quand nait Henry de Dreux qui n’est plus de Dreux mais de Teinte-cloche donc du Dreil. (La logique populaire ne se discute pas).
Tout le monde, même le moine qui tient les registres malgré ses problèmes de vue l’inscrit au nom de Le Dreil nous sommes le vendredi 4 mai pour tous vous dire.
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Edmond de Dreux et ses amitiés au siège…
Voila posée la dernière pierre du nouveau monastère des petits frères de l’obédience a la croix du sauveur. Un bâtiment de style peut être néo gothique selon les derniers découvertes flanqué d’une église simple sans chichis ni tralalas mais une église tout de même, le pape Paul III a fait le déplacement depuis Rome et le nouveau curé est entré en fonction au 1er janvier 1539, tous les seigneurs et nobles gens du Lucienois ont été invités, il y a eut dix neuf discours honorifiques et un vin d’honneur (ça fait des comtes ronds).
C’est la dernière réunion publique célébrée en Latin à Tertur. Dès 1547, le Français devient la langue officielle des autorités du Royaume.
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Cela fait six ans qu’on oblige les bourgeois a éclairer les rues de Paris en mettant une chandelle a la fenêtre .Les rues sont si sombres que c’en est dangereux, les voleurs et les tuants sont partout, on est en sécurité nulle part que dans ses murs. Personne ne semble encore envisager une vraie solution: Catherine de Médicis met en branle l’érection du palais des tulleries, selon les plans de Philippe Delormes, le deux mai de 1564, fol de L’Enoc ramasse dans la décharge un petit nouveau né qu’il fera passer pour son fils. Dans les tavernes on chantera « a heu le au mois de Mai, sans chercher, en se baissant, fol de L’Enoc et venu père, par la décharge et sans fourrés »
Rustre Fougnac le troubadour venu d’oc ramassera deux sols en contant la redondaine aux Laumes.
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Le 3 décembre de 1566, Marcel le pas nommé vient mettre son nez dans les histoires des grands. Pour la premier et dernière fois de sa vie, il touchera le sexe d’une femme avec se deux oreilles en même temps. Sa maman est une fille de joie pour les autres et une âme en peine. Elle abandonnera Marcel au bord du chemin ou il sera récupéré par les moines du monastère des petits frères de l’obédience à la croix du sauveur
Cette année là s’éteint Michel de Notre Dame né le 14 décembre 1503 à Saint-Rémy-de-Provence et que l’on nommait Nostradamus ou le mage de Salon..
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Deux ans plus tard, en 1568, le 4 février…À Bourraix-la-Vieille.
Il fait froid.
Dans leur modeste chaumière prêtre et jalouse Granmon vivent une expérience terrible.
Elle, est allongée sur le sol en terre battue et gueule comme une bête qu’on égorge. Elle pisse le sang et prêtre ne sait pas quoi faire.
Dehors, il y a plus d’un mètre de neige et leur bâtisse de misère est loin du village.
De toute Façon, au village, personne ne se déplacera pour cette salope de Paulette que tout le monde appelle Jalouse.
Lui s’appelle Claude mais comme on ne l’a jamais vu aller aux filles et qu’il passe le plus clair de son temps a l’église de Tertur comme un perdu, les gens l’ont surnommé Prêtre.
Prêtre regarde Jalouse se tordre comme un poisson hors de l’eau et puis elle gueule, elle gueule que c’en est insupportable prêtre est dégouté de voir Jalouse comme ça on dirait qu’elle est possédée par le démon ça l’énerve, ça monte en lui comme ça il ne peut plus supporter l’image de cette grosse qui gueule.
« Ça va être ta fête Paulette », se dit le Bedos.
Il prend son grand couteau et tranche la gorge de jalouse pour qu’elle arrête de gueuler et d’un autre coup de couteau.
Il, il ouvre le ventre de Jalouse.
Dedans, il y a une petite créature toute rose et vivante et c’est Gustave.
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Le 6 avril de la même année vers 15 heures au château de Tertur.
Odin fil du bel Enoc est bien satisfait et ça s’entend.
Dans la grande cour du château de Tertur il a étendu la carcasse de la bête.
Un vingt bois d’au moins 300 kilos.
Les musiciens se défoncent au flutiau et tambourin et les copains d’Odin rotent et pêtent jusqu'à se vider.
Ça rit gras et ça sent la friture, le rôti et la tarte aux pommes de garde.
Le vin sort des fus comme le sang du cou des ennemis protestants et disparait dans les coupes en argent volées lors de la campagne contre ce vaurien de Marquis de la trouille.
Les chevaux piétinent dans l’écurie, ils ont encore chaud de la course et mal aux flancs des coups de talon. Certains saignent de la bouche.
— Viens ici le fou !
— Siau, je suis a vous mon maitre
— Qu’est ce qui se passe ici ? Ya plus une bonne femme à tâter dans ce bordel ?
— Siau, c’est que les femmes sont avec madame !
— Et qu’est ce qu’elle a encore celle la ?
— C’est que madame Zuarde a donné des jumeaux !
— Des jumeaux la pouliche ! À qui donc ?
— A vous mon seigneur, ils ont votre tache au cul
— Ma tache au cul ! Alors c’est sur, cette fois ce n’est pas des batards ! Et comment ça s’appelle ?
— Hyppolite et Hyacinthe monseigneur
— Hyppolite et Hyacinthe ? Mais c’est des noms de gonzesse ! Silence vous tous Silence mais silence bon dieu ! SILENCE !
Tout le monde fait silence sinon Odin s’énerve et si Odin fils de bel l’Enoc s’énerve ça peut vite devenir dangereux.
— La descendance mes copains ! J’ai deux morveux maintenant, Hyppolite qu’on nommera le piétineur de tabernacle parce qu’il faut bien qu’il ait un vrai nom et Hyacinthe petit pied parce qu’il est sorti moins vite. Voila, ça c’est des noms et ce seront des Belenoc maintenant pour fêter ça je libère le fou qu’on appellera maintenant ange
— Non mon Siau non ! Je suis votre fol !
— Ange Foulciaux sera ton nom maintenant va t’en t’es libre !
— Nom mon Siau je veux rester auprès de vous
— Barre-toi ou je t’étripe comme un rat de décharge que tu es
— Pitié mon maitre, pitié !...
Quelques jours plus tard, Michel Eyquem de Montaigne héritera du château de Montaigne et de plus de cent milles livres.
Comme nous pouvons l’observer, Hyppolite et Hyacinthe sont donc nés sous le signe du Bélier.
Le Bélier est celui de la « Toison d’or » que Néphélé (première femme d’Athamas roi de Thèbes) dissimulée par un brouillard donna à Héllé et Phryxus condamnés à périr immolés selon la prophétie d’un oracle pour faire cesser la famine qui frappait le royaume.
Frère et sœur devaient fuir en Asie, ce que non.
Car Héllé tomba dans la mer.
Phryxus continua jusqu’au royaume de Eétes.
Là, il sacrifia le bélier pour Jupiter, certains disent Mars voila pourquoi le Bélier est au zodiaque.
Eétes assassinat Phryxus.
La toison d’or fut suspendue à un hêtre surveillée par un dragon furieux et des taureaux aux pieds d’airain et crachant des flammes.
Voila la bonne raison pour Jason et les 51 argonautes de partir en quête.
Rapido pour finir, Jason tomba amoureux de Médée fille d’Eétes. Elle l’aida à récupérer la toison.
Jason répudia Médée pour une autre fille et Médée se mit en colère elle jeta le sort sur Jason lui prédisant qu’il mourrait par l’Argo (qui fut construit selon les plans fournis par Athéna) ce qui.
Il eut la tête fracassée par une poutre.
Médée fut la mère de Midas.
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Même année, même mois, le 7.
Maitre Charles, clerc de son père de notaire, 31 ans, au service des archives royales de Tertur depuis sa plus tendre enfance, caresse nerveusement le velours du fauteuil dans lequel il est installé avec inconfort.
Non pas que le fauteuil soit mal garni mais ses hémorroïdes sont si brulantes qu’il a du mal à garder ses esprits.
Il est chichement vêtu et coiffé à la dernière mode arrivée de Paris (2 mois de voyage).
Il faut tout organiser pour la venue du préfet qui doit pointer les actes et apposer son sceau sur les documents légaux.
Pourtant, il a la tête ailleurs c’est aujourd’hui que doit naitre Joseph qui deviendra clerc. Il a bien l’intention de tout mettre en œuvre pour lui transmettre la charge dans la tradition des grandes confréries qui font qui font la solidité des de ces professions enviées.
De l’autre coté de la porte, il entend Marie Odile qui couine comme jamais elle ne l’a fait pour lui.
Il y a trois médecins, 5 sages femmes, 3 infirmières et dans la même pièce que maitre Charles un prêtre et un moine.
Maitre Charles irait bien faire un tour dehors mais il ne peut pas laisser tout le monde en plan, que penseraient les gens ?
Dans la propriété ceinte d’un grand mur ou est élevé leur petit manoir, Charles se sent prisonnier des craquements du parquet et des couinements indécents de Marie Odile qui s’offrent aux oreilles des deux hommes de dieu et puis ses hémorroïdes le démange, il n’aurait pas dut reprendre du lièvre au sang.
Un ultime cri et les trois hommes, enfin, les trois personnes, 2 religieux et un père, sursautent.
Le prêtre n’en fini plus de tripoter son missel comme si c’était la première fois qu’il avait ça dans les mains et tentait d’en découvrir l’usage certain qu’en pianotant au hasard sur les petites moulures qui évoquent un clavier, il pourrait entrer par le plus grand des hasards avec quelqu’un situé très loin. Le moine joue avec la corde de sa chasuble de bure bien serrée à la taille.
Il est gros et sue abondement.
Charles les observe du coin de l’œil, il n’aime pas trop être trop près de ces gens qui sentent l’argent et la mort comme ses actes en somme.
Il enfonce ses ongles dans la garniture de son fauteuil, la porte s’ouvre.
— C’est un garçon !
— Bien, très bien, très-très bien : Dit-il stoïquement
Maitre Charles se lève et quitte la pièce le postérieur ensanglanté.
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5 décembre 1568 quelque part dans la plaine Lucienoise.
Il fait beau pour un décembre, Gudule le Galveau et Justine Dès sont en route pour le couvent de Moignon-Sainte-Gudule.
N’allez pas croire que Justine se retire de la vie mais pour la donner en fait.
Bien sur, le couvent pour accoucher ça n’est pas l’idéal mais on dit que la mère supérieure a une bonne expérience de la chose et surtout il y a des femmes et de l’eau chaude.
Justine est rouge comme un cul d’anglais et grosse comme la marie la vache du Feûnot.
Gudule reste a la porte parce que les sœurs ne veulent pas qu’il entre alors il caresse le train de sa jument et il attend.
Une vieille moustachue sort sa vilaine tête par l’entrebâillement de la lourde porte -en chêne garnie de gros clou contre les loup- du couvent des petites sœurs de la charité du saint esprit.
— Et ce sera quoi le nom de ce petit ange ?
— Il est mort ?
— Non c’est une fille
— Ah…ben… Yvonne Dès Claves
— La vieille peau ne moufte pas
— Revenez demain, dit-elle avant de refermer la porte
— J’ne peux pas voir ma gosse ? demande Gudule
La porte ne répond pas et reste de marbre
— Saloperies de bonnes femmes !
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Henry Le Dreuil a 38 ans et une femme huguenote de sa maisonnée dont on ne connait pas le nom et qui meure en couche donne la vie à Charles le 12 mai 1569.
Henry n’est pas au château parce qu’il est parti matraquer les huguenots du coté de Jarnac ou naitra et sera enterré François Mitterrand faute de trouver un bled qui s’appelle Janicule)
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Mitterrand, voila un mot dont je n’ai pas trouvé la définition au dictionnaire bien qu’qu’Amin Maalouf parle - « Une importante charge municipale héritée de son père « mitterrand principal » avec pour fonction de peser les grains et vérifier l’honnêteté des pratiques » (sic : Léon L’africain page 63 en livre de poche)…
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Henry Le Dreuil ne reviendra que le 22 aout 1572 ayant été retardé en route. Il reconnaitra son enfant le 23 et le fera baptiser catholique le 24.
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1576, Henry III promulgue l'édit de Beaulieu qui concède des privilèges aux huguenots et le 5 mai nait à Barcelone Yolanda Lopez.
Les enfants nés en Mai (avant le 21) sont sous le signe du Taureau et non pas veau comme on pourrait le penser.
Il y a deux théories (fabulettes) qui expliquent le taureau dans le Zodiaque.
La première dont je ne suis pas fan c’est que le taureau serait la forme qu’aurait pris Jupiter pour enlever Europe ce qui personnellement me paraît peu probable dans le sens ou ce Taureau là est un « avatar » de Jupiter (c'est-à-dire lui-même) et je vois mal Jupiter se mettre tout seul au zodiaque, c’est bizarre…
Il est plus probable que le Taureau soit en fait une vache, c’est à dire la Princesse Io, la fille du fleuve Inachus dont Jupiter fût amoureux ou qu’en tout cas il couvrit.
Masqué par un nuage, il la transforma en vache car Junon râlait. Seulement la vache était belle, « une sacrée belle vache par Jupiter ! »
Junon jalouse fit surveiller la vache par Argus (L’homme aux cent yeux qui ne dormait que de 50).
Malheureusement pour Argus, Mercure l’endormit au son de sa flute et lui coupa la tête.
Junon pris les yeux d’Argus et les mis sur les plumes du paon (c’est pour ne pas gâcher) le paon est un des oiseaux fétiche de Junon.
Junon envoya un taon pour persécuter Io.
Jupiter apaisa Junon et Io repris sa forme. Elle mourut peut de temps après avoir accouché d’Epaphus que Junon vola et donna à garder aux habitants de Crête (Les Curètes).
De colère, Jupiter les massacra tous.
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Que la politique religieuse serai monotone s’il n’y avait les huguenots … Finalement, trois pas en avant, deux pas en arrière c’est une sorte de danse bien curieuse qui se passe dans les pages de notre livre d’histoire. Le temple Calviniste de Tertur est toujours en activité mais les gens ne se sentent pas super confiant. Cependant ils y vont, quitte à mourir, autant mourir pour la vraie foi, ma foi.
Raymonde Mont est de parents catholiques et pendant que le traité de Bergerac est signé qui oblige les huguenots à revenir aux conditions de 1570, Raymonde elle par sa simple présence oblige sa mère (sœur Annie Mont) employée à l’entretien de la chapelle du château du Dreil et engrossée par son maitre à vivre bien au présent car le 2 avril 1577 c’est maintenant.
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Le 1er janvier 1578 voit l’arrivée d’un nouveau curé a la petite église de Tertur en effet par le biais d’un malheureux accident, ce dernier s’est enflammé en plein office de la nativité. Au début, les gens ont cru que c’était fait exprès, avec toutes ces reformes et cette surenchère de fioriture contre les huguenots les gens ne se sont pas plus affolé que ça finalement c’est l’odeur qui a confirmé a certains que tout ceci n’était pas un spectacle nouveau monté par Jean Lemiche et le Jard réformateur des arts et des curies.
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Ici deux mot pour signaler que le 26 novembre 1580 pendant qu’on confirmait l’édit de Nérac (bien connu pour son vin des cotes de Buzet, ses melon et son armagnac, sa chaudronnerie et sa verrerie), naissait Evelyne Blondin fille de sa mère et d’un client commis de ferme de passage à Minait-la-Mute. Quelques mois suivant, on donne le ballet comique de la royne (reine) de Balthazar de Beaujoyeulx que l’on considère comme le premier ballet (s’il était besoin de dépoussiérer les habitudes des salons…)
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Le 11 septembre 1582, six mois exactement après ce curieux équinoxe de printemps qui se produisit 10 jours avant la date normale et qui aura pour conséquence que le pape Grégoire XIII élimine 10 jours du calendrier comme si de rien n’était, nait Saladin le Dreil fils de Charles, 13 ans de bonne inconnue morte en couche.
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Ici deux mots pour signaler que le 1er février 1585, alors qu’Henry de Navarre aiguisait son épée et blanchissait son panache, naissait Marcelle Lebec fille de sa mère et d’un client représentant en pot d’étain.
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7 septembre 1586 Château de Tertur, une chambre
— Hey puceau !
— Oui père ?
— Alors on dit qu’t’es plus puceau !
Hyppolite Belenoc rougit
— Rougit pas puceau, y a pas de mal, tu vois, elle te l’as pas mangé ton bâton couillon !
— Heu non … elle…
— T’as pas vomi au moins ?
— Non papa
— M’appelles pas papa je ne suis pas ta mère
— Pardon père
— Demande pas pardon je ne suis pas curé, mais ce n’est pas grave, tu m’as mis de bonne humeur et puis tu m’as mis des idées dans la tête je vais aller au village il doit bien en rester deux ou trois que je n’ai pas encore troussé…
9 mois plus tard le 8 juin 1586 même lieu. Même heure, même personnages…
— Alors puceau c’est avec ta cousine Gwenaëlle Belenoc que t’es plus puceau !
Hyppolite rougit
— Rougit pas crétin
— En plus c’est une fille tu m’avais pourtant juré que t’avais pas vomi puceau
— Je n’ai pas vomi père
— Odin Belenoc retourne une baffe Odinoise à son fils menteur puis il saisit la petite fille par une jambe et l’agite devant Hyppolite
— Et la tache au cul qui est-ce qui l’a faite hein ? Moi ? Le bon dieu ?
— Heu….
— Si tu veux la réponse ducon, ce n’est pas le bon dieu et ce n’est pas moi non plus, les filles de 16 ans j’en voudrai pas pour une chèvre !
Il repose enfin la petite fille sans douceur dans son couffin. Une fille de service la prend dans ses bras et chantonne pour calmer les cris qu’elle balance dans les oreilles des gens. Sa mère est morte en couche et on attend la nourrice on a rarement entendu une enfant crier si fort on dirait presque que ça l’amuse.
— Elle gueule comme une cornemuse ta gosse on dirait une gaïta on l’appellera Gaétana, ouaih ! Gaétana !
— On pensait Marie-Louise.
Non Gaétana c’est mieux !...
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Le même jour, a l’étable du château de Tertur
— Chut, mais chut !
— J’ai mal chien j’ai mal !
— Moins fort, t’as mal mais tu la fermes !
— Oh seigneur, bon dieu tout puissant qu’est ce que j’t’ais dont fait pour mériter ça !
— Jure pas idiote !
— Oh chien, chien, chien,… j’ai l’impression que j’vais m’faire dessus !
— Si tu t’fais d’sus, tu démerderas toute seule j’te préviendrai qu’un coup t’entend ?
— Va-t’faire foutre bouffon
— J’suis plus bouffon salope j’suis l’chef du protocle
— Protocole pourceau !
— Oui madame, chef du protocol
— Protocole mon cul !
— Ouaih ben justement ton cul, si tu le voyais comme je le vois, t’en parlerais pas comme si c’était rien, on dirait une bouche de vache sans dents !
— Oh bon dieu
— Jure pas idiote, tu va attirer le malin
— Bon dieu, bon dieu, bon dieu !
— Mais tais-toi garce ! Aller fait ton truc qu’on en finisse.
— Ce truc comme tu dis c’est le tiens aussi bouffon.
— Apelle moi encore une fois bouffon et tu vas voir et puis d’abord j’attends de voir avant de dire aller pousse.
— Oh j’ai l’impression que j’vais sauter comme un tonneau de cidre au trois saints.
— Ça y est je vois quelque chose qui sort !
— Ouf ouf ouf !
— Y a une tête sans poil.
— Aide-le à sortir, aide-le !
— Mais je ne peux pas toucher ça c’est pourri !
— C’n’est pas pourri c’est ton fils !
— Oh bon dieu !
— Ça y est c’est toi qui jure maintenant !
— Je ne jure pas, aller pousse, je tire.
— Oh charogne, sort de la sale bête.
— Ne parle pas comme ça de mon fils morue !
— Bouffon !
— Ta gue… Oh !, ça y est… il est dehors …il est tout fripé et puis il ne sent pas bon.
— Donne le moi !
— Attend, je regarde.
— Donne le moi !
— Oh attend, t’es bien pressée.
— Donne le moi ou je oh, oh, oh ! Ça recommence, y en a un autre !
— T’es quoi toi ? Une femme ou une chienne ?
— Oh bon dieu de bon dieu !....
— Jure pas idiote !
Ainsi vinrent au monde comme deux petits jésus dans l’étable ceux que l’on nommera Jules et Julien Foulciaux…
Les frères Foulciaux et Gaétana sont nés sous le signe des Gémeaux c'est-à-dire de Castor et Pollux (oh mon sucre !)
Castor et Pollux sont des Dioscures (jeunes hommes de dieu)
Castor fut tué par Lyncée qui (était fiancé à Phoébé) sœur de Ilaïre dont les jeunes garçons étaient épris, quant à Pollux il fut blessé par Idas (le fiancé de Ilaïre)
Voyant son frère mort, Pollux demanda l’immortalité à Jupiter qui ne put l’accorder « à temps plein » mais seulement 6 mois à chacun.
Voila donc comment Castor et Pollux passèrent 6 mois chacun qui en enfer qui en Olympe alternativement comme les deux étoiles qui composent le signe des gémeaux dont l’une disparait quand l’autre apparait.
Ils sont nés et morts (immortels ? vraiment ?) à Spartes ou ils avaient leur temple et ou on leur immolait des agneaux blancs.
Les feux de Saint Elme bien connu des marins sont aussi nommés les feux Castor et Pollux.
Pollux était pugiliste et Castor dressait les chevaux.
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9 juillet 1586, cour d’honneur du château de Tertur.
— Seigneurs, dames, chevaliers gentilshommes, monseigneur évêque, monsieur le curé, gens du peuple, plèbe, serfs, gens de rien !
Une trompe corne, une cloche sonne, sonne…
— Nous sommes réunis aujourd’hui pour nous réjouir !
— Ouaih !
Un cri s’élève comme un seul homme – (avez-vous déjà vu ça ?)
La foule crie, chante, hurle…
— Aujourd’hui nous fêtons le baptême de Gaétana Belenoc, petite fille de notre bon seigneur Odin par les épées, du sang, des trippes et la victoire du plus brave des nôtres !
La foule crie, chante, hurle…
— Le premier combat verra s’affronter Yogrof Noble-sang et Rudy Bave-au-Lèvre que le meilleur gagne !
La foule crie, chante, hurle…
Pendant que les combats se préparent, une fille hurle. Au milieu des autres, on ne l’entend pas, c’est Monique La Varre, 20 ans, qui lâche dans la nature sa fille qui tombe comme une grenouille sur le sol de paille.
Monique la Varre tient un stand, elle ne peut pas le quitter, Petite La Varre passera la journée à dormir sur un tas de chiffon.
Rudy Bave-au-Lèvre fait sauter la tête de Yogrof comme celle du mannequin a l’entrainement.
Tout le monde peut vérifier à l’occasion que le fameux noble sang est rouge comme les autres.
La foule crie, chante, hurle…
Le second combat verra s’affronter Guillot le fameux contre Nathan cheveux rouge !
La foule crie, chante, hurle…
Pendant que les combattants se préparent, sous une charrette est installée tant bien que mal Rita Carmion dit « Sein Blanc » (car elle n’en laisse dépasser qu’un seul), c’est une fille bien connue des hommes qui aiment les femmes qui aiment les hommes.
Elle est venue avec ses copines pour amuser les coquins.
Les hommes aiment les femmes enceintes, surtout quand elles ne le sont pas d’eux.
Soutenue par son « mari », elle donne naissance à Laurent Carmion.
La foule crie, chante, hurle…
Guillot le fameux étripe Nathan Cheveux rouge et s’en fait un collier encore tout chaud. Il lève ses bras puissant au ciel et pousse son fameux cri de guerre (un HHOUAAARGGEEE célèbre sur tout les champs de bataille).Avant de rendre son âme au tout puissant créateur, Nathan cheveux rouge verra ses organes internes pour la première fois.
L’évêque vomit, Odin rigole à s’en étouffer et distribue des claques amicales dans le dos de ses invités, sa veste est tachée de gros rouge et il a du poulet dans sa barbe.
Les combats s’étendent pendant plus d’une heure et il ne reste à la fin que deux combattants.
Guillot le Fameux c’est fait étriper à son tour et Marcel sans nom que certains surnomment le Buc à cause de l’odeur est finaliste et doit affronter Rudy Bave-au-Lèvre.
La foule crie, chante, hurle…
Les deux combattants s’observent.
Rudy Bave-au-Lèvre est effrayant.
Sa dentition aléatoire l’empêche de fermer sa bouche en bec de lièvre et il a des traits de salive qui dégoulinent.
Il porte la barbe comme presque tous les hommes et les cheveux longs et emmêles retenus par une cordelette de cuir.
Son armure est rutilante, on ne dirait pas qu’il a déjà tué 9 hommes pour arriver jusque là.
Avec ses bras gros comme des cuisses de percheron, il fait danser son épée comme si c’était un bâton de majorette, il doit peser au moins 300 livres de muscles et a une bonne tête de victorieux.
Devant, Marcel le Buc à l’air d’un con.
Il est petit, ses jambes tremblent, son armure est trop lourde pour lui.
Il a eu de la chance de ne pas être tiré au sort et n’a pas encore combattu.
Il tourne la tête vers monsieur le curé qui s’occupe à un jeune serveur. Dieu ne lui viendra pas en aide.
Il a peur et ça se voit.
La foule se moque de lui elle le crie, le chante, le hurle…Rudy est pris d’un fou rire incontrôlable qui se transmet comme la peste à la foule des spectateurs.
Rudy rie de plus en plus fort et bientôt tout le monde est accordé à sa note. Il ouvre sa grande bouche pleine de vilaines dents dont s’échappe l’odeur fétide d’un foie malade.
Le début du combat a sonné et Rudy se marre comme un porc avec grands bruits, sifflements, grognements…
Un peu de morve se colle à sa moustache et son visage est tout rouge. Tous les gens rient à s’en faire péter…
Rudy fait tellement peur que Marcel le Buc se pisse dessus ce qui rajoute à la bonne humeur de tous.
Rudy Bave-au-Lèvre qui a maintenant des crampes abdominales tellement il rigole à les yeux qui se remplissent de larmes de joie et son souffle inspire tout l’air de la place qui ressort chargé de miasmes et du son de la joie pure qu’il diffuse à tous.
Il n’a jamais autant ri de toute sa vie.
Voir ce nabot en armure lui donne l’impression d’une limace dans un fourreau de poignard. Une flaque d’urine entoure les pieds de Marcel le Buc.
Rudy Bave-au-Lèvre inspire encore un grand coup et s’effondre au sol mort de rire.
Marcel le Buc prend son épée à deux mains et la plante dans la gorge du mort.
Henry le Dreil accompagnera Rudy dans sa mort, lui aussi mourra de rire.
Dorénavant on appellera Marcel le Buc, Marcel la Touche pour deux raisons, son allure et le fait qu’il a tué Rudy d’une seule touche.
Il est fait chevalier de la croix par l’évêque pourpre.
La foule crie, chante, hurle…
Le baptême de Gaétana est réussi dans la plus pure tradition des seigneurs de Tertur.
19 hommes y ont laissé la vie, 2000 litres de vin, 20 cerfs, 30 chevreuils, 200 faisans, 500 pigeons de nid, 120 poulets, 240 carpes, 200 litres de lait, 500 de bière, 200 kilos de farine, 60 fromages et 80 litres de prunelle ont baptisé la petite fille en passant dans les gens de toutes conditions conviées à la fête.
Demain, monsieur le curé se réveillera à coté du jeune serveur débourré´et aura une crise de foi, ça passera.
Dans la nuit, Odin Belenoc est mort noyé dans son vomi.
Une page est tournée.
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Le 1er janvier 1594, dans un couffin déposé aux portes du château de Tertur, on trouve une petite fille.
Une de plus dans la masse des dix huit millions cinq cent milles Français qui vivent dans le pays du roi Henry IV (de Navarre) le protestant nouvellement converti au catholicisme. On l’appelle Elisa Nageton. En 1598 l’édit de Nantes est signé. Il donne la liberté du culte aux protestants les mêmes droits civiques et religieux qu’aux catholiques à Tertur on agrandit le temple Calviniste.
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En 1601, année de naissance de celui qui sera Louis XIII dit le juste, le 10 aout…
Raymonde Mont est à genoux devant l’autel de l’église de Tertur.
Son mari, Charles Mont, est mort il y a deux jours en tombant du clocher.
Tel est le triste destin des couvreurs…
Son corps a été mit en terre ce matin et comme elle ne savait pas ou aller et qu’elle ne se sent pas la force de rentrer chez lui, elle est retournée a l’église pour demander du secours au seigneur.
Elle s’allongerait bien la face contre terre pour implorer la pitié de l’immortel crucifié mais elle est enceinte de trois saisons et se déplace avec difficulté. Elle est donc à genoux et, bien que la position soit inconfortable, elle la supporte avec dignité car il est bon de souffrir pour dieu.
Elle envisage de se flageller puis elle repousse l’idée.
Elle attend donc que le gentil Jésus descende de sa croix et s’approche d’elle en douceur pour lui chuchoter des mots doux et réconfortants plein de force au gout d’anis, de paradis et d’Hostie.
Mais rien ne vient et Raymonde à froid.
Ses jambes sont toutes mouillées et de ses joues, tombent des larmes qui ont cheminé en silence sur son visage fatigué puis qui s’élance du bout de son nez pour le grand saut qui va les conduire sur le tapis pourpre du chœur.
Il se fait tard et monsieur le curé aimerait bien fermer boutique.
Il passe régulièrement et fait mine de s’affairer à ranger ou éteindre les candélabres.
« Oh ne perdez pas votre temps pense t’il tous bas, il ne vient pas pour moi, alors, Raymonde, ne croyez pas qu’il va faire le chemin pour vous… » Mais il ne dit rien.
Finalement, Raymonde se décide à partir, elle ne va pas passer la nuit ici.
Elle se lève et sent quelque chose qui tombe par terre entre ses jambes. D’un reflexe de peur elle envoie un coup de pied dans la chose pour l’envoyer plus loin et la chose s’envole en pleurant.
Dans son chagrin et les spasmes de ses pleurs, elle ne s’est pas aperçu qu’elle avait accouché de Cunégonde.
Monsieur le curé est comme fou. Le seigneur a ordonné la vie dans son église.
Le tapis est taché et ça sent l’écurie.
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En 1602, le 2 février, mon cou, mon cul…
Marcel La Touche et Evelyne Blondin convolent en juste noce
Marcel est toujours aussi gringalet mais sa réputation le précède.
Même s’il a tué Rudy Bave-au-Lèvre alors qu’il était déjà mort, il l’a quand même tué et en ces temps la, un homme qui donne la mort est plus respecté qu’un homme qui donne la vie.
On se méfie de lui et personne ne rie en sa présence de peur que la faucheuse n’en profite pour faire le plein.
Même ses histoires grivoises ne font rire personne ce qui le désespère.
Evelyne Blondin que les gens surnomment amicalement « patte de chèvre » rapport à sa pilosité généreuse tombe follement amoureuse de Marcel à cause d’un pain de seigle un peu ergoté.
Elle lui fait une cour folle, (de folle), jusqu'à le coincer dans la porcherie ou elle se colle contre lui à demi-nue.
Mis devant les fesses à complaire, Marcel se lâche et se prend pour Rocco, (le poulet des Feûnot). Il grimpe sur Evelyne comme un dingue et lui mord le cou.
Evelyne à qui on ne la fait pas lui retourne une tarte maison à la crème :
— « pas avant le mariage, je garde ça pour mon mari » digne d’une sentence.
Voici une minute qu’il vient de jurer félicité, heu… fidélité et assistance sans frontière à sa nouvelle échue, Eveline la Touche.
Il a super envie de lui mordre le cou.
Voici que sont venus accompagner à la couse folle du monde deux petits êtres nés de l’amour par les liens sacrés de la vie.
La petite fille s’appelle Marine et le petit garçon Norbert Sept mois âpres le mariage, les gens ne disent rien mais n’en pensent pas moins qu’importe le père est ravi.
Non, non, pas Marcel… Le père, un aubergiste de la région qui vient en douce le lendemain prendre livraison des ses deux choses qui remplaceront bien cette faignasse qui n’a trouvé bon pour se sauver du boulot que d’épouser le Buc, tu vas voir mon garçon, tu va voir.
Dans la nuit, l’homme entre chez Evelyne et Marcel (qui est absent) et s’octroie la vie des deux enfants.
Marine sera plus souvent appelé « hey toi la bas « que par son prénom, Norbert est vendu a un rémouleur de passage.
Marcel tentera de chercher ses enfants et faute de résultats il en fera des autres (11) dont nous ne parlerons pas ici.
Cette année la mourra Baptiste Androuet du Cerceau le Jeune, qui fut l’architecte (entre autre) chargé du Louvre et dessinateur du pont neuf. (Ceci pour la petite histoire et pour faire plaisir à nos amis lecteurs architectes).
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1604, château de Tertur, le 3 mars, un dimanche.
— …hare Rama, hare Rama, Rama, Rama, hare, hare. Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna, Krishna, hare, hare, hare Rama, hare Rama, Rama, Rama, hare, hare. Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna, Krishna, hare, hare…
— Hum…hums…
— Oh ! Gaétana, petit lotus blanc, ta présence illumine mon cœur
— Bonjour Hip.
— Bonjour rose du matin
— Dit papa, tes histoires d’hommes qui naissent libres et égaux, tu y crois vraiment ?
— Quelque soit le fruit, il est issu de l’arbre de la vie et le fruit est l’égal de l’arbre
— Ah… ? Ça veut dire oui ?
— Dans le jardin de la vie, toutes les plantes sont soignées avec le même amour par le grand semeur…
— …
— Bouddha céleste, le grand illuminé nous a montré le chemin de la sagesse, lui qui était prince c’est détourné des richesse et des honneurs pour devenir a l’égal de toutes les créatures du monde des vivants... son exemple est la ligne de la voie juste
— Bon d’accord, écoute, ma condition de vivante c’est que je veux épouser le fils Foulciaux
— Foulciaux ? Le fils du bouffon qu’on a trouvé à la décharge ? Quelle drôle d’idée…pourquoi pas âpres tout ?...d’accord, donne moi 4 ans de réflexion et je te donnerai ma réponse, je dois la méditer. Mais d’où connais tu ce garçon petite grenouille sur une feuille de lotus immaculée ?
— J’le connais pas mais j’en ai entendu parler alors je le veux pour moi.
— Mais c’est impossible cygne laissant ses ronds parfais dans l’eau du bassin sacré de la lumière-vie, tu dois tout d’abord te renseigner sur ce jeune homme et vous apprendre, ces 4 ans ne seront pas de trop pour vous découvrir destinés.
— Mais non !, je veux l’épouser maintenant ! MAINTENANT !
— Ne hurle pas ma fille, c’est mauvais pour l’équilibre de ton yin.
La maitrise de l’esprit passe par la maitrise du corps et de ses émotions, il te faut subir, comprendre et canaliser tes désirs dans la méditation, l’art ou le crochet pour t’élever lapin blanc
— D’abord son père n’est pas bouffon c’est le chef du protocole et ce n’était pas une décharge c’était un compost.
— Les yeux de l’amour sont com me les yeux du disciple …
Gaétana est sortie en claquant la porte
— …, ils regardent le doigt.
De son coté Gaétana distribue des coups de pieds dans les meubles, crache sur les portraits de famille, gifle une servante qui tombe dans les escaliers, et enfourche sa jument.
Elle file vers le bois des étripés.
La servante, Marcelle le bec reste allongée sur la première des 36 marches de l’escalier de pierre qu’elle vient de dévaler.
Elle est inconsciente et voit 36 chandelles, une par marche. La maisonnée l’emporte dans la cuisine ou, sur la grande table à découper les gibiers, elle accouche en demi-coma d’une petite prématurée qui semble entrer dans la mort plus que dans la vie.
On ne lui donnera son nom que deux mois plus tard quand Marcelle reprendra connaissance et on la nommera Victoire Le Bec. Le père est le maitre de la demeure et des gens qui y travaillent, de seigneur Hyppolite Belenoc qui bien sur ne reconnaitra pas l’enfant.
Hasard ou coïncidence ? C’est ce jour là que le diamant Sancy (55carats) est vendu à Jacques 1er d'Angleterre…
—{–
1605, date inconnue, quelque part dans le « bois des étripés ».
Gaétana est sur sa jument depuis plus d’une heure, elle joue à taper les arbres avec l’épée de grand père Odin s’imaginant que la douleur de ceux-ci va se répercuter sur le cosmos dons sur son père.
Elle piétine les fleurs et tue tout ce qu’elle rencontre de vivant.
Sa jument n’en peut plus, elle trébuche c’en est trop pour elle.
Gaétana s’en rend compte et elle n’est pas très disposée à rentrer à pieds au château.
Elle se résout donc à arrêter sa cavalcade le temps que sa monture se remette et décide de pousser jusqu’au lac des noyés pour la faire boire.
Là, un spectacle l’enchante.
Un homme est dans l’eau et elle y reconnait son amour qu’elle épie de temps en temps.
Il est à demi-immergé, nu comme un ver et s’amuse à attraper des poissons qu’il tue avec cruauté.
Gaétana sent une chaleur qui envahi le bas de son ventre. Elle est sûre que c’est Jules, elle le veut.
Depuis sa rencontre avec son père et les événements qui s’en sont suivis, les gens du château on causé et tout le monde dorénavant sait que Gaétana veut épouser un des fils du bouffon.
Gaétana se déshabille. Ses seins sont tous durs et elle tremble un peu.
Elle se glisse dans l’eau et nage discrètement jusqu’au jeune homme qui lui tourne le dos.
Arrivée près de lui, elle lui saisit le sexe et se colle sur son anatomie.
Sans préliminaires, ils se jettent corps à corps dans une chorégraphie qui ressemble à deux animaux d’un autre temps qui se battent.
Gaétana hurle comme une folle et son amant semble inépuisable.
Les coups de butoir du jeune homme rythment les rugissements de sa maitresse et, dans un grand cri, il se libère dans Gaétana.
L’eau du lac semble réchauffée par l’étreinte des deux amants.
Sans un mot, les cuisses ensanglantées, Gaétana retourne heureuse à ses habits et sa jument qui la regarde d’un œil complice.
Jules se remet à sa pêche.
—{–
1606 voit la naissance de Pierre Corneille.
Ici, nous contons la journée du 5 janvier, ce qui daterait les évènements précédents aux alentours du moi de mai…
— Hyacinthe Belenoc! Oh! Hyacinthe Belenoc!
Quelqu’un hurle dans la partie du château réservée à l’usage d’Hyacinthe Belenoc.
— Par dieu ! Rugit une voix dans au fond d’un couloir.
— Hyacinthe Belenoc ! Viens immédiatement ! Répond une voix affolée
— On remettra ça à plus tard mon doux.
Hyacinthe Belenoc se lève et recouvre le corps soumit d’un de ses serviteur du drap de lin de son lit
— Ne bouge pas de là, dit-il au corps ficelé du jeune homme en pleur.
— Par la croix ! On ne peu pas rester tranquille cinq minutes dans ce château ?
— Hyacinthe Belenoc vite !
— Oui ça va quoi, je ne suis pas un garçon de ferme, un peu de respect pour le patron quand même !
— Hyacinthe Belenoc
— Bon ça va arrêtez de crier mon nom comme ça on n’est pas au marché c’est mon nom je le connais !
— Hyacinthe Bel…
— Ta gueule ! Tu ne vois pas que je suis là non ? Détend toi petit !... tiens tu as de la barbe toi maintenant ? Il va falloir penser à chercher un autre travail mon petit…
— Hyacinthe Belenoc, c’est votre nièce et elle est au point.
— Et alors ? Ce n’est pas ma fille.
— Justement, c’est pour ça qu’elle est ici.
— Ah ?
Hyacinthe lève un sourcil surpris.
— Suivez-moi Hyacinthe Belenoc.
Hyacinthe Belenoc et son page s’engagent dans un couloir.
La vision de ce mignon qui se dandine devant lui l’excite mais il se contrôle et réajuste ses affaires.
— Putain de verrue !
Est la première chose qu’il entend en entrant dans son salon tendu de rose.
— Gaétana Belenoc ma poule, tu t’es trompé d’aile.
— Ecrase vieille tante ! Oh putain de verrue !
— Qu’est ce qui t’arrive morveuse ?
— Il m’arrive que j’aille mettre bas !
— Ici ? Chez moi ? Mais tu te crois ou petite ? Vas pondre ton œuf ailleurs sale oiseau de malheur !
— C’n’est pas l’moment de m’emmerder vieux pervers ! Va me faire chercher des gens et vite fait !
— Démerde toi toute seule et sort de cette demeure, maudite !
— Aide-moi ! Aide-moi ! Et… Si c’est un garçon… Je te le donne !
— Tu dis vrai menteuse ?
Un sourire se dessine sur le visage de Hyacinthe.
— Comme je suis Gaétana Belenoc ! De toute façon je m’en fiche, je voulais le jeter ou le noyer je n’avais pas encore choisi.
— D’accord bouge pas.
Un quart d’heure plus tard Hyacinthe Belenoc revient avec Yolanda Pérès qui s’est immigrée de Catalogne et qui travaille en cuisine pour Hyacinthe Belenoc.
C’est une grosse femme aux mains sales.
— Allez met toi au travail la moche.
— Ma señora, yé né yamai ou d’enfant.
— Ça ne m’étonne pas avec ta gueule ! Oh putain de verrue !
— Mais tu sais bien vider les bêtes alors vide celle la !
— Ma señor yé né ne saura pas…
— Débrouille toi de vider cette bête la sinon je te plante !
— Hyacinthe Belenoc a décroché un glaive du mur.
— Ma señor, señor…
— Oh putain de verrue, ça vient la ça vient !
— Oh madeimoselle señorita señorita, Santa María ayuda tu hija Yolanda…
— Grouille toi la moche, fait quelque chose !
— Ah ! AAHH !...AAAHHH !....AAAAHHHHH !!!! Verrue, verrue !
— Ça y est señora, yé voit quelque chose !
— Tire !
— Ma señora il faut faire attention !
— Tire donc j’te dis !
Et Yolanda s’exécute et tire, une petite créature bien robuste et gluante sort de Gaétana
— Et voila, ça c’est pour moi dit hyacinthe et attrapant le bébé, Je te nomme Providence Belenoc car te voila tombé du ciel ! AH AH !
— Attendez mademoiselle, je crois qu’il y en a un autre
— Un autre ? Merde ! Putain de verrue ! Sort moi ça vite fait !
— Mais mademoiselle il faut faire doucement !
— J’m’en fous débarrasse moi de ça vite fait !
Et Yolanda s’exécute et tire, une petite créature bien robuste et gluante sort de Gaétana
— Tiens vieux, deux pour le prix d’un !
— Ah non je n’en veux pas
— Prend le donc, j’te l’donne !
— Non j’en veux pas, un seul ça me suffit !
— Bon comme tu veux !
Gaétana se relève et s’habille à la hâte.
— Má señorita, il faut vous reposer.
— Pas le temps, je dois aller le noyer.
— Má señorita, vous ne pouvez pas faire ça.
— Tu donne des ordres à tes maitres toi maintenant ? Donne moi un peu ça tu vas voir si je ne peux pas l’noyer !
— Ma non, señorita Belenoc …vous…vous…
— Tu l’veux ?
— Ma…yé…
— Tiens ‘prend le et pas un mot sinon !
Gaétana tend son poing fermé et menaçant en direction de Yolanda.
— Heu…Oui señorita…
— Allez, salut !
— Yé té nomme Jésus Manuel Pérès …
Gaétana sort en claquant la porte sans un regard en arrière laissant les deux nouveaux nés et une bergère foutue à Yolanda Pérès et Hyacinthe Belenoc.
—{–
1607, année ou l’on réunit le Béarn à la France et le début des travaux de la place Dauphine.
Le 13 mars, salle de méditation transcendantale château de Tertur, 15 heures 27, un samedi. (avec ça, n’allez pas dire que je ne suis pas précis…)
— Bonjour Lotus.
— Salut.
— Tu es radieuse ma chérie.
— Ouaih.
— Je veux arriser la fleur de ton cœur mon ange blanc.
— Faut voir…
— J’ai décidé de te donner ton amoureux julien comme tu me l’as demandé car c’est un homme doux et éduqué qui chemine vers la lumière.
— Hum…
— Comme il à un frère j’ai décidé de le donner à Elisa Nageton que tu as pris sous ton aile ma douce colombe.
— Fais comme tu veux.
— Leur mariage aura lieu dans un mois quant au tien, il aura lieu dans un an.
— Ce n’est pas juste.
— Pourquoi papillon fragile ?
— Pourquoi est ce que je ne me marie pas dans un mois moi aussi ?
— Parce qu’il faut le temps de préparer la fête, d’inviter les gens, d’organiser…quant à eux deux, une formalité avec monsieur le curé suffira amplement ma libellule.
— Ouaih.
— Leur mariage est prévu pour le 12 avril coccinelle chérie.
— J’m’en fous je n’irai pas.
En effet, Jules et Elisa se marièrent en toute hâte et discrétion.
Etaient présents : Jules et Elisa évidement, Ange et dame Foulciaux, Julien Foulciaux et Hyppolite Belenoc.
Il n’y avait pas de famille pour Elisa puisque pour mémoire on l’avait trouvé enfant à la porte du château.
Gaétana n’aimait pas Elisa qu’elle trouvait trop gourde, toute la journée broder, coudre, rire bêtement, chuchoter des secrets à la noix, ça n’était pas le caractère de Gaétana.
Gaétana préférait boire jusqu’à vomir, enduire les chats de bitume et les enflammer dans le village ou faucher les cous d’oies à cheval.
Elle se repassait sans cesse l’image de son amant qui étripait les poissons avec ses dents dans le lac des noyés.
Pour elle c’était ça la vie.
Les Belenoc n’était pas arrivé la ou ils en sont en brulant des encens ou en jouant du bol tibétain…
Le jour de ses noces, Elisa Nageton quitta le château pour s’installer chez les Foulciaux, sa nouvelle famille.
Elle aura un fils le 1er janvier 1608 qu’on appellera Gontrand Foulciaux.
Gaétana Belenoc est triste qu’Elisa soit partie du château elle n’a plus personne avec qui jouer.
Fini les pelotes de laine à la gomme arabique ou les aiguilles dissimulées dans le matelas de crin. Adieu l’encre de chine dans les cruches à vin et les tartes à la bouse qu’elle lui faisait avaler les yeux bandés.
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.
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Samedi 22 juillet, mois de Jules César qui, fatigué d’attendre le 34 du mois a tout reformé en -46 Av. J.C. (Il ne le savait pas)
— Il suffit des années à 455 jours, c’est trop !, respectons les saisons par Junon, il doit écrire l’histoire moi !
Jules César a écrit l’histoire et osons les mots, rougit la première page de celle de France.
Il meure en 44 av. JC. « Toi aussi mon fils ! »
Antoine qui n’est pas un vilain bougre lui offre pour mémoire le 5ième mois Quintidis devient Julius même a Alesia (21150).
En 754, tout redémarre à zéro grâce ou a cause d’un fils de charpentier.
ch 4
Et c’est ainsi que, en 1608, l’été :
Toute la journée est rythmée de cris, c’en est agaçant.
Si ce ne sont pas les livreurs, ce sont les invités qui arrivent, quand ce ne sont pas les invités, ce sont les cuisiniers qui se battent, quand ce ne sont pas les cuisiniers C’est le chef du protocole qui engueule les serveurs, si ce n’est pas le chef du protocole c’est…et encore et encore…
La fête est pour demain et évidement rien n’est prêt. Il y a deux fois plus d’invité que de chambre disponible dont une bonne moitié sont arrivés depuis deux ou trois jours, ils dorment un peu partout et ce matin il n’y avait pas assez de pain pour tout le monde. Une bonne moitié d’entre eux sont parfaitement inconnus, il y en a même qui sont végétaliens et qui se sont rependus dan le bois des écorchés à la recherche de champignons et de racines avec lesquels ils pourront se nourrir selon leur régime alimentaire très strict.
On en a perdu onze dans le marais des perdus qui décidément porte bien son nom.
Il y a ici des non violents qui s’offusquent de voir les préparatifs du tournoi et des végétariens écœuré de voir l’abattage des bêtes, on trouve aussi toutes sortes d’illuminés dont une partie ont fait vœux de silence et qui tente de s’exprimer à grands gestes.
Comme à son habitude, Hyppolite Belenoc a invité sans compter et s’est enfermé dans sa salle de méditation pour fuir le chao.
En trois mots :
1. c’est
2. la
3. panique.
Gaétana Belenoc essaye pour la dernière fois sa robe de mariée, ses bijoux hérités de son grand père Odin qui les a arraché lui même du cou de Françoise Marie-Paule Grouillon-de-Veranton Marquise-de-la-Trouille avant de la violer en premier.
Il y a un superbe diadème orné de nombreux diamants, la rivière de qui lui est assortie, un très beau collier de trois rangs de perles et deux bracelets en or et pierres de belle taille.
Comme les perles ont tourné quand Gaétana a essayé le collier quand elle a posé pour le peintre qui l’a immortalisé en huile, elle s’en passera.
Vu comme ça, Gaétana ressemble à une fille si ce n’était les crachats de chique de fougère qu’elle envoie voler dans toutes les directions.
Julien Foulciaux est en méditation et fait régulièrement résonner les petites cymbales qu’il porte accrochées au bout de ses doigts et que lui a donné Hyppolite Belenoc pour attirer vers le château les bonnes énergies du cosmos. Il récite des mantras pour rester calme.
Jules Foulciaux est à la cuisine car on a besoin de tueurs.
Gaétana et Julien ne se sont jamais rencontrés.
Gaétana craignant de ne pouvoir se contrôler devant son père et Julien préférant le désir à l’envie.
Le soleil se retire derrière les grands arbres. Il replie ses grands bras laissant à son double invisible le soin de veiller sur ce bas monde.
—{–
Dimanche 23 juillet (le lendemain donc.)
Gaétana n’en peut plus et n’arrive pas à garder son calme. Elle a mal dormi et n’arrive pas à contrôler ses membres pris d’une soudaine envie d’indépendance.
Toute la nuit, elle est insupportable pour son entourage. Comme d’habitude mais plus.
Une seule chose peut la calmer et elle le sait. TUER.
Dès l’aube, elle descend à la cuisine et commence à abattre tout ce qu’elle voit.
Au bout d’une heure, elle est couverte de sang des pieds à la tête et se sent mieux.
Soudain, Jules Foulciaux apparait dans l’encadrement de la porte d’office. Il a son grand couteau à la main et les yeux fous. Lui aussi est couvert de sang.
Baigné par la lumière du jour naissant qui éblouit par dehors, il ressemble à l’égorgeur sacrificiel et cela réchauffe Gaétana. Bientôt elle ne pourra plus se contrôler et elle le sait, une moiteur vive lui brûle les reins.
Jules Foulciaux la regarde comme s’il allait l’écorcher et il lèche son couteau dégoulinant de vie.
Gaétana a peur et ça l’excite. Elle se propulse sur lui et le déculotte comme un poupon puis se jette sur son sexe qu’elle gobe goulument.
Il est encore tôt et la cuisine est vide.
Elle attrape le couteau de Jules et d’un grand coup, déchire le bas de sa culotte de nuit qu’elle a enfilé à la hâte avant de descendre pour sa séance de relaxation et offre son sexe a Jules.
Il la prend sur un établi de boucher et la pénètre rageusement en lui mordant sauvagement la pointe des seins.
Elle le griffe et le frappe, tous deux sont sauvages comme il plait à l’autre et Jules, qui a déjà honoré sa femme deux fois ce matin n’est pas prêt de jouir (il faut le temps que ses petites hormones travaillent)
Les amants se bousculent et se retrouvent au sol tout en continuant leur jeu, quelques carreaux de terre cuite se décèlent.
Gaétana l’attrape par les cheveux et tire le plus fort qu’elle peut, elle lui mord l’oreille jusqu’au sang. Jules redouble de rythme et Gaétana a les yeux révulsés. Un peu de cheveux et de chair est entre ses doigts.
Il la saisit et la pose sur une table puis il la retourne tout en lui écrasant le visage dans les viscères posées là et la sodomise.
Les cheveux de Gaétana sont emprisonnés dans les doigts de Jules et elle hurle son plaisir et sa douleur mélangés.
Gaétana ne contrôle plus son corps et ne peu pas résister plus longtemps elle se met à trembler et un râlement de mourante sort de sa gorge.
Tout en continuant à la sodomiser, Jules enfonce ses doigts dans le sexe de Gaétana jusqu’à la garde. Elle s’étouffe en en cris et en râles.
Gaétana envoie sa main et saisit les testicules de Jules qu’elle sert au plus fort.
Jules jouit en elle dans un hurlement de douleur.
Flageolante, Gaétana sort de la cuisine ou ils ont tout mis sans dessus dessous, elle lance à Jules un regard plein de haine amoureuse, il lui rend bien. Elle retourne dans sa chambre.
Jules sort se laver au lavoir.
Jules ne sait pas que cette fille est Gaétana Belenoc
Gaétana est persuadée qu’elle va épouser cet étalon.
Dans l’église de Tertur, rattachée au monastère passé aux mains des « Frères Caméristes de la Sainte Croix Divine du Seigneur Tout Puissant », on a fait les choses en grand et en majuscules.
Les gerbes de fleurs entourent le chœur comme si dame nature les avait vomi là et le sol est jonché de pailles fraiches qui embaument.
Les frères se lancent dans des polyphonies qui transportent les invités jusqu’au ciel, on a allumé une centaine de cierges et installé une cathèdre car on attend l’évêque.
A travers la rosace et les émaux colorés des vitraux, le soleil projette ses rayons qui, grâce à un subtil isomorphisme, se promènent contre les murs dans un mouvement d’une extrême lenteur mais une grâce toute divine. A voir, un dirait que ce sont les pierres qui chantent et que les murs ondulent leur appareil pour respirer l’âme des fidèles.
Tous les invités sont installés, les familles au premier rang.
A droite, Hyacinthe Belenoc et son fils Providence, sa pseudo concubine-mère Yolanda Pérès et Jésus et quelques autres dont on ne parlera pas ici (pour ne pas alourdir le récit, voyez comme je pense a vous)
A gauche, Ange Foulciaux et sa femme, Jules Foulciaux et sa femme, leur petit et quelques autres encore dont bis.
L’orgue tout frais monté (qui prend sa forme féminine et devient les grandes orgues) résonnent et les mariés entrent.
L’évêque qui est en retard se passera de la cérémonie d’accueil, il arrive en se glissant tel un chat pourpre. Il porte l’anneau sur ses gants blancs, la croix pectorale, son baculus et sa mitre du dimanche garnie de broderie et d’assez de pierres pour pouvoir daller la place du village. Il pose son siège (consacré) sur le siège, monsieur le curé cours vers lui pour lui lécher l’améthyste.
Derrière lui casaque safran, toque blanche arrive Julien Foulciaux suivit d’une tête par un petit enfant de chœur alors qu’au bout du virage se présente Gaétana Belenoc casaque blanche, toque blanche, rose blanche, manches dentelées. Elle est reluisante de bijoux et est précédée d’une demie douzaine de jeunes demoiselles qui jettent devant elle des pétales par poignées.
Gaétana est accompagnée par son père, Julien est déjà arrivé à la ligne du chœur et il dévisage le Christ qui n’a pas l’air au meilleur de sa forme.
Gaétana s’avance vers la lumière du céleste avec grâce bien qu’elle boite un peu à cause de la sodomie. Elle est ravissante et son visage est lumineux, éclairé d’un sourire que les gens ne lui connaissent pas, certains frissonnent.
De dos, elle reconnait son amant et à nouveau, la chaleur revient en elle… « vivement qu’on soit marié » se dit elle, elle fait des plans pour les 15 jours à venir.
Son amant se retourne…cet air bête ! Non, ça n’est pas lui !
Instinctivement, elle se retourne vers le banc de la famille Foulciaux et reconnait son male à son oreille en sang, il ne faut pas longtemps pour comprendre.
Elle fond en larmes et quitte l’église en courant tout en arrachant son voile et déchirant sa robe.
Les gens sont consternés et tous partent à sa poursuite
Le mari, le frère et l’autre…
Gaétana a enfourché un cheval et s’est enfuie vers la forêt, personne n’assimile l’événement dans toute sa dramatique portée.
Telles les fourmis de Werber, chacun s’affole tourne en rond et reproduit les gestes de ses contemporains.
Effarouché, un grimpe sur un cheval.
A sa suite, chacun prend le cheval qui est le plus près de lui et part à la recherche de la mariée.
Jules sait ou elle est et s’y rend à pied.
Un quart d’heure plus tard, il est au bord du lac aux noyés.
Sa dulcinée y est et pleure à chaudes larmes.
Il s’approche d’elle avec douceur, elle est belle dans sa robe blanche.
Jules dit,
— Je t’aime
Elle lui répond
— Moi non plus je t’aime.
— Je vais me séparer d’Elisa et vivre avec toi Gaétana mon amour il promet
— Prend moi comme une chienne, elle dit les yeux brillants de bonheur
— Woufff ! Il fait en fui mordant l‘intérieur de la cuisse.
Gaétana est heureuse et embrasse Jules et puis, une fois de plus, ils ne peuvent pas se contrôler.
Gaétana se jette sur Jules.
Dans leur fougue, les bijoux volent et Jules remonte la robe de Gaétana qu’il tient en l’air avec ses dents.
Il la pénètre.
Gaétana se cramponne de ses jambes à la taille de Jules et, debout, Jules et Gaétana se lient avec la vigueur qui les dépeint.
Soudain, un vilain caillou placé là par le sort malheureux des histoires d ‘amour qui finissent mal (en général), fait trébucher Jules et Gaétana dans le lac.
Rapidement la robe se referme sur eux comme un filet.
Gonflée d’eau et alourdie, elle est un piège pour les deux corps essoufflés et en moins d’une minute Gaétana et Jules s’enfoncent dans l’onde sans pouvoir lutter.
Quant on les retrouvera, Jules le pantalon sur les chevilles et Gaétana à demi-nue, il ne faudra pas longtemps pour que les gens comprennent.
Julien Foulciaux qui est arrivé quelques minutes avant les autres sur la scène du drame souffre dans sa chair de la trahison de son frère.
Il disparait l’esprit dérouté vers l’inconnu.
Gontrand Foulciaux est orphelin et depuis ce matin Elisa Nageton est enceinte.
Le lendemain, affolés par les événements, les derniers invités (ceux qui ne sont pas partis hier) rentrent chez eux.
Profitant de la vague, Yolanda et Ramuncho Pérez quitte le Lucienois et la France en emportant avec eux le petit Jésus Manuel Lopez qui a deux ans.
Ils décident de rentrer chez eux à Barcelone. Lui retournera travailler comme son père et son grand père au port et elle…il y a toujours du travail pour une bonne cuisinière.
—{–
Gustave Granmon à grandi (pensez donc en 40 ans) il était invité à la fête bien sur car les événements qui sont liés à sa naissance ont brisé le cœur des gens et il a été rapidement pris en charge par quelques habitants fortunés et monsieur le curé.
Bon élève il s’est hissé à force de détermination dans l’administration royale et est aujourd’hui quelque chose comme un préfet de département d’aujourd’hui, plus ou moins super policier en quelque sorte.
En tout cas, vu le déroulement des événements il est chargé de résoudre le crime dans la discrétion.
Le coupable est désigné, il s’agit bien évidement de Julien Foulciaux.
La théorie : Surprenant Gaétana et Jules en plein ébat, il se rue sur le couple et les bat, il suffit de constater les marques et les bleus sur les deux corps pour comprendre que le futur mari trompé a déchargé toute sa haine sur les traitres dans une lutte inégale et sans merci. Ensuite, les deux corps inconscients sont plongés dans l’eau jusqu'à ce que mort s’ensuive. Les deux deshonoreurs ont été froidement abattus. Voici pour les idées partagées par la majorité des gens qui ont vu la scène du crime.
La traque commence et Julien Foulciaux est introuvable.
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Avril 1609, le 4, temps clair, mer calme.
Bien que moralement atteinte dans sa dignité d’épouse, Elisa Nageton vit bien la mort de son mari.
Elle a pût cicatriser de sa nuit de noce et vit une vie presque normale.
Ses travaux de couture portent leurs fruits et lui permettent de vivre chichement. Sa petite boutique est bien achalandée en rubans et tissus précieux, un petit coup de pouce de la famille Foulciaux et de Hyppolite Belenoc n’a pas été négligeable mais Elisa est bonne gestionnaire et elle a bien menée sa carrière débutante.
Les plus grandes dames du Lucienois viennent lui demander conseil pour leurs toilettes, lui donner la tendance sur les robes, chapeaux et voiles, ces dames viennent aussi dans sa charmante boutique lui murmurer les derniers secrets de Paris
Pour tout vous dire :
— Il parait que le général Gaston La-motte-Richard-de-Boissoin aurait dit a Denise Laviere-Salomino-de-Fraicheut que le roi aurait prévu Bernard Fertulois-Fontuillet-de-Fresnel qu’il serait de bonne augure de préparer la conquête des pays bas et de la Rhénanie, mais ceci reste entre nous bien évidement.
— Bien évidement madame Doufinou-Fronton-Faserie-de-Fremillon-Lacase
Elisa comprend vite que sa boutique est presque à la mode, parfois même disent ces dames, elle est en avance sur la mode, à se demander même si la mode ne nait pas ici.
Quelques bonnes conseillères lui suggèrent même de monter à Paris ou sa fortune est assurée mais Elisa hésite.
Elle a une bonne situation ici alors pourquoi chercher à tout changer ? L’herbe n’est pas forcement plus verte de l’autre coté de la colline.
Elisa a de l’esprit et aujourd’hui elle a tiré le rideau pour
« cause de cigogne ».
Organisée, elle est partie au couvent des petites sœurs de la charité ou elle livre les religieuses.
Aujourd’hui ce sont les religieuses qui vont travailler pour elle car Elisa a décidé de faire son petit la bas. (À la demande expresse de la mère supérieure qui n’en est pas à son coup d’essai.)
Le petit s’appellera Jules Nageton pour mémoire (un prénom, ça ne fait que passer)
Gontrand, encore petit passe la semaine chez ses grands parents.
Il ressemble à son père et détruit tout.
Il marche bien et est un excellent chasseur d’insectes qu’il dévore de bon appétit.
« Cet enfant a toujours faim » dira Elisa.
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15 mai 1610, mer forte, vent fort, gros grains en cours ou prévus sur forties, cromertis, forst, time et dogger…
Louis XIII devient roi suite à l’assassinat la veille de Henry-le-grand par Jean François Ravaillac. Le lendemain, sa mère est déclarée régente.
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Le 15 mai 1610, à Valencia (España), nait Angela Perez mais les événements ne sont pas liés, et voyez comme l’histoire est curieuse, c’est ce même jour que la police met la main, poings, pieds, tête, alouette, sur Julien Foulciaux qui passe un mauvais quart d’heure dans la grande tradition policière du monde civilisé.
Il est enjaulé dans l’attente de Gustave Granmon qui doit décider de son sort en toute discrétion.
Dans la prison de Las-en-Thay, il se maudit d’avoir fuit.
Deux semaines plus tard, arrive Gustave Granmon qui le rencontre et ils s’entretiennent.
Julien sortira de l’entretien avec deux côtes cassées et un traumatisme crânien.
Pourtant Gustave Granmon n’a pas obtenu les aveux qu’il attendait Julien raconte toujours la même histoire il ne veut pas dire la version que Gustave a décidé être la seule (c’est à dire la sienne née de son cerveau accusateur).
Julien n’avoue rien car évidement nous le savons (d’Alep, pardon) il n’y a rien à avouer.
Granmon est dans la panade, il croit en la version de Julien, plein du regret d’avoir échoué en misant sur le mauvais cheval il se voit mal retourner à Tertur plein de son échec de romancier raté Julien assure qu’il résistera à la question grâce à son aura d’innocent et aux forces contrôlées du Kung-fu. Soudain, une idée un peu folle traverse la tête de Gustave, et si…et si…
Il choisit un prisonnier au hasard et le brule vivant en enflammant la paille qui symbolise un tapis persan dans la cellule ou celui-ci (innocent) est retenu contre son gré pour le vol soupçonné d’une demi- pomme.
Julien sera libéré contre la promesse solennelle qu’il quitte la France pour au moins 15 ans. Il accepte.
On enterrera le corps calciné et méconnaissable de l’inconnu malchanceux dans le cimetière de Tertur.
Julien Foulciaux est mort, justice est en fête !
Gustave Granmon est remercié largement par Hyppolite Belenoc et la famille Foulciaux dont il bénéfice des largesses.
Par Hyppolite parce que l’équilibre des force a été rétabli et que la mécanique céleste peut reprendre, par la famille Foulciaux parce qu’il a eut la gentillesse de ramener le corps.
La peine des Foulciaux est quand même grande et Foulciaux Ange tombe dans une grave dépression.
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Le 26 janvier 1611, Maximilien de Béthune, baron de Rosny, duc de Sully, va avoir du temps pour trouver une meilleure phrase que « Paris vaut bien une messe » (qu’il a soufflé à son roi) parce qu’il vient tout juste d’être disgracié.
Lui qui a poussé Henry IV à se convertir au catholicisme sans lui-même passer le rubicond de Jean le Baptiste il peut se arguer d’être le plus populaire haïsseur de la bourgeoisie et du peuple miséreux qui l’aime autant que le roi.
Maintenant dans son château de Sully, il va pouvoir faire ce qu’il ne pouvait à Paris, jouer au roi et à la cour avec une étiquette très Sully et écrire son livre mémoire.
La misère du peuple, il la croisera sur sa route d’exil châtelain en observant avec une mine de dégout, Ferinette Podreau en train d’accoucher seule au bord de la route de Liliane Podreau de père payant au nom inconnu. Liliane Pondreau sera cédée au château de Tertur pour un cheval parait il (mais les historiens s’empoignent à ce sujet ou pour une mule).
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Ange Foulciaux meure le 15 novembre 1612 de chagrin, il suit sa femme morte 10 jours plus tôt. Les biens accumulés par le couple sont transmit à Gontrand sous administration d’Elisa qui a fait ses preuves.
Cette année là Jacques Callot, graveur dessinateur, entre a la cour des Médicis à florence.
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1614, Dijon, Hélène Gillet, fille du gouverneur royal du château de Bourg-en-Bresse est condamnée à la peine capitale.
Le bourreau chargé de lui trancher la tête s'y prend à deux fois et rate son coup.(cou)
Agacée de voir son mari incapable de faire son œuvre, sa femme le remplace et, armée d'une corde, elle tente d'achever la malheureuse condamnée.
Elle s'acharne sur le corps, Hélène Gillet et est toujours en vie.
Elle la brutalise puis la poignarde à plusieurs reprise armée de ses ciseaux car « madame bourreau » est très « maison et couture », Hélène Gillet n'est pas morte.
La maman des enfants du bourreau entraine l’impérissable Hélène vers une chapelle ou elle est bien décidée à en finir.
Arrêtée par la foule elle lâche prise.
Hélène Gillet sera graciée par louis XIII.
Sa condamnation (qui est celle d'avoir tenté d'avorter de l'enfant de son violeur) est abolie par lettre royale.
Quelques temps plus tôt on trouvait dans un couffin posé a la porte d’une taverne une petite fille avec un note écrite « Ve m’afpele Odile » c’était le 22.2.
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1613, juin, 331 ans avant l’appel (18 pour les urgences).
Gustave Granmon est devant monsieur le curé.
Le nouveau curé car le vieux est mort d’une chute de Sainte Vierge.
Un malheureux accident de catéchisme.
Alors qu’il enseignait a un jeune garçon dans son presbytère, une statue de la Sainte Vierge s’est élevée seule dans les airs, a flotté quelques minutes en haut d’un meuble puis visiblement à loupé son atterrissage et s’est écrasée deux fois sur le crane dégarni du vieux prêtre et une fois sur sa gorge.
L’enquête a aboutit à une malheureuse conjonction d’événements.
La trace du coup de pied dans la nuque du prêtre qui mit fin à sa souffrance ne fut pas portée au rapport.
Gustave Granmon a bonne mémoire et a eut monsieur le curé comme professeur il y a 30 ans.
Le nouveau curé est un peu fragile, surement malade, mais ça n’est pas pour vérifier sa bonne santé que les gens sont la, c’est pour sa bénédiction car Yvonne des Claves va se donner pour la première fois. Elle a 45 ans (il était temps)
La noce se déroule comme une noce.
Quelques invités éternuent à cause des encens, d’autres s’endorment au sermon, les vieux ont les larmes aux yeux (c’est si triste un mariage) les vieilles ont les larmes aux yeux (c’est si beau un mariage), les jeunes tapent des pieds, (c’est froid l’église)
Malgré son vieil âge, Prêtre Granmon fait office d’enfant de chœur et fait de son mieux, il est vrai qu’en vieillissant ont arrive à faire le chemin a l’envers.
Les mariés échangent les anneaux, ça y est l’affaire est faite.
Ils auront deux enfants, le 21 mars 1614 Georges Granmon-des-Claves,
Le 28 novembre 1615, Ezekiel Granmon-des-Claves.
Yvonne des Claves a découvert l’amour physique, c’est une révélation.
Cette même année, on annonce un autre mariage, de poids celui la, Le jeune Louis XIII (14 ans) il faut dire qu’il est majeur depuis un an, épouse Anne d’Autriche (13 ans).
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1616 voit apparaitre la pomme de terre en France et Richelieu devenir secrétaire d’état.
Laurent Carmion et Petite la Varre ont passé leur enfance ensemble sur toutes les foires de France et de Navarre.
Elle derrière son stand de beignets et fritures avec sa mère, et lui au milieu de ses quinze mères et de son « père » qui l’a formé aux ficelles du métier.
Les ficelles, c’était gamin de piquer dans la poche des clients quand ceux-ci avaient le pantalon sur les chevilles, ensuite, un peu plus grand, d’alléger les voyageurs sur les chemins muletiers, plus tard, se glisser chez les riches pour visiter leurs cassettes.
A 34 ans, il a plusieurs filles qui travaillent pour lui dans la même roulotte que celle que son « père » lui à légué après un accident de dés. Il vit chichement et possède quelques maisons bien en vue dans quelques grandes villes de France.
Le 8 décembre de cette même année, nait Edith Carmion-de-la-Varre, les deux parents se sont mariés rapidement mi novembre, malgré leurs vie, ils ne souhaitent pas mettre un (ou une) petit (ou petite) batard (ou batarde) au monde.
Ce n’est en tout cas pas le cas de l'abbesse de Maubuisson qui se voit expulsée de son couvent par l'armée âpres avoir mis au monde 12 batards.
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Parce que l’empereur Auguste a mis sur pause les années bissextiles pendant douze ans, le sénat décide en 746, soit 8 ans avant la naissance de Jésus (le Christ par Pérez) d’attribuer au 6ième mois (celui qui est pour nous le huitième) 31 jours et son nom Augustus, Aout est né et Février a perdu 1 jour.
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2 aout 1619 Le château de Tertur est en deuil.
Ce matin on a trouvé Hyppolite Belenoc mort dans la position du lotus.
Il a fallut lui casser les jambes et les bras pour pouvoir l’allonger dans une position présentable pour les gens.
Son visage était détendu, presque souriant.
Il était beau même bleu.
Une foule nombreuse s’est déplacé pour dire un dernier adieu au seigneur le plus cool qu’on ait connu à Tertur.
Sur le chemin qui le mènera de sa demeure à son ultime lieu de repos, les gens formeront un grand ruban de visages en larmes et le sol sera jonché de fleurs et d’herbes fraiches aromatiques.
Monsieur le curé ira même de son « Hare Krishna… »
La lourde pierre est posée sur la sépulture d’Hyppolite et puis la vie reprend ses droits.
Il faut ramasser le foin au sol et l’envoyer aux chèvres et aux lapins avant qu’il ne pourrisse, balayer la rue, nettoyer l’église, faire la soupe, coucher les gamins, rentrer et nourrir les poules…
La terre ne va pas s’arrêter de tourner parce qu’un gugusse illuminé incapable de marier correctement sa fille et de fouetter ses gens s’en est allé bouffer les plantes par la racine au pays des indiens.
Les gens ont d’autres préoccupations que de se lamenter sur le « piétineur de tabernacle » incapable d’écraser une mouche et tout juste bon a construire des temples Indiens dans le village comme si il n’y avait pas assez d’églises comme ça !.
S’il avait eu un peu plus de jugeote et les pieds sur terre, ça ne se serait pas passé comme ça, son père avait raison, avec un mon de fille… les vieux ont toujours raison.
Un bon coup de pied au cul ça n’a jamais tué personne d’ailleurs moi j’en ai reçu des coups de pieds au cul et plus que mon compte et je n’en suis pas mort
— C’est vrai qu’tu…
— Ta gueule mémé !
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5 aout 1619, un coup de vent sèche la pluie (Ça c’est le titre du chapitre)
Il faut régler la succession (Ça c’est l’action)
Hyppolite Belenoc se croyait il immortel ? (Ça c’est la question)
Il n’a fait aucun papier, aucun testament, Hyacinthe Belenoc n’existe pas, sur aucun document il n’est question que le bien lui revienne, c’est embarrassant. (Voilà la situation)
Dans son beau bureau d’acajou aux soies tendues, sous le visage bienveillant de son père Maitre Charles figé pour le peintre dans une pose trois-quarts la main gauche posée sur le dossier du fauteuil dans lequel est assis Joseph Clerc-de-Tertur, le Notaire manœuvre comme un capitaine au long cours dans la marée de documents dont Hyacinthe a recouvert le plateau de l’office.
Arbre généalogique des Enoc depuis 1224, date ou Hugo de l’Enoc dit « la hyène » entre au service de louis VIII dit « le lion », divers documents signés de son nom dont les recettes de quelques biens vendus avec procuration de son frère Hyppolite, des témoignages écrits assurant que Hyacinthe Belenoc est bien Hyacinthe Belenoc, une lettre de l’évêque…il y a un parchemin portant la signature de Gustave Granmon, un autre avec le sceau du roi, Hyacinthe Belenoc exige le château , il l’exige, l’exige, l’exige !
Joseph est impassible, le visage fermé et il tripote sa plume gravement.
— Comprenez moi bien sieur Belenoc, je ne mets pas en doute votre parole, moi-même, je vous connais mais ceci n’entre pas dans mes compétences…
— Clerc…
— Mais… laissez moi finir…il se pourrait que vous n’héritiez de rien et que vous vous contentâtes d’une masure dans la lande, ou bien… il se pourrait que nous trouvâmes un arrangement…
— C'est-à-dire ?...
— Officiellement je ne peux rien faire mais une petite signature là…
Il pointe du doigt un espace blanc sur le parchemin nommé testament qu’il vient de sortir d’un des nombreux tiroirs de son bureau et qu’il a posé devant lui.
— …et je peux arranger les choses.
— C'est-à-dire ?
— C'est-à-dire, si je signe ici Hyppolite Belenoc…
— Vous…
— Je risque de perdre ma charge si cela s’ébruite, comprenez que ma situation est délicate… l’office… il fait un grand geste du bras qui englobe son bureau, les bibelots, les meubles en bois précieux, la soie…vous comprenez ?
— Combien ?
— La moitié des murs du château, je vous laisse les terres et les revenus.
— Vendu !
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1620, 1 mars (et ça repart), à La Rochelle, les protestants créent l'union des provinces reformées de France.
Dans sa chaumière un peu plus loin du bourg à cause du bruit du marteau sur l’enclume qui agace les gens qui n’ont pas besoin de ses services, Salvatore Pieronivi façonne les grilles qui vont partager le château de Tertur en deux.
Il frappe comme un damné les tiges de fer rougies par le foyer de sa forge.
Il y a aussi de fer posés sur la braise et une épée qui est déjà passée deux fois a la tempe dans le gros bidon plein de peaux de moutons qu’il garde dans un coin aéré à cause de l’odeur.
C’est sa femme qui manie le soufflet démesuré qui fourni l’air a sa forge.
Dans un coin, elle a posé la soupe pour ce soir.
Elle bouillonne joyeusement (la soupe) en faisant danser le couvercle que Salvatore utilise comme un métronome.
Un coup de couvercle, deux coups de marteau…en tout trois, un pour l’enclume, le coup perdu, et deux pour la tige, un qui adoucit et l’autre qui forme.
Salvatore Pieronivi fabrique aussi des bijoux dans la tradition de sa famille et parfois du verre pour les bons clients (ceux qui payent en pièce d’or ou d’argent qu’il rabote un peu à chaque fois et dont il fond des copeaux qui lui servent pour fabriquer les bijoux).
Dans un creuset, l’argent bouillonne.
D’un seul coup, le couvercle arrête de danser.
Salvatore se retourne et il voit sa femme par terre.
Il lâche tout et se jette sur elle.
Elle le couvre d’un regard tendre, il comprend tout de suite, il y a bien longtemps qu’entre eux les mots n’ont plus court.
Avec douceur et précaution, il la prend dans ses gros bras et la porte sur leur lit.
Il fait chauffer de l’eau et se lave méticuleusement les mains.
Il caresse les mains de sa femme et lui parle en Italien parce que ça lui plait à elle.
Elle lui sourit avec aménité, en douceur il extrait l’enfant et pleure.
Anna Pieronivi est née.
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Dimanche 18 mars 1620,
Aujourd’hui c’est marathon pour monsieur le curé de Tertur.
Deux enterrements dans la matinée, une visite chez Marcelle le Bec qui n’en finit pas de mourir mais qui veut recevoir la communion jusqu'à la fin de son dernier jour.
Aujourd’hui, il aurait bien mit un peu d’amanite tue mouche sur l’Hostie histoire d’abréger les souffrances de la dame et puis il s’est dit que non, s’il faut encore courir les bois pour en trouver une…Il n’a pas le temps, en plus il a mal au ventre, aujourd´hui il a encore vomi du sang, ça fait trois jours.
Si ça continue, il va finir avant Marcelle.
En plus il faut marier Joseph Clerc-de-Tertur.
Cunégonde Mont a vingt ans ou dix neuf, quelle importance…
La différence d’âge gène monsieur le curé.
Celle là même qui est née presque sur l’autel va aujourd’hui y poser les genoux, l’histoire est restée entre les murs de l’église et surtout dans le journal de campagne du vieux curé.
Celui la, il n’a pas volé ce qui lui est arrivé.
Le petit Jésus a intérêt à se tenir tranquille. Avec un loulou comme ça derrière ses fesses, il doit y regarder à deux fois avant de s’asseoir…
— …jusqu’à ce que la mort vous sépare.
— Oui
— Je vous déclare mari et femme.
— « Voila, emballé c’est pesé maintenant à table » pense monsieur le curé.
233 jours plus tard nait Matthieu Clerc-Mont-de-Tertur.
Cunégonde Mont et toute la maisonnée remercie dieu d’avoir laissé la vie au petit prématuré (qui ne l’est pas).
Ce petit né à terme est en fait l’enfant de Gontrand Foulciaux 12 ans qui était en garde de la jeune fille parfois.
Il aimait sa nourrice d’un peu trop près.
Ils sont souvent ensemble, Cunégonde garde l’enfant depuis que les parents Foulciaux sont morts ont les surnomme « les collés ».
Joseph Clerc-de-Tertur ne la touche pas, il ne dira rien et ne la touchera jamais. Cette situation arrange bien le couple car lui n’est pas follement attiré par Cunégonde qu’il trouve trop parfumée et elle qui le trouve trop vieux et trop poudré.
Le curé, appelé là à tout hasard (dans l’attente de l’accouchement et du triste évènement de mort qui suit souvent l’action de donner la vie) vomit une mare de sang sur le tapis du salon.
Il mourra à la porte de son presbytère.
Marcelle le Bec elle, mourra le 8 décembre 1620 dans la misère et de la vérole.
Trois ans plus tard jour pour jour, Joseph et Cunégonde ont leur 5ième enfant, le second qui naitra vivant.
Ils l’appelleront Jean Clerc-Mont-de-Tertur, c’est aussi le fils de Gontrand.
Cette année là vit la naissance de Blaise Pascal (celui du billet de 76.22 euros).
« Je pense donc je suis »
et si je ne pense pas, je consomme...
« Je possède donc j’espère qu’il n’y a pas de raison de douter que je crois être… non ?»
(Devisé le 6 mai 59 entre 5 et 7)
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Le 4 janvier 1621, le nouveau curé arrive à Tertur.
Cette année là, il n’y a pas eut d’office de la nativité, les gens s’en sont passé, ça ne les a pas empêché de se goinfrer.
Jean de la Fontaine est né.
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Le 20 octobre 1622, Paris est érigé en archevêché.
Le même jour, à Tertur, Raymonde mont meure dans des conditions horribles, il y a dix jours, elle s’est fait mordre par un chat sauvage alors qu’elle se promenait à la lisière du bois.
Elle a eut de la fièvre directement et les gens ne se sont pas fait d’illusion le mot est tombé comme un couperet, rage.
Raymonde se sait condamnée, il n’y avait plus qu’à attendre la mort, ça y est, paix à son âme, elle avait 45 ans.
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1624, année bénie pour un homme de pouvoir, le cardinal Richelieu est nommé premier ministre par Louis XIII.
Les paysans se révoltent en Bourgogne.
Norbert La Touche est sur la route avec sa carriole de rémouleur héritée de son père qui lui a tout avoué et rendu son nom.
Il arrive au hameau de La Torche pour faire son métier. La carriole est lourde, plus que d’habitude parce qu’il a fait mettre une nouvelle pierre.
Il faut qu’il s’habitue a ces quelques kilos supplémentaires, « Je devrait acheter une mule » il se dit. Ça fait des années qu’il pense à sa mule et il ne fait rien, « Un animal c’est du travail et puis si les gens savait qu’on pouvait devenir riche en aiguisant des couteaux peut être que j’aurais moins de client » alors il continue.
A l’Auberge du « Foin qui fume », il tombe entiché d’une serveuse qui lui plait.
Elle est belle comme une fleur et blanche comme un fromage de chèvre, il la veut et l’achète au patron qui n’a pas l’air de se déranger à s’en débarrasser.
— Hey toi la bas !
— Oui maitre.
— Prépare tes affaires tu t’en vas.
— Oui maitre.
— Toi rémouleur, tu n’as qu’à me payer en affutant tous mes couteaux et l’épée là.
— D’accord.
Le 4 juin, Norbert La Touche épouse Marine La Touche, sa sœur.(qu’il ignore évidement comme étant son parent)
Marcel la Touche apprend la nouvelle d’un mariage à Tertur et va roder du coté de l’église (C’est un spectacle qui lui plait).
Il voit bien que les deux mariés ressemblent comme des gouttes d’eau à ses autres enfants, filles et garçons. (6 et 5)
Dans la nuit il comprend ce qui c’est passé et se promet d’aller voir les jeunes mariés, le 5 juin à 8 heures il s’effondre d’une crise du cœur. (13 enfants ça porte malheur)
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La même année à l’heure du goûter…
Joseph Clerc-de-Tertur range ses documents et compte ses pièces d’or.
— Tiens il y en a quelques unes qui ont été rabotées.
— …
Gontrand Foulciaux vient d’avoir 16 ans et sa mère est faible.
Il faut régler la succession avant qu’il ne soit trop tard.
Joseph Clerc-de-Tertur connait Gontrand Foulciaux car il vient souvent voir sa femme.
Il est question d’inventorier les biens et de prévoir quelques formalités.
Gontrand Foulciaux est un original qui vit dans les rubans et les tissus.
Bien que sa passion pour la dégustation d’insectes vivants n’ait pas varié, c’est un garçon précieux qui nettoie toujours d’un coup de mouchoir de soie vert l’endroit ou il va s’asseoir.
Sa réputation le précède surtout qu’il a (dit-on) l’habitude de se rendre au château de Tertur ou (parait-il dans la bouche de on), il s’en passe de drôle entre le maitre des lieux, son fils, les pages et Gontrand.
Les gens disent même, (ce sont les gens), que Joseph Clerc-de-Tertur se mêlerait aux jeux de l’autre aile et que ce serait pour cette raison que Raymonde Mont a perdu le sourire.
Pourtant les enfants Matthieu et Jean semblent par leur présence affirmer le contraire et confirmer la virilité du notaire aux yeux malveillants de on.
Gontrand Foulciaux arrive à l’étude et après quelques discutions et deux signatures, les papiers sont en ordre.
A 30 ans, Elisa Nageton peut mourir tranquille d’une maladie inconnue qui l’affaiblit de jours en jours.
Gontrand reprendra l’atelier de création qu’elle dirige depuis son lancement et qui marche bien. Il aura son frère Jules à sa charge.
Satisfait, Gontrand se lève et tend sa main blanche et fine à Joseph Clerc-de-Tertur.
Joseph la prend en tremblant et en une seconde, il allonge Gontrand sur le bureau et dégrafe sa culotte de soie bleue.
Quand Cunégonde Mont ouvre la porte de l’étude qui se trouve à l’étage pour porter une tasse de thé à Gontrand elle trouve son mari avec le sexe du jeune homme dans sa bouche.
Immédiatement elle vomi.
Ces pratiques la dégoutent et puis Gontrand est à elle.
A ce moment un gouffre infranchissable se creuse entre elle et son mari, elle rejette Gontrand qui pourtant était son amour puis elle se ressaisit,
— « Voila une belle opportunité à saisir » se dit-elle.
Elle fait quérir le nouveau curé, un homme d’une quarantaine d’année, le visage grave comme s’il calculait une équation compliquée de tête, une moustache à la d’Artagnan (à venir) et les mains impeccables.
Elle lui fait part de ce qu’elle a vu tout en se ventilant de son éventail.
Monsieur le curé a une érection qu’il garde pour lui et s’offusque comme il se doit.
Joseph Clerc-de-Tertur est obligé par sa femme à quitter le domicile conjugal.
Il se refugie au château ce qui n’arrange pas les choses.
Il se rend à son office trois jours par semaine sous la surveillance de sa femme ou de monsieur le curé payé par elle pour la circonstance. (Loué soit monsieur le curé).
Au château de Tertur il s’en passe des vertes et des pas mûres tant et si bien que dorénavant il n’y a plus de doute possible.
Les soirées succèdent aux soirées et la débauche est totale.
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Le 4 mars 1625, un samedi, jour de la fête de Saint Casimir saint patron des tailleurs d’habits, Elisa Nageton meure.
Un médecin curieux inspectera son corps et trouvera près d’une centaine de pointes d’aiguilles brisées et plantées dans ses principales artères, presque cinquante uniquement dans la région du cœur.
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Le 4 mai 1625, alors que Hyacinthe Belenoc mène le bal habillé en lapin rose, il a une crise cardiaque et s’effondre contre une grande fenêtre puis s’écrase dans la cour d’honneur du château un étage plus bas, il a 57 ans et meure d’hémorragie. C’est Providence Belenoc qui héritera des biens.
Ce même soir, le médecin ne viendra pas tout de suite pour tenter de secourir le vieux châtelain car il est chez Norbert et Marine La Touche qui va accoucher d’un petit Norbert, fils de son père.
Malheureusement la présence du médecin ne servira à rien car Marine La Touche meure en couche. Elle avait 23 ans.
Cette année là, Jean-Baptiste Denis met au point la transfusion sanguine.
Quand ils se rendront à l’office pour signer les documents et seront installé au bureau avec Joseph Clerc-de-Tertur ils entendront de l’autre coté de la porte, monsieur le curé lire sa bible à voix haute. (Faire son beurre de missel).
Madame rentrera régulièrement l’œil inquisiteur.
Un démon est dans la maison et Cunégonde Mont n’a pas l’intention de se laisser faire.
A chaque passage, Providence ne peut s’empêcher de la couvrir d’un regard appuyé et de la suivre des yeux comme s’il allait lui sauter dessus dans la minute.
A la fois heurtée d’être reluquée comme une tranche de gigot mais flattée d’être vue comme désirable par ce jeune homme de 19 ans qui semble bien fougueux, Cunégonde ne peut s’empêcher de rendre ses traversées d’office de plus en plus lentes et ses yeux qui d’abord se posait méchamment sur son mari sont maintenant focalisés sur la grosse protubérance que Providence caresse en la regardant.
Cunégonde transpire à grosses gouttes, elle supporte le temps de l’entrevue comme une torture, il lui semble que son sexe a doublé de volume.
Dès que les deux ont fini leurs formalités, elle lance un regard furtif mais provocateur a Providence qui lui répond d’une langue agile et, une fois la porte fermée, elle se jette sur monsieur le curé.
En chemin, Providence et Joseph Clerc-de-Tertur, ramasseront deux bergers, un glaneur et une lavandière pour fêter l’événement comme il – ce doigt-.
Vingt jours plus tard, naitra d’une fille de cuisine de 14 ans dénommée Liliane Pondreau, le petit Anstriclinien Belenoc fils de Providence qui, male ou femelle, se moque bien de l’espèce tant que ça entre.
Coté pipi ou coté caca, pour lui tant que ça ne mord pas…
Bon appétit si vous êtes à table.
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1626, il est revenu….
On a bien vu passer un chariot tiré par deux chevaux bais et fiers sur le chemin mais personne n’a pris acte de l’événement car madame était en plein travail depuis le matin, finalement tout c’est bien passé et Marie de Rabutin-Chantal future marquise de Sévigné est née sans encombre.
Quelques heures après l’événement qui révélera à la littérature une des plus grandes chroniqueuses de la cour du roi louis XIV avec près de 1500 lettres, les chariots sont entrés dans la cour du château de Tertur.
Dans ceux ci, sont empilées des caisses en bois portant des numéros et des lettres bizarres, on apprendra plus tard que c’est du grec puis un second chariot arrive et un troisième et un quatrième.
Ils se rangent dans le grand espace de l’entrée ou l’on voit au sol les traces d’une grille qui a été posée et déposée.
Un homme robuste, les cheveux fous, marqué par le voyage à cheval et un soleil généreux ferme la marche.
C’est un Grec, Chisirophe Cartalaminos, personne ne le connait, il demande asile pour la nuit.
C’est un vendeur d’ancienneté qui monte à la capitale livrer au roi des statues et des poteries.
C’est Joseph Clerc-de-Tertur qui l’accueille et offre le gite et le couvert au grec et ses gens.
Chisirophe ne le connait pas, Joseph non plus.
Chisirophe remarque les gouts éclectiques de son hôte et en bon commerçant, il lui propose l’achat de quelques statues grecques pour décorer ses salles.
Joseph Clerc accepte de voir la marchandise que lui propose son visiteur.
Quelques minutes plus tard, les caisses sont ouvertes et Joseph Clerc ne se contrôle pas.
Il est tellement impressionné par la beauté des œuvres qu’il achète tout et paye rubis sur l’ongle en belles pièces d’or un peu rabotées.
Là, arrivent bras dessus bras dessous, Providence Belenoc et Gontrand Foulciaux.
La ressemblance entre Gontrand Foulciaux et son père Jules, donc son frère Julien est frappante.
Quelque chose attire l’attention de Gontrand sur cet étrange grec au visage tanné.
Il fixe ses yeux dans ceux du voyageur et Joseph Clerc-de-Tertur le prend mal.
Il fait une scène à Gontrand sans se soucier de qui entend. Ses propos sont acerbes et cruels. Joseph Clerc-de-Tertur se pose en maitre de la demeure et de ceux qui y vivent.
Gontrand et Providence se retirent.
Le grec fait bien sentir a Joseph Clerc qu’il a mal attitude.
Joseph Clerc-de-Tertur l’invite à entrer dans la demeure pour y prendre ses quartiers.
Quand il entre, le Grec remarque que tout est sans dessus dessous, les bouddhas du vieux sage sont grimés de perruques et maquillés comme des filles de joie.
La pièce de méditation transcendantale est transformée en lupanar.
Au nom du mort, Chisirophe Cartalaminos fait des remontrances a Joseph Clerc-de-Tertur
— Mais pour qui vous prenez vous pour m’insulter dans ma demeure ? lui répond le notaire.
— Votre demeure est celle des Belenoc et je ne sais pas quels vils moyens vous avez utilisé pour vous en emparer mais…
— Mais qui êtes vous donc étranger ?
— Je suis Julien Foulciaux !
Joseph Clerc-de-Tertur qui connait l’histoire se fait tout petit, l’assassin est revenu au château, il voudrait fuir mais il n’a pas le courage. Quelques milligrammes d’excréments s’échappent de son corps.
Il se dit qu’il vaut mieux attendre la nuit, faire comme si de rien n’était.
— Vous trahissez la mémoire d’Hyppolite Belenoc qui était un saint homme, vous devriez avoir honte de corrompre ce lieu avec vos vices, vous êtes un pleutre monsieur.
— Mais dites donc vous, pour qui vous prenez vous Hein ?, sachez monsieur que je n’ai pas de leçon à recevoir d’un assassin Oh !
Julien le fixe dans les yeux. Abasourdit, il à envie de gifler et ça se voit.
Joseph Clerc-de-Tertur a peur.
Il fait un pas en arrière et son pied roule sur un lingam (objet oblong et contondant symbole de fertilité en Inde), il est déséquilibré et tombe sur les fesses, il se rompt le coccyx.
Il se relève à quatre pattes et cours vers l’escalier en haut duquel arrivent Providence et Gontrand.
Dans sa hâte, il les bouscule, passe par-dessus la rambarde et atterri quatre mètres plus bas sur la tête.
Il meure sur le coup.
Le soir même, les deux jeunes hommes conseillent à l’homme dont ils ne connaissent pas la véritable identité de fuir car Gontrand sent au fond de lui que cet homme est bon.
Ils l’assurent qu’ils se chargent de déclarer la mort du notaire.
— Revenez un jour !
Crie Gontrand Foulciaux alors que l’inconnu file à travers la nuit avec son cheval, laissant dans la cours du château les chariots et les statues.
Officiellement Joseph Clerc-de-Tertur est mort dans son lit de mort naturelle.
Monsieur le curé atteste, Joseph Clerc-de-Tertur est enterré à la hâte.
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1627, un lundi.
Bos suetus aratro « le bœuf habitué a la charrue » nait. C’est Jacques Bénigne Bossuet, évêque, chanoine de Metz à treize ans, il écrira beaucoup et sera pendant dix ans le précepteur du Dauphin.
Le nouveau curé vient d’arriver à Tertur, un gros bonhomme rose et chauve.
Il doit remplacer l’ancien qui s’est défroqué et qui vit dans Cunégonde Mont.
Ce lundi n’est pas comme les autres car à peine est il a la porte de son presbytère qu’il trouve une petite fille dans un couffin avec un mot :
« Ve ne puifse la gardér, Ve la confoifse a dieu »
Cet enfant est celui de victoire Le Bec qui vit de son corps. C’est Gontrand Foulciaux qui est le père mais ça, seul nous le savons. (C’est un tuyau au noir, donc nous le savons noir oh !)
Monsieur le curé se dirige vers le baptistère et prend un peu d’eau bénite dans sa main.
— Je te baptise Marie Lundi.
L’après midi même, il est appelé auprès de monsieur le préfet Gustave Granmon car madame, 59 ans, doit accoucher. (on ne sait jamais).
Gustave Granmon ne se rappelle pas avoir chevauché madame ce derniers mois mais bon, il est très occupé et entre parfois ivre, ça lui est peut être sorti de la tête, il est possible…pourquoi pas.
Dans le doute, fonctionnaire consciencieux, il prend note.
Un petit garçon voit le jour, Il le nomme Marc Granmon-des-Claves.
Lui et madame ont déjà 6 enfants et celui la ne ressemble pas particulièrement aux autres, ses cheveux, ses yeux…mais bon.
Ce que nous nous savons car nous sommes dans les secrets des draps de madame c’est que cet enfant est le fils de Gontrand Foulciaux.
Un an plus tard, quand Yvonne accouche, Gustave est sur que l’enfant qui vient de naitre n’est pas le sien. Il révise ses notes. Ce n’est pas son enfant. Entre nous soit dit, personne ne saura jamais qui est le vrai père sauf nous bien sur.
Gustave est très énervé et rapidement il étouffe Yvonne avec un oreiller.(Au moins le curé ne se sera pas dérangé pour rien)
Comme punition, il ne laissera pas le nom de la mère à ce batard et le nommera Emile Granmon né le 7 juillet 1628.
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Deux jours plus tard le 9 juillet 1628, année de naissance de Charles Perrault et du siège de la Rochelle ou sont refugiés les Huguenots, naitra Honoré Foulciaux et d’une fille louée pour l’occasion dont le nom n’est pas précisé.
Entre temps, Gontrand a racheté la partie du château qui était occupée par Joseph Clerc-de-Tertur, il y vit avec son demi-frère et ils travaillent tous deux à la gestion de l’atelier de confection.
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C’est Matthieu Clerc-Mont-de-Tertur qui hérite de la charge de notaire malgré ses 7 ans il sera aidé par sa mère et son beau père qui se révèlera un habile calculateur et en qui les gens font confiance, un prêtre tout de même.
Jean Clerc-Mont-de-Tertur se cherchera une voie longtemps et ne travaillera pas.
A 16 ans, il quittera le domicile familial financièrement garanti d’une rente sur l’étude.
Il écrira de nombreux livres sur le voyage dont le fameux guide « Vals et Monts » qui sera pendant longtemps la bible du voyageur et fondra la maison « Valmont éditions » mais il reste insatisfait.
Il aspire à plus et expira une dernière fois de froid à Moains (17) le 10 mars 1662 à 39 ans.
Entre temps, il aura épousé Edith Carmion-de-la-Varre le 24 mars 1655 qui a déjà un enfant de lui dit né des anges et qui se nomme Isidore Carmion-de-la-Varre né le 3 janvier 1640 (Année ou Mazarin devient cardinal de la couronne de France) c’est un point important pour un cartographe.
Il lui fera un enfant de son vivant Jacques Clerc-Mont-Carmion-de-la-Varre qui naitra le 2 février 1656, année du renversement des alliances lorsque le roi de France s’allie avec les Habsbourg et deux de sa mort nés jumeaux le 15 juin 1662 Supporine et Louis Carmion-de-la-Varre fils et fille de veuve Edith Clerc Mont née Carmion-de-la-Varre.
Colbert ordonne la règlementation de l’assurance maritime car on commence à voyager sérieusement et les pertes sont parfois lourdes. On s’apercevra rapidement que le petit Louis Carmion-de-la-Varre est hémophile. Afin de soulager la charge de sa mère, dès sa naissance Supporine sera adoptée par Isidore 22 ans qu’elle nommera papa toute sa vie.
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1628, février.
François Malherbe meure de chagrin suite a la mort en duel de son fils en 1624. Il voulait faire exécuter le meurtrier de son fils et s’est obsédé de son idée se brouillant avec le roi et Richelieu finalement, le tueur aura tué deux générations sans s’en apercevoir.
Ce que l’on appelle faire d’un coup deux pierres (tombales)
Laurent Carmion est à Lyon pour visiter ses affaires. Le 8, il meure d’une attaque de typhus à 42 ans.
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Le 3 mars 1629 nait dans la maison de joie « Les jardins de Venus » à Clermont-Ferrand une petite fille qui sera nommée Louise Plougnac. Certaines mauvaises langues diront que c’est la fille du père Pascal et que ce serait pour cette raison que la famille a déménagé à Paris.
Ici une précision.
Venus est Aphrodite. A l’origine on la considère comme deux divinités distinctes qui finalement s’unirent en une avec le temps. On considérait donc une Venus de la nacre et une Venus de l’écume.
Elle serait la fille de la cousine germaine de son père.
Elle aima Adonis et enfanta de Cupidon (Amour) -entre autres- car ses liaisons furent nombreuses comme incalculables et elle eut un nombre d’enfant incalculables tant ils furent nombreux.
Il ne faut pas confondre Venus la déesse et Venus la planète car la planète ne lui est pas dédiée.
Venus la planète est Lucifer, en grec Eosphoros ou Phosphoros. C’est l’étoile du berger, elle précède à l’est le lever du soleil, le soir elle est à l’ouest. Elle est la seconde planète depuis le soleil, sa température moyenne est de 462ºC (prévoir un écran total) la pression atmosphérique en surface est de 96 fois celle de la terre et les vents violents 350 km/h elle n’a pas de champs magnétique perceptible.
Le matin elle se nomme Lucifer et le soir Vesper.
Lucifer est le fils de Jupiter et d’Aurore, il conduit les astres et prend soin des chevaux du Soleil.
Vesper : On appelle la péninsule Ibérique car elle se trouve en Hesperis (qui est le plus à l’ouest - qui se rapproche de Vesper).
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1629 le 2 5, mit le sis sans vin neuf le de met.
Chisirophe Cartalaminos revient à Tertur.
Entre temps, il est retourné plusieurs fois en Grèce et son commerce de vieilleries, vase, poteries et statues marche bien car il suffit de se baisser, personne ne veut de ça, les statues sont vendues au prix de la chaux.
Il est riche et bronzé comme un Aoutien.
Il achète une ferme aux environs de Tertur à la famille Feûnot qui s’en débarrasse à petit prix car celle-la est au sommet d’une grande colline « que les vaches en perdent leur lait dans l’effort » et s’y installe avec une armée de maçons et de décorateurs.
Pour les travaux de tapisserie (meubles et murs) tenue du personnel et les voilages, il embauche les deux frères de Tertur ce qui lui vaut la sympathie et le respect des gens, « Un homme qui a les moyens de le draper chez Foulciaux… »
Il choisit sa femme dans un bordel de Minait-la-Mute.
Le 12 juin 1629, tout est installé et les crêpes volent dans l’air printanier.
Chisirophe Cartalaminos épouse Victoire Le bec qui est bien à son goût. Elle à 26 ans et lui 44.
Le 18 mars 1630 alors qu’en Bourgogne les révoltes paysannes se calment car on ne peut gueuler et labourer en même temps, Victoire Cartalaminos née Le Bec donne naissance à des triplés
Dans l’ordre d’arrivée, Prince, Athéna et Honoré.
Quelques jours plus tard il y aura un grand repas qui suivra le baptême des enfants et là encore, Chisirophe Cartalaminos fera preuve de son incroyable avance sur son temps en dressant la table du banquet avec des couteaux de table à bout rond.
Force sera d’expliquer à ses invités que c’est dorénavant la règle des bonnes manières à Paris et qu’a la table de Richelieu on dine dorénavant ainsi, le Cardinal ne supportant pas de voir ses invités se curer les dents avec cet instrument qui doit servir à couper sa viande, pas à se planter la gorge. Les gens font « oh !» et « ah !» Le lendemain, Salvatore Pieronivi se retrouve avec un arrivage de couteaux auquel il doit arrondir les bouts. Il se fait une belle réserve d’argent pour ses bijoux.
Prince et Honoré Cartalaminos sont de solides gaillard l’un très calme et l’autre, excité comme un teuffeur.
Chisirophe est comblé.
Sa femme s’occupe de tout en bonne ménagère et semble fidèle malgré les absences répétées de son mari pour ses voyages entre Athènes et Paris.
A chacun de ses retours, il la comble de cadeaux et de baisers.
Chisirophe Cartalaminos gardera toute sa vie son identité secrète et fleurira chaque année sa tombe et celle de sa famille y compris celle de son frère.
Honoré a des problèmes, il est infatigable.
Tout petit, il ne dort pas et crie beaucoup et puis surtout, il mange des fourmis ce qui amuse beaucoup son frère et sa sœur mais affole sa mère.
Désiré est doux et calme, il semble perdu dans ses pensées.
Inconsciemment, Chisirophe le préfère, il lui ressemble. Athéna brique, lustre, cire, coud, brode,…
Gontrand Foulciaux a pris l’habitude sous de nombreux prétextes (nouveaux tissus, dessins, textures) de passer ses journées de repos à la ferme des Cartalaminos où, avec le petit Honoré ils chassent et dévorent tout ce qui a plus de quatre pattes.
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Bling-bling-bling-bling, ya ya-ya-ya, lalalalala-yaaaaaa!!!!!!!!!!!!! Olé!, alegría, júbilo, vaya, aïe aïe ¡
1631, année qui voit la parution des « Nouvelles ordinaires de divers endroits » que l’on peut considérer comme le 1er périodique français.
Levin ? J’en viens… (20.01)
De l’autre coté des Pyrénées, comme il est de coutume de situer la patrie de l’omelette aux patates, le petit Jésus Manuel Lopez qui ne ressemble pas du tout à un espagnol et encore moins à ses parents petits et bruns, va se marier.
Il a 25 ans et a jeté son dévolu sur Angela Perez, une fille de bodega à gros seins.
Enfant de docker et de cuisinière il ne peut pas espérer trouver mieux.
Pourtant la noce est réussie.
On mange du jambon et du "jamon", de la "tortilla" et de l’omelette aux patates, on boit beaucoup et on danse.
L’Espagne n’étant pas encore le pays de la drogue au coin de la rue, on ne se drogue pas mais le cœur y est.
Les cantearas s’égosillent en ya ya ya et la foule en Yahoo!, una fiesta de puta madre, corones de dio, maricón de mierda, hijo puta mi hermano etc.…se entendí des olés.
Bref pour ceux qui aiment ce genre de manifestations de joie et de cacophonies musicales c’était super.
Moi je n’aime pas.
En attendant ils se marient et c’est ça qui nous intéresse.
En 1632, Monsieur et madame Lulli annoncent la naissance de leur fils Jean-Baptiste, quant à Montmorency, il est exécuté suite à la révolte de la noblesse.
Le 21 mars.
Mars est le dieu de la guerre celui que l’on nomme le brave ou Gravidus – celui qui avance à grands pas -. Il est le fils de Jupiter et de Junon, certains avancent d’une fleur d’oléine et de Junon.
Mars fut élevé par Priape qui lui appris la danse est la guerre.
Il est accompagné de la victoire pas toujours efficace.
C’est par Mars que commençait l’année jusqu’à César. Mars fut le père de Romulus et Remus par Rhéa créateur de Rome.
Le 21 mars donc les deux mariés ont un fils qu’ils nomment Ignacio Benito Perez Lopez.
Bon, j’arrête la pour l’Espagne parce que j’ai la nausée.
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Le 31 décembre 1633, meure Gustave Granmon en plein repas de fin d’année (ce qui est particulièrement agaçant pour la maitresse de maison).
Rien de mieux pour gâcher l’ambiance qu’un préfet qui s’écrase la face dans son plateau de coquillage.
C’est ce qu’en imprimerie on appelle une coquille et dans la vie une couille.
Est-ce le foie gras ? Le ragout de sanglier au sang ? Quelqu’un a-t-il cherché à mettre hors circuit le préfet Granmon ? Oui, c’est un meurtre ou plutôt une légitime défense.
A l’autopsie on s’apercevra que c’est une huitre spéléologue qui c’est fixé a la trachée du vieil homme.
« Un bon conseil, mâchez vos huitres… même vivantes » commentera Lemercier architecte de la place du palais royal, c’est dire s’il s’y connait en bouche.
C’est Georges Granmon-des-Claves qui prendra la coquille vide du fonctionnaire. (On aurait dut l’appeler Bernard).
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Le 23 mars, (Quatrième planète du système solaire, Sixième par sa masse, qu’on nomme aussi la planète rouge et qui n’a pas d’habitants verts)
Georges Granmon-des-Claves épouse une fille dont on ne connait pas le nom. Elle s’appelle Odile il l’a rencontré deux fois. Une fois l’année dernière dans un bordel et la seconde fois a l’occasion d’une descente avec ses collègues des volumes et pesées dans une taverne ou le patron avait coulé de l’étain au fond des hanaps (pour gagner un peu). Il tombe amoureux de cette jeune fille dès sa rencontre au bordel puis refoule cette idée.
La seconde fois il la regarde qui se débat comme un diable et qui a cassé le nez du sergent elle est belle. Ils causent, elle le reconnait et lui avoue être enceinte de lui cause à sa dernière rencontre.
— La première ! Rectifie Georges. Odile acquiesce.
Vis-à-vis de sa carrière, Georges ne pouvait que tenter d’arrondir les angles pendant que Odile enfle comme une aérophagique.
Trois mois plus tard, toujours en 1634, Georges laisse là l’accident de la circulation qui a créé un carambolage monstre (mélange de pieds, de têtes et de mains) sur la RD 1 (route ducale 1).
Il file à bride abattue sur son cheval de fonction en direction de son domicile conjugal.
En effet, Marie Odile Granmon-des-Claves (qui a gagné un prénom et un nom dans l’affaire) va donner naissance au petit André.
Quand il arrive chez lui, Marie-Odile semble très détendue, les contractions sont passées.
C’était une fausse alerte, encore un pigeon pour rien.
A 20 ans, Georges Granmon-des-Claves est un homme pressé et important conscient qu’il est absolument indispensable pour la bonne marche de ce monde ou l’anarchie est cachée dans les fourrés, les conspirateurs dans les doubles rideaux, les amants dans les armoires, les assassins au coin des rues, les faussaires au fond des caves, les pilleurs dans les cimetières, les détrousseurs dans les fossés etc.… etc.…
Il ne supporte pas, mais ne supporte pas, qu’on le dérange pour rien, qu’on piétine son agenda comme un paillasson, qu’on l’utilise comme un objet, qu’on le fasse voyager comme un pigeon, bref qu’on se joue de sa personne car il se croit quelqu’un. (Comme la plupart des chancres de l’état)
Il foudroie sa femme du regard puis lui retourne une claque dont il a le secret. (Voir secret et technique de suggestion de la police dans les pays civilisés - par les éditions fachofrancs)
Une dent vole et atterrit dans un vase ce qui prouve s’il en était besoin que Georges Granmon-des-Claves aurait fait un excellent golfeur.
D’un coup de pied, sa femme qui est tombée au sol lui fauche une cheville, il trébuche mais se reprend.
Elle attrape le tapis et tire violement, lui plonge sur le sol en parquet de chêne puis d’une clé à la cuisse, il immobilise sa femme et lui envoie un coup de tête elle se libère avant de se relever pour se rejeter coude en appui sur le plexus solaire de son mari qui feinte et l’étale nette d’une droite bien servie.
Georges Granmon-des-Claves fera naitre son enfant qui n’est en fait pas de lui mais de Gontrand Foulciaux mais ça, il l’ignore.
Madame Granmon-des-Claves déclarera à ses amies ne pas avoir ressenti de douleurs à l’accouchement et n’avoir comme seul regret que son incapacité à prévoir le moment juste ou le coup doit arriver.
Marie Odile est en paix avec son enfant.
Cependant elle ne lâchera pas l’affaire comme on jette un sac de chiots dans un torrent, elle garde rancune a son mari et, profitant d’un jour ou celui-ci est penché sur l’enfant elle s’exercera et pour la première fois et réussira son projeté plaqué avec immobilisation par clé cuisse-bras ce qui lui vaudra la reconnaissance éternelle de son mari par la fertilisation, la fécondation et la garantie de développement de l’œuf Sandrin Granmon-des-Claves qui apparaitra à la lumière d’une bougie en cire d’abeille le 2 février 1635, cette fois ci en parfaite synchronisation eaux-pigeons, contractions-chevauchée, arrivée essoufflée-naissance, pleurs-joie.
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Le 18 aout de 1634, Urbain Grandier curé de Loudun est exécuté pour sorcellerie et brulé vif. Dans son dernier sortilège, il maudira la femme qui a aimé Jésus. Yolanda Lopez mourra encornée dans la rue par un taureau échappé d’une arène à l’occasion des fêtes de l’ascension.
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Le 22 janvier de 1635, Charles Le Dreuil découvre dans les catacombes de son château un passage dérobé qui se referme derrière lui. Il ne trouve pas le moyen de rouvrir le passage et part inspecter ce surprenant sous terrain.
Au bout de plusieurs couloirs et escaliers, il débouche dans une salle de torture couverte de poussière, de moisissure et de toiles d’araignées.
Curieux, il enfoncera ses doigts dans un appareil chinois orné de deux beaux dragons dont il ne connait pas l’usage.
Il aura beau se débattre et crier, rien n’y fera. L’objet est fiché dans le mur et Charles aussi.
On retrouvera son squelette en 1793.
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Le 13 novembre 1635 nait d’Evelyne Blondin et de Leonuc des Toques, la petite Catherine des Toques.
Leonuc des Toques est chasseur de ragondin il a 34 ans et Evelyne Blondin est une fille de petite vertu sur la fin, elle a 55 ans, les clients ne se bousculent plus.
Comme Leonuc est très laid il ne peut envisager une femme pour de vrai. Chacun y trouve donc son alibi.
Pour eux, la vie est difficile et Evelyne a vraiment du mal à accepter sa nouvelle condition.
De souris de salon elle est passé tanneuse de peaux de rats, avouez qu’il y a mieux.
C’est avec difficulté qu’ils survivent dans la pauvre cabane de l’attrapeur.
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En 1642, Blaise Pascal qui a 18 ans, invente la machine à calculer.
Suite au drainage des terres sise au Marais-des-perdu (qui sera emporté à la prochaine crue), la vie est plus dure que jamais et Leonuc des Toques est obligé de poser ses pièges de plus en plus loin laissant sa femme seule plusieurs quinzaines de jours.
Il est parti depuis quelques jours quand Evelyne Blondin fait une malheureuse chute. Elle a 62 ans et se rompt le bassin.
Elle a perdu l’usage de ses jambes depuis presque 10 jours et son mari qui est parti relever ses pièges emmenant avec lui la petite Catherine (qui doit être vue par un médecin à cause des plaques rouges qui couvrent son corps) n’est toujours pas revenu.
Elle se nourrit de la peau des rats qu’elle doit tanner.
Finalement, épuisée et le corps couvert d’eschares, elle meure de faim seule dans sa cabane.
Leonuc reviendra quelques jours plus tard pour constater l’évènement. Il récupérera les peaux intègres qu’il avait mit à sécher et brulera la cabane.
sebastien.auteur@gmail.com
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ch 5
1642, Armand Jean du Plessis, cardinal de Richelieu est mort c’est Mazarin qui le remplacera.
Le 4 juin, dans la ferme des Cartalaminos, qui ne dit rien consent. (Sous titre de chapitre)
Salvatore Pieronivi regarde Chisirophe Cartalaminos l’air fataliste.
Ils sont tous les deux dans la cour de la ferme (qui ressemble de plus en plus à un château qu’à une ferme faut il signaler) et regardent sans mot dire le petit Honoré, 12 ans.
Dans la maison, madame Pieronivi et madame Cartalaminos sont avec Anna Pieronivi qui travaille comme nourrice ici depuis qu’elle a 13 ans.
L’heure est grave mais il va falloir trancher. A qui la faute ?
En attendant, on attend que les cris cessent.
Honoré ne se sent pas en faute le moins du monde, il regarde les deux hommes qui discutent calmement et mâchouille un scarabée qu’il a déniché sous une bouse.
Honoré est un enfant du paradis, il est simplet. Pas débile non, simplet, il faut faire attention à lui pour le protéger de lui-même et aux autres pour les protéger d’Honoré.
Il représente un danger potentiel.
A 6 ans par exemple, il a essayé de mettre son frère au four pour voir.
A 7 ans, il l’a mit dans un seau et envoyé au fond du puits.
A 9 ans, il jouait a arrache-poil avec le taureau du voisin (Félix Feûnot) etc.…etc.…
Je ne peux pas tout énumérer, ceci est un échantillonnage représentatif.
Bref, il fallait que quelqu’un s’occupe du petit terrible et soit constamment avec lui et ce quelqu’un, c’est Anna Pieronivi gentille petite fille de forgeron, douce mais costaude comme son père.
Mais voila t’y-pas que Honoré à décidé d’un nouveau jeu avec la bonne et ceci depuis qu’il a 9 ans ? Il joue aux animaux…
Les cris cessent et un enfant pleure.
Gontrand Cartalaminos est né.
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Le 5 janvier de 1643, meure Petite La Varre et Louis XIII d’un cancer de l’utérus (Petite La Varre)
Le 12 mai nait Martine Randouillet fille de Marie Randouillet dite « la rageuse » (fille de joie) de père inconnu dans la maison « Les joies de Vénus » de Toulouse dirigée par Edith Carmion-de-la-Varre Celle qu’on appelle respectueusement « La Carmion ».
Le jeune Molière fonde le « Théâtre illustre »
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Le 4 juin 1644 nait Juliane Corbeau, de Lule Corbeau et de père inconnu dans la maison « Les vallées de Vénus » de Sens dirigée par La Carmion.
C’est cette même année où l’on pourra lire les « Contes et récits en vers » de Jean de la Fontaine, les « Principes de la philosophie » de Descartes, nait le 3 aout, Luna Cariber fille de Georges Cariber courtier en tonnelets de chêne et de mère inconnue morte en couche. (Comment peut-on savoir qu’elle est morte en couche si elle est inconnue ?)
Georges Cariber posera ce jour ses affaires à Tertur et se lancera dans le négoce prometteur de « clé semaine ».
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1645, vers juin.
Marie Lundi est une brave fille de monsieur le curé tout rose.
Il l’a respecté comme si c’était sa fille et Marie Lundi adore son curé de père.
Monsieur le gros curé est un vrai prêtre asexué.
Il faut dire qu’il est tellement gros qu’il doit tout bonnement ignorer l’existence de tout se qui se trouve sous son nombril sauf ses pieds qui le font affreusement souffrir.
C’est un homme compatissant, serviable, altruiste et disponible, pédagogue et drôle, un saint doux dirons certains.
Les enfants adorent son catéchisme et les adultes ses sermons car il ne monte pas en chaire de peur de tomber il n’a du coup pas l’air d’un accusateur public.
Cela fait 18 ans qu’il a pris son poste a Tertur, 18 ans passés avec Marie Lundi et les délicieux paroissiaux de ce petit bourg ou il ne se passe rien…
Quelques mariages, quelques enterrements, quelques baptêmes pour les dragées dont il a réussit à imposer l’usage…C’est sa seule gourmandise et c’est si cher.
Aujourd’hui il y a un mariage, encore, mais cette fois ci c’est le père qu’il est qui est en joie de marier sa fille qui ne l’est pas mais un peu quand même.
Dans la maison de dieu, ce jour là, monsieur le curé pleure de joie. La famille La Touche aussi car c’est Norbert l’élu du cœur de Marie.
Dans son mouchoir renifle, Cartalaminos Victoire. (Ça fait littéraire les phrases à l’envers)
On sent du coté du prêtre la satisfaction de la mission accomplie.
Marie est livrée à domicile, pure, éduquée, vierge et saine.
Norbert à vraiment de la chance.
Tous deux auront une fille qui s’appellera, ou plutôt qu’on appellera quand on aura besoin d’elle dans plusieurs pages, Béatrice La Touche - Elle nait en 1645.
Le gros curé pleurera encore un bon coup quand il baptisera l’enfant.
Il y aura des dragées.
Il fait plaisir à voir ce gros curé aux joues qui brillent.
Tant de bonté en un seul homme… S’il meure, il faudrait le faire en terrine pour ne pas tout perdre.
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A vingt ans, Anstricilien Belenoc est un bel homme.
Grace à l’argent de son père, il est monté à Paris et a rodé un peu autour des puissants mais il s’est vite aperçu que ça complotait sévèrement à la cour toujours en déplacements.
En plus c’est sale et visiblement plein de maladie, il faudrait un grand château loin de Paris pour mettre tous ces gens se dit il.
Cependant, son séjour n’a pas été vain car il a trouvé une petite bonne femme à son goût.
Louise Plougnac elle s’appelle.
Elle dit que sa famille est bretonne, de Kerglonou et à 16 ans. Une bretonne, comme ses ancêtres Enoc, voila de quoi redonner un coup de sang du terroir dans l’intérêt familial et de l’espèce.
Il se fait tirer le portrait chez un picto-maton et prend la route de Tertur (2 mois de voyage) avec bagages, femmes, portrait et toutes sortes de trucs qu’il a achetés pour vendre. Il traine trois charrettes remplies à ras bord.
Le temps d’arriver au château de Tertur et Louise qui a déjà un peu servi à Paris est enceinte de 6 mois.
Anstricilien, en homme prévoyant à déjà chaussé Louise pour savoir si la taille lui convenait et puis il voulait s’assurer du coup qu’elle était bien fertilisable.
Louise n’est pas bretonne pour rien. Elle subit sans broncher le voyage difficile sur les chemins pierreux et mal entretenus de France.
Même enceinte, elle ne dit pas un mot, pas une plainte…
— « Ça c’est une femme » se dit Anstricilien certain que la purification du sang Belenoc est dans la charrette de train.
En chemin, une bande de larrons les attaquent armés jusqu’aux dents.
Ils ne feront pas cinq minutes et le chemin est couvert de morceaux de chair, de têtes et de bras.
Il faudra user de diplomatie et de patience pour que Louise lâche le pied qu’elle voulait garder comme souvenir.
Trois mois après leur arrivée au château de Tertur et 10 jours après le mariage, le 5 juin 1645, nait Bananuphe Belenoc.
Louise Plougnac-Belenoc créera l’atelier de salaison du château de Tertur et la confiturerie.
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Le 15 aout 1645, jour du baptême de Bananuphe, on retrouve Prince Cartalaminos mort noyé dans le lac des noyés on considérera cela comme un malheureux accident mais en fait, nous, nous savons.
Voila l’affaire.
A 36 ans Jules Nageton est un homme possessif et égoïste, il est coléreux extrêmement violent et aux mœurs étranges bien qu’immoraux.
Prince lui était un jeune homme doux, trop doux peut être et passif, soumit, un poète.
Honoré Foulciaux et Prince Cartalaminos sont très proche, très, très proche…je dirais très proche voyez ?
Pendant que les gens sont à la fête, les deux s’évaporent et se retrouvent au bois pour savourer le plaisir d’être ensemble. Ils se promettent de vivre ensemble toute leur vie même s’ils ne peuvent pas se marier et dès demain ils feront les recherches pour trouver la mère idéale de ce qui sera leur enfant.
Ils sont donc tous deux rêveurs et enlacés quand Jules Nageton surgit de derrière une souche ou il faisait la sieste.
Il surprend les deux bons amis.
Jules Nageton entre dans une crise de folie et se jette sur Prince qu’il veut posséder. Honoré est pétrifié car il a peur de Jules qu’il connait bien (c’est son oncle tout de même) Prince défend sa jeunesse et se débat car il ne veut pas être l’objet de l’appétit de Jules.
Jules Nageton frappe la tête de Prince si fort que Prince perd conscience. Sans autre geste, Jules Nageton jette le corps inanimé de Prince dans le lac aux noyés et gifle Honoré si fort qu’une de ses dents lui perce la joue.
Il tend vers lui un doigt accusateur.
— Tu ferme ta gueule ou je te saigne…mieux ! Je dirais que c’est toi qui l’a tué…Tu sais ce qu’on fait des gens comme toi en prison ?
Honoré Foulciaux est terrorisé et jure sur la sainte bible qu’il gardera secret ce qu’il a vu.
Jules en profite pour le violer.
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Ici quelques mots pour signaler le 6 mai 1647, la naissance de Noémie Carbona à la maison « Les amis de Vénus » de Bordeaux dirigée par La Carmion.
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1647, c’est l’année de naissance de Denis Papin, inventeur de la machine à vapeur, mais c’est aussi l’année où, respectant la promesse qu’il a fait à Prince et dans la grande tradition initiée par Gontrand Foulciaux, c’est un ventre loué par Honoré, 19 ans, qui donnera naissance à Gloire, une petite fille et Prince, un garçon tous deux dizygotes nés le 2 juin.
Comme Gontrand et Honoré voyagent beaucoup pour leurs affaires de confection, la jeune femme reste à demeure au château de Tertur ou elle s’occupe des enfants et du bon fonctionnement de la maison.
Elle est grâcement rémunérée pour ses services.
Petit à petit, elle travaille aussi avec Jules Nageton qui est responsable du style champêtre et vêtements de chasse à cheval de la maison « Nageton et Foulciaux Fils et Frères ». Jules a un peu grincé des dents quand il a appris le baptême de Prince au nom de Prince mais il se garde bien de tous commentaires.
Les affaires marchent fort et les créateurs Jules et Gontrand ont leurs entrées au château du roi de France et des Français (L’état c’est lui) ils ont dernièrement décroché le contrat « tapisseries murales » du projet d’agrandissement du cabanon de chasse des marais de Versailles.
Ils passeront les fêtes de fin d’année en région parisienne car Gontrand visite de nombreux médecins si bien que certains le croient malade de ses fréquentations. Le 22 décembre 1648, Jules Nageton achète un enfant qu’il nomme Jules.
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1648, Pascal met en évidence la pression atmosphérique et Mansard commence les travaux de l’Hôtel des Jars
Le 10 mars de cette même année nait Lauretta Combe fille de Claudine Combe serveuse au relais « Les Anaux de Venus » à Carcassonne tenue par qui l’on sait.
Honoré commence sa carrière et ses débuts sont prometteurs bien qu’on lui reproche de s’occuper plus des clientes et de leurs grands fils que des chantiers.
Aujourd’hui père de famille avec ses deux enfants, il est de retour de Paris (1 mois et 25 jours de voyage) avec un gros carnet de commande bien rempli et une grosse bourse de cuir dans laquelle il a placé les pièces d’or qui sont ses acomptes.
Il a le cœur gros car il a pris une décision.
Il va demander la main de la mère de ses enfants même si cette idée ne l’enchante pas ni son père qui tente de le dissuader pendant tout le chemin de retour mais Honoré considère que c’est mieux pour les enfants et pour la maison. De plus un mariage garanti une économie substantielle d’appointement et une respectabilité sociale.
Bien que Gontrand démontre par 1+1 qu’il est en train de se fourvoyer, Honoré campe sur ses positions.
A la porte du château, Gontrand donne sa bénédiction à l’union.
On apprend de même ce jour que Jules Nageton a mit un gâteau au four.
Le gâteau, un garçon, arrive le 2 juin 1648 il est né de Mademoiselle Lebine dont on ignore le prénom et qui est résidente à l’auberge « Les Heures de Venus ».
Elle a en fait accouché de biovulaires mais ne livrera à Jules que le garçon, elle garde Josépha Lebine auprès d’elle.
Le mariage d’Honoré aura lieu le 18 juillet 1649. A l’occasion on apprend que la fille s’appelle Jeanne Ferignon dont on ne sait rien.
On ne l’a pas vu naitre et pour tous vous dire, malgré son importance dans l’établissement de la famille Foulciaux, elle fait partie de ces femmes "courant-d’air", les fantômes de l’histoire, on les connait, on voit leur nom passer dans les pages des grands livres fondement de notre belle mémoire et c’est tout.
Le mariage est féerique, tout Tertur est invité, on fait une grande fête qui dure dix jours, on n’avait pas vu ça depuis 1586 !
Tertur reprend ses lettres de noblesses et redore son blason.
Par l’occasion on baptise Guy Belenoc fils d’Anstricilien Belenoc et d’Athéna Cartalaminos né le 3 mai 1649 on baptisera aussi Jules et Julien Nageton fils de Jules cette même année René Descartes écrit « Le traité des passions ».
Les enfants nés en Juillet sont placés sous le signe du Cancer ou écrevisse ou cancre marin (nul ne sait si ce sont de mauvais marins)
Le Cancer fut envoyé par Junon contre Hercule lorsqu’il combattit l’Hydre de Lerne.
Lerne est un lac de 62 mètres de tour. L’hydre était un monstre à cinquante têtes qui repoussaient quand on les coupait.
L’écrevisse (le cancer) mordit le pied d’Hercule mais elle fut tuée, c’est Junon qui la mis au Zodiaque.
Junon était la sœur Jumelle de Jupiter et sa femme, c’était une personne très jalouse.
Hercule (Héraclès) naquit des amours de Jupiter déguisé en Amphitryon et d’Alcmène femme d’Amphitryon et fidèle à son époux.
Que je vous explique la chose…
Amphitryon est le petit fils de Persée (fils de Jupiter).
Après avoir tué son beau père par accident, Amphitryon se retira à Thèbes ou il épousa sa cousine avec la promesse faite de venger la mort de son cousin tué par les Téléboens. Ce fut pendant qu’il était parti en guerre que Jupiter en profita pour se présenter à Alcmène métamorphosé en Amphitryon c’est donc un « oui-non » adultère.
Hercule signifie Gloire d’Héra (autre nom de Junon) il avait un frère jumeau qui se nommait Iphiclus. Pour savoir lequel des deux enfants était le sien, Amphitryon mit dans chaque berceau un serpent dont Hercule ne fit qu’une poignée (pour ne pas dire bouchée) on dit que Junon envoya deux dragons qu’Hercule tua de ses mains alors qu’il était encore bébé.
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Le 2 novembre 1649, Jules Nageton a mal dormi et se lève de mauvaise humeur.
Depuis le baptême de Prince, il revit souvent dans ses rêves l’assassinat de Prince Cartalaminos et est persuadé que son neveu est la réincarnation du mort.
A 40 ans, Jules Foulciaux souffre de nombreux troubles de la personnalité le menant à des angoisses nocturnes, des pertes de conscience.
Quelques fois il s’est réveillé couvert de sang dont il ne sait pas la provenance.
Il est tôt encore et la maison est sans bruit, le soleil n’est pas encore levé on devine juste un pâle halo derrière le bois des écorchés.
Sur la pointe des pieds, Jules descend à la cuisine et attrape une des ces bande de ficelles avec lesquelles ont retient les ventres farcis ou les rôtis. Doucement, il se glisse dans les couloirs du château. (un Ecossais pourrait croire à un fantôme).
Il s’approche de la porte de l’appartement de son neveu qui est ouverte pour son plus grand plaisir.
— « On dirait bien qu’on m’a ouvert la voie » se dit il.
Dans son couffin, il entend les petits gémissements du sommeil du juste de Prince, les derniers.
Jules Foulciaux attrape la ficelle bien tendue à deux mains et rapidement il entoure le cou de l’enfant qu’il serre très fort.
A demi endormi, l’enfant ne bouge pas.
— « C’est presque trop facile, trop facile… trop… »
Jules baisse les yeux vers sa victime et là, c’est la consternation ! Ce sont les langes de son fils qu’il reconnait dans le demi jour qui se lève à peine, il ne peut s’empêcher de pousser un petit cri qui est suivit immédiatement d’un coup d’estoc qui lui fait froid dans le corps.
Il baisse les yeux ce qui a pour effet de faire tomber sa tête. Il trébuche et tombe à genoux faisant choir le couffin ou repose le petit corps mort de Jules Foulciaux. Derrière lui, la voix de son neveu lui garantie que là ou il va, il ne rencontrera pas Prince qui est au Paradis.
— J’ai juré sur le corps de Prince de t’ouvrir comme un porc Jules !
Jules Foulciaux est bien vivant mais incapable de mouvement, incapable d’émettre le moindre son, il est allongé au sol dans une position d’effondrement.
— Tu vas mettre longtemps à mourir Jules, tu sais il y a à Paris de bons hôpitaux et des médecins très intéressants, je t’ai percé la moelle épinière, tu vas souffrir Jules, souffrir comme j’ai souffert, j’espère que Prince sortira du paradis pour te conduire lui-même aux portes de l’enfer Jules, en attendant tu va demander la mort, crois moi, tu vas la demander…
Jules Foulciaux est conduit dans les escaliers du château par Gontrand qui semble plein d’une énergie et d’une force qu’on ne lui connait pas.
Ils sont dans l’atelier. Gontrand allonge Jules au sol juste au pied d’un grand encombrement de rouleaux de tissus placés sur un niveau ouvert.
D’un coup de pied, Gontrand déséquilibre le tas et les rouleaux dégringolent de l’étage avant de terminer leur chute sur le corps de Jules qui est incapable de bouger le petit doigt.
Gontrand vérifie que son oncle est bien vivant et retourne se coucher.
Plus tard dans la matinée on retrouvera Jules plusieurs membres brisés mais vivant, il mettra un mois et six jours à s’éteindre épuisé par les « soins » de 5 médecins différents agissants de concert sur son corps et s’ (l’) épuisants en saignées, compresses, cataplasmes, huiles chaudes, bains de glace….
Ce sera le dernier enterrement de monsieur le gros curé qui lui aussi verra son tour venir le 22 décembre 1649, il n’y aura pas d’office de la nativité cette année là à Tertur.
Le nouveau curé arrivera le 2 janvier 1650, année ou l’on voit la fabrication de la première baignoire en cuivre.
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1651 (dans les Yvelines)
Sandrin Granmon-des-Claves s’est désolidarisé du bloc familial et vit de choses et d’autres choses.
Surtout, il a la chance d’avoir les lettres cachetées de son père qui lui ouvre les portes des endroits ou il peut dormir et manger.
Pour le reste il vit une vie aussi plate qu’un jour sans pain, qu’un bustier d’anglaise, qu’un slip d’eunuque. (Rayer la mention inutile).
Georges Granmon-des-Claves s’occupe plus de « son grand fils » dont il veut faire un quelqu’un. Quoi ? Un ministre ou un avocat on dit, un militaire haut gradé, un notaire ou un médecin pour le roi, il ne sait pas trop mais quelqu’un, pourquoi pas un théologiste comme sera François de Salignac de la Mothe Fénelon par exemple ?
Quand il habitait la demeure familiale, Sandrin avait vraiment la désagréable sensation d’être transparent et lorsqu’un jour, une curieuse histoire de fantôme aperçu dans un couloir arriva entre la soupe et la viande à table, Sandrin eut la curieuse impression que le fantôme… c’était lui.
A 15 ans, il quitte le logis des Granmon-des-Claves sans but véritable.
Son père est ravi de le voir partir car il n’a pas le caractère à s’occuper de deux enfants et de plus il trouve que Sandrin ne lui ressemble pas il se demande si sa femme ne lui a pas fait d’infidélité, non décidément, il ne reconnait pas son sang dans cet enfant si différent d’André « son grand fils » dont il est si fier.
Sa mère se contente de le laisser filer.
Georges Granmon-des-Claves est derrière ses rideaux quand Sandrin part avec son cheval vers loin.
Il espère en secret que Sandrin va « se faire bouffer par un loup » comme il déclarera plus tard au biographe qui écrira la vie de Sandrin.
Bien entendu, Sandrin ne s’est pas fait bouffer par un loup bien au contraire.
C’est par un jour ou la platitude de la vie l’écrase que Sandrin se couche par terre pour mourir au lieu dit «Les vaines Jônettes» dans son adynamie il s’abandonne à la terre et sa tête heurte un « drôle de cailloux ».
C’est une pépite d’or de 289 grammes (soit cinq mille deux cent deux carats -du grec Keration et l’arabe Qirat- pour une pierre constituée d’or 18 carats soit 750 millième), mais je m’égare -de triage-.
A 16 ans Sandrin Granmon-des-Claves est une des premières garanties en or de France et une des plus grandes fortunes d’Europe propriétaire de trois mines à fort rendement.
Il est invité à la cour qui a toujours besoin de plus de jaunes et de liquidités et se fait bon ami avec le roi à qui il donnera le prénom de son fils né le 6 aout 1651 Louis Granmon-des-Claves enfant sans mère morte en couche.
L’enfant né le 6 aout est placé sous le signe du lion.
Le lion est celui de la forêt de Némée étouffé par Hercule (qu’Agatha Christie représenta sous la forme d’un Pékinois dans son livre les 12 travaux d’hercule. Il semble que la fertile Lady ait eut un affaiblissement sur le coup) Bref.
Le lion de Némée est le premier des 12 travaux d’Hercule.
Il l’attaqua à l’âge de 16 ans et y passa toutes ses flèches et y cassa sa massue de fer.
Finalement il l’attaqua à la main et le déchira. De sa peau, il se fit un vêtement et un bouclier.
Le second travail consistait à tuer l’Hydre de Lerne
Le troisième, tuer le sanglier d’Erymanthe
Le quatrième, tuer la biche aux pieds d’airain (bronze)
En cinq il dut exterminer les oiseaux du lac de Stymphale.
Le sixième des douze travaux consistait à dompter le taureau de l’ile de crête
Le septième, enlever les cavales de Diomède
Le huitième consistait à vaincre les Amazones
En neuf il dût nettoyer les écuries d’Augias
Le dixième travail consistait en un combat contre Géryon (le plus fort d’Erythie)
Le onzième travail était d’enlever les pommes magiques du jardin des Hespérides
Le douzième travail était de libérer Thésée des enfers.
Pour le dessert, Hercule extermina les centaures, sépara les colonnes d’Hercule (Gibraltar-Tanger), il arracha le cerbère des enfers, tua la moitié de ses contemporains, se bâti contre un fleuve puis il s’attaqua aux dieux soi même…
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1651 à l’autre bout du territoire royal.
Matthieu Clerc-Mont-de-Tertur, fils de Joseph et futur héritier (ou désigné) à la charge de notaire de Tertur doit se marier.
Sa mère et son beau père ne lui laissent pas de marge c’est ainsi point à la ligne.
— A trente et un ans tu dois te marier et donner un fils à ta famille pour transmettre ta charge et les revenus des placements de ton père, ton grand père, ton arrière grand père , c’est même désolant que tu ne t’y soit pas mis plus tôt ! Comprends-tu l’importance de donner un fils à la famille Matthieu Clerc-Mont-de-Tertur futur notaire de Tertur ?…
— Oui mère, je comprends.
— Je m’en réjouis, nous t’avons trouvé une femme, ce sera Catherine Des Toques, fille de Leonuc des Toques, petite fille de Carolus des Toques, seigneur des Toques et de Goumillon de 1440 à 1586, année ou Ignace Le Toqué à perdu la tête lors du tournoi de Tertur, une famille de bonne lignée au sang propre et sans tares familiales, pas de maladies et puis mon fils… elle à 16 ans !
— Mon dieu mais c’est une enfant !
— Oui n’est-ce pas merveilleux ?
— C’est répugnant !
— Mais non, c’est merveilleux, merveilleux ! Une plaine toute vierge, bien fertile, aux collines bien fermes qui n’attendent que labours et pâtures pour rendre à la vie ce qu’elle lui a donné !...De toute façon tu n’as pas le choix et sourit tu as l’air aussi mort que ton père ah ah !
Voilà donc le 13 mai 1651 Matthieu Clerc-Mont-de-Tertur comme un navet à l’étal devant l’autel de l’église avec devant toujours ce christ blême et à sa gauche une gamine de 16 ans qui renifle parce qu’elle est allergique aux encens.
Sous son voile, elle est invisible et Mathieu est persuadé qu’elle pleure d’avoir été donnée de force (peut être vendue ?…combien ?...au kilo ? à l’âge ?) ce qui n’en est rien.
Chez les Des Toques, on ne pleure pas même si on perd un membre de sa famille ou de son anatomie.
Les Des Toques c’est des chasseurs de rats !, Ce ne sont pas des gamines ! Et Matthieu Clerc-Mont-de-Tertur s’en apercevra dès qu’il faudra consommer.
Le soir même, alors qu’il doit honorer sa femme comme l’exige la promesse sacrée qu’il vient de faire devant la statue polychrome en plâtre et bois du gars dont on est même pas sûr qu’il ait été ce qu’on dit qu’il à été que l’on dit, elle prend les commandes de la maison, de la chambre, du lit, et de celui qui est dedans.
Matthieu Clerc-Mont-de-Tertur devient l’objet de Catherine Clerc-Mont-de-Tertur née Des Toques qui, il est évident ne vit pas ici sa première expérience (il faut bien manger).
Elle l’utilise comme une pompe à cellule et lui donne une flopée de gosses.
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Le 14 février 1652, année de naissance du Pape Clément XII qui publiera la bulle « In Eminenti » en 1738 qui condamne la franc-maçonnerie et excommunie ses membres, nait Donatella de Clerc-Mont et Isabelle nées monozygotes.
Cette même année Jean Baptiste Lully entre violoniste au service de Louis XIV.
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Le 15 janvier 1653, nait Natalia de Clerc-Mont.
Cunégonde Mont s’inquiète, toujours pas de mâle dans la lignée, ce serait elle trompée en choisissant cette fille ?… Comme elle est à Paris, elle utilise le nouveau service de la petite poste qui vient d’être créé et correspond avec quelques « faiseuses de potions » qui pourrait lui concocter un filtre pour créer des males.
Il parait que ça marche sur les porcs ! Pourquoi cela ne marcherait pas sur son fils ?
Preuve est donnée par une bouilleuse de langues de geckos que la potion fonctionne c’est que les Niek, qui travaille au Château des Le Dreil viennent d’avoir un fils le 17 janvier passé.
D’accord la mère est morte en couche et le père est mort en concevant l’enfant de surdose de potion mais il est là et bien vivant le petit Ivan Niek !
Cunégonde est convaincue par la sorcière, se procure un grand flacon de potion et retourne à Tertur (1 mois 10 jours de voyage).
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En 1654, la Guyane est occupée par les Hollandais. Le 18 février Antonin Clerc-Mont-des-Toques est libéré du bassin maternel.
Le 19 décembre de la même année, nait Vénéfride Clairmont des Toques à cause d’une erreur du nouveau préposé aux affaires de naissances (Le nom, pas le prénom hein ?) et meure Sulle Clairmont des Toques enfant jumeau.
A 35 ans, Mathieu Clerc-Mont-de-Tertur est père 5 fois et veuf car Catherine des Toques n’a pas supporté les peines de la mise au monde.
A 20 ans, elle a pris le chemin d’ailleurs sa petite fille dans le ventre, Cyrano de Bergerac aussi.
(C’est une peine ! Hein Sulle ?)
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Le 17 aout 1656, ça fait près d’un an que Le Nôtre travaille sur les jardins de Vaux-le-Vicomte.
Sigmund Mouillet ne s’est jamais senti aussi mal de toute sa vie, lui qui n’a comme seule habitude que de placer, investir, spéculer attendre le revenu de ses rentes, est en face d’une situation qu’il ne contrôle pas et cela le met mal à l’aise.
Simone Mouillet ne s’est jamais senti aussi bien de sa vie, enfin son mari s’occupe d’elle, elle à enfin trouvé le moyen d’attirer son attention peut être que maintenant il sortira un peu de son bureau et de ses comptes, Simone est pleine d’espoirs.
Pendant que La Galissonniere et Richelieu prennent Minorque, Sigmund Mouillet prend Raoula dans ses bras.
« Voila tout est bien » se dit Sigmund en reposant l’enfant dans les bras de sa mère.
Il file à son bureau car il faut travailler sur la dot de cette jeune demoiselle.
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Ici un petit mot pour signaler qu’a la maison « Les fruits de Venus » des Huttes d’Oye, est née le 4 mars 1658 la petite Simone Boquet de Généreuse Boquet, dite « La Goulinante », dite « La Glisseuse », dite « Ghuile », dite « Gaillarde », dite depuis le début de sa gestation « La Grande Ceinte ».
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Trois mois et 10 jours plus tard le commandant Norbert La Touche meure aux dunes.
Turenne bat les espagnols et prend Dunkerque. Les combats font rage, ils en veulent les bougres !
Curieux de se battre pour Dunkerque non ? Mouririez vous pour Dunkerque ? Voir Dunkerque et mourir… Personnellement non, pour Biarritz, Nice, Menton pourquoi pas mais pour Dunkerque… ?
Généreuse est contente parce que depuis quelques temps les clients reviennent, elle dont ils ne voulaient plus profiter de ses services même quand elle faisait des prix, plus moyen de se faire prendre, elle avait presque perdu sa clientèle d’Anglais et avait tout juste quelques Hollandais plein de bière et d’épices c’est «La Nouvelle» qui lui a raflé toutes ses bourses, «De Fosnay» elle s’appelle… on la surnomme « trompe deux pifs »
Mais tous vont rentrer dans l’ordre, « La Nouvelle » est tombée comme d’autres avant elle dans le piège des passes à la lune, les Anglais prennent Dunkerque.
La « De Fosnay » est grosse comme vache, faudrait vraiment en vouloir, les filles rient bien, pour elle la carrière est finie, tout le monde ne réussit pas sa grossesse, hein les filles !?
Ce n’est pas un régime qu’il faudra qu’elle suive, c’est un régiment ah ah ! , d’ailleurs la gosse s’appellera Maréchale c’est dire… je te tiens tu me tiens… nez le premier fait vriller mit le si sans seins quand te nœud fait, c’est le choix de la date !
Qu’est ce qu’on rigole !
De dépit La « De Fosnay » quitte Sangatte pour Paris.
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1659…Pour Louis XIV la vie est une fête et son mariage l’occasion d’une tombola, on joue « les précieuses ridicules » et la paix des Pyrénées a permit à la France d’annexer le Roussillon, la Sardaigne, et les places frontalières des Flandres et de l’Artois.
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De l’autre coté des Pyrénées on rigole moins…
Ignacio Benito Pérez est un grand gars maintenant.
Depuis l’âge de 16 ans il travaille au port de Barcelone ou il charge et décharge les bateaux en provenance ou en partance.
Sa vie l’ennuie et il se dit que s’il laisse courir les années il va finir par se crever à la tache et tout cela ne l’emballe pas trop.
Ignacio Benito Pérez se rêve un destin de voyageurs au long cours et de découvreur du monde.
A force de trainer dans les bodegas il se fait bon ami avec quelques marins.
Un jour, ivre, il se fait ramasser par un capitaine spécialiste dans la traite d’esclave en manque d’équipage.
— Le voyage sera long, lui promet on, quatre mois au total. D’abord longer les côtes Ibériques puis passer les colonnes d’hercule, descendre le Maroc vers les pays ou les africains vendent leurs contemporains puis traverser l’atlantique pour arriver en face, sur la terre du grand génocide, l’Eldorado des hommes sans morales, l’expression pure de la sauvagerie ibérique. Ça va te plaire l’ami !
Enfin ça… c’est la théorie, parce qu’en pratique, après deux semaines de mauvaise navigation, arrivés aux portes du grand océan, un coup de levantin prend leur maigre embarcation et la fracasse sur les rochers.
Ignacio Benito Perez se retrouve seul et en mauvaise posture sur une petite plage.
Il a la jambe cassée et se traine á demi-nu sur la côte sauvage.
Il voit arriver sa dernière heure comme certains leurs RER.
Déjà les mouettes rodent autour de lui en cris et en entrechats. Elles se penchent sur Ignacio avec curiosité. Vue de près elles n’ont pas l’air commode avec leurs grands becs jaunes et noirs crochetés et bien pointus au bout.
Ignacio fait tout son possible pour chasser ces drôles d’oiseaux il crie et leur jette des poignées de sable mais il s’épuise en vain.
Les oiseaux s’envolent quelques secondes, se posent plus loin puis reviennent en marchant ou sautant sur leurs pattes avec les ailes un peu ouvertes. On dirait qu’ils dansent. Les oiseaux ne sont pas aux abois, ils ont tout le temps qu’il faut.
La jambe d’Ignacio est un poids mort qu’il traine derrière lui sur quelques mètres mais la douleur est déchirante, il sue à grosses gouttes son être est parcouru de frissons. Il voit sa jambe bleuir et gonfler à toute vitesse et la douleur est de plus en plus forte, presque insoutenable, s’il n’était pas seul, il crierait mais à quoi bon ? Personne ne peut l’entendre…
Il n’y a pas un seul morceau de bois autour de lui avec lequel il pourrait se faire une attèle ou se défendre contre les oiseaux qui ont décidément un drôle de regard froid.
Il n’y a personne en vue. La douleur remonte maintenant dans son dos et par sa colonne vertébrale, son crane tout se brouille, les couleurs dansent, se son s’étouffe, Ignacio Benito Perez perd connaissance mais pas les oiseaux.
Voici pour eux une grosse créature toute fraiche à picorer. Déjà, certains envoient quelques coups de becs…
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Cette année là « tumtum tata tumtumtum tata… ! »
Gontrand Cartalaminos est bien le fils de son père (ce qui parait logique), donc il le faut le surveiller.
On met à sa vigilance un garçon de ferme dont le nom n’a aucun intérêt dans ce récit.
Non content de manger des insectes et des larves, Gontrand est d’un vice comme on n’a jamais vu.
Heureusement la ferme est ceinte d’un grand mur et les voisins n’assistent pas au ballet quasi-quotidien de la maisonnée qui le poursuit nu presque tous les jours pour pouvoir l’habiller.
Hier comme été, Gontrand qui ressemble plus à une créature ésotérique qu’a un humain vit nu.
Dès qu’on ne le surveille pas, il jette ses habits et va trainer avec les cochons.
Il parle cochon et mange comme eux.
Ça amusait les gens tant qu’il était petit mais depuis qu’il a passé l’âge de la puberté ça devient carrément indécent voir choquant pour les âmes sensibles surtout qu’il a coutume d’afficher de solides érections au dessus de la moyenne nationale.
Plusieurs fois, l’idée d’un malheureux accident a traversé l’esprit de Chisirophe qui a déjà dépassé les 70 ans et qui se désespère d’avoir engendré Gontrand.
De tous, Athéna est encore celle qui s’en sort le mieux, de toute façon elle est mariée, tout ceci ne le concerne plus.
Il se dit qu’il serait bon que Gontrand n’ait pas de descendance vu ses fréquentations (les cochons).
Et puis ce qui n’était pas prévu arriva évidement (sinon à quoi bon se taper un chapitre à deux doigts ?) bien qu’on fit tout son possible pour empêcher qu’il arrive ce qui de toute façon devait arriver un jour ou l’autre.
Un jour donc (ce jour tant de fois redouté), Gontrand fut plus malin que son surveillant et par un chemin que lui seul connait, il réussit à sortir de la maison fortifiée. A peine est il de l’autre coté du grand mur qu’il voit passer Martine Randouillet achetée et adoptée, soignée et logée par les Feûnot pour en faire une vachère, d’ailleurs lorsque Gontrand la trouva elle était en train de ramener les vaches.
Elle n’eut pas le temps de dire
— au sec… !
Que Gontrand l’avait attrapé et copieusement fourragé.
La jeune fille ne se plaignit pas, ses parents adoptifs non plus d’ailleurs.
Entrer dans la famille Cartalaminos c’est plutôt bon pour les affaires normalement.
Il faut dire pour remettre les Franc-comtoises au temps, que les Cartalaminos sont sans conteste les plus riches et les mieux vus du Lucienois de l’époque.
Un mariage est organisé en toute discrétion au domicile des Cartalaminos, 6 mois plus tard un bébé arrive à la ferme né de l’union de la belle vachère et de Gontrand la bête.
L’enfant est incroyable, d’une beauté sans pareille on dit même qu’il naquit coiffé et les yeux ouvert brillants d’intelligences on l’appela Eros.
Tout le monde est stupéfait par cet enfant qui marche et parle vite.
On lui promet un destin ce qui ne veut rien dire, tout le monde à un destin n’est-ce pas ?
Gontrand Cartalaminos semble contaminé par son fils et il change à vue d’œil, sa femme s’occupe bien de lui et en quelques mois, la différence est notable.
Quand Chisirophe Cartalaminos ferme les yeux le 2 janvier 1661 il est heureux et ça se voit.
Il ne lira pas « La lune parlante » de Saint Amant et ne verra pas « Les fâcheux » de Molière qui sera le premier spectacle interprété par des danseurs professionnels et chorégraphié par Beauchamp.
Pour sûr que ça lui aurait plut à Chisirophe, lui si intéressé par la culture et les arts, mais c’est ainsi, il faut mourir, ça ne se discute pas.
On l’enterrera au cimetière de Tertur ou l’on peut encore voir sa tombe plus grande, plus belle, plus riche et encore aujourd´hui mieux entretenue que les autres par une foule d’admirateurs anonymes et invisibles d’occultistes et de mystiques car, dit-on, le 2 janvier des années qu’on peut lire en deux sens (est ce qu’on dit des années palindrome ?) c'est-à-dire 1771,1881, 1991, 2002 …donc rarement, le fantôme de Chisirophe Cartalaminos revient annoncer au monde qu’il est Julien Foulciaux.
La prochaine apparition étant prévue pour 2112, nous, je, ne serait pas la pour voir ça mais c’est ainsi, il faut mourir, ça ne se discute pas.
Sur sa tombe on peut voir l’épitaphe suivante
« A Chisirophe Cartalaminos, homme sans histoire qui a pris sa place à Tertur comme s’il y était né pour y vivre seigneur ».
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Le 25 mai 1660, Au relais des « Enfants de venus » de Belfort, nait Marie Bararo d’une femme facile et au triste destin, tout le monde n’a pas la chance d’être Marie Thérèse d'Autriche et d’épouser louis XIV.
On lance les travaux de Versailles (à 6 heures de Paris en R.E.R. – Relais en relais).
Comme je ne veux pas vous noyer d’informations trois faits.
Le 26 aout 1660 Louis XIV et Marie Thérèse d’Autriche font leur entrée solennelle à Paris. Ce même jour nait Jeanne Le Bolonnet au Relais postal « Les chariots de Venus ».
Fouquet propose à Louise de-la-Vallière une partie de jambe en l’air contre et cul.
Le 17 aout il fait une gosse fête à Vaux.
Louis XIV qui a déjà en travers de la gorge le fait que son ministre chasse dans son harem s’énerve un peu. Pendant que tout le monde fait la fête, lui il fait la tête. Trop luxueux à son gout…A suivre.
Le 5 septembre Nicolas Fouquet est arrêté pour avoir voulu se la péter grave à Vaux le vicomte devant le « King des Kings », passez moi l’expression et le sel merci.
Le même jour, à Semur en Auxois (21140), naissait au « Logis des Amis de Venus », Zulia Vleukenberg petite fille de Zoule, Alsacienne déterrée.
En 1661, quand Mazarin meure c’est le début du gouvernement absolu de Louis XIV.
En Janvier 1662 on autorise à Paris la circulation de carrosses à itinéraires fixe les fameux C.I.F ancêtres de la R.A.T.P.
A Barcelone, nait Catarina Bocaña.
Les Anglais vendent Dunkerque à la France, Colbert est aux finances, ça ne rigole plus.
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Le 3 aout 1662,
Le château de Tertur est de nouveau à la fête parce qu’on célèbre avec un jour de retard à cause de la pluie le mariage de Bananuphe Belenoc qui poursuit la croissance de l’arbre familial en épousant Luna Cariber qu’il a rencontré au péage d’un pont.
Luna Cariber est la fille de Georges, le serrurier du canton, c’est une gentille fille, un peu boutonneuse mais travailleuse.
C’est à elle que l’on doit les jardins de Tertur qui attirent encore aujourd’hui les autocars de touristes japonais qui font la moitié des revenus commerciaux du hameau de Tertur.
Luna Cariber est une passionnée de plantes.
Muette, elle convient tout à fait à Bananuphe qui n’aime pas parler pour ne rien dire mais dont les propos sont nets et sans discutions possible.
Il a un caractère très affirmé, forgé par sa mère à coup de poêle à crêpes.
Louise à aussi été l’instigatrice de toutes les avancées Belenoc dans le secteur alimentaire. (A coup de poêle à crêpes)
Les revenus de Tertur sont considérables car Anstriclinien et Providence ont mécanisé une grande partie de l’exploitation.
En 1662, la production était de 31 livres de blé au mètre carré ainsi qu’un taux de couvaison réussie de 80% pour les dindes, 85% pour les poulets et 60% pour les canards. Les Belenoc produisent 4 kilos de beurre par litre de lait grâce à une méthode de battage secrète.
(Qu’est ce qu’il ne faut pas dire comme conneries hein ?)
Les Belenoc produisent et commence à bien vendre à l’extérieur du Lucienois.
Ils ont complètement transformé l’aile du château qu’ils occupent façon Versailleux en campagne.
Les travaux de construction du bâtiment destiné à l’élevage en batterie des volailles, porcs et veau sous la mère sont inaugurés le 15 septembre 1663.
Presque 4 mois après, le 3 mai, on fêtera la naissance de Nizilion Belenoc fils de Bananuphe.
1663 est aussi l’année de la création par Colbert de « l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres » sous le nom de « Petite Académie ».
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Le 21 octobre 1662, un accident de machine à tisser se produit dans l’atelier ou Honoré Foulciaux travaille.
La tension est telle que lorsque le fils de trame cassera, Honoré sera décapité net. Il avait 34 ans.
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1664, plus qu’une bière.
Sandrin Granmon-des-Claves, grand argentier occulte du roi est passé à deux doigts de la mort.
Il a faillit y laisser la peau, les os et ce qu’il y a entre les deux.
Alors qu’il conversait avec le grand roi pré-vérolé, un inconnu chargé de mauvaises intentions surgit des buissons armé d’un outil de jardinier.
On ne sait par quel subtil murmure du destin Sandrin Granmon de Claves a deviné les mauvaises pensées du gueux mais les faits sont là.
Il s’écrie
— ma Fie, mon Roy et se jette sur l’inconnu armé.
Il reçoit un coup de binette qui le blesse à la main mais repousse l’agresseur avec une parade très bien à propos.
Cependant les choses n’en restent pas là car l’agresseur revient à la charge contre le grand roi.
Sandrin Granmon-des-Claves, n’écoutant que son courage aveugle se rue à nouveau contre le vilain armé et déclare
— Manant, tu ne caffera point ta binette sur mon Roy, il te faudra bleffer Granmon pour parvenir à ton dessein funefste.
Il reçoit un méchant coup sur l’épaule puis retourne l’outil contre le mal intentionné et déclare
— Je vais sur ta cabofche, rompe la binette. Il plante l’outil dans l’indigent.
Le soir même, reconnaissant, Le Roy Louis l’anobli et en fait son ami de droite, il assistera désormais au lever, au déjeuner, au coucher et aux selles du soleil.
Sandrin Granmon-des-Claves devint Grand-Louis L’Ami-Grands-Monts-Baron-de-la-Torche, porte flambeau de sa majesté, Seigneur-de-Torcheville-Nouvelle, Marquis-de-Tertur et Comte-du-Lucienois, on lui verse un revenu à vie ainsi qu’a ses descendants.
Le Roy payera la construction du château de Torcheville-nouvelle dont les travaux seront dirigés par Le Bernin (selon les propos des actuels propriétaires, mais je dois en toute honnêteté intellectuelle signaler ici que rien n’est moins sur) puis Grand Louis L’Ami-Grands-Monts s’y installera avec ses gens.
Il prendra en épousailles Beatrice La Touche qui vivra au château à demeure.
Quant à lui, il partagera sa vie entre le beau château dans le parc de huit mille hectares clôt d’une haute clôture percée de vingt deux portes dans les marais de son bon Roy et son domaine de Torcheville.
Il aura un fils en 1666, Charles de Grand Louis L’Ami-Grands-Monts-La-Touche-De-Torcheville.
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1664, sans fol col.
C’est l’année de la grande peste noire à Londres, celle là même qui tuera plus de 75000 personnes dans des douleurs pas joyeuses et des bubons pas jolis, non, pas jolis.(prévue par Nostradamus)
Prince Foulciaux est loin de tout ça. Il est en bonne santé, jeune et riche alors ? Que demander de plus ? En plus il est un insatiable coureur de jupon, pour lui la vie est belle.
Infatigable retrousseur de demoiselle, il profite que son père ne soit plus là et que sa mère qui ait dût prendre les rênes en cours de route (dons très occupée) pour profiter de sa position dominante au sein de l’atelier (ou travaillent une trentaine de petites mains qui cousent, taillent, mesurent des métrages de tissus) pour tâter du croupion.
A 16 ans, il est père.
Sa mère le gronde,
— Les couturières ne sont pas des poules que le jeune coq peut saillir suivant son gout !
Gontrand, son grand père lui fait des remontrances mais il n’a pas beaucoup d’autorité sur cet adorable ange comme il l’appelle donc, Prince reste sourd.
— Il ya des règles dit Gontrand
— Tu dois te marier dans la tradition des familles respectables dit sa mère
— Il ne faudrait pas que ton attitude soit préjudiciable à la bonne marche de l’entreprise dit Julien Nageton.
Il est vrai que N&F-F&F ont pignon sur rue.
Prince se fait gronder copieusement ce qui n’empêche pas la naissance d’Ainé Foulciaux le 5 mars 1664.
Le prénom agace les membres de la famille, c’est mauvais signe et Prince qui ne veut pas se marier…
Plus que mauvais signe, c’est une première salve car en 1665, année de la création de « La ferme des poudres et salpêtres », celle là même ou l’on joue le « Don Juan » de Molière, le 7 mars, nait Benjamin Foulciaux d’une autre fille.
Le 8 février c’étaient mariés André Granmon-des-Claves et Beatrice La Touche. On célèbre la délivrance du Quesnoy par une médaille qui représente le coq Français chassant le lion Espagnol.
La même année, le 8 mai, Victoire Lebec qui était en séjour a Londres pour rencontrer un médecin réputé qui pourrait l’aider à se remettre de la mort de son mari qui décidément constitue dans son être un problème, une cicatrice ouverte qui n’arrive pas a se refermer, meure de la peste. Par le fait le problème se règle de lui-même.
Prince donnera encore un fils qu’il nommera Cadet en 1666, année de création de « l'Académie des sciences » par Colbert.
A 19 ans, Prince est père trois fois et de trois femmes différentes et ce qui complique le lignage c’est qu’il refuse obstinément de se marier.
C’est une cata, c’est un comble ! (de Paris).
La réputation de l’atelier commence à en pâtir on par le « N&F-F&F » comme d’un atelier à batards.
En 1667, année de la création de l’observatoire de Paris, le 8 septembre, nait une fille, Antoinette d’une couturière qui c’est éclipsé depuis longtemps.
Les Foulciaux ne sauront jamais qu’elle a existé dans le lit de Prince, personne ne saura que l’enfant est celui de Prince.
La petite fille est née sous le signe de la vierge.
On dit qu’elle (la vierge) serait Erigone fille d’Icarius frère du roi de Sparte et sœur de Pénélope l’épouse d’Ulysse (« ne pas confondre avec la mère du dieu Pan Heuheu…» est une phrase appréciée dans les milieux intellectuels).
Icarius serait mort condamné pour avoir fait boire du vin aux bergers de l’Attique.
Il faut dire qu'Icarius était bon copain avec Bacchus (né de la cuisse de Jupiter dieu du vin et conquérant de l’Inde).
La tombe d’Icarius était quelque part mais on ne savait pas tellement où.
Erigone parti à sa recherche accompagnée de sa chienne.
Ayant trouvé la tombe de son père, désespérée et triste elle s’y pendit (il y avait donc un arbre).
Jupiter touché par sa piété filiale la plaça dans le ciel (la vierge) ainsi que son père dans la constellation du Bouvier ou Acturus (à ce qu’est n’est dit).
La chienne eut droit elle aussi à sa constellation mais je n’ai pas le nom ici.
Une autre allégorie dit que la vierge serait Astrée (la justice) fille de Pasiphaé et sœur du minotaure qui serait descendue du ciel sur la terre mais qui, voyant le comportement des humains, serait retournée dans le ciel. (On ne pourra l’en blâmer…)
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Le 2 février de 1668, un incendie ravage l’ancien entrepôt de tissus qui curieusement était vide et fermé de l’extérieur.
Les quatre couturières chargées de le nettoyer des meules de foin qui y avait été entreposées la veille y meurent.
Juliane Corbeau, Noémie Carbona, Josépha Lebine et Lauretta Combe sont les quatre victimes malheureuses.
Comme par hasard, les trois premières sont les mères des trois enfants de Prince et Lauretta Combe était enceinte.
Pour la bombe sexuelle Prince (toujours prêt a péter une petite), le message est clair il est calmé net pour 10 ans, c’est ce que les artificiers appellent un long-feu.
En 1677, sa sœur, Gloire Foulciaux, nymphomane notoire entraine son frère dans son lit.
De l’entrainement, naitra Junior Foulciaux handicapé moteur.
Les trois, Gentil, Gloire et Junior trouverons la mort lors d’un accident de bac le 19 décembre 1678, le passeur n’est pas retrouvé, il manque 10 louis d’or dans la caisse de « N&F-F&F ».
Madame de Maintenon devient la marquise de Sévigné.
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1668, on joue l’avare, Jean de la Fontaine sort le 6ième volume de ses fables, Donatella de Clerc Mont va avoir un enfant des anges.
Les sœurs du couvent et le médecin sont formels, Donatella est vierge…peut être.
Cet événement marque le Lucienois.
On élève la chapelle de la Sainte Vierge Bleue, on prie pour Donatella qu’on surnomme désormais « La vierge de Tertur » (à croire qu’il n’y en a qu’une).
On renomme le cabanon de chasse des Clerc-Mont le manoir de la vierge car Donatella s’y est installé pour fuir la ville et la honte.
Donatella est une jeune et jolie fille de 16 ans qui ne se doute pas une seconde de ce qui lui arrive.
Elle n’a jamais connu d’hommes et bien qu’elle soit très pieuse, elle fini par douter d’elle-même.
Les interrogatoires et nombreux examens qu’elle subit sans mot dire la traumatise.
Elle qui est très prude et qui se lave vêtue d’une longue chemise se retrouve obligée de retrousser sa robe deux fois par semaine pour exposer son intimité à des vieilles femmes sans douceur et des médecins avides de chair fraiche qui sans la moindre délicatesse, inspectent, tâtent, visitent ce sexe qu’elle refuse dorénavant comme étant le sien.
Le regard des gens la traumatise et elle se ferme de plus en plus dans un mutisme qui laisse perplexe les observateurs. On élève l’enceinte qui clos la propriété.
Bientôt Donatella refuse la porte aux visiteurs de sa chambre, elle se barricade et on lui glisse sa subsistance par une ouverture pratiquée dans le bois apathique aux plaintes et aux demandes d’entrebâillement.
Le 9 octobre, des pleurs de nouveau né attirent l’attention des gens de la maison.
On frappe à la porte pendant plus d’une heure en vain.
Excédé, Matthieu Clerc-Mont-de-Tertur enfonce l’issue.
Donatella est morte en couche toute seule et la petite Bénédicte git entre les jambes inanimées de sa mère qui s’est vidé de son sang.
On découvre dans son carnet intime qu’elle était vraiment vierge et qu’elle a aperçu un ange qui l’a informé qu’elle portait un enfant.
Étonnamment, Bénédicte de Clerc-Mont aura aussi un enfant né des anges qui naitra le 4 janvier 1685, année de naissance de Charles Cressent connu comme le créateur des « espagnolettes ».
L’enfant sera prénommée Jeanne comme le demande l’ange.
Cette fois –ci, il n’y aura pas d’examen.
Bénédicte sera le centre de toutes les attentions, et les soins pour la protéger de l’église seront sans égaux dans l’histoire connue.
Il sera interdit aux membres de la famille d’aborder le sujet et la mémoire de Donatella soigneusement consacrée. Les gens surnommeront le manoir « Château des deux vierges ».
Dans la famille de Clerc-Mont, l’évènement marque le pas et une question flotte dans le beau salon…
Que sera cet enfant ?
L’enfant est né sous le signe de la Balance signe de l’équité et symbole de la justice.
Elle représente Astrée fille de Pasiphaé (fille du soleil)
Elle est au ciel à coté du trône du dieu Jupiter.
Elle est vierge et sévère.
On dit aussi que ce serait Thémis qui possédait un demi oracle avec Tellus qu’elle aurait transmit à Apollon.
C’est la fille du ciel et de la terre (d’Uranus et de Titée).
Grande sœur de Saturne et tante de Jupiter, elle voulait rester vierge mais son neveu la força à l’épouser.
Elle eut trois filles l’équité, la loi et la paix on dit qu’elle fut la mère des heures (les trois saisons – Printemps, Eté et Hiver) et les Parques (qui s’occupent des morts) ce qui nous fait au moins 9 enfants…
Pour une fille qui voulait rester vierge ça n’est pas trop mal il faut avouer.
Elle conseille Jupiter avec Amour, Justice et Prudence elle est parfois représentée les yeux bandés car elle est impartiale.
(Ou aveugle, ou borgne, ou myope, ou … n.d.a.)
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Le 4 mars 1669, Cunégonde profite de bonnes vacances bien méritées en Italie.
Elle a bien failli refuser mais son fils a tellement insisté...
Il est vrai que depuis que son second mari est mort, la vie lui semble vide de sens.
Quand elle se retourne sur son passé, elle rougit un peut mais quand elle regarde la méditerranée depuis la fenêtre de la villa de Catania, ses scrupules disparaissent comme les dauphins dans l’onde.
— Quand même, se dit elle, faire passer des enfants de l’adultère pour les enfants d’un autre, forcer mon fils au mariage et utiliser sur lui des potions de sorcières, diriger l’étude comme je le fait avec dureté sans pitié pour personne sauf moi, défroquer un curé ce n’est pas très correct… suis-je égoïste ? Que veux tu ma brave Cunégonde chaque buts implique quelques sacrifices entendus ou chuchotés…
Bien sur, entourée de faible comme je le suis, ce brave Matthieu toute une vie passée au labeur mais il n’a pas l’air de m’en vouloir en fait, c’est quand même lui qui le paye ce voyage, il a tellement insisté le petit assujetti, sous prétexte que son ami Nicolas Stenon lui disait que c’était le bon moment…
Ça a dût lui faire plaisir, pour une fois que j’abonde en son sens….
Mais que cela ne devienne pas une habitude sinon c’est la porte ouverte à tous les vents l’anarchiques.
Que pense dieu de tout ça ?
Sans doute pas grand-chose, je ne suis qu’une petite poussière balayée par le vent, dieu doit bien avoir d’autre choses à faire que de juger mon attitude pas vrai ?
C’est l’âme en paix qu’elle tire les rideaux et s’allonge sur sa bergère pour sa sieste de l’après midi.
A 68 ans elle est souvent fatiguée, elle s’endort rapidement.
Dans son rêve, elle entend des gens crier et appeler.
— Que les Siciliens sont bruyants, j’aurais dut aller en Espagne ! se dit elle.
Quelques minutes plus tard sa villa est emportée par une coulée de lave.
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Le 2 mai 1670 n’est pas un jour ordinaire car Louis XIV a décidé d’arrêter de danser et ça, c’est un évènement d’une importance première.
L’autre évènement pour contre balancer c’est que celle qu’on nomme Odile (Marie Odile Granmon-des-Claves) est peut être morte (ou disparue) à cette date (information sous réserve) de la vérole (mais rien n’est moins sur) elle aurait été enterrée a Tertur (mais on ne connait pas le lieu de sa sépulture) par le curé de la cité qui est décédé quelques jours (ou mois) plus tard.
Ce dont on est sur c’est qu’il sera remplacé dans ses fonctions le 1er mars 1671 … dit on.
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1671, la France occupe la Lorraine, cela fait 11 ans que Versailles pousse comme un champignon géant (mais quel beau champignon) la cour est là, partout, et le roi est présent pour voir et suivre les travaux, on le croise de ci, de la, très intéressé parfois vêtu en jardinier ainsi sont les artistes…
Louis Granmon-des-Claves n’est jamais bien loin de son père dont il n’a malheureusement pas put profiter directement des avantages mais Grand Louis L’Ami-Grands-Monts-La-Touche-De-Torcheville ne fait pas partie de ces petits parvenus qui oublient tout sous prétexte d’honneurs, il a bien aidé son fils et en a fait un administrateur des mines.
A 21 ans, Louis est marié et à un fils Charles-Hugues Granmon-des-Claves avec Maréchale de Fosnay (13 ans) que lui a glissé la reine. Officiellement, Maréchale est maquilleuse, en vérité Maréchale est mouche pour les services de la première dame du pays comme on dira plus tard quand il faudra donner de la légitimité à d’illustres inconnues pas toujours taillées pour la fonction et dont le sang aura parfois plus de blanche que de bleu..
Louis voyage beaucoup aux quatre coins du royaume pour visiter les travaux d’excavation du sous sol et évaluer les possibilités de rendements futurs.
C’est Grand Louis L’Ami-Grands-Monts-La-Touche-De-Torcheville qui s’occupe de l’éducation de son fils dont il veut faire un politicien ou un gouverneur, voir un Colbert. (Pas le bolatille, le ministre…pardon j’ai le nez bouché).
Grand-Louis L’Ami-Grands-Monts-La-Touche-De-Torcheville est un homme exigeant et la vie du jeune Charles-Hugues est dure comme celle de Charles-de-Grand-Louis L’Ami-Grands-Monts-La-Touche-De-Torcheville qui a seulement 6 ans mais le corps et l’esprit déjà tourné vers loin.
Maréchale est dans les secrets de la basse cour et elle sait que nombreux sont ceux qui voient d’un mauvais œil la montée des deux poulains au sein de l’écurie royale. Si tout continue comme cela, dans vingt ans, les 4 « Granmon » peuvent faire basculer les pouvoirs dans leurs intérêts.
Il y a trop de « Granmon » à Versailles et pas de « Flamby » au dessert !*
*Quelle culture ! Jean D’Ormesson
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En 1672, après avoir terminé de régler ses affaires, Matthieu Clerc-Mont-de-Tertur abandonne sa charge pour se lancer dans une carrière militaire.
C’est Antonin Clerc-Mont-des-Toques qui prend la charge. Il a 18 ans. Matthieu Clerc-Mont-de-Tertur mourra d’épuisement sur son cheval le 2 aout 1672 à la frontière de la Hollande.
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Le 4 janvier 1673, Grand-Louis L’Ami-Grands-Monts-La-Touche-De-Torcheville est en route pour se reposer dans son château. Il s’est peu ménagé dernièrement et à besoin de répit. Il est couvert de responsabilités et la vie furieuse au Palais du roi l’épuise.
Les travaux de Versailles sont presque terminés il a bien gagné un peu de repos. Il a fallut lâcher un gros paquet pour pouvoir envoyer Jacques Marquette et Louis Jolliet naviguer sur les fleuves qu’on saura Wisconsin et Mississippi plus tard.
Grand-Louis L’Ami-Grands-Monts-La-Touche-De-Torcheville à bien gagné ses vacances..
Au détour d’un chemin bordé de marais, il est sauvagement poignardé par le jeune Yvan Niek, (20 ans) de 31 coups de couteau au lieu dit « l’oseilleraie ».
On retrouvera de corps de Grand-Louis dans la neige à demi dévoré par quelques charognes en goguette. C’est sa blessure à la main qui permettra de le reconnaitre, il est défiguré et on lui a arraché les yeux.
Madame de Fougne, chroniqueuse de son temps dira :
— A regarder trop loin, les yeux lui sont tombés
Quelques semaines plus tard, Louis Granmon-des-Claves est retrouvé blessé à la tête mais miraculeusement vivant suite à l’éboulement (peut être pas si accidentel que ça) d’un couloir de mine, il perdra la mémoire et jusqu’à son nom.
Le bienveillant roi Louis lui ordonne qu’il de retourne dans son pays pour y retrouver ses racines. Il fait acheter la plus riche demeure de Tertur.
La plus riche demeure de Tertur c’est bien évidement la ferme des Cartalaminos dont le grand mur est approprié à la nouvelle condition de l’ancien administrateur des mines qui y retrouvera sa tête et par la suite son poste deux ans plus tard.
La vente est réalisée et c’est grâce aux revenus de cette vente que Gontrand Cartalaminos peut acheter le château du Dreil au Marquis, Adolphe Le Dreil, fils de Priscilien Le Dreil dont le père est rendu coupable d’avoir fomenté l’attentat contre l’ami du roi qui à, comme disait Louis
— « Couvert d’un mauvais nuafge le grand foleil et fait feu de fon frère dans la neige sur l’oseille ».
Priscilien Le Dreil est condamné à avoir les viscères exposés aux vents, Adolphe décide de fuir aux colonies.
Gontrand Le Dreil (dirigé par Martine Randouillet) devient donc à bon prix, le premier de la famille Le-Dreil-de-Cartal, il à 31 ans.
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Le 17 février, Molière meure sur scène en jouant le « Malade Imaginaire » décidément la mort rôde autour de Louis.
Toute la famille Cartalaminos déménagera au château en 1675, Girardon a terminé la tombe de Richelieu et va aider ses copains Cartalaminos à accrocher la crémaillère.
Entre temps, Eros a sut user de ses charmes et accrocher la petite bonne Simone Boquet qui a 17 ans fleuris et, à 16 ans, il est le père d’un petit Dionysos dont personne ne saura que « le beau petit » est le géniteur.
En bon arrangement au son du métal jaune, on le prendra comme un enfant perdu qui, dans la grande générosité des Cartalaminos, sera accueilli au château bénéficiant du nom et des bienfaits de celle-ci.
Désormais, Gontrand (Martine Randouillet) est attaché aux principes « Pas d’enfants avant le mariage ». Simone Boquet est envoyée sur le pavé à coup de trique.
— Gontrand, tu dois te couvrir d’honneur, dit Martine Randouillet, tu dois arroser de victoire ton nouveau blason sinon cela ne sert que les langues de vipère, Abraham Duquesne doit commander l'escadre de la méditerranée, si j’étais toi, je m’engagerai pour une sortie en mer, ensuite tu reviens et là, personne ne pourra dire que tu n’as pas gagné ton titre, les grands honneurs sont ceux des grands soldats, qui sait tu pourrais peut être revenir Amiral ! Amiral Le-Dreil-de-Cartal !
Les gens ont la larme à l’œil en voyant l’action des cette grande famille du Lucienois,
— Adopter l’enfant d’une mauvaise fille comme cette Boquet, vraiment, tout le monde ne ferait pas ça, ces Cartalaminos sont vraiment des gens bien.
Gontrand fait sa sortie en mer et se fait battre à plate couture, il rentrera a Tertur avec une jambe en moins et les honneurs de la ville.
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1676, Cimetière de Tertur.
Tout le monde c’est déplacé, on n’a pas vu les Cartalaminos depuis qu’ils se sont installés au Dreil.
Personne n’est vraiment la pour l’enterrement mais pour voir Eros dont la beauté est éblouissante.
Un triste évènement a déplacé la famille. Anna Pieronivi est morte d’un mal au ventre.
A 56 ans, le corps d’Anna n’a visiblement pas supporté l’installation dans les nouveaux murs.
— C’était pourtant une femme solide. On dit qu’elle c’est desséché comme une plante arrachée de sa terre.
— Le vieux château du Dreil est encore en travaux et il y a autant de courant d’air que s’ils dormaient dans une grotte.
— Il a fallut qu’ils emménagent rapidement pour libérer la ferme.
— Ils ont dormi presque un an à l’auberge du Meuliot.
— Sans confort point de bonne vie !
— Les murs nus et froids de leur nouveau domaine n’a pas été salutaire pour les nouveaux occupants.
— Pour sûr mais quelles idées ils ont dans la tête a tout chambouler comme ça ?
— La Marie Fouillon qu’est fille de chambre là bas, dit qu’ils ont une drôle de vie, toujours collé les uns aux autres en tribu.
— Marcel Derout qui est maçon au château dit qu’ils remanient tout de font en comble comme si aucune pièce n’était a sa place.
— Louis Cajal dit que les gens du Dreil voient ça d’un mauvais œil et que tout le personnel de la maison est perturbé qu’il dit.
— Pour autant qu’ils aient eut une belle situation à la ferme, pour autant ils doivent repartir à zéro au Dreil.
— Et ce pauvre monsieur Gontrand qui a perdu une jambe.
— Voyez qu’ils ne sont pas aidés avec Gil Marie d’Orang pour conseiller ils sont bien en mauvais, je le connais ce bougre, il est gourmand, il change bien souvent de voiture si vous voulez mon compte.
— Avec un trésorier comme ça, il vaut mieux être pauvre je dis.
— Moi si j’étais, j’te foutrai tout ça à la porte.
— Oui mais t’y es pas.
— Non, je n’y suis pas.
— Hé !
— Quoi Hé ?
— Rien.
— En tout cas ce que je dis c’est que Gil Marie d’Orang vit trop bien pour ses appointements voila ce que je dis.
— Les gens disent que Dame Anna qu’on sait bonne gestionnaire à mit le doigt sur la bête et que celle-ci ne c’est pas laissé faire.
— Vrai qu’à notre époque, un mal au ventre, c’est une bonne raison pour mourir…pas vrai docteur ?
Un mal au ventre, c’est comme cela que mourra le 2 février Martine Randouillet qui a mit son nez dans les papiers de compte de Dame Anna, on l’enterrera au cimetière de Tertur.
Les gens sont nombreux et pleurent abondamment.
Quel malheur les gens ont-ils acheté avec le château du Dreil?
Le malheur sera licencié avec les autres sans être démasqué, c’est Yvan Niek le garde chasse qui est toujours le chien de son maitre même mort. Il n’accepte pas de voir des autres occuper la place de son patron. Deux jours plus tard, Angela Perez meure de la vérole.
Antonin Clerc Mont de Toques est le notaire en cette année bénie de 1676 et lorsque Gontrand Le-Dreil-de-Cartal vient changer les termes de son testament parce qu’il ne peut plus laisser ses biens à sa femme puisqu’on emmène rien au paradis, c’est sans détour que Matthieu lui propose la main de sa sœur.
Natalia de Clerc-Mont à 23 ans. Elle est dans la pièce d’à coté et brode.
Lorsqu’Antonin Clerc-Mont-des-Toques propose à Gontrand un verre de prunelle, c’est bien sur pour se rincer l’œil.
A la sortie de cette entrevue, Gontrand Le-Dreil-de-Cartal a pris sa décision, malgré la différence d’âge, il va épouser Natalia de Clerc-Mont.
Antonin Clerc-Mont-des-Toques se frotte les mains et Natalia de Clerc-Mont aussi, elle ne supporte plus de subir les assauts répétés de son frère lubrique que leur mère a condamné au célibat pour garder la main mise.
Il faut moins d’un mois pour que l’union soit célébrée.
Yvan Niek de son coté part avec son ours apprivoisé et court les villages pour vivre de représentations. Il sera à Louvin le 3 février 1677 place de l’église en face de la maison ou loge la famille De La Cressonnière qui ne le verra pas car madame donne la vie Muse.
Le 14 décembre 1677, naitra Golinduche Clerc-Mont-Dreil de Cartal. La même année, Cambrai est annexé à la France.
Le 16 septembre 1678, année du début de la troisième phase des travaux de Versailles, naitra Claude Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal.
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1677 (lire : septante sept)
Rien ne semble refroidir le sang des Belenoc.
Il faut dire que les journées sont bien remplies et que toute la famille est active aux volailles.
La production est tout à fait en phase avec les prédictions voir très légèrement excédentaire.
Les Belenoc sont sans conteste la référence royale en matière de poulet, chaperons et œufs calibrés.
Les jardins de Tertur sont en grande partie engraissés au fumier des poules et on vent dorénavant arbres et fleurs à toutes les cours d’Europe qui ne sont plus, ou pas, ou pas encore, en guerre avec la France ce qui donne un marché fluctuant.
Les fromages dont ils sont courtiers font l’honneur des plus grandes tables et la farine est excellente.
Il ne leur manque plus que le vin.
Nizilion, 14 ans, vient de découvrir que les filles sont les filles et qu’il est un garçon et, comme tout garçon, il est las de jouer tout seul à la poupée.
Après avoir essayé les poules et reçu quelques bonnes griffures, il s’aperçoit que ce ne sont pas celles-ci qui lui apporteront ce qu’il recherche.
Un jour de mars, il assiste à une bien étrange scène dans la grange. Son père Bananuphe s’en donne à cœur joie avec une des petites travailleuses de la ferme puis la remercie avec une claque sur le cul et une pièce en or.
Nizilion comprend immédiatement que la pièce d’or peut lui faciliter la tache et que la claque sur le cul est en sus.
La nuit, il se faufile dans la grande salle des comptes et, avec un bâton enduit de gélatine qu’il glisse dans le tiroir, il dérobe une pièce d’or.
Le lendemain, avec un bâton enduit d’huile, il dérobe Marie Bararo et, alors qu’il vient juste de terminer son affaire, il se fait surprendre par sa mère qui découvre pour son malheur que les enfants grandissent bien plus vite qu’on ne le pense.
C’est trop tard pour nier et Marie Bararo est congédiée, Nizilion remonte son pantalon.
Marie Bararo reviendra 6 mois plus tard chassée par sa seule famille de Belfort qui ne tient pas mais pas à s’embarrasser d’une minaude.
— L’établissement s’appelle les « Enfant de Venus » pas « L’orphelinat Venus » allez dehors !
Et les Belenoc seront bien obligés d’accepter la fille pleine dans la maison.
— Tu fais tout à l’envers mon pauvre Nizilion…exprimera son père.
En souvenir l’enfant s’appellera Coneleb. Il y avait un frère jumeau nommé Usthazades nés le 22 décembre 1677 mais qui ne passera pas la semaine. Nizilion épousera Marie en 1678.
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Juin (de Junon épouse et sœur de Jupiter), année 1679.
Antonin Clerc-Mont-des-Toques réédite ses exploits d’entremetteur avec sa sœur Isabella de Clerc-Mont.
Cette fois ci, c’est Isidore Carmion-de-la-Varre, pour mémoire fils de Jean Clerc-Mont l’éditeur décédé en 1662, le frère de Matthieu Clerc-Mont, père d’Isabella.
Un mariage familial entre cousins du premier degré mais comme Isidore est né hors mariage, rien ne prouve qu’il est bien le fils de son père, hormis la ressemblance entre les deux époux.
Isidore Carmion-de-la-Varre à 39 ans et il édite des livres de voyage sous presse Valmont, des bibles et des images japonaises.
Isabelle de Clerc-Mont est une inutile jeune femme qui passe ses journées à ne rien faire du tout ni couture, ni broderie, elle déteste la cuisine et les odeurs de friture, elle a horreur de diriger les gens et refuse systématiquement toutes les invitations ou propositions de rencontre en vue de mariage qui lui sont faites.
Cette fois ci elle n’a pas le choix, c’est ça ou la rue.
Antonin ne supporte plus cette fille qui erre comme une perdue sans prendre soin d’elle, en chemise, décoiffée, qui traine sa peine comme un bagnard son boulet.
Le mariage a lieu au domicile d’Antonin et le soir même les deux époux partent en voyage.
C’est une révélation pour Isabella.
Le couple ne cessera plus de se déplacer d’auberges en auberges tant et si bien qu’il ne seront informés de la mort de Gontrand Foulciaux qu’en mars 1680, près de 7 mois plus tard...
Isabella crée la charte d’accueil « Valmont » qui classe et note les lieux d’intérêts touristiques. Les guides « Valmont » augmentent leurs ventes de soixante pour cent.
Ils auront trois enfants nés sur la route, Magdalena Carmion-de-la-Varre née à Gorbio le 19 juin 1682, Joseph Carmion-de-la-Varre né à Anglet le 5 mars 1683, (année ou Bernard le Bovier Fontenelle écrit "dialogue des morts ») puis à nouveau en 1690, deux fils du 6 juin, Thaddée et Marc Antoine nés Caen à l’auberge de la « Licorne Bleue » classée 4 fers pour les repas et 5 fleurets pour les chambres, ce qui donne 4 couronnes ducales en tout.
Liliane Pondreau, la mère d’Anstricilien Belenoc est morte le 22 octobre 1679.
Isidore Carmion-de-la-Varre s’éteint dans son sommeil le 5 mars en 1700, il avait 60 ans.
Isabella quant a elle rendra l’âme dans son sommeil a qui lui a prêté le 12 octobre 1701 à Flavigny-sur-Ozerain le jour de la naissance de son petit fils, Tristan Carmion-de-la-Varre fils de Joseph Carmion-de-la-Varre qui a alors 18 ans. C’est Joseph Carmion-de-la-Varre qui dirigera la maison d’édition.
La mère de Tristan est Golinduche Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal, elle mourra en couche et sera enterrée par le nouveau curé qui arrivera à Tertur ce même jour, c’est d’ailleurs lui qui lui donnera l’extrême onction les valises à peine défaites et les cernes du voyage sous les yeux.
Ce même jour, naitra Charles de la Condamine
A ce moment « Valmont » est le numéro un des publications les plus lues d’Europe civilisée.
Edités en 4 langues, les guides :
« Chemin de Saint Jacques » et remises à jour,
« Paris-Rome à cheval » ou,
« Les chemins de la banque Saint Georges du sel».
Sont les meilleurs exemples de la diversité proposée par la maison.
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1680, Louis Granmon-des-Claves à 29 ans et a terminé sa carrière au service du roi, les douleurs de son accident sont parfois trop vives pour lui et il ne peut plus voyager comme avant.
Il vit cependant richement au château de feu son père et continue l’œuvre de la création et du développement de Torcheville qui a vocation de dépasser Tertur sous peu et devenir le centre du comté et du Lucienois.
Situé à bonne distance de la capitale et de la mer, bordée par la Guigne (une rivière navigable bien que capricieuse), Torcheville à tout de la petite ville qui monte, qui monte.
En 1681, Louis Granmon-des-Claves fait creuser le petit canal qui est sensé dompter les crues de la « Guigne » (entre les Bois-Volés et Cognay-les-Vils) aidé par les ingénieurs libérés de la construction du canal du midi (ou du Languedoc) et réhabilite la voie romaine de « Biggus Dickus » abandonnée au premier siècle et bien connue des amateurs des Pythons Monteurs. –Voir la vie de Brian – que l’on nommera la RD2 (Romanorum- Dirumptum- 2).
Il assistera à la pose de la première pierre symbolisant le début des travaux de l’orangerie de Versailles qui dureront 5 ans.
A l’occasion des travaux de creusement du canal, les ingénieurs découvrirons un important gisement de fer, cuivre, ainsi que quelques belles pièces d’orfèvreries abandonnées peut-être face aux francs, au huns ou aux autres par les anciens habitants du Lucinium-hospitium.
Louis Granmon-des-Claves trace des rues, construit des places, une cathédrale, un théâtre et un hôpital. Il aurait bien voulu avoir le Bernin avec lui, malheureusement ce dernier est mort cette année.
Il fondera la célèbre université « Louis le Magnifique » rebaptisée aujourd’hui « Centre Universitaire et de recherche aéronautique Philibert Dupiai » nom du célèbre aviateur né en 1919 à Minait-la-Mute comme tout le monde le sait et mort à Tanguy-les-milles le 18 aout 1939 à l’occasion du premier vol inaugural du prototype « Peighazus » (avion bi moteur de fabrication Lucienoise dont la fabrication fut stoppée le 19 aout 1939). – ceci pour la petite histoire –
Louis Granmon-des-Claves épousera Zulia Vleukenberg le jour de ses 31 ans contractant par la même un double mariage et un herpès labial.
Il faut signaler que si la mémoire lui est revenue, il y en a des bouts qui se sont perdus en route, dans un des bouts il y avait cette malheureuse Maréchale qui se laissera dépérir dès qu’elle apprendra le mariage de son mari.
Elle mourra de tristesse le 23 novembre 1681.
Louis Granmon-des-Claves déclarera le jour de son mariage :
— C’est mon plus beau cadeau d’anniversaire
Ce qui dénote qu’il n’a pas l’esprit de son père.
Ils auront un fils né albinos, Julien Granmon-des-Claves né le 4 février 1682.
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1680, le 15 avril.
Molière à son théâtre (ce qui ne lui sert pas à grand-chose il est mort) c’est la comédie Française.
Ivan Niek est en représentation à Torcheville. Comme a son habitude, il compte ses pièces rares et les boutons de culotte que les gens ont glissé dans son chaperon.
Il a tout juste assez pour acheter son pain et son ours est maigre comme un clou.
Avec sa langue pendante et ses yeux malades, il n’impressionne personne c’est a croire que les gens payent plus pour que Niek achète à manger a cette pauvre bête que pour le spectacle de cette malheureuse aux côtes apparentes, aux yeux jaunes et à la peau galeuse et pelée trop faible pour danser que l’assassin des Cartalaminos exhibe sans honte.
La rage au cœur, Yvan Niek attache son animal dans la forêt et se glisse entre les arbres en direction du lieu où il a semé le malheur bien décidé à voler à manger et quelques objets.
En moins d’une heure il a commis son forfait et volé du pain, du vin et toute une bourse de fromage à l’ail et aux fines herbes.
Le ventre plein, il va se promener dans le bois de son enfance et attrape quelques furets vivants dont il connait le logis. Il leur enduit le corps d’huile à lampe et craque son briquet en lâchant les animaux dans les granges et écuries du château.
Ce jour là, il n’y a personne d’autre au château que Natalia alitée qui est fiévreuse, les autres sont au bourg parce que c’est pâques et que tout le monde est a la messe.
Les animaux affolés par les flammes courent partout en cherchant refuge.
En moins d’un quart d’heure, s’élève dans le ciel du Lucienois une épaisse fumée noire qui vient entrer dans l’église par les ventaux.
Le temps que les gens s’organisent il est trop tard. Un brasier énorme remplace la riche demeure.
Il faudra trois jours pour que le foyer s’éteigne. Natalia est morte rongée par l’incendie.
Le château doit être reconstruit de zéro (et il le sera) sauf l’aile ouest qui restera en ruine pour mémoire car c’est là que se trouvait la chambre de Natalia.
Pour ne pas perdre de place on construit donc deux ailes est. Malin hein ?
En attendant toute la famille s’installera sous tente au coté du lieu de calvaire de Natalia puis rachètera la ferme des Cartalaminos vendue par Louis Granmon-des-Claves. La reconstruction du château durera 3 ans.
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A Paris en 1680, La Reynie, lieutenant général de police impose l’éclairage des rues.
Paris devient ville lumière ceci n’empêchera pas un brigand d’assassiner Ezekiel Granmon-des-Claves qui se rendait chez sa maitresse le 4 décembre après un mois de voyage.
Un an plus tard, Alors qu’il se rend à cheval voir « Le triomphe de l'amour » de Lulli crée le 21 janvier avec pour la première fois une danseuse professionnelle (mademoiselle de la Fontaine), Louis Carmion-de-la-Varre fait une malheureuse glissade et son cheval lui tombe dessus. Coupé à la tête, il perdra son sang jusqu'à la mort.
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Le 12 mai 1682, Georges Granmon-des-Claves se rend à Epinal.
Le chemin est long et depuis Saint-Loup-sur-Semouse, son cheval boite. Il décide de faire une pause à Remiremont et prend une chambre dans une auberge conseillée par le guide « Valmont ».
Comme le décrit le guide, la chambre est magnifique et il y a une belle vue sur la Moselle. Georges se dit qu’il a eu raison de s’arrêter et qu’il va peut être prolonger son séjour.
Tout à coup, tout se met à bouger.
— Ça n’est pas écrit dans le guide se dit Georges.
En moins d’une minute, l’hôtel s’écroule et Georges Granmon meure. Les écuries sont intactes (ceci pour nos amis défendeurs de la cause animale).
Un mois plus tard dans la même ville, Jeanne Le Boulonnet accouche d’une petite fille qu’elle nommera Jeanne.
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Le 7 juin 1683, Colbert est mort, le mercantilisme national lui survivra. Les travaux du château du Dreil sont finis.
Anstricilien Belenoc se promène seul sur le bord du canal la « Guigne » qui alimentent les douves du château de Tertur et que l’on assèche momentanément afin de faciliter l’accès à la carrière de pierres, quand il sent une douleur vive dans sa poitrine.
Comme nous sommes au mois de juin, il se dit que l’amour est la cause de tout cela et que le printemps lui joue encore des tours malgré ses 58 ans, ça lui fait plaisir.
C’est vraiment impressionnant à voir toute cette quantité de terre et de pierres que peuvent remuer les hommes pour leur génie. Anstricilien reste déconcerté par l’ampleur des travaux mis en œuvre par Louis Granmon-des-Claves. Il fait rapidement un calcul de tête et se dit :
— Ça représente une sacré quantité de poulets tout ça.
Sa douleur devient vive et il a soif, il se dit qu’il faudrait renter à la maison ou une bonne rasade de ratafia lui remettra les sentiments à l’endroit.
Il n’a pas le temps de faire demi-tour que la faucheuse abat sur lui son ténébreux mantelet et qu’Anstricilien s’écroule au sol terrassé de douleur, dans sa poitrine, son ardeur cadencée est devenu fainéante.
Il ouvre grand les yeux et voit quelque chose qui l’éblouit.
Au loin, un ouvrier le voir tomber et s’élance à son aide, trop tard.
Les derniers mots seront
— « La rivière…heuarrrr ! Belenoc…là, la… rivière… heuuu… sacreuuu… diii…des… Belenoc …heuahrhr !… »
Et il meure.
Personne n’entendra ses derniers mots, peut être chochottés, peut être exprimés mais mutilés par la douleur, peut être imaginés seulement.
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En 1684, Louis XIV par la bénédiction de dieu, épouse Françoise d’Aubigné marquise de Maintenon. Le même jour et au même moment, Marc Granmon-des-Claves qui c’était rendu à Remiremont suite à l’accident de son parent, rencontre, s’éprend de et épouse Jeanne veuve Le Boulonnet la mère de Jeanne pour qui il a eut un coup de foudre. (Ce sont des choses qui arrivent).
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Environs un an, quatre mois et quatre jours plus tard, vers 15h15, dans la chambre du second (celle qui a une tenture de cuir rouge avec des clous de cuivre) meure Marc Granmon-des-Claves qui c’est coupé en affutant un canif et qui a contracté le tétanos. (Avouez que ça n’est pas de bol) Jeanne Le Boulonnet mère de Jeanne Le Boulonnet décèdera le 12 octobre 1690.
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De l’autre coté de la mer du milieu.
Vous l’avez cru mort ? Et bien non !
Alors qu’il était blessé sur la plage, Ignacio Benito Pérez Lopez a été sauve par un brave habitant chevelu cultivateur de plantes qui font rire (surtout ceux qui font leurs gros sous avec) de la république du Rif.
Grace aux vertus médicinales de « la plante des dieux » que l’on nomme aussi « l’herbe pour les hommes », Ignacio Benito Pérez Lopez a put combattre la douleur et c’est promptement rétabli.
Il a appris la langue indigène puis c’est lancé dans un grand voyage dans ce qui n’était pas encore « l’œuvre de Lyautey » mais que nous appellerons le Maroc c’est plus simple.
Dans une ville perdue dans les montagnes dirigée par une famille aux gouts raffinés il a pût s’initier et s’intéresser aux arts de la pierre.
Apres quelques années il a lui même commencé l’extraction de blocs puis a embauché et formé des gens au travail de perrier (ceci car j’aime écrire le nom de cette eau dans mes livres).
Il vit tout à fait bien de son activité de taille et de sa carrière qu’on appelle encore ce jour « la carrière du Catalan »
Un mariage sans enfant lui a valu la sympathie des habitants de la ville et l’appui des chefs de tribu qui vivaient sur le territoire à l’époque et qui finirent massacrés par l’armée Française dans le crime que l’on nommait à l’époque « pacification ».
Ignacio Benito Pérez Lopez s’est converti à l’islam et est devenu Amine Raïs Al Gibran.
Malheureusement un accident d’âne réduit sa vie au nadir car l’imprévu a tué sa femme.
Ignacio Benito Pérez Lopez dit Amine Raïs Al Gibran ne s’en remet pas.
Ses amis proches lui conseillent de renter au pays pour se ressourcer et oublier.
Ils établissent des documents en bonne et due forme pour affirmer la propriété de la carrière et un cousin prend sa place pour assurer la continuité de l’activité.
Il retourne en Catalogne avec un coffre bien remplit de pierres précieuses et d’or.
En 1685, il rencontre Catarina Bocaña qui ressemble à s’y méprendre à son ex-femme. Il l’épouse à Barcelone le 18 aout, ils auront un fils né le 2 mai 1686, Juan Bocaña Lopez bin Raïs al Gibran qui naitra à Barcelone. Cette même année La marquise de Maintenon fonde la maison d'éducation de Saint Cyr. Le 4 juin naitra Regina Besaçon à l’institut « Venus beau-thé ».
Le 26 novembre de la même année, Louis XIV se fait opérer d’une fistule anale quasiment sans anesthésie. (Essayez donc pour voir, n’est pas roi qui veut).
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Le 3 avril 1687, Françoise-Athénaïs de Rochechouart de Montemart, marquise de Montespan abandonne la cours.
On la verra tout de même le 9 septembre (littéralement le 7ème mois). Tendons l’oreille…
— On parle qu’il y aura le Roy ! dit Renaud Fruet
— Combien les poireaux madame Normand ?
— Ah bon qui t’as dit ça ? Demande Jean Prouvion
— La Jeanne Certon a accouché !
— Tout le monde le dit.
— Trois sous la botte !
— C’est une fille on l’appelle Nadine.
— Et les choux ?
— Et tu crois tout le monde toi.
— C’est une bien jolie môme.
— Un sou la livre.
— Et pourquoi pas ?
— Vendez-moi une livre de choux.
— Je suis sceptique.
— Vous avez raison il est bien pommé cette saison.
— Si si… c’est une fille.
— Je vais faire une potée.
— Mais dites moi madame Normand vous aussi vous m’avez l’air bien pommée c’est pour quand ?
Les gens passent, partent, écoutent, interviennent… le marché quoi.
— Une bonne potée, je dis toujours à mon Charles…
— Hey chaussure ! (c’est le surnom du cordonnier)
— Oui Jean ?
— Tu vas au mariage ?
— Avec du lard…
— La lune de mai.
— Non j’ai du travail.
— Et des patates…
— Il parait qu’il y aura le roi.
— Ça fait péter.
— Ah bon qui t’as dit ça.
— Surement pas le lard.
— Tout le monde le dit.
— Le choux peut être mais pas le lard.
— Moi je mets de la Morteau dans la potée.
— J’espère qu’il passera à la boutique.
— Faut avoir les moyens.
— Non pas madame il faut la faire soit même tenez ma sœur qui est à Mont Benoit.
— J’espère pour toi chaussure.
— Mont Benoit n’est pas Morteau.
— On verra bien allez, le bonjour.
— Oh, le Doubs c’est le Doubs.
— La Jeanne Certon a accouché !
— Le bonjour chaussure.
— N’allez pas croire ma bonne dame, n’allez pas croire…
Le cordonnier arrive dans son atelier.
— Un salut de l’après matin, dame Clouillet.
— Le Bonjour Chaussure (tout le monde l’appelle chaussure).
— Comment vont les nouvelles Dame Clouillet ?
— En rodage et vous quoi de neuf chaussure ?
— Vos semelles Dame Clouillet.
— Ça tombe bien c’est pour ça que je suis là.
— Vous savez que vous avez bien de la chance.
— Bonjour messieurs Dames !
— Bonjour Jean Normand (En chœur).
— Et pourquoi ?
— Parce que vous avez des souliers ressemelés par le cordonnier du roi.
— La Jeanne Certon a accouché !
— Qu’est ce que vous dites là ?
— Marcelle Recoul va faire une potée.
— Le roi vient au mariage et va surement prendre des souliers chez moi.
— Il va payer ?
— Bien sur et vous aussi ça fait trois sous.
— Thérèse Menui dit que Mont Benoit c’est comme Morteau.
— C’est cher !
— Mais c’est le cordonnier du roi dame !
— C’est vrai tenez quatre sous gardez la menue.
— Dieu vous garde Dame Souillet.
— Vous aussi Marquis Ah Ah …
Plus tard, dame Souillet dans la rue.
— Dit moi brave Jean Prouvion.
— Oui dame Souillet.
— Vous savez que le roi vient à la noce ?
— Figurez vous que je me demandais mais maintenant que vous le dites…
— Vous irez à la noce ?
— Bien sur et vous ?
— La Jeanne Certon a accouché !
— Sur mon brave, sur…
C’est ainsi qu’a la cathédrale de Torcheville tous les curieux du Lucienois se massèrent sur la grand place.
La mariée était belle et le carrosse somptueux.
Charles de Grand-Louis l’Ami-Grands-Monts-la-Touche-de-Torcheville, 21 ans était dans ses plus beaux effets mais dans les bouches des gens, les « vive le Roy » étaient sur les startingue-blocs.
Le roi ne vint pas il avait une colique mais le lendemain dans les rues de Torcheville…
— Vous l’avez vu le roi ?
— Oui quelle allure.
— J’étais mal placée.
— Il était en bleu et argent.
— Et vous vous l’avez vu ?
— Oui je l’ai touché.
— Ah bon ou ça ?
— La, la avec mes doigts.
— Ah oui ? Faites voir.
— Voyez !
— Oh quelle chance !
— Hey chaussure, il est venu le roi ?
— Oui il m’a pris trois paires.
— Et il a payé ?
— J’en ai offert une.
— Paire ?
— Non une chaussure mais il a payé l’autre double.
— Vous êtes malin chaussure.
— La vache au Trebun a vêlé.
C’est ainsi qu’à Torcheville, le 25 juillet 1687 un non événement a pris le pas sur le mariage de Charles de Grand Louis L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville et d’Antoinette-Rondouille-de-Cluny, fille de Cadera Vuitin couturière des Foulciaux et Nageton mariée au vieux comte Vuitin-de-Rondouille (86 ans) en 1667.
De ce mariage naitra Christophe L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville le 9 janvier de 1691, puis Clotilde L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville-Rondouille-de-Cluny le 7 février 1692.
Certains observerons qu’ils n’auront un enfant que quatre ans après leur mariage c’est beaucoup d’année infertile se disent ils.
Oui répond-je mais deux choses.
— 1- On ne compte que les vivants
— 2- On ne compte que ceux qui marquent cette histoire c’est déjà assez compliqué comme ça non ?
Ah voyez !...
Tenez puisque j’en vois qui insistent je vous colle Alexandre L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville de 93 et Leabeth L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville-Rondouille-de-Cluny cuvée 94 (année de la mort de Roger comte de Bussy Rabutin, reste son château qu’il faut visiter pour les commentaires du maitre de maison sur les portraits qui habitent les murs..
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Encore un mot pour vous dite que le 4 novembre 1688, année ou vient Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, Madame Normand à donné la Naissance à Lise dont nous reparlerons.
Lise est née sous le signe du scorpion que Diane envoya piquer le talon d’Orion car il c’est laissé séduire par Aurore qui eut beaucoup d’amants : Persès, Tithon, Céphale, Orion…
Orion est le fils de Béotie. Il naquit d’une peau de génisse car Jupiter voulait remercier son père qui l’avait bien accueilli lorsqu’il s’était présenté pour dormir chez lui avec Neptune et Mercure.
Orion était très beau et très grand (il marchait dans la mer et il la dépassait toujours d’une tête).
Certains racontent que Diane l’aurait tué sans faire exprès en lui tirant une flèche empoisonnée et que c’est pour cela qu’elle demanda pour réparer sa bourde qu’on mette Orion au zodiaque. Du coup le scorpion ?
Et bien voila !, d’autres disent que Orion est mort d’avoir voulu forcer Diane à jouer au disque et d’avoir touché son voile d’une main impure (celle du 25ème doigt ?).
Toujours est-il qu’elle le tua avec le scorpion qui devait être sacrément gros quand on voit le grand gars qu’était Orion...
Surement que tout le monde avait la trouille de cette grosse bête (le scorpion) parce que déjà petit ça fait peur même mort.
Sans aucun doute le meilleur moyen de s’en débarrasser de l’arachnide… c’était de l’envoyer la haut ?
En tout car Orion devait être sacrément content car il était passionné d’astronomie et sa constellation le représente en train de terrasser un lion.
Les Indiens Hopi alignèrent leurs villages sur la constellation d’Orion et il paraitrait que les pyramides de Gizeh seraient alignées sur son ceinturon.
Autant dire qu’Orion n’a pas fini de faire parler de lui.
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En 1690, Sandrin Granmon-des-Claves passe l’arme à gauche, un génial inventeur crée l’objet du crime sportif en chaine, la joie des pharmaciens transfrontaliers et des douaniers, le dinosaure du scandale national, c'est-à-dire le célérifère, plus ou moins la première bicyclette.
Dans le dictionnaire apparait le mot rogneur.
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Chez les Belenoc…
Encore et encore, bientôt les Belenoc seront pères avant d’avoir des dents !
Est-ce la nourriture ? L’influence de la volaille ?
Coneleb Belenoc à 13 ans.
Enfin quoi, tenez vos gosses dirais-je en Québèquois et la mère en a 14 !
Oui c’est de vous que je parle Marie couche toi là alors baissez les yeux voulez vous !
Ces deux là, il ne leur a pas fallut longtemps pour qu’ils se trouvent… remarquez que ce n’est pas la première fois mais la nature fait bien les choses, il croire que la chaine d’œufs n’était pas prête.
Cette fois ci c’est la bonne, la petite Marie …
Oui je parle de toi, je parle de toi… à rencontré un drôle de musicien qui ne joue pas sur un morceau de bois.
Il aurait plutôt tendance à jouer sur la paille avec un morceau pas plus grand que son doigt.
Enfin que voulez vous, ce ne sont pas les plus grandes oreilles qui entendent le mieux et quelque soit l’âge du pot, quand la soupe est prête, il faut rouler sa mousse.
Voila donc la petite friponne aussi ronde qu’une cloche de service et qui ne se rend compte de rien parce qu’elle mange tout le temps (Je rappelle ici qu’à l’époque il n’était pas de bon ton d’avoir un corps de tube et qu’on préférait les corps de femmes) jusqu’au jour ou elle se retrouve allongée dans la cuisine les jambes trempées.
A la naissance, difficile pour la pauvre petite inconsciente, le petit garçon qui apparait à une tache au cul telle que ça n’est pas discutable, un Belenoc est responsable de ça.
On soupçonne Bananuphe qui nie, on soupçonne Guy qui nie, on soupçonne Nizilion qui nie.
Finalement au milieu de la tourmente Coneleb pose la question qui dérange.
Comment on fait les bébés ?
L’enfant s’appellera Yor il est rouquin comme sa maman.
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1690, l’entremet de l’entremetteur.
Antonin Clerc-Mont-des-Toques est satisfait.
Non content d’avoir marié tout le monde autour de lui, il a la charge et l’accident bien organisé de Cunégonde Mont (sa grand-mère) c’est passé comme prévu.
— C’est bon d’avoir des copains géologues par le gosier de Belzebuth ! il se dit, avec la peur que j’ai fait à mon père, j’ai même récupéré l’office et lui est allé crever comme un seigneur. Je suis un génie du crime foutre dieu !
Sur qu’il fallait les aider un peu tout ses vampires accrochés au butin, et cette vielle mégère de mémé Cunégonde m’a fait louper tous les bons mariages catin d’Odin que cette tuméfaction flétrie !
Pourtant ça n’étaient pas les propositions qui manquaient, j’ai une bonne situation, les affaires sont florissantes mais cette vieille peau, cette tortue ! Boyaux du Pape et pine de chien !
J’ai 37 ans et toutes les petites poulettes qui me tournaient autour sont couvertes tu penses, sac a bourse et chancre mou je suis maudit comme le prépuce du christ, sacre dieu !
Il y a quand même bien dans ce pays une bonne famille avec une fille au lit vide, sucette de Junon !
Voyons ce grand registre des belles familles clientes de l’office, qui pourrait bien partager mon butin et ma couche ?
Trace de verrue ! Il n’y a rien qui me convienne je dois donc demander à mes équarrisseurs de patrimoines de collègues.
Quelques jours plus tard
— Bubon du diable !, voila un courrier de Frulon-de-Gouinasse qu’est ce qu’il me veut encore ce vieux cerbère ?
Il ouvre la lettre.
— Diarrhée de pluton ! Je n’y avais pas pensé à celle là ! Voila la loufe sans odeur (perle rare) et seulement à deux bourgs ! Raoula Mouillet-Davantier la fille de ce rogneur de Davantier !
Alors là, si j’arrive à attraper Raoula, c’est le pompon du gâteau de la cerise mais il va falloir se la jouer fine José, on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre mon Toto.
Pousse pas mémé dans les orties, on ne joue pas du pipo avec des moufles ! qui veut aller loin s’achète une droite monture pour ne pas arriver point comme disait Seauaflotte.
Qui donc pourrait jouer le rôle du lubrificateur dans cette partie ?
Mais bien sur mon Toto ! Un copain des Bourdon, seul lui peut m’aider à chopper l’abeille pour butiner à deux !
Allons de ce pas des mets-à-forts dans le cabochon au château de Torcheville.
Charles Louis L’ami Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville qui lui arrange le coup et, en 1691, le 30 janvier, emballez c’est pesé, l’affaire est dans le sac. Antonin est dans Raoula, les bons comtes font les bons amis.
Résultat des courses les voila deux à limer les pièces d’or qui passent dans l’office et à truquer les testaments.
A 35 ans, Raoula n’est plus de première fraicheur mais elle est vierge ce qui ne lui empêche pas d’avoir deux enfants nés faux jumeaux.
La première à soutirer est Judith Clerc-Mont-des-Toques-de-Davantier, une jolie petite fille toute rose avec des cheveux blonds comme sa mère. Curieux une petite nouvelle née aux cheveux blonds et longs dès son premier instant, encore plus curieux de voir ces mêmes cheveux tomber à pleine poignée dès le lendemain…
Le deuxième c’est Violet Clerc-Mont-des-Toques.
Violet parce qu’entouré autour du cordon, heureusement sans gravité, mais Antonin à eut la peur de sa vie.
— En voila deux qui sont à l’abri du besoin et bien ! Pas mal mon Toto ! (Antonin se surnomme Toto)
— En voila une qui va être facile à marier, se dit Raoula, et toi mon Mauve ça va être dur mon gars tu va hériter du paquet mais il va falloir bosser pour mériter non pas de ta part du gâteau mais de la pâtisserie ! parole de Raoura, rot de vache ! (Raoula se surnomme Raoura)
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Un vent de mort souffle sur le pays.
Ça commence en 1690 avec Emile Granmon qui a 62 ans et qui tombe au champ d’honneur à la bataille de Béveziers, il a glissé sur un foie mais l’armée ne divulguera pas la vraie raison.
Puis le 8 janvier 1691, alors que l'université Franc-Comtoise quitte dôle et s'installe à Besançon, meure la mère de Guy Belenoc, Athéna Cartalaminos, elle avait 61 ans. Après une dispute avec Providence elle monte dans sa chambre en criant :
— Puisque c’est comme ça je m’en vais mourir ! (Ce n’est pas la première fois, personne ne s’affole).
Arrivée en haut des escaliers elle a déjà oublié la dispute. Elle entre dans sa chambre et s’écroule d’une embolie cérébrale.
François-Michel le Tellier marquis de Louvois disgracié sur intervention de madame de Maintenon meure lui aussi dans la foulée.
Au « Palais de la Reyne-Venus » à Chatou, Edith Carmion-de-la-Varre fait ses comptes et reçoit ses directeurs, le dernier vient de quitter la pièce abandonnant le butin-recette du mois sur le beau bureau, elle s’écroule la tête la première dans son tas d’or, elle avait 75 ans, c’est Supporine qui hérite du tas et des maisons.
Providence qui ne se remet pas d’être responsable de la mort d’Athéna Cartalaminos se pend à un cerisier le 5 juillet.
Le même jour alors qu’il est en train d’assister à l’emménagement de son fils dans sa nouvelle demeure, Jésus Manuel Lopez se penche par la fenêtre et son cou est pris dans une corde qui pend là.
Il mourra dans l’heure suspendu à près de 30 pieds du sol, ils avaient 85 ans.
Le même jour, Le vieux curé de Tertur meure en se prenant « Marie de Dreux sur la gueule » comme dira le rapport.
Alors qu’il était en train d’expliquer à son bedeau qu’il faudrait veiller à faire renforcer le clocher, un coup de vent de trop balance Marie, la cloche de l’angélus du Matin offerte par la famille de Dreux en 1539, celle-ci se décroche et s’écrase sur le vieux curé.
Pour sa punition, elle sera fondue et envoyées au front le 25 mai 1692.
Alors que l’on sonne la fin des offensives contre les Anglais, « Marie de Dreux » devenue le « Canon Turbamentien » explose emportant dans son souffle le Général Honoré Cartalaminos, il avait 62 ans.
Le 9 mai de 1694, Norbert la Touche assiste impuissant à la destruction de Dieppe par les anglais et les hollandais. A son âge (69 ans) le champ de bataille n’est pas sa place.
Les vibrations des bombardements sont telles que le pauvre cœur de Norbert ne tient pas, il mourra avec des images de souffrance et des éclats plein les yeux.
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1695, janvier, à « Château Neuf-de-Cartal » lieu dit le « Foyer du Dreil », Le Dreil.
Claude Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal souhaite établir l’arbre des Cartal et écrire l’histoire de sa famille.
Il réunit une malle de documents pour tenter d’y voir plus clair et va rencontrer les gens de-ci de-là à la recherche de témoignages pour le guider dans son œuvre.
C’est fouillis, fouillis tout ça ! Pas évident pour un amateur, un prétendant à la couronne n’y retrouverait pas ses ancêtres. Pourtant il s’obstine et découvre que Gontrand est né d’une bonne, Anna Pieronivi fille de forgeron en 1642.
A 18 ans, Claude Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal est un garçon plein d’idéaux et l’idée qu’on ait gommé comme ça son ancêtre roturière le rebelle.
Il se rend chez le notaire et se fait ajouter pour 17 louis d’or le nom de sa grand-mère au sien.
Le 4 aout 1696, il devient donc Claude Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal.
Il ne remontra malheureusement pas plus haut que Chisirophe Cartalaminos ce qui l’attriste.
— Les racines sont pas bin profondes, se dit-il.
Il rêvait d’une famille en grand, pleine de beaux noms et de légendes et se retrouve avec un commerçant grec échoué à Tertur par le plus grand des hasards.
— C’est un peu court je dis.
Ceci ne l’arrêtera pas pour autant, les rêves peuvent devenir réalité c’est une question de volonté.
Des titans, des muses, des déesses grecques, fils du pied de celui la, du talon de l’autre, de la cuisse …. (Et de la bite ?) Peut être ! Les héritiers du royaume de Carthage et de Samarcande, Les routes de la soie, Alexandre le Grand… Claude Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal se dit que finalement les documents, ce n’est pas si important.
Il fera entrer dans son arbre Jules Caesar (avec un E mêlé), Caligula et quelques autres romains célèbres.
On y trouvera aussi des égyptiens de profil, des perses barbus, des ottomans, des prophètes évidement un bon paquet de Grecs donc des philosophes, des poètes et les dramaturges qui vont avec.
À la fin, satisfait de son résultat, il fait valider son arbre par Antonin Clerc-Mont-des-Toques le 20 novembre 1696.
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Dans l’année écoulée de 1695, un autre événement a marqué l’histoire et ce n’est pas la naissance de Henry Pitot non, cela se passait à Torcheville.
Pour la seconde fois en effet, Torcheville mettait ses habits de fête et ça lui allait bien.
Comme il était de coutume, tout le Lucienois était convié à la fête et il y a eut du monde assurément.
Comme c’en était fini des tournois sanguinaires et qu’il fallait bien s’occuper quand même, il y avait des concerts, des spectacles, de la danse, un opéra et une morale.
Les gens étaient raffinés bien qu’odorants, des guirlandes de lampes à huile de cachalot étaient tirées entre les arbres et le parc du château.
Les fontaines semblaient toutes droites sorties d’un livre d’images avec leurs dragons et leurs nymphes.
Bien sûr, on aurait put faire mieux, ça tout le monde le disait, mais Louis-Charles et Charles-Hugues se sont rappelés l’effet Vaux-le-Vicomte qui est plus vieux qu’eux mais cependant bien présent dans la tête de tous.
Comme disait Borissien Le Vian,
— « On n’est pas là pour ferfer des foufis »…
Surtout que cette fois ci, le roi est là et d’ailleurs on ne voit que lui, on dirait même qu’il y en a trois ou quatre.
Il est ravi, flatté par tous, on le conduit d’est en ouest, il s’extasie, rit et s’amuse.
Madame de Fougnac écrira :
— « Dans ce temps aux mil Louis,
Louis le lumineux est un astre,
Il efclairait Torfcheville,
On vaut qu’il ne fait qu’un »
Plus loin elle dira :
— « Elles sont mille,
Le roi est un,
Et les étoiles paraissent bien pâles »
Lorsqu’il lira ces écrits, Louis le roi, quatorzième par la grâce de dieu dira :
— « Ça y est, Fougnac est fanée, ce ne sont plus de flatteries, ce sont de flatulences »
De colère Fougnac répondit :
— « On verra, qui de nous deux, l’histoire, retiendra. »
Elle fut chassée de la cour et mourut dans la misère.
Par la honte qui a été infligé à sa famille, Ludolin Fougnac, fils de madame, ne donnera pas son nom à sa fille pour ne pas que cela lui porte préjudice. La petite Julie de Fougnac naitra donc Bitri (du nom de la mère) le 4 aout.
Du mariage de Charles-Hugues Granmon-des-Claves et de Muse De-la-Cressonnière-la-Baume, naitra Lorette Granmon-la-Baume-des-Claves le 5 janvier 1696, ce sera la seule née en cette année 1696. En effet, on déplore la mort de Madame de Sévigné, de Marie Bararo emportée par une tuberculose et de Lundi Marie (69 ans) de mort naturelle.
Le couple Granmon-des-Claves et De-la-Cressonnière-la-Baume se réjouira de la naissance de Dorphane Granmon-la-Baume-des-Claves le 6 février 1697 année de la parution des « Contes de ma mère l’oye » de Charles Perrault.
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A Le-Bosc-Roger-En-Roumois, les gens se sont émut.
N’allez pas croire que c’est la mort de Jean Racine, pour tous vous dire les gens de là bas s’en contrefiche, au mois de juin qui commence ce qui les passionne plus, les gens du cru c’est je monte et j’engraine pour les racines c’est trop tard.
Non, ce qui touche les gens c’est une étrange découverte qu’a fait le père Galantin de Dreux au lieu dit « Calvaire de la croix de la vierge », une enfant. Une belle petite comme cela, laissée au bord du chemin, il faut croire que le cœur est juste une pompe, ou sont les sentiments ? Comment dieu peut il laisser faire des choses comme cela ?
Milady est une petite fille de 2 ou 3 mois, elle est richement vêtue et seule au milieu du carrefour en pleine campagne.
Quand le curé la découvre, elle ne pleure pas et porte un regard surpris sur ce qui l’entoure. On sait qu’elle se nomme Milady car elle porte une chaine en or à son nom et comme elle se trouve sur le lieu dit « Les fermies de Froloc », le curé lui donne le nom de Farmie, plus tard, on l’appellera de l’Eure rapport à la rivière Le bracelet de baptême de l’enfant donne comme date de naissance le 11 mars 1696.
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Voila nous y sommes ! 1700 ! Dix huitième siècle ! (diviser par 100 et jouter 1)
La France compte 21 millions de Français ce qui n’est pas rien, moins une car Louise Plougnac vient à l’instant de mourir.
Claude Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal a épousé Jeanne le Boulonnet car c’est bien beau d’avoir un arbre, encore faut il qu’il donne des fruits.
Il commence tout de suite avec Gino Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal né le 1 janvier 1700, j’en vois qui sont jaloux, ça n’est pas bien.
Pour le 01.01.00 de l’an deux mille, si vous avez raté le coche plaignez vous à vos parents.Je dis ça car :
— « m’étonnerais bien d’avoir un lecteur né en 1900… »
Décidément tourné vers le passé, Claude sert un hommage à sa mère à la sauce Bolognaise il ira même jusqu'à apprendre l’italien et se mettre à la forge.
Quelques mois après la naissance de Gino, il s’embarque avec famille et gens pour un grand voyage méditerranéen.
Ils visiteront l’Italie, la Grèce, la Turquie, la Perse et toute une série de pays dont les frontières sont vagues bien qu’incertaines. Ils s’enfonceront dans les contrée les plus mystérieuses d’orient et reviendrons au bout de 6 ans les bagages plein de pistaches et de graines parfumées.
Malheureusement pour Jeanne le Boulonnet, elle rentrera avec une maladie exotique et décèdera rapidement de fortes hémorragies et de diarrhées. Claude s’attriste.
Trois ans plus tard Claude à une idée, il va organiser des voyages de groupes.
Il fonde le « Club Mont » qui deviendra rapidement une référence.
Associé au guide « Valmont », il crée des circuits à thème.
« Sur les traces du christ sauveur » - 8mois,
« Le graal et la coupe de la vie » - 9 mois,
« La boucle de Saint Jean » – 6mois,
« Ou sont les Templiers ? » – 10 mois.
Bientôt les clients sont si nombreux que les indigènes râlent, ils croient à une nouvelle croisade. L’organisation devient monstrueuse et les clients exigeants.
Claude Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal vend son entreprise avec un bénéfice titanesque à un groupe financier Vénitien et se lance dans le commerce d’épices et de graines aromatiques c’est moins compliqué que les gens et un fils à besoin de son père.
Ils s’installent à Torcheville ou Claude fait construire, sur la colline d’ « Issy ânière» sise au plateau de la Torche, une grande maison de style toscan du plan au pied. On s’y croirai il ne manque que le vent et le soleil.
Il a mit des cyprès si loin que d’Issy on ne sait s’y c’en sont.
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1703, Le masque de fer !
Ceci suffit en cela, pas besoin de commentaire (donc je ne mets pas de s), d’épiloguer deux heures, de dire, redire, répéter des choses mille fois écrite, on dit :
— « ¡ LE MASQUE DE FER ! »
Avec la voix tremblante et tout y est (remarquez le point d’exclamation inversé typiquement espagnol et qui donne toute l’intensité au titre), l’odeur des cachots, le visage de l’inconnu en contre jour, les chuchotements, mille histoires…
Quel château n’a pas vu passer le masque de fer dans ses cellules, ses oubliettes, les latrines ?
Le Masque de fer, (ça vaut bien une majuscule !) c’est le pré-Napoléon des aubergistes, pour autant Napoléon a dormi dans toutes les auberges de France, pour autant le Masque De Fer (en italique) a souffert dans toute les cellules de France.
J’ai même un ami qui se vante d’avoir le fantôme du MASQUE DE FER dans sa tourelle bastionnée à la Vauban du second, un autre le crâne du masque de fer à 8 ans et un à 13 ans, certains de mes proches ont un morceau rouillé dans une vitrine de la bibliothèque du château familial, ceci devant être un morceau du Masque de fer, parfois pour les besoin un morceau de clou du christ, parfois du Titanic…. Le Masque de Fer, Ah ! Le Masque de Fer…
Qui est-il ?
Où est-il ?
Les scientifiques et historiens se déchirent se disputent se conchient et se vindictent.
Le masque de fer attire encore les foudres !
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Le 19 novembre 1703, j’annonce la naissance de François Boucher et de Bernard et Loare Besaçon fils et fille de Regina Besaçon et d’un soldat inconnu pour qui la flamme n’était qu’une étincelle : Ici poésie.
« À la lumière d’un cierge,
Sans autre sortilège,
Il a sorti sa verge
Pour gauler la vierge,
Elle avait 17 ans,
Il avait dix sous. »
Merci vous pouvez vous rassoir.
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Au Château de Tertur les affaires vont bon train, les mariages des voisins y sont pour beaucoup.
Chaque jours ce sont près de deux cent poulets qui sont vendus, les Belenoc ont créé une fabrique ultra moderne (pour 1706) ou ils salent, fument préparent les bêtes des ongles au bout des ailes.
Ils ont fait construire leur propre moulin alimenté par le courant des douves et produisent plus de la moitié de la farine du Lucienois.
Grace à une démarche coopérative, ils achètent les productions alentours et distribuent un produit unique dont l’empaquetage innovant est dessiné et produit par les ateliers « N&F-F&F » (les membres de la famille Foulciaux-Nageton)
Belenoc-Foulciaux-Nageton, c’est un trio de choc, le château de Tertur est l’épicentre de création du Lucienois, une pépinière avant le Ouebe.
Guy n’a pas d’enfant ni d’épouse il est le second chef de famille après Bananuphe 61 ans. Guy en a 57 et Nizilion 43. Usthazades à 29 ans et Yor 16, une belle brochette de travailleurs, 4 générations sous le même toit forcement ça aide.
Chez les Nageton, dans l’aile d’à coté, il ne reste que Julien qui a 39 ans et qui est célibataire. Pour les Foulciaux, les représentants de la famille sont Ainé, Benjamin et Cadet respectivement 42,41 et 40 ans.
Quand aux femmes, on peut dire qu’elles ne se bousculent pas, il y a Luna Cariber 62 ans et c’est tout.
Le reste, des bonnes, des cuisinières…
Personne ne veut se marier dans tout le groupe.pourtant ils ne peuvent pas rester comme ça,
— Et quand la mémé va mourir ?
— Il faut que quelqu’un se sacrifie pour la raison que c’est ainsi !
Un tirage au sort est organisé et c’est Cadet qui sera désigné reproducteur familial bien que cette idée ne l’enchante pas, mais pas quoi.
C’est donc a contre cœur et sans orgasme hors d’une expulsion de matière obligatoire que Cadet fécondera Nadine Certon qui produira des jumeaux Robin et Thierry nés le 4 septembre 1706.
Dans la vague (si je puis dire), Julien Nageton donnera à la communauté Amour Nageton né de Lise Normand né le 6 novembre 1706.
Il a 58 ans et elle 18. Cependant 1706, ce n’est pas que des naissances, c’est aussi la mort, celle de Pierre Bayle le précurseur du rationalisme par exemple.
Yor Belenoc ne restera pas en marge de cette expérience fertilisatoire.
A 17 ans, il fécondera Clotilde Grands-Monts-La-Touche de-Torcheville-Rondouille-de-Cluny à l’occasion d’un essai de rideau pour la salle de réception du château Yor Belenoc sera contraint (par la pointe d’un fleuret appuyé sur son appareil) d’épouser Clotilde, l’enfant s’appellera Gugune.
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Tournée générale à Montbard ou l’on fête la naissance de Georges Louis Leclerc Conte de Buffon créateur entre autre du « Jardin des plantes » et ami des animaux dont il lui plaisait de disséquer les mœurs. Artisan de « L’histoire naturelle » en 36 volumes, on peut visiter ses forges à « La petite forge » au bord du canal de bourgogne sur la route de Tonnerre qui même de Montbard (21) à Périgny sur Armançon (89) soit 110.
D’un seul coup, le château de Tertur devient une pouponnière, il était temps…
Pour autant, il n’y aura pas d’autre mariage que celui de Yor et Clotilde Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville-Rondouille-de-Cluny ne vivra pas à Tertur, elle quittera le château pour Paris 8 ans après la naissance de l’enfant et deviendra l’ambassadrice des « Andouilles fumées Belenoc » auprès des gens fins.
Ces hommes de Tertur ne sont pas très à l’aise entourés de femmes, il est évident que la gente féminine n’est pas leur fort, il y a des fantômes dans les lits de Tertur…
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1708. Julien Granmon-des-Claves est invisible.
Depuis sa naissance, il ne peut pas sortir sans être profusément couvert d’un voile sombre. Personne ne l’a jamais vu.
Du fait de son infirmité, il passe ses journées dans des espaces à la lumière filtrée. Seule quelques rares personnes le côtoient car il fait peur.
Sa peau est laiteuse, ses cheveux d’une blancheur froide et il a les yeux rouges.
Louis Granmon-des-Claves et Zulia Vleukenberg on prit d’un accord commun de ne pas retenter d’autres enfants.
Louis va se satisfaire à droite et à gauche ce qui lui fera fondre la bourse à une allure soutenue et attraper une petite vérole (ou une hépatite virale les deux c’est trop pareil) et Zulia est mise en étroite surveillance et on lui a mit un jeune homme à sa disposition. C’est un castra dont la voix a quand même muée et qui n’est plus bon pour l’opéra.
Carlos Tortanelli, 23 ans est donc devenu par les mésaventures de la chirurgie de foire le jouet de Zulia.
A force de jouer tous les deux ils se prendront d’affection et quitteront le château pour l’inconnu, Zulia aura 9 enfants avec l’homme qui n’était pas ce que l’on croyait qu’il était. Elle mourra en 1729 à Sospel (06380).
Julien Granmon-des-Claves à lui aussi des besoins et il a 25 ans, Louis Granmon-des-Claves ne peut s’occuper seul de son fils dans lequel il planterait bien une hallebarde de temps en temps.
Il faut dire que Julien est d’un caractère détestable (de l’aloi).
Louis se résigne à partager son fardeau avec Magdalena Carmion-de-la-Varre qui est charitable et petite sœur de la « Pénitence des yeux de Lucie au ciel des diamants ».
Magdalena se rend au domaine 1 jour par semaine puis deux, trois, quatre, cinq, six sept, elle s’y installe à demeure.
Julien et Lucie se lient.
Lucie expulse sa cornette et fait son lit de la providence elle trouve que Julien est beau
— Il ressemble à un ange, dira-elle, il ne lui manque que les ailes, il est différent, gentil et quelle… ! Bref elle l’aime.
Elle accouchera de Pénitent Granmon-des-Claves un bel enfant aux cheveux blonds et aux yeux violets le 8 février 1708, un lundi
Lundi vient du latin - Lunae dies - Jour de la lune. (Pour ceux qui l’ignorent satellite de la terre)
La lune est le satellite de la terre comme chacun sait.
Ce que chacun ne sait pas c’est que Lunae est Séléné fille d’Hypérion et de Théïa qui se suicida à la mort de son frère Hélios (le soleil) qui fut élevé au ciel après avoir été noyé par les Titans et qui est Phoebus (ou Apollon). La lune est aussi Artémis ou Diane.
Julien Granmon-des-Claves Mourra étouffé par une fraise au sirop le 12 mars 1709, un dimanche (du latin dies dominica - jour du seigneur et seigneur sans rapport au sang sinon ce serait le saigneur (remarquez le A) mais rapport à – signare – qui n’existe que dans l’esprit, je crois)
Note pour plus tard : Penser à acheter un dictionnaire.
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En 1708, Jules Ardouin Mansart meure. Faut-il rappeler ici l’héritage qu’il laisse à notre pays ? La mansarde (paradis des chambres de bonnes), Versailles, la Place Vendôme, les Invalides et encore et encore et encore… Voila un immortel, un homme qui marquera son temps, celui d’après, jusqu'à la fin de l’âge de pierre. (Fin de l’hommage).
Dionysos, faux fils adoptif de la famille Cartalaminos, dernier dépositaire du nom est très affairé.
Lui qui est plutôt d’un naturel donneur d'ordres (c’est lui qui dirige les gens au château du Dreil) est aujourd’hui affairé à quatre pattes les mains dans l’humus comme si tout devait être prêt pour une visite d’importance.
Il vérifie les trémies, fait retailler pour la quatrième fois les charmilles et les buis, pose des tuteurs pour soutenir les tuteurs, ratisse les allées comme si personne ne pouvait le faire à sa place.
Il bouture, sème, greffe, marcotte, donne des ordres et des contres ordres à la marée de travailleurs (maçons, jardiniers, manœuvres…) du château. Bref il est absolument insupportable.
Personne ne dit rien et tout le monde s’exécute le sourire en coin.
— Il est marrant le patron comme ça, se disent ils.
— « Tout est la faute de Claude Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal », pense Dionysos,
C’est à cause de lui qu’il s’est senti forcé.
Il faut dire que Claude lui a tellement pris la tête avec ses histoires d’arbre généalogique que Dionysos s’est senti gêné d’être le dernier Cartalaminos.
Lui qui se voyait tranquille mon bonhomme à passer ses jours au milieu des tomates ou dans la serre du château avec les plantes exotiques qu’il a put glaner ici ou là dans les beaux jardins des nobles gens… Franchement, il ne se voyait pas en train de jouer au père une seconde.
Comme il se sait enfant trouvé il a lutté contre l’idée de famille qui parfois venait lui chatouiller la branche.
Finalement il s’est décidé et c’est le pire jour de sa vie. Adieu petite vie pépère adieu les jours qui glissent, adieu insouciance du célibataire sans enfant.
La mère, c’est Vénéfride Clairmont-des-Toques qui n’est plus toute jeune (53 ans) mais très belle femme, c’est Claude qui a arrangé la rencontre et puis voila que.
— « Bonjour mon bébé, mon fils, ma flamme, ma vie, mon être, ma raison »
Dionysos est gaga son Norbert dans les bras. A 33 ans il est le plus heureux des hommes.
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1710, Qui connait Abraham Mazel ? Qu’il se dénonce ! Et bien il est mort et la révolte des camisards avec lui (presque)
Qui connait Louis XV ? Qui connait son petit nom ? Le bien aimé, voici la réponse.
Ce qui ne sera pas vrai de son bilan d’ailleurs car il mourra haï par le peuple.
Mais enfin ainsi va la vie, le peuple est ingrat ce n’est pas nouveau.
En 1710, Louis qui sera XV est né !
Pour le Dauphin :
— « Ouikik ouikik !
— Vite vite, du galac- ! »
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En Catalogne, Juan Bocaña Lopez se la fait belle.
Les affaires de son père sont très rentables et le fils « Aux langes de soie » comme on l’appelle est passé aux caleçons. Juan cavalcade sa vie en voyage entre la cité et les carrières de son père au Maroc.
Tous habitent la belle maison avec vue sur la mer qui est inévitable aux yeux des bateaux et connue de tous pour la richesse de ses ornementations extérieures, ses jardins et fontaines aux influences arabo-andalouses, on connait évidement les habitants et Juan qui mène une vie désinvolte écumant du palais aux tavernes sans conscience des barrières sociales.
On ne compte plus les filles qui déroulent, ont déroulé, déroulerons dans son lit. Elles sont si nombreuses que le personnel de maison ne s’attache plus à chercher leur nom ou a les compter. Tous espèrent que le bourreau des cœurs va faire son choix mais visiblement ce n’est pas l’idée de Juan qui parait bien décidé à vivre seul.
Pourtant il a conscience qu’il lui faut un enfant et si ce n’est pas pour lui, qu’il le fasse au moins pour la famille alors que faire ?
L’idée lui viendra comme ça d’on ne sais où mais pas très originale en fait. Il va louer un ventre.
Immédiatement il va se mettre en quête de la mère de son fils et c’est dans un des rares bordels qu’il n’a pas fréquenté jusqu'à maintenant qu’il va trouver celle « qui ira » comme il dit. (Il connait bien des filles mieux, mais hors de question pour lui de coucher deux fois avec la même)
En échange de 20 pièces d’or il fertilise Félicia l’Arisca (La farouche) et reviendra 9 mois plus tard pour la livraison accompagné d’une nourrice.
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Entre temps (les 9 mois) il c’est passé un événement au château de Tertur, un événement majeur que je vous compte là.
A 62 ans Julien Nageton est un homme qui perd la tête. Il ne se passe pas un jour sans qu’il se perde là ou il est, une pièce, un jardin, le pire c’est quand il se perd dans le fameux labyrinthe du château de Torcheville ou il se rend régulièrement.
Et c’est justement là que le 4 janvier 1710 on retrouve son corps. Cela fait 10 jours qu’il avait disparu et c’est Amour qui découvrira son père a demi-dévoré par quelques bêtes et dont le visage a éclaté sous l’effet du gel.
Amour ne s’en remettra que difficilement, il faudra des années pour de « le cher enfant » arrête de se réveiller la nuit en hurlant ou ne se mutile.
Il est souvent dur de perdre son père, il est parfois tragique de le retrouver. Voilà.
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En Catalogne une femme attend dans un cabriolet. Pour 20 pièces d’or Juan embarque son petit garçon et le cochet fait claquer son fouet. La nourrice relève son voile noir qui lui cachait le lieu de la cueillette et sort son gros sein.
L’enfant s’appelle Jésus Manuel Lopez il est ramené à la riche demeure ou il passera toute sa vie sans quasiment aucun contact avec son père qui reprend sa vie de butineur zélé et de voyageur négociant en pierres et matières de la roche (cristaux, minéraux, argent, cuivre, or, pierres qu’il achète aux nomades, verroteries…)
Les références de l’enfant seront sa nourrice, son grand père et sa grand-mère qui s’occuperons de lui comme s’il était le fruit de cet étrange trio aux âges éparpillés.
Quand le petit arrive à la maison, grand père Ignacio a 78 ans Catarina Bocaña 48 et la nourrice 19.
Bien qu’il n’ait ni vraie mère ni vrai père, Jésus Manuel Lopez est un enfant éveillé élevé dans la tradition et le luxe, il parlera 6 langues (grec, latin, catalan, français, italien et arabe) à 10 ans et jouera du piano et du violon, montera a cheval et sera un bon fleurettiste voila un jeune homme promit a une belle carrière.
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1710, mois de mai (le joli)
Le 15 mai, Luna Cariber se promène dans les rues de Tertur, elle a 66 ans et adore le chant du vent dans les rues, les quelques fois ou elle peut encore faire fonctionner ses vieilles jambes, elle en profite pour aller dehors.
Aujourd’hui elle a décidé de se rendre à l’église, depuis le temps qu’elle n’y a plus mis les pieds, elle se demande si le seigneur la haut se souvient encore d’elle.
Avec la vie à cent à l’heure au château de Tertur, elle a tout juste le temps de jeter un coup d’œil quand il y a des mariages. Elle voit la vieille boutique de son père fabriquant de serrures elle repense à sa vie avant la vie chez les Belenoc, elle ne se rappelle pas, elle a l’impression d’avoir passé sa vie chez les Belenoc, elle tire un peu sur son châle parce que le vent la glace, pourquoi est-ce qu’elle à froid si souvent maintenant.
Elle pense aux garçons au château, les jeunes sont si bruyants… Une larme coule de son œil sur sa joue, est ce qu’elle pleure ? Est ce le vent ?
En haut du clocher, la cloche semble chanter une note longue et monocorde, la voix du vent.
Quelque chose en Luna lui dit qu’elle devrait retourner sur ses pas, que ce n’est pas un jour à sortir, il y a trop de vent.
L’église est à quelques pas encore, elle pourrait bien y entrer, monsieur le curé serait certainement bien content de la voir, elle hésite et s’arrête.
Le clocher au dessus d’elle semble vivant comme un gros doigt fixe qui pointe vers l’inconnu.
Luna avance de quelques pas puis s’arrête, qu’est ce que c’est que cette drôle de sensation qui la traverse ? Dieu lui interdirait-il l’accès à l’église ? Elle ne le saura jamais, une tuile du clocher se détache, s’envole, elle semble une feuille morte, la tuile danse dans l’air comme si elle était de papier et puis s’abat sur Luna et lui brise le cou.
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Trois mois plus tard, Antonin Clerc mont de Toques est très malade.
— Je sens les pieds de la mort qui se pose sur ma gueule Raoura !
— Parles pas comme ça mon Toto c’est juste que j’ai déjeuné à l’ail.
— Tu ne peux pas comprendre Raoura, tant que t’as pas senti ça, tu peux ne pas comprendre.
— D’accord Toto, c’est encore toi qui a raison mon boudin.
— Ecoute ma tripe, il faut marier Violet au plus vite, il y va de la charge tu m’entends ?
Il tend vers elle une main aveugle
— Oui je t’entends mon Jésus
A 19 ans, Violet est mit devant le fait accompli par Raoula.
— Tu dois Epouser Leabeth Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville-Rondouille-de-Cluny tu m’écoutes ?...
On fait rapidement une cérémonie, Antonin crache du sang, il est au plus mal... très faible… nous sommes le 10 aout.
La messe est aussi pathétique qu’un enterrement, Antonin siffle des bronches, crache souvent dans son mouchoirs dans des sons gélatineux, on s’attend à tout moment à tout arrêter au milieu pour lui donner l’extrême onction et puis non, il tient bon.
Au repas de noce, il semble aller mieux puis s’écroule inconscient. Du sang dégouline de sa bouche et de son nez. On le porte dans sa chambre, le prêtre est là.
— Faites sortir ce corbeau de ma chambre !
Je ne mourrais pas avant d’avoir vu l’enfant !
Le curé s’empourpre,
— C’est moi qu’il traite de corbeau ?
— Mais non mon père il est malade, il délire, tenez, prenez cette pièce d’or pour Sainte Anne.
— Merci ma fille.
— Je vous en prie mon père, c’est la moindre des choses.
— Tiens elle est rognée !
— Quoi ?
— Non, non, rien rien…
— Dieu vous bénisse ma fille.
— Vous aussi mon père.
Nuit de noce. Violet et Leabeth se regarde du coin de l’œil Leabeth à 17 ans et n’est pas tout à fait au courant de la chose, Violet à entendu tellement d’insanités sortir de la chambre des ses parents qu’il ne se sent pas la force d’insulter sa femme tout en la faisant hurler. En fait, il a peur d’elle autant qu’elle de lui.
Ils sont de chaque coté de leur lit séparé bien par 80 centimètres (le lit est grand), aucun des deux ne sait comment s’y prendre. La situation s’éternisera pendant deux mois.
— Il va quand même falloir se lancer se disent ils, nous n’allons pas passer notre vie comme ça qu’en pensez vous ?
— Je suis bien d’accord avec vous ma douce mais l’affaire n’est pas si légère qu’il parait.
— J’entends bien mon doux mais tout de même.
— Certes délicieuse fleur de pommiers mais que faire ?
— Je suis désappointé mon homme.
— N’êtes vous pas curieuses des choses de la chair ?
— Bien plus qu’il n’en parait mon ami et vous ?
— Certes oui ma douce, le sujet m’émeut.
— Il nous faudrait quelques lectures, n’existe il pas un manuel ?
— Il existe je crois mais comment se le procurer sans que les gens pense on ne sait quoi ?
— C’est vrai, les gens…
— Nous voilà dans une situation bien délicate.
— Oui trésor chéri mais nous devrions penser à votre pauvre père qui se meure et votre mère qui gémit.
— Oh non ! Surtout pas !
Finalement ils s’endorment comme à leur habitude et dans la nuit, vers trois heures, de grands cris réveillent toute la maisonnée.
Leabeth pousse des hurlements de plaisir ponctués de rire presque démoniaques et a le son d’une folle d’hospice, Violet parait inépuisable. Les meubles garderont longtemps le souvenir de cette nuit enflammée.
Quand à la date prévue, François-Camille Clerc-Mont-des-Toques voit le jour, tout le monde est content car Antonin à fini de souffrir.
Violet est déjà aux affaires car sa mère, Raoula, épuisée de veiller son mari est morte le 5 mai 1712 (année ou meure Jean Dominique Cassini).
Le 8 septembre, Antonin meure (enfin) juste après avoir vu l’enfant. Il pesait 34 kilos.
La charge passe officiellement à Violet, qui a vingt ans.
ch 6
1713, Forêt de Tertur, bois des écorchés.
Bénédicte de-Clerc-Mont se promène seule avec un panier au bras.
Elle glane baies et champignons, racines et mousses, lichens et baies pour prépare toutes sortes de conserves, préparations et potions dont elle a reçu on ne sait par quel hasard les modes de conceptions.
Bénédicte de-Clerc-Mont est adorée par les gens qu’elle soigne gratuitement par l’imposition des mains et ses fameuses potions ou onguents.
Elle a sauvé des gens et des animaux comme la vache du Feûnot qui c’était cassé une patte en tombant dans un trou.
Ils allaient la tuer, (le Feûnot avait les yeux bien rouges ce jour là, c’était sa préférée) quand Bénédicte est arrivée et en quarante jours la bête marchait presque plus vite que les autres en plus elle faisait 4 litres de plus ! On n’avait jamais vu ça.
Depuis, c’est la file à sa porte, elle soigne la peste, la tuberculose, la lèpre, la vérole et toutes les grandes épidémies du siècle y compris les maladies que les voyageurs ou passants se sentent obligés de laisser derrière eux comme les gales ou les maladies de peau, pieds, reins, foie, cœur, tête etc.… (Je ne vais pas vous faire la liste hein ! Pour l’encyclopédie, attendez Denis Diderot qui est encore en gestation)
Curieusement, les traitements de Bénédicte n’agissent que sur les gens du Lucienois – Peut être parce qu’ils y croient ?
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A ce propos, je fais un pont pendant qu’on détruit des fortifications de Dunkerque.
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L’histoire d’un homme qui n’est jamais allé « chez » le médecin (et non pas « au » médecin ce qui est une faute de gout), il s’est toujours soigné grâce à la médecine traditionnelle. La seule fois qu’il est allé à l’hôpital il est mort.
— 1) A-t-il attrapé une maladie nosocomiale ?
— 2) S’est-il empoisonné à la médecine traditionnelle ?
— 3) Etait il trop tard comme on affirmé les médecins ?
— 4) As il été mal soigné ?
— 5) Faut il mourir à 109 ans même quand on s’appelle Mathusalem ?
Vous m’en ferez trop pages pour lundi, développez, argumentez, synthétisez.
Pour ou contre ? Ici ou là bas ? À quel âge est-on vieux ? Est ce une raison pour mourir ? Pourquoi ? Doit-on attaquer l’hôpital en justice ?
— 1) Mettez vous à la place du juge.
— 2) Mettez vous à la place de la famille.
(Dans ce cas demandez-vous :
Ou est ce que le vieux a planqué ses sous ?)
Doit-on l’enterrer dans un cercueil en pin pour l’incinérer même si le pin encrasse les conduits ? Silence au fond !
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Reprenons le cours de notre récit.
Silence au fond ! J’ai dit SI…LENEN…CE !
Alors là je vous préviens ! Que le premier, que j’attrape, à chuchoter, papoter, ou quoi que ce soit ! Je le fous à la porte ! Avec un rapport etc…
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Alors que Bénédicte de-Clerc-Mont est en train de récolter les végétaux dont elle a besoin, elle entend un bruit derrière elle, enfin pas vraiment un bruit, disons un son, un crépitement comme une branche qui casse, peut être une brindille, nous ne le saurons jamais.
Elle n’a pas le temps de se retourner sur ce phénomène auditif suspect pour le comprendre en ajoutant la vue à l’ouïe qu’elle est bousculée, que sa robe et retroussée et qu’elle est sauvagement violée par un odieux personnage (un faune ?).
A 44 ans Bénédicte qui est vierge se retrouve la proie facile d’un mauvais homme qui fait de son corps (à elle) l’outil unique d’un plaisir condamnable.
Elle le reconnait à ses râles et aux raclements contre l’écorce d’un arbre des ongles usés de son animal malade.
C’est Yvan Niek qui a osé commettre cet impardonnable agissement qui enflamme le corps de Bénédicte de-Clerc-Mont d’une sourde puis aigue douleur. Bénédicte ne pourra résister plus longtemps et perdra connaissance.
Elle se réveillera à la nuit et rentrera chez elle en s’aidant de deux bâtons taisant l’événement sous le riche humus de la honte.
9 mois plus tard, le 6 octobre (le mois huit) 1713, nait de cet acte monstrueux une perle toute blanche aux yeux pleins de sévérité que Bénédicte nommera Donatella de-Clerc-Mont avant de mourir trois jours plus tard (celui de son anniversaire) son dernier souffle sera pour réciter le quatrain de Nostradamus VIII-80 :
« Des innocents le sang de veuve et vierge
Tant de maux faits par moyen si grands rouges
Saints simulacres trempé en ardeur cierge
De frayeur crainte ne verra nul qui bouge »
Elle condamnera son agresseur à sa fille née des anges, Jeanne de-Clerc-Mont qui, aidée des potions et recettes de sa mère ainsi que de son don qui semble mystérieusement avoir changé de corps, se déclenchera en lactation et à 27 ans, bien que vierge, elle allaitera sa petite sœur comme si elle était sa fille.
Le premier novembre (de neuf -nov.-), Yvan Niek sera retrouvé dans la forêt de Tertur les jambes cassées et le corps à demi dévoré (sans doute par son ours affamé diront les gens).
Il git sur un lit de fourmis rouges comme chantait L'ami Chaile de Jaunaze. (Unis vers unis - disait l’asticot)
Jeanne de-Clerc-Mont vient de mettre le doigt dans un engrenage d’où elle ne pourra sortir, Yvan Niek avait un fils Paul né le 6 octobre.
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1715, Christophe L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville a épousé dieu.
Il est évêque et la pourpre lui va bien hautain, il étend autour de lui un pouvoir chargé d’éclésiastisme et d’apostolisme.
Il fonde l’ordre mystique des « Frères de l’obéissance aux représentants du pauvre christ des filets ».
Il est intronisé secrètement au sein de la « Société d’Alexandrie ».
Dans l’intelligence religieuse de la secte ultra,
Les lumières extravagantes du port mythique,
Recouvrent sans cesse le refrain identique,
Mystifiant les phalènes de l’enfance
Dans les égards clandestins de l’esprit en errance.
Il fonde parallèlement le premier groupe d’opéra avec un castra énergétique entouré des petites sœurs de la « Considération à sainte Cécile » qui rythment les envolées lyriques du décoquillé.
Le « Qu’il serait joie pour moi de doser mon ouvrage avec un bon maillet » est un succès, les cours d’Europe se disputent les concerts de Claudius le Français. On dit que c’est au cours du concert de 1604 à Bari (Pouilles) que Madame Broschi cria « J’en veut un ! ».
Le chanteur castra décèdera malheureusement en 1713 en glissant dans son baquet alors qu’il tentait de raviver une chandelle éteinte par un mauvais coup du sort.
Personne ne croit à sa mort et pourtant !
A la cours du roi, Michelou-Mirelou, ministre des ragots et délations arrêtera son discours pour déclamer, la voix chevrotante « La musique populaire à glissé au baquet, le chant François est inanimé, rasé sur les tomettes »
C’est Jean-Michel Le Sarde qui le remplacera mais ça n’est pas pareil. On se rappelle cependant son tuyau « Gaule ne dite plus mon nom ».
Revenons au but.
Christophe L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville a épousé dieu mais il ne lui est pas fidèle. De plus, un des rituel de la Société d’Alexandrie consiste à dépuceler des vierges en souvenir du massacre de Jérusalem.
A l’entrée du temple secret de la société se trouve un bandit franc-comtois pendu arrêté rue du cherche midi avec une pancarte autour du coup ou il est noté en ex-voto « Satan va et Ça reviens » (Ça est dieu ce qui explique le ç majuscule).
Nous nous arrêtons en 1715 car c’est l’année qui nous intéresse. Christophe L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville tombe amoureux et quitte dieu pour Julie Bitry 20 ans qu’il épouse le 1er juin.
Il quitte aussi l’ordre avec la possibilité en tant que grand maitre de revenir mais les frères sont formels « Si tu revenais – disent ils – rien n’y ferait, sache que notre amour durera toujours »
Barnard L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville naitra blond le 5 avril (aperire) 1716 (Année de la création du service des ponts et chaussés) un vendredi, jour du poisson bien qu’il soit bélier (de la toison d’or).
Dès sa sortie de l’église, Christophe se concentre sur sa nouvelle activité, la formation d’ensembles musicaux et vocaux.
Il créera le groupe « laissez moi vous conter » et leur tube –Mes songes sont emplis de sa douce figure- ainsi que les « Gentilshommes du sable longeant l’ondine » et leur célèbre -.Chant à Dame Barbara des Anes-
Avec « Valmont éditions » il produira le cahier Mensuel – Bien à vous le bonjour gens d’accointances affectives-
Plus tard il formera l’ensemble des « Félins sans vergogne » et produira le chanteur dont le nom sonne comme un cri de révolte contre l’insalubrité des parcs publics « Je honni la lie des haies » qui dédiera une chanson à la dernière née des Clerc-Mont, une autre intitulée – Qu’avez-vous à mirer ma moue ?- ou - Que mon cœur se ravie quand il évalue la masse des sentiments qui m’anime - Bien qu’au début le refrain répété trop souvent agace, c’est un succès.
Pour finir, il produira aussi « Joseph Oui béni les amis de Dieu » avec ses succès - Pâtisserie Viennoise à la fève de cacao - ou - Douce arrière saison au pays des épices ou encore - Verdoyantes cultivées du paradis d’Athènes -.
C’est d’ailleurs à Paris, le lendemain d’on des concerts « Je honni la lie des haies » au jardin des splendeurs que Eros Cartalaminos, qui à fait le trajet de Tertur à Paris pour assister au bal masqué de l’opéra de Paris ou la famille vend la volaille et l’hippocras, s’étouffe avec un morceau de viande.
Comme son accident se produit au moment du spectacle des monstres on ne prendra pas garde.
Cette même semaine nait Amarie Menui et Embrun Deguits un mois plus tard.
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1715, dix neuf millions deux cent milles Français en deuil, le roi se meure, le roi se meure, le roi se meuurre, le roi est mort, Louis XV monte sur le trône, vive le régent !
A sa suite, on croirait une épidémie, comme si tous les Français voulait suivre le grand roi pour lui faire une cour dans l’au delà voyez plutôt, si l’on exclu la naissance de Jean le Rond d’Alembert, on peut lire dans l’ordre le 9 février 1716, Simone Boquet s’éteint d’un cancer de l’utérus, Lise Normand meure égorgée par un inconnu dans le petit bois de Menje-Maures le 5 aout. Louis Granmon-des-Claves à un accident de cheval le 4 avril 1717 (son cheval ramènera a l’écurie une jambe et un demi-tronc), le curé passe de l’autre coté il est remplacé début mai 1718 juste à temps pour Marc Antoine Carmion-de-la-Varre qui veut se marier.
Marc Antoine travaille activement aux éditions « Valmont » ou il est en étroite collaboration avec Christophe L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville pour le cahier– Bien à vous le bonjour gens d’accointances affectives-
Chaque jour il corrige des centaines de partitions et recueille les potins des coulisses de l’opéra ou des salons ou se produisent les formations musicales.
Il est au cœur du tout Versailles et tout Versailles cherche à toucher son cœur.
Un seul article de Marc Antoine et ce sont des milliers de partitions qui s’arrachent, un petit encart et c’est la carrière de tel castra ou ténor, cantatrice, ensemble ou chœur qui s’envolent en moins de deux saisons.
A 27 ans, Marc Antoine est un cœur à prendre pour qui saura y faire mais…Il y a du travail car tout ce qui intéresse Marc Antoine, c’est poudrer sa perruque.
Il y passe tout son temps et beaucoup d’argent.
On dit de lui qu’il est « Les meilleures oreilles de Versailles et le nez le plus blanc »
Pourtant un jour, il craque pour Milady Farmie de L’Eure qu’il épouse à Tertur le 6 mai.
Milady Farmie de l’Eure est la chanteuse au décolleté qui pique les yeux des dames et réveillent les bourses des gentilshommes qui jettent a pleines poignées des pièces d’or sur la scène.
Elle semble inaccessible mais, lorsque Marc-Antoine Carmion-de-la-Varre la rencontre, il s’aperçoit qu’elle est en fait libertine, presque Catin mais à la santé fragile.
Ses vocales sont magnifiques (12 octaves pour ceux qui savent), un oiseau de paradis qui finira aveugle et ne se déplacera pas sans qu’on ne lui tienne la main.
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En 1716, Law crée une multitude d’entreprise par actions Monsieur Law de Lauriston (dit le MAD off du 18ième) devient petit à petit l’homme le plus riche de France grâce au rêve américain (La Louisiane)
Milady donne à Marc-Antoine un enfant unique, Jean Carmion-de-la-Varre en le 7 juin 1719 (la même année que la création de Bâton Rouge en Louisiane) elle mourra étranglée d’un stupide accident de carrosse, son foulard se coinçant dans un des bâtons de roue en 1744.
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1720. Qui a eu l’idée en premier ? Personne ne sait, personne ne se souvient, personne ne veut s’en souvenir peut être.
Certain disent que l’idée vient d’Antoinette Rondouille-de-Cluny qui en a parlé à son mari Charles de Grand Louis l’Ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville qui en aurait glissé un mot à Vénéfride Clairmont-des-Toques qui elle-même aurait susurré l’idée à Guy Belenoc. Ainé Foulciaux aurait entendu quelques mots égarés et bien sur il n’a pas put s’empêcher d’en parler à son frère Benjamin qui comme une grosse balance qu’il est, en a Parlé à Bananuphe, remarquez que c’est peut être Guy qui lui a dit et de la les quelques brides qu’avait entendu Guy venait peut être de chez les Belenoc…Enfin toujours est il que Beatrice La Touche n’est pas restée indifférente aux ragots.
Si vous voulez ma version… ? Oui ?
Merci vous êtes gentils.
Bien, je dirais que tout vient de Vénéfride Clairmont-des-Toques car elle a toujours eut de drôles d’idées et que bizarre comme elle est, elle a dût en parler à Beatrice la Touche qui elle en a parlé à Antoinette Rondouille-de-Cluny qui a demandé conseil aux frère Foulciaux Ainé et Benjamin car ce sont de grands voyageurs avec leur commerce et pour sur que ces derniers ont causé avec les Belenoc Guy et Bananuphe parce qu’ils étaient forcement un peut concernés par la chose non ?
Et vous vous en pensez quoi ?
Hein ? Je ne vous ai pas dit ? Oh pardon !
Et bien l’histoire cherche qui a eut la mauvaise idée de préparer un voyage de groupe pour Marseille en 1720 parce que ce voyage voyez il a eut la mauvaise idée de ramener la peste à Tertur comme on ne peut pas accuser les vivants, on accuse les morts, c'est-à-dire, Vénéfride Clairmont-des-Toques ou les Belenoc Guy et Bananuphe ou Antoinette Rondouille-de-Cluny ou les frères Foulciaux Ainé et Benjamin ou Beatrice la Touche. Certains racontent que c’est Antoine Coysevox le sculpteur baroque qui aurait causé de Marseille en venant faire le buste de Charles ou peut être ce gars qui cherchait des sous pour inventer la harpe à pédale.
C’est assez flou ! Mais pour sûr il y a un coupable !
Il y a toujours un coupable ! Comme on dit chez les Granmon-des-Claves.
L’embêtant c’est qu’il vaudrait mieux qu’il soit mort parce que comme les autres gens qu’on connait son vivants voyez…
C’est un peut gênant d’accuser des gens vivants voyez ? Le problème c’est que pour ça il risque la mort alors c’est un peu con, éviter la peste pour finir au gibet…
Je crois que nous n’en sauront pas plus alors passons, que voulez vous, on ne va pas faire tout le bouquin la dessus.
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Une bonne nouvelle maintenant !
Toujours en 1720, un officier sauve le seul pied de café qu'il possède en partageant sa ration d'eau avec lui pendant tout le voyage en bateau après un presque naufrage je crois.
Grace à cet acte héroïque, il donne naissance aux plantations européennes aux Antilles.
« C’est fort de café » dirons certains.
Il y a des cas ou il faut savoir qui est le père colateur, sans cette réaction express point de petit noir, tous dans le jus. S’il avait eut un grain, point de moulin Peugeot. Non quand même … Héroïque le gaillard ! Et vous qu’auriez vous fait ?
(Remarquez la force d’interactivité de ce livre) Igor et Griska
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Encore en 1720, cette fois chez les Belenoc.
Quand je vous disais, avant qu’ils aient des dents, je ne me trompais pas trop.
Gugune Belenoc, 13 ans.
Bon bien sur il à des dents, ne jouez pas sur les mots. Remarquez qu’il n’a que des dents de lait, il est encore loin d’avoir de vraies dents, loin des dents de sagesse.
Ah ! La sagesse, quel grand mot, les Belenoc seront-ils ce qu’est être sage un jour ? C’est à se le demander.
Là on se demande, est ce congénital ? Y a-t-il une source sous la terre des Belenoc ? Est-ce qu’ils mangent un truc spécial ? Ont-ils comme but unique le rapprochement des générations ? La reproduction de l’espèce avec les gènes les plus jeunes possible ?
Impossible à savoir ce jour mais les faits sont là, j’ai tous les documents, vous pouvez vérifier. Thaddée avait 30 ans elle séjournait au domaine après une crise d’asthme le médecin lui avait dit que le grand air lui ferait du bien.
Gugune Belenoc était père à 13 ans le 9 aout 1720 ce qui veut dire qu’il a couché avec Thaddée à 12 ans au mois de décembre c’est ce qui s’appelle mettre le petit Jésus dans la crèche (ou la Varre).
Aujourd’hui on entend gueuler les gens sur la mauvaise influence d’internet. Je me permets de rappeler à certains qu’en 1720 il n’y avait pas d’internet chez les Belenoc alors ?
Alors ça ! cette chose qui pendouille une grande partie de la journée et qui d’un seul coup arrive à aspirer tout le sang de la tête laissant le porteur sans conscience avec juste une idée fixe, livré à lui-même en face de l’instinct le plus premier (pour ne pas dire primaire ce qui est réducteur) des créatures vivantes de notre vaisseau spatial à croisière elliptique que nous avons surnommé Terra.
Les 3 B des Belenoc, Boire, bouffer, Baiser.
Pas besoin de chercher plus loin, les Belenoc, se sont des purs, des héros de l’espèce, des peupleurs de territoires vierges, des semeurs, des bats hisseurs de chatte tôt, des pionniers découvreurs de nouveaux cons-in-en.
Avant la vingt-cinquième heure, les Belenoc avaient découvert le con-plot du vingt-cinquième doigt. Est-ce qu’il faut l’Eure (27) en vous Loire (42) ? Soixante neuf Ah!
Le petit s’appelle Horg.
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Les actions Law fondent comme neige au soleil de février.
En Mars, Law s’enfuit ses « billets de banque » actions ne redeviennent rien de moins que du papier bleu, blancs et rose. (Comme notre drapeau sous la pluie).
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1721 le 1er tombe un lundi.
Ôde à tous les empêcheurs de tourner en rond, aux scandeurs hurleurs, moralistes de tous genres, aux afficheurs de la grande morale, à ceux qui détiennent leur vérité comme certains leurs exéma et qui se grattent-grattent comme des galleux, ils n’en peuvent plus de leurs lois leur dictats leurs affirmations ostentatoires, de leurs vérités vraies, ils ont comme étendards des dates des lieux des gens, ils nous emmerdent.
Louis XV à 11 ans et est fiancé à la fille de Philippe V nommée Marie Anne Victoire et âgée de 3 ans que fait la police ?
1723, naissance de Melchior baron de Grimm (celui des contes vous savez…. Celui sans qui il n’y aurait peut-être pas de Walt Disney qui, avouons-le, lui doit beaucoup…)
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1723 ou, l’art de savoir se retirer sans mouiller ses billes ou, quand le flamand ose.
Tristan Carmion-de-la-Varre à trouvé un emploi auprès des éditions Valmont qui embauche de préférence des gens du Lucienois.
Son domaine de prédilection est la reproduction d’estampes japonaises montrant des représentations gymnastiques de couples raffinées en exercices copulatoires.
Juste ce qu’il faut de piment pour relever une bonne sauce.
Il dirige une section des éditions Valmont, le coté obscur, celui qui se vend sous le manteau, qu’on accroche dans les boudoirs et les garçonnières. Cette section n’est pas la plus productive en quantité mais elle est sans conteste la plus lucrative sinon plus rentable.
Il dispose de presses spéciales et d’équipes de graveurs qui travaillent au secret.
Dès 1719 donc, il va produire lui même ses gravures à partir de modèles vivants qui prennent et gardent la pose faisant fi des crampes.
La réussite est totale et les gravures dont on ne connait pas l’origine s’arrachent comme des petits pains à la différence qu’elles sont plus faciles à multiplier. Dans les Vosges, on râle.
Avec la série :
« Pourquoi Adam et Eve ont été chassés du jardin »,
« La vie secrète de Jeanne pas si pucelle» et
« Comment Law vous la mise », livres brochés reliés plein cuir, il décroche les prix « Dames de son temps » et
« Petite charnière ».
Grace à cet argent il fonde les « Editions Aphrodite » qu’il revendra rapidement à un investisseur venu des Flandres, un Flamand. Quand les bourses montent il faut vendre. (c’est une base).
Rangé, il participe comme administrateur chez « Valmont » dont il a acheté 24% des parts et se retire en Lucienois ou il bâti une belle maison et prend épouse une certaine Loare Besaçon qui lui donnera Simon Carmion-de-la-Varre qui naitra le 5 septembre 1723. Quant au Flamand il décide de conduire l’entreprise vers une étude anatomique destinée aux médecins avec des coupes et des plans.
La morale (qu’on dit bonne) est choquée et le pauvre homme sera poursuivit « Aphrodite » remballera ses plaques. Quelques années puis tard le Flamand ré-ose avec des images tirées du bas relief érotique d’un temple indien bien connu mais la société a changé et le Flamand est cloué au pilori par ces gens à bonne morale il y perdra ses plumes et sa tête.
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1724, Entrée de Henry Pitot à l'académie des sciences. Il participera à la construction du « Canal du midi » dit « Canal du Languedoc » qu’utilisent déjà les Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal pour leurs affaires.
Justement les Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal, parlons en un peu.
Chez eux ça sent la cannelle, la cardamome, la badiane le cumin, le curry, et un millions d’autres choses qui vous tournent la tête dès le couloir quand on n’a pas l’habitude d’entrer dans la maison Toscane ou Claude gère le commerce d’or en poudre. Un vrai marché de Provence.
Tous les jours, à leur table, on fait le tour du monde des saveurs car il faut gouter les arrivages. La cuisinière est méditerranéenne on ignore de quel pays ici.
Claude passe ses journées à tester des mélanges, comparer des qualités.
En plus depuis 4 ans, les Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal font aussi dans l’amande, la noisette, l’arachide et la pistache turque.
Dans un atelier ils produisent un hippocras, le fameux pain d’épice « Papy Pieronivi » vendu sous marque dans tout le royaume et toutes sortes de liqueurs et vins d’épices.
Les Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal ont quatre navires qui sillonnent la mer d’Ulysse et une petite compagnie postale qui distribue les produits dans les points de vente.
Les affaires vont bon train.
Benito Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal nait à Syracuse en 1724. C’est le fils de Gino qui ne pose le pied à terre que deux mois par an au complet.
Gino a entrainé avec lui une jeune Sicilienne qu’il a acheté peu cher à sa famille et navigue à bord de « L'Anna Belle » un fameux trois mats fier comme un cargo qu’il a aménagé pour le voyage et pour une vie bourgeoise de voyageur de luxe.
Rien ne manque, il y a même un jardin sur le vaisseau.
Comme ils ne s’éloignent jamais trop des côtes à cause des vents et des tempêtes, le bateau reste toujours en vue des terres et les escales sont nombreuses car Gino recherche des produits nouveaux pour l’entreprise Pieronivi.
La vie est belle et le soleil généreux, c’est ça l’esprit Pieronivi, et que vogue la galère !
(Pour les choumos, c’est pas pareil).
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1725, Louis XV marie Marie Leszczinska fille de l'ex-roi de Pologne parce que Marie Anne Victoire est trop jeune. (il était peut être temps de s’en apercevoir) Il a 15 ans et elle 22 (n’est elle pas trop vieille cette fois ci ?)
Jacques Clerc-Mont-Carmion-de-la-Varre est mort il avait 69 ans visiblement de mort naturelle. Jacques a eut une vie anonyme comme beaucoup d’écrivain. On ne connait que peut de chose de lui sinon ses articles remis à jour pour le guide « Valmont », quelques poèmes jugés moyen voir carrément papier hygiénique, un conte : Le journalier et le caillou dans la galoche, et quelques dizaines de milliers de textes écrits en vers que personne n’a pris le soin de lire et dont l’intérêt littéraire ou de témoignage aurait sans doute intéressé quelques rares universitaires s’ils n’avaient été brulés avec les nombreux tableaux, gravure et dessins et les sculptures.
Peut être ce serait on intéressé au près de milles maquettes et modèles réduits que Jacques créait dans le secret de sa vie privée ? De tout ça il ne reste rien alors… considérons Jacques pour un inutile alors… La rumeur conte que Carole Angien née 7 mois après sa mort serait sa fille mais rien ne le prouve alors…Rien ne prouve par ailleurs qu’il ait vraiment produit ce dont on dit qu’il serait l’auteur alors…
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1726, Pendant que chez les Tardieu-d'Esclavelles on fête la naissance de Louise Florence (que l’histoire connaitra d'Épinay comme écrivaine), le dernier des trois frères Foulciaux se tord de douleur dans son grand lit.
Depuis quelques temps qu’il ne se sent pas en forme on peut croire que cette fois la route est tracée.
Les médecins ont beau se succéder en compresses, clystères et saignées, tout est vain, ils sont partis comme dit l’expression quand le vain s’est tiré il faut le ciboire. Monsieur le curé est venu avec deux enfants de chœur couverts de dentelles.
La Confession et tout le tintouin fait, le curé sort les saintes huiles, c’est un signe, le billet simple pour le chemin le plus court. Comme fera dire Pagnol à Félicien dans César
— « … cette cérémonie, quand elle est complète, avec les burettes et la clochette, eh bien, elle te donne le départ, même quand ce n’est pas ton heure… »
Et bien je vais vous dire, ça n’a pas loupé, à peine le curé a t’il tourné l’étalon pour le remettre dans le sens du chemin que Cadet était mort et vous savez de quoi ? D’une rage de dent !
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1727, je vous fais un paquet ?
Cette année on recense la Naissance de Anne Robert Jacques Turgot, baron de l´Aulne, Charline Brune à la maison « Les jardins de Venus » de Clermont-Ferrand, Olivia Cubon dans la maison « Les Vallées de Venus » de Sens et Dominique Breudinet dans la maison jouxtant la fabrique familiale de toiles et voiles sise à Roullé-les-juifs au sud du Territoire. (Plus court je ne peux pas)
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1728 voit la naissance de Charles Geneviève Louise Auguste Andrée Timothée d'Eon de Beaumont (ce qui nous donne CGLAATEB. Selon moi il y un scrabble possible avec une lettre cachée sous la cuisse) et d’une autre qui nous intéresse.
Assoyiez vous que je vous contasse.
Comme je vous disais, la machine est relancée, il suffisait d’un peu d’eau du soleil et les branches de l’arbre familial qu’on croyait séchés se remettent à verdir et les tiges à pousser.
A 54 ans Dionysos est bientôt grand père.
Lui qui s’imaginait difficilement père est ravi d’être grand père. Chaste naitra le 5 novembre. (Jour de la mort accidentelle de Gontrand Le-Dreil-de-Cartal écrasé par la chute de son carrosse sur la route de Planquait des Anglais).
C’est juste le prénom qui le dérange, Chaste…pourquoi ? Sera-t-il le dernier ? Tous ces efforts en vain ? Non ! Il s’occupera personnellement de tout ceci pour que ce prénom reste comme une mauvaise blague d’ailleurs il a un plan.
Dionysos veut un arbre familial pas un Bonsaï.
Rien n’est perdu, une nouvelle bataille commence.
Tout d’abord il lui faut son propre logis pour que les enfants trouvent un grand espace à remplir : La ferme des Cartalaminos serait l’idéal, ensuite il faut une activité familiale, quelques travaux à transmettre à ses futurs descendants mais laquelle ?...il tourne, vire, cherche, creuse dans ses méninges…que pourrait il créer de différent, quelque chose que personne ne fait en Lucienois, quelque chose de facile à rentabilité rapide.
Il est installé sur son banc de pierre et regarde son parc.
— « Mais bien sur ! » se dit il en se giflant le front.
« Aie ! » se dit-il en se griffant le front (il avait sa pelle à jardiner dans la main)
« Eureka ! » Comme crierait Archimède, « Elémentaire mon cher Watson, voyez comme je sais rester modeste illuminé par le halo de ma gloire unique », comme ferait dire Sir Conan Doyle à son cocaïnomane..
La réponse est devant ses yeux…des jardins ! (son front saigne un peu).
Dionysos a passé sa vie dans le jardin, il l’a créé, dessiné, aménagé, il a formé les jardiniers, créé les essences nouvelles….
— Voila, ce sera ça le destin des Cartalaminos, créer des jardins ! (Dionysos à mal à la tête et il attire les mouches).
Ici, « Musique aquatique » de Georges Friedrich Händel pour comprendre l’état d’esprit de Dionysos.
Directement après la fin du morceau, Dionysos se met à la recherche de clients. Il y en a plein, tout le monde admire le travail de Dionysos.
En passant chez son médecin il se fait recoudre le front.
Il demande le rachat de la ferme des Cartalaminos la famille en conciliabule décide de lui donner.
Il réunit son fils et crée « Les Jardins de Dionysos ».
En quelques mois il révolutionne les belles maisons de Torcheville et crée le concept des espaces verts urbains. Le filon est inépuisable, toutes les villes en veulent, c’est le « BOUM » inattendu pour les comptes de la famille Belenoc premiers fournisseurs de végétaux vivants.
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1729, Naissance de Louis-Antoine de Bougainville, comte de Bougainville, Monsieur Law meure dans le dénuement le plus absolu à Venise.
1729 ou, merci madame.
Dans leur pauvre demeure du camp des laids faite de bois flottés récupérés au bord de la Guigne et de bâches volées sur les charrettes, les Niek vivent misérablement.
Madame veuve Yvan Niek, Jeanne de son prénom gagne son grain et son gras en petits travaux d’aiguille et le petit Paul va piquer dans les jardins des gens ou loue son corps de garçon de 15 ans à des vieilles dames en manque d’affection qui le rétribue de quelques pièces, d’un poulet, un morceau de petit salé…
La tristesse est partout autour d’eux. Yvan Niek qui n’avait rien à tout prit en mourant et, plusieurs hivers, les Niek on cru voir venir leur dernier jour.
La providence se penchera quand même sur eux quand, en juin 1729 Edmonde Grouillon-de-la-Blouse, (une vieille veuve à qui Paul tient compagnie deux fois par semaine) vient à décéder.
Comme elle n’a pas de famille, c’est à Paul qu’elle lègue sa maison et les loyers des trois magasins que feu Theodore Marie Louis Grouillon-de-la-Blouse (son mari) avait fait construire à Torcheville à l’époque ou il n’y avait rien d’autre que des projets.
Avec la création de la première tranche des travaux du canal du Lucienois, ces entrepôts se trouve aujourd’hui sur le quai déchargement des bacs autant dire que le rapport est bon, Theodore Marie Louis Grouillon-de-la-Blouse avait du nez.
D’un seul coup la vie des deux tristes abandonnés par le destin change et ils découvrent non sans plaisir ce que l’on nomme dignité.
Dans la maison, travaille une jeune fille, Amarie Menui.
Elle partagera le lit de Paul et à 15 ans elle lui donnera un fils Pierre le 23 Avril 1730 fruit du mariage du 6 février 1729.
Paul travaillera énormément avec le précepteur que sa mère a pris soin d’engager à domicile car il ne savait ni lire ni écrire et encore moins compter les sommes importantes que lui avait laissé sa vieille maitresse.
A 20 ans, Paul avait presque rattrapé son retard. A 30 ans il avait construit deux magasins de plus et avait multiplié pas trois le capital hérité.
Les Niek laissèrent derrière eux comme un serpent sa peau de mue les années difficile et le gouffre dans lequel les avait jetés leur père n’était plus qu’un vague souvenir.
En 1745, Pierre Niek à 15 ans et il ne se doute pas de la chance qu’il a.
Dès l’héritage il faut dire que Violet Clerc-Mont-des-Toques s’est montré très performant avec des placements à fort rendement et des conseils avisés.
En effet, à 37 ans, Violet dirige les affaires de son office avec une poigne de fer et un cœur de comptable. Toujours installé derrière le bureau traditionnel de la famille, le portrait de l‘arrière, arrière, arrière grand père au mur, Violet est la continuité dans le changement comme dira je ne sais plus quel opportuniste politichien quelques chiècles plus tard.
Depuis l’office, Violet dirige ses agents et les agents Davantier à travers toutes les places boursières du moment.
Il y a quelques jours, la Maison a inauguré la quinzième banque « Clerc-Davantier » et chaque jour elle reçoit un plein sac de courriers des plus grosses fortunes du moment, de barons, ducs et même du roi qui sollicitent tous auprès de « Violet de puissant » des lettres de change, de créance, des prêts, des conseils fiscaux.
A coté de leur belle maison de famille, Violet a fait construire, (à la place de la maison des voisins qu’il a put racheter sans peine) un grand bâtiment composé de bureaux ou s’affairent une cinquantaine de secrétaires.
Quarante écrivent uniquement des lettres de refus,
Cinq écrivent des lettres annonçant que « …Nous avons porté un vif intérêt à votre demande et votre dossier est à l’étude… »,
Trois répondent que « …Pour une meilleure évaluation des capacités qu’auraient votre demande de recevoir un éventuel accord de prêt de notre part et ceci dans l’intérêt des deux parties, nous vous prions de bien vouloir nous transmettre par retour de courrier les pièces suivantes… »
Une écrit « …Nous avons bien reçu les documents que vous nous avez adressé cependant au vue des pièces présentées il nous semble que…Veuillez avoir la bonté de nous transmettre les documents suivants… »
Une secrétaire écrit « …Votre demande a reçu une approbation favorable et nous serions heureux de vous rencontrer afin de finaliser l’acte…afin de faciliter vos transports nous vous laissons le choix dans la date… ».
Comme quoi on n’invente rien pas vrai ?
François Camille le sauveur, celui grâce à qui pépé a lâché officiellement l’office vit comme un prince, il attend son tour. Comme il n’a rien d’autre à faire en attendant, il copule comme un coq et à 17 ans il est père de Denis Paul Clerc-Mont-des-Toques qui n’a lui non plus pas de soucis à se faire pour plus tard.
En 1740, le 2 mars, François Camille recevra Vivien Clerc-Mont-des-Toques déposé devant la porte par une main inconnue avec ce mot « Reprend ce que tu as laissé je n’assure pas le service après vente signé X) tout le monde se demande qui est cette mystérieuse X (Xavière, Xérosis, Xante, Xénie, Xénophane, Xuthuse, Xouthosie ?)
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1730 et 31 voient passer les morts.
C’est Ignacio Benito Perez Lopez qui ouvre le bal à 98 ans (pas mal non ?) et encore il meure par accident en glissant sur une balle de pelote sinon il aurait bien fait 10 ans de plus disent les médecins.
En mai 1731 Usthazades Belenoc s’endors à la sieste pour ne plus se réveiller et quelque part en France nait Michel Guillaume Jean de Crèvecœur.
Le 2 juillet Charles de Grand Louis l’Ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville s’endors pour la sieste et ne se réveille pas, les médecins déconseillent momentanément la sieste à leurs patients.
Le 17 juillet nait Antona Feûnot, à la ferme familiale bien sur.
L'abbé Prévost publie Manon Lescaut.
Nizilion Belenoc ne tient pas compte des conseils des médecins et meure au cours d’une sieste le 18 novembre 1832 il avait 69 ans.
La même année voit l’Interdiction par monseigneur de Vintimille du culte du diacre de Paris et la fermeture du cimetière saint Médard. Que font les gens ? Vont-ils mourir ailleurs ? Attendent-ils un pape plus Clément pour trépasser ?
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1732, mort d’André Charles Boulle. Le 6 aout de cette même année Isa Couluchet nait Au « Palais de la Reyne-Venus » à Chatou. La clientèle est nombreuse et bien évidement on ne saura pas qui est le père ce qui n’étonne personne.
Supporine mène bien ses maisons elle en a 37 reparties sur tout le territoire ce qui représente environs 700 filles qui travaillent.
Quelques anecdotes.
Un jour qu’une fille vient se présenter pour travailler dans une des maisons et demande une avance à Supporine.
— Car comprenez moi madame je n’ai rien à me mettre.
— Ne vous inquiétez pas ma fille c’est juste ce qu’il vous faut.
A une fille qui lui demande comment elle à fait fortune elle lui répond.
— Pas en dormant seule.
Tiré des « Mémoires d’une femme – Mes draps ont la parole» de Supporine Carmion-de-la-Varre »
Éditions « Valmont » Femme du jour.
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1734, Année ou Buffon entre à « L'académie royale des sciences », Jean Carmion-de-la-Varre triche sur son âge pour entrer dans l’armée. Jean ne considère pas le milieu artistique il en a même horreur, il ne voit jamais sa mère toujours en concert ici, en gala là, en récital ceci ou en représentation cela. Son père n’est pas mieux il écoute sans entendre, critique, fait naitre la rumeur, écrit et fait imprimer.
Il est aux apéritifs et aux diner des impresarii et des chefs de salles, Jean vit seul dans une grande maison pleine de vide. Il décide de se faire enrôler et meure lors de la conquête du royaume de Naples le 2 juillet 1734, il avait à peine posé son paquetage il meure de l’infection de son un cor de pied, il avait 15 ans.
1735, Louis Antoine de Bourbon a 8 ans et 147 jours et devient cardinal.
Regina Besaçon aime la musique elle se rend aux concerts dès qu’elle peut c’est son plaisir, c’est au sortir des « Indes galantes » de rameau qu’un odieux personnage l’aborde tentant de lui voler ses effets.
Regina n’en est pas à sa première expérience avec des malotrus elle tente de se défendre mais recevra un malheureux coup de poinçon qui lui coutera la vie, ses bijoux étaient faux.
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1736 au pays des drogues et des drogués.
Jeanne de Clerc-Mont voyage avec sa « fille-nièce » en catalogne ou dit on, arrivent des quatre coins du monde (que l’on ne sait pas encore avec certitude rond) toutes sortes de substances que les gens ingurgitent lors des soirées de gala et qui font visiblement le seul intérêt de ce coin du monde d’où il est possible pour les plus inconscients de se rendre sur une ile ou l’on se débauche comme des pourceaux en rut.
Barcelone est la truie du vice (le port) ce qui explique pourquoi les gens font quarante jours de cheval pour s’y rendre.
Evidement on ne se tale pas le cul sur les chemin du Languedoc et de Catalogne pour le ravissement de venir se goinfrer d’omelette aux patates. Non bien sur…
Curieuse de nouvelles drogues qui peuvent lui être utiles, Jeanne entre dans le dangereux territoire grimée en fermière et se faufile jusqu’aux hôtels salles de la « ville des plaisirs aux chimies et aux corps envinassés ».
Là, elle reprend son allure normale.
Elle se méfie et veille sur sa « fille-nièce ».
Le pays à mauvaise réputation, les gens sont bruyants, il y a des mendiants partout et ils sont puants. Il faut se couvrir la bouche pour ne pas respirer leurs miasmes de foie chargés saturés de sangria et de chorizo d’âne.
Les rues sont encombrées d’excréments et de catins, les vendeurs de potions sont partout.
— Cette vilaine ville est un coupe gorge, se dit Jeanne, mais c’est trop tard, elle y est.
Des troubadours tatoués aux crânes rasés et aux inesthétiques boucles et scarifications tapent furieusement sur leurs tambourins pendant que des jeunes filles perdues à demi-nues se tordent dans des transes diaboliques laissant voir leurs genoux et leurs bras dénudés aux inquiétants spectateurs qui parlent en termes choquants de leurs mamans filles de joie, leurs grand-mères dévoyées, leurs sœurs avilies, leurs cousines prostituées, leurs amis pédérastes ou leurs frère félationnites.
Au milieu de cette jungle humaine d’hyènes et de vautours, de chacals et de rats de la pire espèce, se détache pourtant un jeune homme qui semble différent.
Il regarde les furieux attroupés comme s’il était au zoo.
Du fait de son éducation vieille école, Jésus manuel Lopez ne se sent pas associé à cette lie qui fait la fortune de la ville kyste.
Depuis la mort de son grand père il ne se sent pas à sa place dans cette cité qui empeste la vinasse et ou les dérobeurs de bourses sont partout.
Lorsqu’ils s’aperçoivent avec Donatella, c’est le coup de foudre, ils savent en une seconde qu’ils sont fait l’un pour l’autre et tombent amoureux comme les feuilles en automne (qu’on ramasse à la pelle).
Subrepticement, tout en se découpant du magma humain dévoyé qu’est Barcelone, il suit les deux apparitions jusqu'à leur hôtel et là il glisse une pièce au concierge et s’avertit de savoir qui est cette belle fleur au apparue sur le tas d’ordure.
Le concierge le renseigne et mord dans la pièce, (il est aussi laid que les autres).
Jésus décide de quitter la jungle sauvage pour poursuivre sa bien aimée au pays du fromage.
Il mettra un an pour régler ses affaires catalanes et s’installer à Tertur. Arrivé sur le territoire qui nous intéresse il vendra les parts de sa carrière à Violet Clerc-Mont-des-Toques qui ne lésine pas sur les investissements porteurs. En échange Violet lui verse une belle quantité d’or et lui vend la belle et riche demeure de l’ile au fort dont il est devenu propriétaire par un habile jeu d’écritures.
Donatella de Clerc-Mont adore son petit spañolo qui lui fait une cour incroyable, mais Jeanne ne voit pas les choses du même œil.
Jeanne est propriétaire de Donatella et elle n’a pas l’intention de laisser sa « fille-nièce » au premier branleur de castagnette venu… Même s’il a de l’or français.
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1737, naissance de Antoine Augustin Parmentier qui fera garder un champ de pomme de terre par des militaires (il ne le sait pas encore). On commence la deuxième tranche des travaux du canal de Tertur. Charles Hugues Granmon-des-Claves est très attaché au projet et il a investi gros dans quelques appareils qui devraient faciliter la tache de tous aidé en cela par son ami Pitot qui n’en est pas à son coup d’essai. La première tache consiste à réorganiser le système d’extraction des pierres de la carrière de Tertur.
Que c’est il passé ? Cela a été très vite.
Une benne chargée d’au moins une tonne de roche bascule et Charles Hugues Granmon-des-Claves se retrouve écrasé.
On le dégagera bien sur mais dans quel état… Il mettra plusieurs jours à mourir suppliant tous de ne pas arrêter les travaux, il y aura tout de même 10 jours de deuil chômés.
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Le 9 juillet 1738, Nadine Certon, mère de Thierry et Robin Foulciaux meure dans l’anonymat le plus interdit et la misère la plus noire car les quelques pièces d’or avec lesquelles elle a été remercié pour les jumeaux ont fait disette depuis longtemps et elle a été rejetée par sa famille mise au courant du marché qu’elle avait passé avec les Foulciaux.
Elle n’aura comme moyen de survie que le travail de saisonnière, de vendanges en vergers elle croquera la pomme plus souvent qu’a son tour, et un de ceux-là la conduira inexorablement vers la prostitution.
Au cours de son activité professionnelle au relais « Les Anaux de Venus » à Carcassonne elle attrape une vilaine vérole qui la défigure ce qui met évidement fin à sa « vocation tardive ».
Elle se refugiera à Perpignan (66) ou elle poussera son dernier soupir du le parvis de l’église Saint Jacques. Elle avait 51 ans.
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1738, Les enfants du (bas) rock.
Barnard L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville travaille avec son père dans l’organisation de festivités qui étaient sous Philipe d’Orléans un habituel quotidien. Monsieur Law de Lauriston (l’homme qui transformait l’or en papier, subtile créateur de l’agio et de la banqueroute nationale) a quitté la place depuis presque vingt ans mais les réserves or de Barnard (qui n’est pas truffe) assurent encore le fond de roulement de l’organisation. Pendant 5 ans, Law était pour Barnard son premier client.
Barnard est le premier à créer les « Gambades Cupidones » et les « Rendez vous des chars à bras défectueux ». On lui doit aussi les « Vocalises Françoise au port des Huguenots ».
Il produira Donatien de Raout-Leblé et son célèbre « Ma descendance raison de mes Heurs » ou encore « Oh prénom charmant des filles de l’orient » et plus tard « Ne voyez pas chez moi un être sacrificiel ».
C’est Barnard encore qui fera monter sur scène Joe Orge-Lebra (sans s) avec son air vocalisé accompagné seulement d’une mandoline « Mes amis sont les vôtres, ils sont notre priorité » puis « Prenez garde que ne s’ouvre le clapier du plantigrade » ou « Je sais que dans les allées on chuchote sur mon nez ».
Voila, cette petite liste pour affirmer à quel point Barnard est omniprésent. Il est la clé de voute du divertissement chanté c’est lui qui se présente comme le naturel prolongement du roi XIV. Comme XV est un bon viveur, Barnard est à la fête.
Cependant, sa vie personnelle est plutôt tournée vers le passé et il ne se laisse pas tourner la tête par les jeunes étoiles montantes qu’il dirige avec une main de fer.
A 28 ans Barnard vit comme un cinquantenaire, reclus et occupé par son travail il ne fait pas grand cas de ce qui est autour de lui, seul son art l’intéresse. Dans son étourdissement, il se mariera deux fois.
C’est Lorette la Baume-des-Claves (43 ans) qui prendra son cœur de Lucienois. Ils se marieront le 30 juin 1639 à Torcheville. Lorette vivra loin de Paris.
Quelques semaines plus tard Barnard contractera un double mariage à Paris. Il aura trois enfants.
Le premier est Jean-Marie et le second Louis-Charles tous deux nés jumeaux L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville le 4 novembre 1739 à Paris de Judith Clerc-Mont-des-Toques (47 ans) sa femme de Paris.
Barnard n’assistera pas à la naissance car il est avec Rameau qui répète le ballet « Les fêtes d’Hébé »
Le 2 septembre 1740 naitra François-Denis et Jean-Edouard L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville à Torcheville de Lorette Granmon-la-Baume-des-Claves qui mourra de suite de couche le 9 septembre 1740.
Barnard mourra le 31 décembre 1759 à cause de la chute d’un dais à L’église Saint Benoit de Romigne-à-Boule lors de l’ultime répétition du concert de la nativité par Michel-Jacques et ses frères ou ils devaient interpréter pour la première fois ensemble les « Cantiques pour le jour où les morts se lèverons » dans le cadre du festival « Lutinons en Lucienois ».
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1740, le premier janvier de cette année ou l’on aiguise les armes pour périr en guerre contre l’Autriche, la France compte 24 millions six cent mille âmes.
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1740, 1739, reculer pour mieux sauter…Donatien Marquis de Sade nait
— Ce que cet enfant m’a fait violence ! dira sa mère …
Plus loin elle dira penchée au dessus de son couffin,
— Mais il est si bon d’endurer par amour…
Hein mon Bébé… maman a beaucoup enduré pour toi ! Mais maman avait tellement de plaisir à souffrir pour Donatien.
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Quelques bonnes potions préparées par Jeanne de-Clerc-Mont et glissées dans la soupe ont eut raison des insatiables appétits des enfants Belenoc.
Tous les jours depuis l’âge de 9 ans, Horg Belenoc a droit à sa petite dose de calmant. A vingt ans on considère qu’il est temps d’arrêter.
C’est Dorphane Granmon-des-Claves qui veille sur le jeune Horg depuis son plus jeune âge et c’est elle qui lui donne sa potion aussi quand les effets de la chose seront passé c’est elle qui y passera en premier seulement, seulement c’est la catastrophe !
Horg est pris d’une érection qu’il gardera toute sa vie. On lui fait fabriquer une coque spéciale ou il pourra ranger son membre inflexible qui pointe toute la journée (heureusement sans douleur).
Rapidement Dorphane Granmon-des-Claves épousée le 20 février donnera Horgog Belenoc. Ensuite et jusqu'à la fin de sa vie Horg fréquentera les célèbres bordels de Minait-la-Mute ou il ne payera que lorsqu’il jouit, Dorphane Belenoc étant décédée 2 ans après la naissance de Horgog d’une calcification du vagin.
Horg à quatre femmes plus ou moins à demeure (elles se relayent) qu’il a choisi stérile car il ne veut pas d’autres enfants. Il passe son temps allongé à utiliser son membre dans l’espoir qu’il retrouvera cette petite taille flasque qu’il envie chez les autres hommes.
A ce propos, (les autres hommes), il y en a quelques uns qui viendrons le visiter et tenteront tout pour calmer sa turgescence mais rien n’y fera.
« Même mort il bande encore » comme dira la chanson.
Dans la maison Belenoc on est consterné. On ne jouera plus avec la création. Les Belenoc prennent conscience et en groupe qu’il ne faut pas jouer contre la nature.
Ici un extrait de la conversation familiale à table.
— Louise n’aurait pas été contente si elle avait su que ses descendants jouent au petit chimiste.
— La vieille disait toujours
— (En chœur) Laissez donc faire celui qui a créé !
— Et elle n’avait pas tord.
— A vouloir jouer contre le bon dieu, voila le résultat, ça n’est pas un homme qu’on a, c’est un sémaphore, le porte étendard de la famille !
— Mais bon, relativisons, Il vaut mieux ça que d’être sourd, répondait Horg,
C’est son point de vue.
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En 1742 il se passe une montagne de truc, que je vous informe…
Simon et la presse ou, l’art de vendre de l’encre.
Simon Carmion-de-la-Varre à vingt ans quand il rencontre Dominique Breudinet. C’est une jolie jeune fille de tisserand-marchand d’étoffe qu’il a rencontré par hasard chez « N&F-F&F ».
Fille unique elle va disposer de l’entreprise familiale sous peu car son père est très malade, voila pourquoi elle prépare une grande tournée qui doit la conduira hors du Lucienois pour se présenter aux clients et régler les comptes du vieux avant qu’il ne tourne le dos au soleil et au crédit des gens pour toujours.
Simon Carmion-de-la-Varre s’ennuie dans la belle maison de son père et c’est avec plaisir qu’il prend la route avec Dominique.
Ils feront le tour de France et à la fin ils promènent une coquette somme d’or.
Quand ils retournent chez les Breudinet ils trouvent le papa mort et enterré depuis près de 10 jours et Dominique hérite des clients de son père et d’un stock important de tissus dont l’écoulement s’avère compliqué.
Il y a beaucoup d’écru et des toiles épaisses. Le marché n’a pas besoin de ce genre de toile, on est plus au 12ème siècle, les gens refusent de s’habiller en toile à sac, soudain Simon a une idée.
Avant tout il épouse Dominique Breudinet le 12 novembre de 1742 puis il part seul à Paris rencontrer son cousin et revient cinq mois plus tard avec son idée en bois et fer, sa grande idée.
Grace aux techniciens qui travaillent le développement et l’amélioration des presses « Val-Mont », il a fabriqué une presse spéciale pour les tissus, l’idée est de proposer aux clients des emballages en tissus imprimés.
Et là attention, reculez un peu à cause des éclats…Voila c’est bon là vous pouvez arrêter…hé, ho…. Ça y est arrêtez vous… ! Attention…. BOUM ! ….en mois de trois mois, ils ont liquidé le vieux stock de tissus avec des créations originales et ceux qui emballent encore avec des toiles vierges ont l’air de facétieux plaisantins du paléolithique tous droit sortis de leurs cavernes.
C’est de la folie ! Personne n’y croyait et pourtant, la preuve est là, les tissus imprimés sous presses « Simon-Val » et son mélange d’encre indélébile deviennent rapidement une référence mondiale, comme quoi, il ne fallait pas grand-chose.
Dominique elle aussi passe à la presse et donne à la vie Joseph Carmion-de-la-Varre livré sans emballage en 1743 au mois de novembre, le 6.
Malheureusement il prendra la vie de sa mère qui ne supportera l’effort de la naissance et trépassera deux jours plus tard.
Le 6 novembre 1742, c’est aussi l’année ou Muse de la Cressonnière meure à l’opéra. Elle avait 65 ans et se trouvait dans sa loge. Muse à quitté Torcheville depuis la mort accidentelle de son mari et s’est refugiée dans un hôtel particulier à Paris ou elle intrigue, il y tant d’histoire à Paris avec tous ces gens qui complotent que Muse se joue de cette situation, s’amusait en fait parce que là … si vous aviez vu la tête de la femme de ménage !
Cette année nait Nicolas Leblanc et Jacques Ange Gabriel succède à son père et devient le premier architecte de louis XV.
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A la maison Toscane des Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal ou vit Benito qui en a assez de voyager. (Titre)
Benito a laissé son père et sa mère sur leur navire et est retourné sur la terre ferme dans l’espoir de vivre dans la paix.
Là, il gère les stocks et les arrivages avec ses cousins et travaille à un projet personnel, la corde de chanvre imputrescible pour foin d’hivernage.
Avec son expérience de jeune homme sur navire, il connait les problèmes que représentent les chargements et les ruptures de liens par faute de l’humidité ou de la moisissure.
C’est comme ça que lui vient l’idée qu’on pourrait modeler le foin et la paille en grands rectangles puis les lier ensemble pour les retenir (c’est à ce niveau qu’il faut de la bonne corde fine) ce qui représenterait une économie de volume non négligeable et faciliterait la manutention et la conservation mais pour ça, Benito est convaincu, il faut de la bonne corde fine.
Lors d’une escale au sud de la méditerranée il a put observer comment les artisans tissaient les brins pour obtenir une résistance considérable. Il achète le camp des laids dont il fait une chanvrière utilisant pour l’arrosage la prise d’eau abandonnée des douves du château de Tertur.
Dans son laboratoire personnel il fait pousser toutes sortes de qualités de chanvres dont il a put obtenir des graines grâce à tous les fureteurs que les Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal ont un peu partout à la recherche de nouvelles épices ou aromates. Il travaille la plante pour rechercher un fil plus ferme et comme il ne veut pas jeter, il consomme le reste sous forme de tabac, confitures, pâte ou beurre.
Il obtient de plus en plus facilement ce qu’il veut et bientôt son tissage est parfait, ultra résistant et imputrescible. Benito est aux anges bien qu’il tousse de plus en plus.
Il a beaucoup de difficultés à imposer son invention mais qu’importe, si les gens n’en veulent pas, ils ne savent pas ce qu’ils perdent de toute façon Benito a de l’argent, il n’a pas besoin de ça pour vivre de plus les gens sont friands de son herbe à fumer et de son beurre.
L’idée des cordes restera dans les tiroirs et Benito ne cherchera pas à forcer les choses. (Un peu mais pas plus).
Il prendra une épouse à 18 ans parce qu’elle est enceinte de lui. Il l’a rencontré à la maison « Les jardins de Venus » de Clermont-Ferrand et l’a ramené à Torcheville comme bonne.
Charline Brune à 14 ans. C’est une fille avec un corps de rêve.
— Précoce, dirons certains.
— Peut être, répondrons d’autres les yeux fixés sur les fesses de la bonne qui récure le sol à quatre pattes.
Charline Brune à les fesses fermes mais cependant le cerveau mou, qu’importe, Benito a déjà fait presque 5 fois le tour de la méditerranée, il ne s’intéresse pas a ce que peut raconter cette fille, les filles du port il en connait plus que vous ne pouvez le penser et ce n’est pas pour sa tête qu’il l’a ramené avec lui enfin si, pour la sienne à lui voyez ?
Le petit ? Il s’appellera Franco né le 4 mars.
Cette même année Malouin découvre la galvanisation.
Bientôt on pourra dire « c’est nickel, il a électrisé le public, il galvanise les foules » …merci Malouin.
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1743, un train peut en cacher un autre ou, l’appellation de fait pas l’origine.
Après une cour acharnée, Jésus Manuel Lopez arrive tout de même malgré les menaces de Jeanne à se rapprocher de Donatella qu’il épouse le 26 juin 1743 avec la complicité de monsieur le curé qui aime l’or.
Les témoins sont le jardinier et la cuisinière de Jésus.
Jeanne mise devant le fait accompli n’a plus qu’à faire bonne figure et donne sa bénédiction au couple.
Un argument est de taille pour tous :
— Donatella à 30 ans et il faut bien qu’un jour ou l’autre l’oiseau fasse son nid, elle ne va pas rester vierge toute sa vie (ce qu’il ne faut surtout pas dire à Jeanne)
Du coup il n’en faut pas plus pour que Jeanne enrage et le médecin naturopathe qu’elle est, se transforme petit à petit (et un peu plus tous les jours) en une sorcière aux desseins maléfiques.
Malheur à qui prend le bien de Jeanne de-Clerc-Mont !
Le 1er mars 1744 Donatella est enceinte mais elle ne le sait pas encore.
Jésus Manuel Lopez est pris de spasmes, il bave abondamment et saigne par les yeux. Il mourra en 5 jours après 120 heures de souffrances qu’on ne souhaite à personne.
On l’enterrera sur l’ile au fort.
Donatella est effondrée, elle est restée mariée moins d’un an et se retrouve veuve héritière de Jésus Manuel, elle est dorénavant propriétaire de l’ile au fort et d’un fœtus qui gigote en elle (oh si peu) mais qui est là.
François Quesnay qui a étudié la chirurgie est licencié en médicine en 1744. Cette même année, il sera médecin personnel de louis XV.
Jeanne tente de faire revenir Donatella à elle mais Donatella s’enfonce dans le deuil et refuse toutes visites.
Bernard Besaçon est un clerc charmant, rose et des manchettes en dentelles. Il inspire la confiance et est très efficace pour traiter les affaires difficiles.
Violet Clerc-Mont-des-Toques le charge de régler la succession de Jésus. Il ne reste que quelques documents à signer, Bernard se rend sur l’ile au fort.
On ne sait par quel enchantement, peut être la folie de la solitude, le besoin d’être consolée ou allez savoir… toujours est il que Bernard se retrouve dans le lit de Donatella. Elle est si triste, il lui faut de la compagnie surtout qu’elle a à peine gouté aux plaisirs de la chair.
Amoureux fou, Bernard passe devant monsieur le curé et épouse Donatella car elle est enceinte et ça se voit. Le mariage à lieu le 1er juillet 1744 et l’enfant parait le 4 aout 1744 on le nommera Jésus Besaçon et puis Jeanne rééditera ses exploits, Bernard Besaçon meure le 6 novembre 1744 à 41 ans après avoir eut les os qui se cassaient comme du verre.
Le pauvre ne vivra pas moins qu’un martyr le corps en compote incapable de se mouvoir. Il mourra en 10 jours.
Quand il meure, Donatella est enceinte de 21 jours et elle ne le sait pas bien sur.
Elle est désespérée et pleure toute la journée.
— Décidément j’ai fait de bien mauvais choix de maris, se dit-elle.
Ne la voyant plus venir à l’office, monsieur le curé envoie à son coté un jeune séminariste qui devra lui servir de confident.
Embrun Deguits s’installe dans le petit appartement qui prend assise contre la chapelle Saint François sur l’ile au fort, il rencontre Donatella tout les jours afin qu’elle verse son lot de larmes et retrouve la joie de vivre avec son enfant.
Jour après jour, Donatella prend de la taille et bientôt en se regardant dans son miroir elle se rend compte qu’elle est enceinte, elle s’évanouit.
Embrun est là et quand Donatella reprend connaissance elle pleure abondamment, petit à petit, les pleurs deviennent des mots, puis des gestes d’affection et pour fin on passe aux actes de pénétration.
Embrun et Donatella ne voient qu’une chose, ils doivent se marier puisque dieu en a décidé ainsi et c’est ce qui se passe le 2 juillet 1745 quatre jours avant la naissance de Bernard Deguits.
Donatella espère que cette fois ci dieu va lui laisser son mari mais Jeanne en a décidé autrement.
Embrun Deguits meure d’une liquéfaction du foie dans des hurlements de damné le 7 novembre 1745.
Donatella accouchera d’Embrun de-Clerc-Mont qu’elle nommera Clairmont le 6 juillet 1746. Embrun sera enterré au cimetière de l’ile du fort.
Quels malheurs !
Donatella à trois enfants de trois pères différents et pas de mari.
Elle a la maison et la fortune de Jésus mais l’amour ? L’amour… Le seul qu’elle ait vraiment rencontré est maintenant allongé dans le jardin de l’ile au fort devenu le cimetière personnel de Donatella.
Si elle n’avait pas ses enfants Donatella serait morte.
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1743, c’est aussi la naissance de Jean Antoine Condorcet et celle de Clovis Granmon-des-Claves (fils de Pénitent) avec une dame dont le nom n’est pas précisé. Clovis est né à Verrat-la-bitte, alors que le chariot qui conduisait la dame était en route pour Tertur l’accouchement à commencé sans avertissements préalables, la mère a beaucoup hurlé avant de mourir. Le corps aurait été déposé au marais des perdus et oublié là.
A Barcelone et à 81 ans, Catarina Bocaña s’efface discrètement de notre fabulation.
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1743, c’est aussi l’invention de l’ascenseur à passager ! En effet, à Versailles on construit un système permettant à louis XV de monter à dans les appartements de madame de Châteauroux pour y faire ce qu’il plait au roi de faire à Madame de Châteauroux.
— Un seul passager ? direz vous, c’est un peu juste !
— Oui bien sur mais un passager qui pèse quasi 25 millions de sujet ! Nous sommes loin du traditionnel 12 passagers maximum 1700 kg américain du nord ou du 1700 passagers 12 kg africain de l’est.
A monsieur Otis on apprendra que n’est découvert que ce qui fut oublié.
Cette même année nait Nicole de la Francine Bararo au relais des « Enfants de Venus » de Belfort. Nicole est parente par la cuisse de Marie Bararo mère de Coneleb.
Le 3 mai nait Sarah Bonimi fille de Isaac Bonimi (frère de la femme de Abraham Breudinet fille de Jacob Bonimi) au Casino François de Minait-la-Mute ou les Bonimi tiennent un guichet de change et aussi Antoine Laurent de Lavoisier qui lui nait à Paris. Plus tard, Antoine Laurent de Lavoisier sera considéré comme le fondateur de la chimie moderne. Naissent aussi Philis de la Tour du Pin de la Charce (héroïne Dauphinoise), Jeanne Becu (future Comtesse du Barry) et une certaine Josiane qui apparait dans cette histoire comme une mouche dans un thé au lait.
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Pour en finir avec 1743, une histoire de Fa, mi, yeux. Le titre « Grand père des Bauches »
Dionysos Cartalaminos ne pense qu’à ça. Il a 69 ans et sent sa fin approcher. Il veut un petit fils.
— Foi de Dionysos, Chaste ne le sera pas !
Un jour où il est seul avec son petit fils, Dionysos l’emmène aux filles.
Le jeune homme qui a 15 ans est selon Dionysos largement en âge de se reproduire. Une simple inspection de la chambre de Chaste et le vieux a vérifié dans les draps de son petit fils.
Dionysos a bien organise les choses il a sélectionné plusieurs jeunes demoiselles toutes différentes. Chaste n'à plus qu'a faire son choix comme au marché. Il y a ici des grues, des oies, des poulettes, des morues…d’innocentes brebis égarées par le berger du faible.
C’est une petite blonde à forte poitrine qui fera battre le cœur de Chaste.
Elle se nomme Olivia Cubon (ça ne s’invente pas).
Elle est encore vierge ce qui est très bien.
Après quelques verres de vin blanc aux épices les deux jeunes corps se rapprochent.
Olivia qui était destinée à la profession a déjà une vague idée de la chose et contre une belle pièce en or qui brille elle part à l’offensive sur le bas ventre de Chaste à qui il n’en fallait pas plus pour dégainer.
Voila la chose faite ! Dionysos à bien vérifié caché derrière un épais rideau. Ils ont répété l’opération deux ou trois fois de suite ce qui devrait suffire.
Reste à vérifier que le terrain était fertile. La petite Olivia est mise en observation aux frais de Dionysos.
Dès qu’elle montre des signes de grossesse elle est installée à demeure chez les Cartalaminos.
Elle accouchera d’un garçon en aout 43, le 26 pour être précis il le nommera Galaad.
Le premier janvier de 45 nait Mélusine Cartalaminos et le 2 décembre nait Arthur Cartalaminos, entre temps est né Etienne Montgolfier, son frère Joseph est né en 1740.
Dionysos est aux anges il ne voit plus sa fin approcher, les affaires des « Jardins de Dionysos » sont on ne peut mieux, la famille, la santé, l’or, que demander de plus ?
Arthur sera donc Sagittaire,
Le sagittaire est une créature mi-homme mi-cheval (Comme Ferdinand 1836-1924 qui en plus fera le facteur comme Hermès)
Il tient un arc pour tirer une flèche.
(A celui qui tirait comme un homme mais bandait comme un cheval pourrait être son épitaphe).
Certains content que le sagittaire est Chiron le centaure qui est le fils de Saturne que ce dernier aurait créé quant il c’était métamorphosé en cheval pour sauter Philyre (L’océanide).
Philyre, au vu du résultat de l’union demanda qu’on la change en arbre, ce sera le tilleul.
Chiron avait une école ou l’on apprenait tout à la fois la botanique, la médecine, la musique, la justice et l’astronomie.
Ce mec pouvait guérir au son de la lyre !
Il fut tué par accident par une flèche envoyée par Hercule.
D’autres disent que le sagittaire est Crocus un fier chasseur du Parnasse qui aurait été placé au zodiaque à la demande des muses.
Il faut dire qu’il était le fils d’Euphémé qui fut la nourrice des muses et qui avait bien du travail car les muses étaient neuf ! Des nonuplées !
Les neuf filles de Mnémosyne - la mémoire - étaient aussi connues comme les nymphes de Libéthrides
Il y avait Clio, la gloire, inventrice de la guitare.
Euterpe, celle qui sait plaire, inventrice de la flute.
Thalie qui veut dire fleurir et qui présidait à la comédie.
Melpomène qui signifie – chanter -. C’était elle qui tenait le sceptre et la couronne dans une main et le poignard ensanglanté dans l’autre.
Terpsichore, celle qui aime la danse. Elle tenait une harpe, c’était la mer des sirènes, qui avait des ailes et des plumes et non pas un corps mi-femme mi-thon comme on pourrait le croire.
Erato est l’amour. Elle tient une lyre dans la main gauche et un archer à la main droite. Il y a un petit amour entre ses pieds.
Polymnie qui signifie littéralement – « beaucoup de chansons » - est la muse de la rhétorique. Elle tient un rouleau avec le mot – suadere - qui comme chacun sait veut dire persuader.
Uranie préside au ciel elle mesure et étudie l’astronomie.
Enfin Calliope est la muse de la poésie, elle a un beau visage.
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1745, Charles de la Condamine écrit la « Relation abrégée d’un voyage fait dans l’Amérique méridionale sur le fleuve amazone » si la relation est abrégée, le titre ne l’est pas (soit dit entre nous et sans vilainerie).
Il aurait découvert la quinine 75 ans avant Pelletier et Caventou et sera élu en 1780 à « L'académie française ».
Le vieux curé de Tertur a fait une dépression nerveuse après les triste aventures de Donatella de-Clerc-Mont, il est interné dans les Pyrénées c’est donc un curé tout frais et tout jeune qui enterrera le 8 janvier Joseph Carmion-de-la-Varre décède le 4 janvier du mal du sucre.
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1746, y a-t-il le terrible Yvan dans Pierre ? Ou, en Pierre Yvan sommeille.
Pierre Niek à 16 ans. Il est riche. Il est beau, il est cultivé en bonne santé et insouciant.et pourtant, pourtant, vous avez lui le sous titre ah ! Et oui ! Comme une boite de pêche, on lit pêche, on ouvre et que trouve-t-on dedans ? Hein ?... Oui madame au fond ?...
— Heu ?...Des pêches ?
Exactement ! Merci de votre attention!
Et bien voila, on prend Pierre, on l’ouvre et que trouve t’on dedans ?
— Heu ?...Des Pierres ?
Non madame, pas des pierres, des abats, des boyaux, des trippes, et tout et tout pour que l’appareil marche sans ratés, voila pour son corps, mais dans son âme, il y a un démon, un cœur de pierre ! Tremblez braves gens tremblez !
— (J’avais mis un P majuscules chuchote avec aigreur la dame à sa voisine)
Voici l’histoire de (sous) Pierre…
Certain que le monde est à lui et que tout lui appartient de fait, Pierre enfant trop gâté se gâte. (A quoi ça sert P. ?)
Il sort le soir masqué d’on loup et se faufile dans le bois des mouches à la recherche de proies faciles… (Il cherche la croupe P.)
Dans le canton de Tertur, on fait attentions aux bruits qui courent et on enferme les filles dès la nuit tombée, il y a un trousseur-souilleur sur les chemins sombres du Lucienois…Pierre n’en est pas a sa première bergère ou jeune inconsciente des dangers de la vie. (Attention au guet P.)
Tout a la fois Pierre sait qu’il ne faut pas, que ce qu’il fait est mauvais, mais en même temps il n’arrive pas à s’en empêcher, il y a un monsieur Hyde dans le jeune Pierre. (C’est une métaphore)
Quand le démon prend le dessus sur son corps, Pierre a une telle envie d’agir que rien ne peut l’en empêcher.
Parfois au retour de ses escapades criminelles, il se flagelle jusqu’au matin et au sang mais dès que les marques de son auto punition se sont effacées quelque chose le pousse à recommencer même son cilice est sans effet.
Il irait bien aux filles à Minait-la-Mute mais il redoute de se faire envoyer a cause de son âge ou d’y croiser son père ou les clients de son père. (Il craint le coup de rat P.)
C’est donc tiraillé par un désir incontrôlable et alourdit du poids d’un péché mortel qu’il traine dans la forêt. Comme un bossu porte sa bosse Pierre roule pour attraper sa mousse.
Bien souvent, il ne trouve pas de fille et se satisfait d’un onanisme fantasmagorique. Mais pas ce soir.
Antona Feûnot est en retard pour rentrer les vaches. Elle les pousse au cul avec son bâton mais elles sont toutes molles et ne semblent vraiment pas pressées de rentrer à l’étable.
Pierre surgit du fourré et immobilise la jeune fille qui ne lutte pas tant elle a peu de mourir et puis aussi il faut l’avouer, Antona est curieuse de voir comment ça fait.
Un enfant naitra et sera abandonné à la porte de l’église personne ne saura que cet enfant est celui Antona qui à pris soin de se sangler le ventre et de bien se couvrir cet hiver.
Le curé qui trouvera le petit paquet devant sa porte le 25 février, de 1747, un mercredi, le nommera Marc Ducoeur.
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Une vague de décès traverse le Lucienois, cette fois ci on ne rigole plus…On tremble dans les chaumières et les châteaux !
Le 3 mars 1746, on dit que Clotilde L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville-Rondouille-de-Cluny aurait vu le trousseur de la forêt des mouches
Il semble qu’elle ait peur car elle se refuse à dire le nom de qui il faudrait arrêter avant qu’il ne commette un crime de sang. Elle reçoit de nombreuses visites suite à la rumeur, chacun veut savoir, entendre, vérifier, Clotilde ne dira rien se chargeant (selon elle) de régler l’affaire à sa façon.
Le 4 mars au matin on la retrouve baignant dans son sang dans sa chambre il semblerait que dans la nuit une main assassine lui ait tranché la gorge.
A nouveau au mois de juillet une certaine dame est appelée afin d’être entendue au sujet du violeur de la forêt aux mouches.
Cette fois ci c’est Yor Belenoc qui a vu et entendu. Les Belenoc ne sont plus les maitres de la terre et de la justice, Yor pense qu’il est possible d’arrondir les angles pour que chacun arrive à colmater les fuites sans mettre en péril l’équilibre politico-financier du Lucienois une mauvaise publicité sur la région nuirait aux affaires.
Laver son linge sale en « famille » semble le meilleur moyen de préserver l’image du Lucienois. Malheureusement pour Yor il n’est sans doute pas tombé sur la meilleure oreille, on retrouvera son corps à demi enfoui dans la vase du marais aux carpes. C’est ensuite au tour de la vieille Supporine Carmion-de-la-Varre 84 ans en visite a sa maison des « Fêtes de Venus » à Minait-la-Mute de se faire assassiner le 19 décembre 1746. On la retrouvera vers l’hiver habillée de vair, couverte de divers vers, avec un verre en verre vert enfoncé de travers vers l’ovaire et aussi dans la gorge (ça ne rime pas mais ça permet de causer la mort).
Elle est certainement morte étouffée. C’est Simon Carmion-de-la-Varre qui hérite des maisons et d’une quantité d’or énorme comme…énorme.
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En 1746 nait Gaspard Monge.
— On dit que Supporine Carmion-de-la-Varre se serait rendue sur place pour raisonner quelqu’un qui était concerné par les disparitions soudaines…
— On dit qu’elle avait un rendez vous secret…
— On dit qu’elle avait informé Christophe Grand Mont la Touche de Torcheville de son rendez vous ce qui explique dit on la raison de sa mort le 2 janvier 1747…
Alain René Lesage aussi meure en 1747. Dès lors on entendra plus parler du violeur du Lucienois jusqu’en 1749 ou Alexandre L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville met par hasard la main sur un document qui se trouve dans un tiroir secret du bureau de Christophe L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville.
Par le plus grand des hasards, le nom du mystérieux assassin se retrouve entre ses mains mais il ne le sait pas, seulement il se demande.
— Pourquoi ce papier ? A quoi correspond-il ?
Il va voir la personne intéressée.
C’est son ultime mauvaise idée, il disparait le 6 mai 1749, on retrouvera son corps à la plâtrière du roux.
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En 1749 nait Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau, rien que le nom tu vois, ça fait classe, ce mec aura toujours une table libre dans n’importe quel pizzeria.
1749, quand le Lucienois, la caravane passe.
Dans la maison Belenoc c’est la folie ! Avec plus de cinq siècles d’histoire derrière eux, on n’a jamais connu la famille aussi riche et respectée.
Le vieux Hyppolite Belenoc avait peut être raison en fait, plutôt que de battre ses gens c’est peut être mieux de leur assurer une vie digne, la santé et la sécurité.
C’est un peu ce qui se passe même si tout est relatif comme dirait Hung-Gravyer.
— Pour sûr ! Niveau carrière seigneuriale on a vu mieux !
— Pour sûr ! Les Belenoc on perdu toute autorité sur le Lucienois et les gibets sont tous vermoulus maintenant…
— Pour sûr ! même que s’il fallait les remettre en activité il y en a au moins pour 5000 livres de travaux…
— A d’autres ! Ils ont tout de même gardé les péages de Tertur, tout ce qui entre doit raquer c’est la règle, les ponts sont aux Belenoc pour le reste tout est perdu depuis jolie Lurette sauf le plus important peut être, l’influence, voit, tous les gens de fenaison des gruaux, du camp des laids, du canon des clercs saint Antoine et du champ des canes produisent pour les Belenoc, calcule, les paysans vendent du blé mais achètent de la farine ou du levain, du vin, des poissons fumés, de la viande séchée ou en daube, du sel…
— Pour sûr ! Les gens du monde se gargarisent de mettre sur leurs tables de fêtes les produits Belenoc.
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(Vous êtes seul ? Bien… Essayez de vous gargariser Belenoc pour voir : « ÉéééÏllééééÔoooookkkkk ». Vous imaginez l’effet au 18ème siècle ? Bien, continuons.)
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— On dit que les clients du monde laissent même l’étiquette ou l’emballage bien en vue avec le slogan « Belenoc depuis 1224 ».
— Celui qui mange Belenoc est un peu Belenoc et un emballage bien en vue vaut mieux parfois dans l’esprit de certains qu’une généalogie légalisée.
— Pour être de son temps, il faut manger des produits Belenoc, lire « Bien à vous le bonjour gens d’accointances affectives », il faut s’habiller chez Foulciaux et se draper chez Nageton, boire des vins d’épices de chez Pieronivi, voyager grâce au guide Valmont ou avec le Club Mont, manger du pain d’épice Pépé Pieronivi et être bon ami avec monsieur Simon, il faut avoir un jardin signé Dionysos Cartalaminos et des images coquines de chez Aphrodite, placer ses économies chez Clerc-Davantier la banque de crédit qui ne s’est pas laissé tourner la tête par « MAD off », il faut connaitre Barnard L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville qui a toujours le joli geste de vous glisser des passages pour les loges ou un balcon.
— Pour les douleurs de la vie, les colites, les coliques, pour les coquelucheux, les coléreux, les cafardeux, les cataplasmiques, les calcinés, les calleux, les règles douloureuses, les accouchements en douceur, les enfants belliqueux, pour tout toujours tous et pour longtemps, rien de mieux que les mélanges d’herbes à fumer de Benito Pieronivi Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal car comme il est écrit sur le sachet « Elle convient à tous ».
— Pour être de son temps, il faut se chausser chez « Chaussure et fils le chausseur du soleil » et son modèle unique de bottines d’une rusticité hyper tendance.
— Tout est meilleurs en Lucienois ! Tout est vrai !
— Le Lucienois est le centre artisanal le plus en vue de l’époque !
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La famille Belenoc s’agrandit.
D’abord l’entreprise, on construit l’aile nord du « Château Atelier », à cette occasion le château retrouve sa fonction de château et l’atelier trouvera la sienne dès la fin des enduits…à suivre.
Horgog Belenoc donne un garçon à la fructueuse dynastie il se nommera Yorgog.
On ne sait pas trop ce qui leur prend aux Belenoc est ce l’effet 1224 imprimé partout ?
(Douze-vingt quatre comme disent les gens qui en sont, les autres sont les ploucs-gueusés aux sabots de frêne alourdis et maculés de souillures).
Les prénoms des nouveaux Belenoc sont particulièrement rudes mais ça leur va bien.
Plus la famille affirme son ancestralité, plus les produits se vendent alors
— « Tant qu’on gagne on joue »
(Comme disait une connaissance castillane devant un distributeur automatique de billet).
Dernièrement on a révisé le blason de Belenoc en y rajoutant une tête de coq.
Je vous fais une description mais je ne suis pas top-top…Qu’importe ! Les rues sont pavées de pierre raffinées d’une face seulement. Allons-y.
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Le blason est d’argent et d’hermine sur croix pommettée.
En canton dextre du chef on trouve le glaive de l’Enoc dont le pommeau est voisinage du ciel et la pointe vers l’ouest.
En canton senestre de la pointe il y a couronne tendue par une main gantée venant du levant, la couronne est ducale et le gant d’archer.
En dextre de la pointe, la porte à péage du château de Tertur est symbolisée par une porte à péage et pour finir en senestre de la pointe, la tête de coq fier comme Gallus mire au couchant.
Si avec ça vous arrivez à reconstituer le blason, alors chapeau de feutre et plume d’autruche !
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Au fait Horgog à 10 ans quand nait Yorgog le 21 mars 1750 (un jeudi) et la fille est inconnue.
Deux questions :
1. Protège-t-on cette salope vicieuse ?
2. Est il vraiment possible de Horgog ai eu une éjaculation fertile à 9 ans ?
Deux nombreuses questions qui resteront malheureusement sans réponse.
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1749, tais toi et coûte.
Denis-Paul Clerc-Mont-des-Toques n’est toujours pas aux affaires même s’il participe de plus en plus aux réunions ou il à un impératif suprême « tais toi et écoute », c’est la phrase qu’il entend le plus souvent de son père et de sa mère.
Il a vingt ans et il faut qu’il se marie.
Violet a choisi pour lui Donatella de-Clerc-Mont pour son patrimoine (ce que l’on nomme retour sur investissement)
Donatella a 36 ans. Pour Denis-Paul c’est une vieille veuve qui porte malheur et qui a trois enfants mais Violet ne lui laisse pas le choix.
— Hors de question qu’il arrive un accident de chasse, que Denis-Paul ramène à la maison on ne sait quelle fille vérolée de Minait-la-mute, Donatella est une femme mure qui n’ira de plus pas chercher ailleurs si Denis-Paul se révèle un piètre amant. Elle sera surement contente d’avoir un petit jeune dans son lit et surtout c’est la meilleure façon de faire revenir dans le giron Clerc-Mont-des-Toques l’argent que j’ai déboursé pour ce petit bronzé !
— Vous basculez dans les extrêmes mon cher, vous devriez vous lancer dans la politique.
— Je ne plaisante pas Leabeth Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville-Rondouille-de-Cluny.
— Pourquoi vous fâchez vous l’ami ?
— Je ne me fâche pas madame.
— Quand vous dites mon nom complet c’est que vous êtes fâché.
— Je ne suis pas fâché palsambleu ! Enfin !
— Ouah la oh ! comme vous y allez on croirait un charretier.
— Je ne vous permets pas madame.
— Vous devriez aller voir votre amie Angien ça vous détendrai.
— Je ne suis pas tendu croute de verrue !
— Bien et bien faites comme vous avez décidé mulet butté !
— GNGRR !
C’est à contre cœur que Denis-Paul Clerc-Mont-des-Toques épouse « la vieille dame » comme il dit.
— De toute façon c’est ça ou pas d’héritage ! A hurlé Violet.
— Pas d’héritage… ?!
Il n’en a pas fallu plus pour que Denis-Paul se traine aux pieds de Donatella et qu’on le voit franchement sourire à la sortie de la messe de ses noces.
L’héritage ? Un paquet démesuré, le genre de chiffres ou il faut mettre le doigt pour ne pas se tromper sur le nombre de zéros. (Ici je met un S à zéro pour bien montrer qu’il y en a beaucoup).
Donc de bon à contre cœur, Denis Paul se retrouve avec une épouse, une maison sur l’ile au fort, une vie à lui (presque).
Il reste un dernier pas à franchir, s’enfermer dans la chambre avec la « vieille dame » pour consommer (sinon le mariage de vaut pas plus qu’une endive au soleil) sous le regard curieux de Jésus, Bernard et Embrun qui ont respectivement 5 ans, 4 ans et 3 ans.
Entretenue par les baumes de Jeanne de-Clerc-Mont, le corps de Donatella est incroyablement Jeune et ferme, finalement Denis-Paul ne regrette pas ce 7 avril 1749 et la nuit qui le suivit, il est plutôt content même à entendre les râles et les rires qui passent a travers les portes et les cloisons de la grande maison de l’ile et qui seront au centre des discutions au marché du lendemain..
De cette finalement moins mauvaise affaire qu’il en paraissait naitra Louis Clerc-Mont-des-Toques le 4 décembre 1750
Dorénavant Denis Paul est un homme et il est avec son capitaine de père aux commandes du grand navire Clerc-Davantier qui a ouvert une succursale à Londres et qui trace sa route comme un transatlantique ne craignant pas même quelques investissements américains.
La vie de Denis Paul est mise sous cloche comme une plante fragile (genre rose du petit prince) car les tigres rodent.
Le 24 mai 1750, Violet sort ses griffes et trouve le moyen de louer les services de quelques messieurs bien armés qui ont, en quelques coups d’épée bien servies, transpercé de part en part la vie de Jeanne qui a fini de semer la mort autour d’elle pour toujours cette fois. Ce jour là la terre se met à trembler à Bigorre.
Le fossoyeur se demande ce qui se passe. Dans le bourg, durant un moment, on dirait que les gens se retiennent ou vont trépasser ailleurs.
Cette même année de 1750 verra le mariage de Pierre Niek et de Antona Feûnot qui à force de se faire violer s’est décidé à proposer le mariage à son violeur.
— Au moins tu pourras me violer quand tu voudras et sans risque.
Le mariage aura lieu le 26 mai et la petite Délice Niek naitra le 6 juin 1751. Cette année là, Diderot commence à imprimer son encyclopédie au grand regret des Editions « Valmont » qui ont raté le contrat.
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A Barcelone, Juan Bocaña Lopez meure dans l’ignorance de la mort de son fils. La succession sera mise en suspend dès le 2 juin 1750 et un administrateur sera nommé.
Le 31 juillet, Amour Nageton agglutiné à Carole Angien génèrent Hyacinthe Nageton. Elle à 25 ans et lui 44.
Une fois de plus la bande des tailleurs de Tertur se sont décidé ensemble pour un rassemblement multiplication par coefficient neutre, c’est donc dans la maison « Vous êtes donc Venus » qu’a eut lieu la chose.
Le marquis de la Galissonniere importe du Canada la prune qui porte son nom.
Robin Foulciaux apporte à Amedé les prunes qui lui permettront d’avoir un nom dès le 1 aout avec une fille aux seins en poire dont le patronyme n’est pas précisé.
Thierry Foulciaux quant à lui préfère les seins en pomme et comme il ne peut pas nommer son fils Api il le désigne Adam né le 2, lui aussi de mère inconnue ce qui ne facilite pas les choses mais il faut bien transmettre ses gènes.
Les Foulciaux préfèrent louer des ventres, Ils ont tous deux 44 ans dont une bonne trentaine passée à poursuivre les jeunes livreurs, tailleurs, commis, jardiniers, maçons, comptables, stagiaires, modèles, couvreurs, bergers, cardeurs, semeurs, mendiants, peintres, lads, bucherons, glaneurs, charbonniers, vitriers, plâtriers, ramoneurs, prostitués, danseurs, vendangeurs, vanneurs, tapissiers, forgerons, maroquiniers, ébénistes, chasseurs, pécheurs, mouliniers, colporteurs etc.… Ceci avec l’aide non négligeable de monsieur le curé et de frères de « l’orphelinat des enfants de la croix et du calvaire ».
Ainsi soit-il puisqu’ils en sont.
Trois nourrices débarquent Tertur.
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En 1752, François-Marie Atouet dit voltaire qui a peut être abusé de tabac Espagnol ou de mélange Pieronivi-Cartal écrit « Micro mégas », le récit de voyage d'un habitant de Sirius et de Saturne.
Leabeth meure assassinée sur le chemin de Torcheville juste au début du marais des jaloux pourquoi ?
Deux ans plus tard, au même endroit, c’est Julie Bitry qui est retrouvée égorgée. Dès lors on voit s’installer dans le Lucienois deux choses. La première une forte paranoïa, la seconde, une brigade de miliciens armés qui sillonnent les routes et accompagnent les gens du Luciennois dans leurs déplacements. Ceci semble calmer l’écorcheur mystérieux car les crimes cessent.
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Universalité oblige et exception confirmant la règle. Il existe des artistes qui naissent dans un lieu parce qu’il faut bien qu’ils naissent quelque part. Pour autant ceux-ci n’appartiennent pas vraiment a un territoire donné. Ils planent sur le mode comme on dit d’un vent qu’il naitrai quelques part mais dont le mouvement participe du tout.
Je célèbre ici la naissance le 27 janvier 1756 à Salzbourg (parce qu’il n’est pas tombé du ciel) de Johannes-Chrysostomus-Wolfgang-Amadeus Mozart, l’homme dont la musique fait pousser les plantes et grossir le pis des vaches.
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Voici maintenant un homme dont on sait peu, en fait dont on ne sait rien. Il a passé sa vie dans les maisons de Minait-la-Mute et a pensé au canal de Tertur-Torcheville, on peut même envisager qu’il serait mort de penser au canal n’est ce pas curieux ? Mort de mélancolie, mort pour s’être perdu sur le chemin de sa propre vie entouré d’un brouillard qu’il a généré, pris dans les ronces de ses contradictions, embourbé dans la vase de ses idées jetées là et arrosées de larmes de dépit.
Une vie pour rien, un panier tressé accroché à un clou et jamais utilisé, un jardin planté mais pas récolté.
Pénitent est mort à 48 ans Clovis son fils sans mère à 13 ans.
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En 1658, Etienne François duc de Choiseul est nommé secrétaire d'état aux affaires extérieures, Marc Antoine Carmion-de-la-Varre s’éteint comme un projecteur affaibli d’éclairer le spectacle...
On dira que « la comète est passée », que « la chandelle est soufflée » que « le phare est croulé »(en roulant les r) certains conterons la tristesse de ce soir d’octobre ou les étoiles se cachaient derrière les nuages pour pleurer.
Le 18 octobre 1758, il pleuvait sur Paris et tout à chacun de penser que c’était les larmes du ciel pour l’ami des arts.
Une branche fane sur l’arbre des Carmion-de-la-Varre.
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Un Carmion s’éteint, un être s’éveille.
Simon étant très occupé par ses affaires héritées, c’est Joseph Carmion-de-la-Varre qui a la responsabilité de l’atelier de tissage et teinture par presse de la famille. Il est très excité car il doit partir ce jour pour son premier tour de France des clients.
Il doit proposer un nouveau produit.
Des chemises imprimées avec les marques les plus en vue du moment écrites en énormes.
— Les gens ne sont pas cons au point de porter ces chemises, lui dit un de ses ami.
— A bon tu crois ?
— Certain !
— Moi je suis sur que les gens sont assez con pour ça !
— Tu parie quoi ?
— Si je gagne, tu devras porter une chemise ou j’aurais marqué victoire !
— En latin ?
— Non en grec !
— D’accord, de toute façon tu ne gagneras pas !
— C’est à voir…
La vérité c’est que les gens se ruent sur les produits que Joseph propose tant et si bien qu’il doit venir se réapprovisionner à la fabrique de Roullé-les-Juifs alors qu’il n’a pas encore fait le tiers de son voyage.
Les gens adorent arborer « Belenoc Since 1224 », la marque « KENENI » plait, « Unique couveuse off Belenoc », « Balle a rebond », « argent facile » et une montagne d’inscription qui ne manquent pas.
Joseph Carmion-de-la-Varre passe d’auberges en auberges et vends ses chemises à prix d’or. Il en profite pour « niquer » comme un « (bouc) bouc ».
On lui compte 64 enfants il n’en aura pourtant qu’un avec son épouse légitime et qui portera son nom. La légitime épouse c’est Isa Couluchet ramenée de Chatou par Simon parce qu’elle fut forcée de quitter précipitamment l’endroit car elle à été trouvée dans le lit de … (je ne peux pas dire son nom mais il suffit d’ouvrir n’importe quel livre d’histoire pour savoir que nous parlons bien de qui nous parlons).
L’enfant s’appellera Job Carmion-de-la-Varre né le 2 janvier 1759. Son nom sera largement exploité et imprimé sur tous les supports possible ce qui engendrera une mode des prophètes, ils y passeront tous, Baptiste, Jean, Luc, Pierre, Paul, Jacques, David, mais la super star reste Jésus…
Viendront bientôt les gens et les choses, les formes. Les gens veulent des symboles.
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Le 2 janvier 1759 nait le buste le plus célèbre de France, non pas Brigitte Bardot (je ne vous croyais pas comme ça) mais mademoiselle Marie-Anne Monhat qui sera Madame Reubell l’inspiratrice du symbole de Marianne.
Marianne épouse Rebelle rigolo non ?
Elle porte le bonnet phrygien qui est une méprise du bonnet conique des esclaves libérés.
Après ça il ne faut pas s’étonner si on lui fait porter le chapeau de toutes les bourdes de l’état, remarquez qu’elle est née Monhat (my chapeau).
Dou iou spique ine glithce ?
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C’est incroyable ce que les gens sont gaga des imprimés, on les croirait tout droit sortis de la presse « Simon-Val ». Cela conditionne les clans sociaux, les sports, les mentalités.
En fait ils sont tous égaux devant la grande supercherie mais ils ont l’air de s’en satisfaire comme on n’a jamais vu !
Et voila un beau support publicitaire que les gens achètent à forts Louis…
Une chemise à trois sous tissée en orient est vendue, suivant l’imprimé jusqu'à trente fois son prix !
Mais attention il y a des jaloux et bientôt des copieurs sans créativité roublarde s’y mettent.
Sur les marchés, il y a de fausses supercheries !…
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Le 5 juin, Claude Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal qui se la jouait « super pépé » du haut de ses 81 ans et qui montait tous les jours son cheval pour « garder la forme » est retrouvé sec comme un buis au guet des criards.
Il sera enterré dans la chapelle familiale de la propriété du château du Dreil.
Le 5 septembre, c’est au tour de Judith Clerc-Mont-des-Toques d’aller manger les pissenlits par la racine (trois mois avant son mari) elle fut la première enterrée au cimetière nouveau élevé a l’extérieur de Tertur au Canon des Clercs, elle n’aura cependant pas droit à un article dans le journal « Salons » que crée Diderot cette même année, la rubrique nécro n’étant pas encore au point.
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Le 31 décembre, Jean-Marie L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville est agressé par un rival en amour.
En effet, depuis quelques jours il suit une demoiselle qui est bien à son goût.
Depuis plusieurs jours il guette cette mystérieuse apparition qui dit-on alterne les séjours entre Londres et Paris.
Il s’est décidé à l’aborder quand un rival le poignarde et le traine jusqu’à la seine ou il l’immerge.
Jean-Marie L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville n’aura pas la surprise de faire la connaissance de mademoiselle de Beaumont.
Il décède le même jour que son père à plusieurs centaines de lieues d’écart que je vous conte…
Barnard et Jean-Edouard Grands-Monts-La-Touche de Torcheville sont des hommes aux petits soins pour les techniciens qu’ils embauchent pour monter les lourds décors d’inspiration « Richelieu » qui font la joie et la surprise des spectateurs toujours plus nombreux.
Cette année c’est la première du « festival d’art BaroQue » baptisé « Lutinons en Lucienois ».
C’est le cadeau de Jean-Edouard pour sa terre, l’occasion d’un coup de projecteur sur la région et une bonne façon de hâter les travaux de la route qui relie le Lucienois à la capitale.
Loïc Rehoy, le chanteur à la voix cassée n’a pas put trouver sa place sur le devant de la scène. Il doit donc se contenter de travaux dans les coulisses pour se donner l’impression de participer au spectacle.
Il est payé à la tache.
Il déteste les L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville qu’il juge comme incapable de le comprendre et ne connaissant rien au véritable art.
— « Juger un chanteur sur sa voix ? Quelle ringardise ! »
Ce soir il a décidé de liquider Jean-Edouard.
Les accidents sont fréquents et ce ne sera pas la première fois qu’une perruque prendra feu.
Eux qui lui on retiré sa liberté de chanter avec leurs décisions tranchantes comme le fil d’un taille motte, ils vont payer tous, le public, les compositeurs, l’orchestre les agents, tous !
Loïc Rehoy avait pourtant une belle carrière devant lui mais la voix ne suffit pas surtout quand on n’en a pas.
Il ne suffit pas de brailler comme un ténor pour en être un. Les gens ne sont pas dupes, il faut se donner au public et Loïc, trop sûr de lui, à refusé les séances, les concerts privés, il a vivement critiqué le système dans la feuille les « Rejetons de Lapis » (le canard qui pince les collants des gens de scène) et un petit article réponse dans
« Bien à vous le bonjour gens d’accointances affectives » écrit par Jean-Edouard l’a giflé si fort qu’il est tombé de son piédestal.
Il a bien essayé de sauver sa mise mais c’était trop tard, il a même été obligé de laisser pousser sa barbe et de changer son nom pour rester dans le milieu.
Alors que les répétitions allaient commencer, Loïc Rehoy pris d’une folie furieuse se jette sur Jean-Edouard avec un flambeau.
Jean-Edouard esquive et envoie voler l’objet enflammé au loin.
Ils se battent comme des chiens enragés mais Jean-Edouard à le dessus.
Pendant ce temps, la torche flambe une corde qui soutient un dais qui tombe sur Barnard L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville et le tue sur le coup. Loïc Rehoy profite de la pagaille pour fuir.
Ecrasé par le chagrin, Jean-Edouard quitte le milieu du spectacle et en signe de deuil et d’accablement il se retire son nom et devient Japhet Vendetta à la recherche de l’assassin il a 19 ans et entre dans la police avec une mission unique.
Deux ans plus tard il aura un fils Henry Vendetta de femme inconnue. (la vie de Japhet est si secrète)
C’est Louis-Charles L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville qui prendra la place laissée vacante par son père et son frère aux commandes de l’entreprise vacillante. « Lutinons en Lucienois » aura tout de même lieu, en hommage tous les spectateurs porteront brassard et un « Te deum » ouvrira le spectacle.
Les gens gardent une grande place dans leur cœur pour la famille L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville et ils ne manqueront pas de faire appel au successeur désigné pour organiser les festivités irremplaçables du clan qui, ne l’oublions pas ont fait battre le pied du vieux Louis Soleil, battre l’index du régent, bercé Louis XV jeune et mis en scène le petit lever, on dit même que louis XV aurait fredonné dans son bain.
Louis-Charles mettra tout son cœur et son énergie à la survie de l’œuvre, il trouvera néanmoins le temps de mettre son amie enceinte (femme dont l’identité est inconnue) d’un jeune Ferdinand-Barnard L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville qui verra sa mère en sueur le 17 octobre 1760.
De son coté Japhet Vendetta c’est fondu dans le décor comme figurant portant nasse de fruits ou hallebarde (on le verra dans le ballet « Le papillon » de Offenbach chorégraphié par Taglioni) comme un chasseur embusqué, il traque.
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Titre : La famille tire une croix, Jésus prend la porte.
Jésus Besaçon est un garçon insupportable qui déteste son beau père qu’il trouve plein de prétentions, gonflé comme un mouton qui a des gaz, fils a papa et qu’il surnomme ouvertement (et en public de préférence)
— « Tête de cul ».
Donatella ne supporte pas l’attitude de son fils. De plus, plus il grandit et plus il ressemble physiquement à son père ce qui donne à Donatella l’impression d’avoir un revenant à la maison qui l’accuse de ne pas lui être resté fidèle par les quatre mariages.
Jésus n’écoute personne et se braque, détruit systématiquement tout ce qui a de l’importance pour Denis-Paul.
On l’a surprit en train d’uriner dans la soupe et on trouve souvent des animaux morts étripés dans le lit conjugal ou des excréments humain sur la tête de traversin.
Un jour, c’en est trop et Jésus est mit devant deux choix. Soit il change, soit il part.
Il a seize ans et son caractère est forgé.
— C’est un barbare Ibérien ! dira sa mère, on est le fruit de la terre qui vous porte, ce fils n’est pas le mien !
Donatella fait ériger la chapelle Sainte Jeanne avec pour épitaphe « Tu l’avais dit ».
Jésus se bat avec ses frères et les met hors de combat à coup de tête et de pied. Il a même arraché l’oreille de Bernard.
— Ça suffit dehors ! crie sa mère, A la porte ! rajoute-t-elle le doigt pointé vers la nuit froide.
Jésus prend la porte et part, il la laissera quelques centaines de mètres plus loin.
Il fera demi tour dans la nuit et par la porte de service, se hissera dans le bureau de Denis-Paul ou il dérobera une cassette contenant or et documents qui révèle que son père est Jésus.
Depuis La Rochelle, il s’embarque sur un navire pour l’Amérique, il s’installera à Bâton Rouge.
Il prendra une fille en 1760 qui lui donnera un fils Gédéon le 2 avril 1761.
Jésus déteste les femmes qui sont pour lui toute un peu sa mère.
Retour de Bâton après la perte de la Louisiane, naitra au château de Tertur ou Jésus vient s’installer pour travailler avec les Foulciaux une petite Amandine en 1764
— Il faut faire avec, on ne va pas la noyer, déclare t’il avant de quitter Tertur une semaine après la naissance laissant ses deux enfants au château sous prétexte d’affaires à régler.
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Les croisements façon « Jardins de Dionysos »
A nouveau il remet ça et pour la dernière fois il réitère ses œuvres.
Comme ça avait fonctionné avec Chaste, Dionysos embarque avec lui ses deux arrière-petits fils pour une virée nocturne chez les filles de Minait-la-Mute afin de procéder à une séance de reproduction in vivo.
Arthur à 14 ans et Galaad 16. Dionysos a pris bien soin de contrôler que ses deux descendants étaient fertiles.
Tout se passe plutôt bien. Galaad et Arthur choisissent chacun une fille et se retirent à l’étage.
Dionysos attend un peu et monte à son tour, là, il ouvre la porte dérobée derrière l’épais velours tendu d’un mur servant de balcon à quelques voyeurs. Il tient à s’assurer que tout va bien.
Tout va bien…en quelque sorte, c’est un peu compliqué.
Délaissant une des chambres, Galaad et Arthur n’ont rien trouvé de mieux que de faire chambre « comme-une » pour quatre.
Dedans ça n’en finit pas. Ils passent d’une fille à l’autre puis regardent les deux filles ensemble, à nouveau ils échangent les filles tout en jouant tous les deux ensemble.
Dionysos est consterné (on le serait à moins). Ici, là, un sens, un autre, une autre fille, l’autre, son frère, une fille, l’autre, l’autre frère l’autre fille, un frère deux filles, deux frères une fille, seul en spectacle, une fille, l’autre, les deux, une, un, l’autre, ça n’en finit pas, n’en finit pas, n’enfinipa…
Dionysos redescend en bas au salon tout blanc et déconcerté, il sent bien qu’il vient de mettre en route une mécanique qui sera bien difficile de corriger. Penaud, il ne peut tout de même pas avouer ou il était pour voir tout ça. Toute la vie des frères sera calquée sur cette première expérience avec celles qui deviendront leurs femmes (dont on ne sait qui est la concubine de qui) et qui tombent enceinte le même jour évidemment mais personne ne sait de qui. Deux mariages auront lieu (car les convenances) on désignera les couples à la courte paille. Il est célébré le 2 mars 1760.
Les filles s’installent évidemment à la maison des Cartalaminos ou un grand appartement est mis à disposition du quarté, on construit un lit démesuré car les quatre refusent de se séparer la nuit.
Naitra Merlin de Josiane et de l’un ou de l’autre et Merlin de Nicole ou de l’autre ou de l’un.
Y a-t-il un père ou deux ?
En tout cas les deux font la paire.
Cette année là nait Rouget de Lisle (roue jet deux lit le)
Dionysos mourra le 11 mars 1763 à 88 ans le 2 aout 1760, un jeudi -Jovis dies- jour de Jupiter qui est le dieu du ciel et le fils de saturne.
Comme protecteur de Rome il est Jupiter Optimus Maximus (le meilleur et le plus haut). Rescapé de son père Saturne qui avait pour coutume (en fait obligation morale) de déjeuner de ses enfants au fur et à mesure qu’ils naissaient.
Il donnera son nom à la cinquième planète du système solaire (depuis le soleil) et la plus grosse selon sa taille (1400 fois la terre et 318 sa masse)
En anglais Jeudi est Thursday (de Thor, le dieu),
Jupiter fut marié sept fois. Dans l’ordre, Métis, Thémis, Eurynome, Cérès, Mnémosyne, Latone. La dernière de ses femmes fût Junon… sa sœur (Quelle drôle d’idée !)
Il eut beaucoup de maitresse terriennes et un nombre incalculable d’enfants nés demi-dieux.
Ah au fait ! Le 2 aout, Loare mourra égorgée sur le chemin du marais des jaloux.
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En 1761, Jean Antoine Houdon obtient le prix de Rome de sculpture. Il est considéré comme le meilleur réalisateur de buste de son époque. Le 12 septembre, Thaddée Carmion-de-la-Varre s’éteint dans son sommeil à l’âge de 71 ans.
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En 1762, Le sculpteur Jean François Roubiliac dit Rouvillac meure.
La même année, le 3 mars, mourût Isa Couluchet. Ça n’était pas une femme fidèle, c’est le moins que l’on puisse dire et ses fréquentations furent aussi large que si elle travaillait en maison.
Elle n’eut cependant pas d’enfant adultérin. Profitant des absences de son mari, Isa se rendait parfois dans les alentours de Paris ou en secret, elle rencontrait un ambassadeur qui lui plaisait.
Malheureusement l’ambassadeur était très courtisé et bien qu’elle ne soit qu’une « petite fréquence » elle subit tout de même le courroux d’une jalouse qui l’empoisonna à la « Magdane » avec une tarte aux pruneaux.
L’ambassadeur se nommait le chevalier Charles d’Eon, Isa Couluchet avait 30 ans.
Le 4 octobre, W. A. Mozart fait une halte dans le joli village de Mauthausen.
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1763, la France perd la Louisiane, le Canada et l’Inde. (Beau travail les gars !)
Ceci n’empêche pas les Français de chanter !
« ¯Belenoc, Belenoc, les produits qui nous toquent,
Belenoc, Belenoc, On l’achète on le troque,
Belenoc, Belenoc, tu en veux t’as raison,
Belenoc, Belenoc, leurs produits sont maison.¯»
(Suivent 44 couplets dont nous nous dispenserons ici).
Tout le monde chante Belenoc. « La maison » comme on l’appelle est en fait bien plus que ça, c’est une véritable usine.
Toute la journée entrent des matières premières d’un coté, poules, poulets, farines, œufs, sucre, porcs, confitures, miels, épices, levure, fruits etc.… et ressortent de l’autre coté des caisses bien emballées marquées au blason de la famille liées par une corde de chanvre et scellées au sceau de cire garantie de qualité et de fraicheur Belenoc avant de partir sur les chemins du Lucienois se repartir dans les villes, les relais, les ports et sur le dos des mules qui forment les longs rubans vivants des caravanes commerciales qui sillonnent le pays et le monde.
On dit que l’empereur de chine ne mange pas de poulet fumé si ce n’est pas un « garanti » Belenoc c’est dire ! Il existe même un idéogramme Belenoc en Wu (minimum 11 points, 33 sur un compte triple, 44 ou plus avec du bol et une seule lettre).
Il est vrai qu’on ne peut pas critiquer les efforts développés par les Belenoc. Ils travaillent dur et tout le temps.
Tellement qu’ils n’ont pas le temps de dépenser leurs caisses d’or qui s’empilent dans ce qui furent les redoutées geôles d’Odin.
Le seul « hic » restent les jeunes comme depuis toujours.
Perpétuellement aux fesses des jeunettes de la fabrique les jeunes Belenoc sont de vrai amateurs de chair rose on ne peut cependant pas leur reprocher leur grande générosité.
Si on se laisse faire par un Belenoc, on peut faciliter ses fins de mois (et parfois d’années)
Prenons l’exemple de Sarah Bonimi qui s’est laissé approcher de trop près par son jeune élève Yorgog dont elle assure le soutien scolaire.
A 19 ans, elle se retrouve enceinte de son disciple de 12. Yorgom sera livré à domicile le 11 mars 1763.
Le mariage aura lieu un an plus tard. Sarah sera immédiatement mise au travail à la fabrique au sein du laboratoire secret de développement des produits du clan. On lui doit les premiers confits Belenoc puis les pâtes de fruits qui feront les caries de la cour de France dès 1766.
—{–
Le 10 février 1763 on signe le « Traité de Paris » sur un papier avec une plume.
Leroy nait. Leroy, c’est le Michel Ange de la mode celui qui fera trembler « N&F-F&F ». Sincèrement si ce mec est le « Michel Ange de la mode » moi je n’aurais pas peur parce que Michel Ange est responsable du déguisement des gardes Suisses du Vatican et des soldats rouges immobiles de la reine d’Angleterre, et puis pour info, David était juif donc circoncis ! Alors le David de Michel Ange qui est à Florence, si vous voulez mon avis…C’est un faux !
Non mais des fois !
J’ai épisodiquement la sensation qu’on nous enfonce le groin dans la mélasse en nous hurlant à l’oreille :
— « MIEL ! CECI EST DU MIEL ! »
Pas vous ? Non ? bien, très bien, alors continuez la lecture voulez vous et restons bons amis.
—{–
Le 7 juillet 1763 Carole Angien meure de la vérole elle avait 38 ans, ce sont les risques du métier.
Violet qui était bon client semble protégé de la malade (c’est la chance des éjaculateurs précoce) grand bien lui fasse.
Carole Angien a contracté cette vilaine chose à cause de Gugune Belenoc qui la suivra au tombeau le 2 décembre 1764.On sait les hommes plus solides.
Le régime alimentaire y est aussi pour pas mal dans cette histoire.
Gugune consommait moins d’alcool que mademoiselle Angien, son corps était mieux disposé à lutter faut il croire.
En 1764, Magdalena Carmion-de-la-Varre, 82 ans et Jeanne Antoinette Poisson Marquise de Pompadour passent le noir voile qui sépare l’instant de l’éternité.
La Marquise de Pompadour eut une belle liaison avec Louis XV et des pouvoirs à faire blêmir le plus prétentieux de nos petits champignons des tas. (Voir Bel Ami - de Maupassant*)
Elle meure à 43 ans ce qui n’est pas épais.
Jean-Philippe Rameau termine le concert de sa vie à 81 ans suivit de près par Norbert Cartalaminos (56 ans) victime d’une surconsommation de tabac Espagnol.
Pour finir apprenons qu’en 1765, Gaspard Monge quitte sa place de professeur de physique à Lyon et va prolonger ses études de mathématique ailleurs ce qui lui permettra d’avoir un titre, celui de comte de Péluse.
Honneur suprême pour un mathématicien de devenir un comte** non ?
*Note pour les incultes.
**note pour celui qui n’a pas compris compte-comte…
Ça y est ? Non ? Le mathématicien compte…ça y est ? Non… ?
Ce n’est pas grave.
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Le 25 mars 1766, naissance de Germaine de Staël, on baptise « La boudeuse ».
La boudeuse c’est le vaisseau avec lequel Louis-Antoine de Bougainville fera le tour du monde. La boudeuse à 40.60 mètres de long, 10.61 mètres le large une capacité de 960 tonneaux et 26 canons.
A son bord se trouvera Vivien Clerc-Mont-des-Toques engagé sur le chantier de construction puis comme simple marin en compagnie de 209 autres hommes. Vivien à quitté sa famille après une forte dispute.
Il y a plusieurs mois de là, il a été surpris par un client de son père dans une des maisons de joie de Minait-la-Mute avec Génoline Brune plus ou moins de la famille avec Charline dont nous (je) vous avons (ai) parlé plus haut. Cette demoiselle donnera la vie à Trévise Brune et mourra en couche au moment ou le « p’tit bateau » fera ses premiers pas dans l’eau (ont-ils des jambes ?).
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Ici deux histoires de mort.
Le 4 juin, Gino Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal se fait livrer un cercueil.
Il a 65 ans et ne souhaite laisser à personne les soins de régler ces derniers préparatifs.
Il a déjà commandé les fleurs et la cérémonie payée d’avance, il veut le meilleur pour lui, comme lui à choisi, c’est comme ça, c’est son caractère.
Curieux, il essaye son cercueil et meure.
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5 jours plus tard, le 9 juin 1766.
Tristan Carmion-de-la-Varre éternue à la cathédrale Saint Michel. (je tairais la ville pour ne pas faire honte aux habitants).
Tristan Carmion-de-la-Varre est un homme près pieu (de piété).
Bien que cela fasse plusieurs jours qu’il est indisposé par une allergie aux pollens printaniers qui flottent dans l’air il se rend tout de même à chacun des offices.
Ce matin, il se dit qu’il aurait mieux fait de rester couché dans son hôtel mais pour lui, il lui parait inconcevable de donner plus d’importance à un rhume qu’à dieu, lui qui est si croyant.
Tristan Carmion-de-la-Varre éternue malheureusement au moment ou le curé lui présente l’hostie pour la communion. Il s’est tellement retenu d’éternuer que lorsqu’il est obligé d’ouvrir la bouche pour communier, la sternutation en profite pour prendre le large. Tout en expulsant l’air comprimé dans son être, Tristan expectore une glaire qui vient se poser à demi sur l’Hostie et à demi sur la main du prêtre qui fait un pas en arrière et trébuche.
Tristan tente de rattraper l’officiant en plein vol et sans préméditer les événements qui vont suivre il butte sur l’homme en noir qui a les yeux plein de dégout et de peur.
Tristan s’affale sur le serviteur de dieu et atterri en plein sur l’autel ou il fait voler tous les objets consacrés à la messe et éternue une seconde fois.
Cette fois ci sa glaire viendra se poser sur le front du Christ en croix.
La peinture qui donne au crucifié sa teinte valétudinaire réagit immédiatement aux substances bronchiales de Tristan et la glaire se teinte de rouge.
Le Christ semble saigner…
Tout le monde est suspendu dans le silence. Il faut dire que tout cela c’est passé très vite et que le prêtre est encore au sol.
D’un seul coup un homme crie :
— Sorcellerie !
Un autre,
— Profane !!
Les fidèles reprennent,
— Diablerie !!!
Certains le montre du doigt en criant :
— Le Baphométan, il abjure la religion du Christ !!!!
D’autres encore hurlent :
— Infidèle !!!!!
(Il faut dire qu’il y a beaucoup de femmes à l’église et que les qualificatifs ne manquent pas qu’elles auraient voulu dire à leurs maris mais que des baffes dans la truffe les ont muselé, l’occasion est trop belle pour certaines de vider leur cartouchières)
Une crie :
— Il a renié la vraie foi !
Tristan éternue encore une fois, un fidèle le remarque et hurle en pointant un doigt tendu et non moins accusateur dans la direction de notre connaissance enrhumée :
— Par trois fois il a craché sur la croix ».
Le fournisseur du boulanger crie :
— J’ai des fagots à vendre
Une autre demande :
— Quelle heure est-il ?
On lui répond,
— 10 heures 30 !
Un homme au sens pratique crie :
— Combien ?
Le Charbonnier répond.
— 5 sous le fagot !
On entend :
— On a le temps !
Tristan Carmion-de-la-Varre est embarqué sans douceur puis ficelé avec la ceinture de la statue stuc et bois de Saint Pierre puis il est jeté sur les fagots. Il y a de l’eucalyptus dans les fagots Tristan le sent des les premières flammèches car ça lui débouche le nez.
Moins d’une heure plus tard Tristan Carmion-de-la-Varre n’est plus qu’un souvenir, on a balayé la place et les gens sont à la soupe.
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Le 1er Juillet de cette même année.
— Pour avoir été entendu psalmodier des chansons infâmes, pour avoir tenu des propos blasphématoires, pour avoir eut une attitude profane et pour ne pas s’être découvert lors d’une procession, Le chevalier Lefebvre de la Barre est condamné à avoir la langue coupée, la tête tranchée et le corps réduits en cendres. Bourreau… fait ton travail.
—{–
Le 22 juin 1766, c’est une autre Brune qui passe en bière.
Marc Ducoeur vient d’avoir 18 ans et il a bénéficié de tous les bienfaits (y compris les mal faits d’ailleurs) liés à la promiscuité de notre mère l’église.
Il parle 7 langues, a bonne allure et bonne santé.
Il a eut certes quelques petits soucis de l’ordre de l’intégrité physique avec son curé de père qu’il a réglé instinctivement avec un bon coup de genou (hibou, caillou, pou, chou) sans retenue dans les contingents concernées de la partie (bijou, joujou) adverse ce qui (depuis l’âge de 15 ans) lui assure une incontestable tranquillité et qui a apparemment remit l’ecclésiastique sur le chemin de l’abstinence (avec lui tout du moins).
Aujourd’hui monsieur le curé vient de lui annoncer que
— Puisque tu ne m’es d’aucune utilité depuis près de 3 ans, il te faut choisir un chemin qui te sera distinct. Tu peux entrer dans un ordre religieux, ce n’est pas ce qui manque. De toute façon il te faut quitter cette demeure car tu es trop grand maintenant et un autre orphelin doit prendre ta place au coté du seigneur et du lit. En un mot fait ce que tu juge bon pour toi et dégage d’ici avant huit heures ! Le père supérieur du monastère des « Petits frères de l’obédience à la croix du sauveur » est prévenu de ta visite et t’attend.
— Je ne me laisserai pas enfermer entre les quatre murs et la lourde porte de ce lieu de perdition au milieu d’une bande de sodomite pervers !
— Fait comme il te semble le meilleur mais dans tous les cas à partir de maintenant ne compte plus sur moi, j’en ai déjà fait plus que de raison.
Quitte à vivre au milieu d’une bande d’obsédés sexuels, Marc Ducoeur décide de se rendre à Minait-la-Mute ou il pourra toujours vivre d’écritures publiques ou trouver un travail dans un des nombreux bureaux de change.
Arrivé sur place il rencontre Charline Brune qui a eut une violente altercation avec Benito Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal et qui a tout plaqué laissant la maison et Franco.
Comme elle ne savait ou se rendre c’est tout naturellement qu’elle s’est rendu à Minait-la-Mute comme le chameau perdu revient d’instinct dans le dernier puits ou il a but.
Charline et Marc se rencontre, s’éblouissent mutuellement dans un flash blanc bordé de fleurs des champs et d’angelots dénudés tirant flèches sur flèches comme au ball-trap.
Tous deux vivrons dans le dénuement Simon Carmion-de-la-Varre donnera à Marc un travail de comptable et bientôt il le soutiendra financièrement à la création du premier hebdomadaire local du Lucienois « L’écho du Lucienois » une feuille de huit pages vendues chez tous les bons changeurs agrémentés des petites choses que les clients satisfaits chuchotent aux jeunes offertes et qui ne manquent pas de jouer les rapporteuses.
Il faut signaler ici pour la gente féminine qu’il n’y a pas que de petites rapporteuses, mais aussi des petits rapporteurs à Minait-la-Mute, le plus célèbre sera sans aucun doute Philis Larue dit « Bonne caboche » ou « Grosse pine ».
« L’écho du Lucienois » est décapant, presque autant que l’acide sulfurique découvert l’année de la première édition.
Nous sommes à la date fatidique du 22 juin et Charline Brune (39 ans) meure en donnant la vie à François Ducoeur. Marc à 20 ans quand il perd son amie heureusement il est bien entouré. Six mois plus tard il est à Brest pour suivre le départ de « La Boudeuse » depuis la rade de Brest et rencontre Vivien Clerc-Mont-des-Toques qui lui demande des nouvelles de Génoline.
Marc lui annonce qu’elle est morte en couche en faisant une petite fille. Vivien est sur que l’enfant est sa fille (l’instinct paternel).
Il demande à Marc de s’occuper de sa fille jusqu’à ce qu’il revienne des pays du bout du monde les bras chargés d’or. Il le fait jurer. Marc jure et adoptera la petite fille. Il en adoptera par ailleurs une autre qui naitra le 31 aout 1767 et que l’on a trouvé nommée Léanor.
Certains disent que ce serait la fille de Charles Baudelaire mort ce même jour car elle est vêtue d’un drap venant de la maison de santé du docteur Duval ou la mère se serait fait embaucher pour suivre son amant.
Mais calmez-vous la famille !
Rangez vos avocats !
Rien n’est moins sur...vu l’état de notre pauvre Charles il est fort probable que tout ceci ne soit :
« Qu’un sale coup tour se tirer le torchon,
Sur un hamac d’andouillettes,
Ou sont tressées telles les nattes de Méduse,
Les vies des héros trépassant comme,
Des Amours fanées encore dans le vase fêlé.
(Ceci n’existe pas)
{
Le 30 décembre 1768, Vivien Clerc-Mont-des-Toques passe par-dessus bord.
Extrait du journal de bord de la boudeuse. "Un matelot tomba à la mer. Nos efforts furent inutiles et jamais nous ne pûmes le sauver. Il ventait grand frais et la mer était très grosse."
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En 1769, la grande famine s’abat sur la France. Nos héros sont protégés car les familles sont bien implantées. Une seule victime est à déplorer c’est Olivia Cubon qui à eut le mauvais œil de voyager en dehors du giron familial.
Le 8 aout Olivia Cubon est morte à Sens.
Partie sur les traces de sa famille elle est prise à parti par une bande d’affamés et est dépouillée de ces oripeaux.
Les paysans affamés mangent ses chevaux et même son cocher et son valet de pied.
Le 9 aout nait Nadia Livol dont la mère est responsable de la mort d’Olivia, en effet, c’est elle selon la chanson qui a abattue madame Cartalaminos.
La chanson dit :
« ¯ Sur les Routes de Sens,
Dessus, dessous, par delà les roues,
Sur la route de Sens, un crane fut fendu,
Un crane fut fendu.
C’est la vieille Livol,
Dessus, dessous, par delà les roues
C’est la vieille Livol, qui a volé deux sous,
Qui a volé deux sous.
D’un seul coup de casserole,
Dessus, dessous, par delà les roues
D’un seul coup de casserole,
Elle à fait un ragout, elle a fait un ragout.
La Dame s’appelait Cubon,
Dessus, dessous, par delà les roues
La Dame s’appelait Cubon,
Brodé sur son jupon, brodé sur son jupon
Le lendemain du crime,
Dessus, dessous, par delà les roues
Le lendemain du crime
La Livol à donné, la Livol à donné
Au monde une fillette,
Dessus, dessous, par delà les roues
Au monde une fillette
puis à été pendue, puis à été pendue
On dit que la gamine,
Dessus, dessous, par delà les roues
On dit que la gamine
fut jetée à l’égout, fut jetée à l’égout
La morale de ce conte,
Dessus, dessous, par delà les roues
La morale de ce conte
C’est qu’la famine rend fou,
C’est qu’la famine rend fou
Au roi et à sa cours,
Dessus, dessous, par delà les roues
Au roi et à sa cours on dit restez chez vous,
On dit restez chez vous ¯ »
Extrait de chants populaires au XVIIIème siècle
Edité à compte d’auteur (5 exemplaires à la main)
Editions « Valmont » - C.E.P.E.HIS.TE.
Cercle d’étude du patrimoine et de l’histoire de Tertur.
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En 1769, Nicolas-Joseph Cugnot met au point le premier fardier automobile à trois roues. En allant un peu vite on pourrait dire qu’il invente l’automobile dès 1770.
Le 15 aout 1769 nait un petit homme qui pourrait bien changer l’histoire.
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En 1770, on initie la reconstruction des installations portuaires de Cherbourg et Etienne-François duc de Choiseul est destitué.
Le 7 mai, les gens du Lucienois se sont déplacés en masse pour assister au mariage du futur Louis XVI.
Violet Clerc-Mont-des-Toques évidement puisqu’il est en partie financier de la chose. Amour Nageton parce qu’il à prêté les tissus (le royaume n’étant pas au meilleur de sa forme on a fait appel à la générosité de chacun). Marc Ducoeur couvre l’événement pour « Les échos du Lucienois » et Paul Niek est en virée Parisienne ce qui est pour lui une constante (Paul passe presque autant de temps hors du Lucienois qu’un étranger).
L’événement est rapporté par un article paru dans « L’échos du Lucienois » (malheureusement endommagé par le temps) voici ce qu’on peut y lire.
« Ce 5 mai de l’an de grâce 1770 Le peuple heur…..est rasem….en foule compacte. Dans l’air une … On attend le Daup…épouser …Autric…le spect…cepend….tout le….dans le…ciel…dragon de fe…la foule fait cor….on se bousc…mitre Viole…sa perruque…Naget…pietin…Sieur Nie…comme un our…ragé…Tout…sans….dess…..les corps….rapatriés…dimanche »
Voila, accablant non ? Un témoignage bouleversant.
Le seul survivant de ce drame est Marc Ducoeur.
Par le fait, les cartes passent en Lucienois et François Camille Clerc-Mont-des-Toques se retrouve propulsé au plus haut de l’organigramme familial et peut désormais siéger sur le fauteuil de l’arrière, arrière, arrière, arrière… (Nous nous comprenons n’est-ce pas).
Le 9 juin il prendra officiellement la charge avec comme devoir de régler les successions, Niek et Nageton.
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En 1770, encore un homme heureux, c’est Franco Pieronivi-Clerc Mont-Dreil-de-Cartal car le poivre vient d’être introduit à Maurice (dont je vous entretiendrai plus bas) et à la Réunion ou il a déjà des comptoirs.
A 28 ans Franco est très attaché au développement de l’entreprise familiale.
Cette même année, Franco Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal lance les « Nouvelles de Torcheville » le premier quotidien qui paraitra tous les jours sauf le samedi parce que c’est « Shabbat » (les imprimeurs sont juifs), le dimanche pour le jour du seigneur (les crieurs ne travaillent pas le dimanche conformément aux ordres de dieu) et le vendredi car c’est le jour des Mahométans (employés aux travaux de manutention et dangereux par les juifs).
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Comme on en a l’habitude maintenant les Belenoc frôlent avec les records et rapprochent les générations comme un étau les pièces d’un outil solide.
Les Cartalaminos eux aussi ont le vent en poupe.
Merlin Cartalaminos. Lequel ? direz vous, qu’importe, les deux je crois, de toute façon je ne vais pas leur donner un numéro ce serait indécent et irrespectueux pour ce (ces) jeune(s) champion(s).
Est-ce le fait qu’ils (les deux) vivent au sein d’une famille très libre et grande consommatrice d’herbes Pieronivi ?
Est ce le fait qu’ils vivent entre ces adultes qui meublent leur temps libre de galipettes ?
On ne sait pas mais toujours est il que le 14 novembre 1770, une servante de la maison à qui on ne connait pas de mari et qui n’a à la connaissance de la maisonnée, pas quitté l’enceinte de la demeure depuis deux ans se retrouve en plein travail dans sa chambrette.
Le soir de ce même jour quelques minutes avant minuit naitra un petit garçon qui sera nommé Acturus Cartalaminos car c’est bien un ou deux Cartalaminos qui a (ont) planté cette petite chose de 3 kilos et 300 grammes et, comme vous vous en doutez maintenant le responsable doit se designer et celui-là sera un des Merlin expliquant pour leur défense que
— La curiosité l’a emporté.
L’émoi est fort chez les Cartalaminos qui sont des gens ouverts mais tout de même.
— Il y a des limites !
— on ne peut pas se faire faire des enfants comme ça par un des fils de la famille !
— Il y a des règles tout de même !
— Est-ce qu’il vous a payé ?
— Non ? mais pourquoi alors ?
— Un minimum de règles s’impose dans le fonctionnement de ce logis !
— Vous avez été embauché pour vous occuper des enfants pas pour les traire !
— Bon, c’est vrai qu’ils sont si mignons nos Merlin !
— Oui très beaux et très tactiles !
— Il ont besoin de toucher, caresser comme leur père !
— Il embrasse facilement et est très affectueux comme son oncle !
— Vous savez, ça n’est pas la première bonne avec qui on couche !
— Regardez moi ces petites figures !
— Oui ils sont adorables !
— Regardez les comme tout cela leur fait plaisir ils sont tendu comme des arc !
— J’ai envie de toi Nicole !
— Josiane tu m’excites !
— Vite, tout le monde à poil !
— Marie, occupez vous donc des enfants !
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Le 2 janvier 1771, Chisirophe Cartalaminos fait son apparition au cimetière de Tertur.
Il sort de sa tombe à minuit et des poussières, (tu resteras poussière) et se dirige vers la tombe de Julien Foulciaux ou il se lamente en un lamentable lamento pendant un quart d’heure.
Ensuite il se recueille devant la trombe de son frère et de son père.
De sa voix d’outre tombe il déclare
— « …e ssuiss Julien Foulciaux plusieurs fois (Je vous épargne ici une répétition qui n’aurait aucun intérêt dans le récit, sachez tout de même qu’il répétât la phrase plusieurs fois).
Louis-Claude de Saint-Martin dit « le philosophe inconnu » réputé pour son intérêt dans ce genre d’affaire est présent. Malheureusement lorsqu’il quitte le Lucienois il oublie tout ce qu’il a vu et même ses notes sont effacées.
Il est consterné par la chose bien qu’il ne se rappelle pas pourquoi.
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1772, Denis Diderot et Jean d’Alembert impriment le onzième et dernier volume de l'encyclopédie
Mélusine Cartalaminos n’est pas encore passée à la presse et ça la démange. Elle à eut un amoureux qui lui courrait après quand il n’était pas à la chasse et puis le con s’est à moitié décapité en oubliant de baisser la tête en passant sous une branche en plein galop. On a retrouvé la branche avec une belle poignée de cheveux collés dessus. Le reste de la tête à été trouvé sur un rocher à quelques pas.
Mélusine à pleuré toutes les larmes de son corps quand elle a sût la nouvelle.
Plus que Mélusine, c’est son corps qui a pleuré car il va falloir tout reprendre à zéro. Puis un jour en ouvrant sa porte elle tombe nez à nez avec Louis Clerc Mont des toques.
— « Qu’est-ce qu’il fait là Louis ? » elle se demande
Puis Louis tombe à genoux.
— « Merde il a une crise cardiaque » se dit-elle
Il bégaye.
— « Je vais me retrouver avec un cadavre sur les chaussons » pense t’elle
Il lui tend la main elle hésite.
— « C’est peut être contagieux »
Elle se méfie.
Il bafouille elle ne comprend quasiment rien mais on ne refuse rien à un mourant elle répond oui à tout hasard et file à la cuisine en revenant avec un verre de rhum.
Louis se l’enfile cul sec (le rhum, dans la bouche, n’allez pas croire des choses…)
Louis à 22 ans et s’est retrouvé un peu forcé.
— Je me suis retrouvé un peu forcé, il dit à Mélusine.
Louis à repris des couleurs
— « Qu’est ce qu’il a fait ? Elle se demande, Il a tué quelqu’un ? »
— Comprenez c’est mon père qui m’a poussé.
— Il faut prévenir la milice.
— Vous croyez ?
— Sans doute c’est grave !
— Mais il m’a dit la peur de vivre seule, de voir passer le temps.
— On ne peut en priver les gens.
— Il a dit que l’on ne peut pas vivre pour autant dans ces conditions.
— Qui est vous pour vous mettre juge ?
— Personne j’ai pensé bien faire.
— Et bien vous avez eut tord.
— Le grand père était en si bonne forme et puis tout est tombé sur mon père comme ça.
— « Il a tué son père ? » Mélusine ne comprend plus rien
— En tant que fils je dois abonder selon les volontés de mon père, je pensais que ça vous ferait plaisir à vous aussi.
Mélusine ne comprend plus rien.
— Il m’a fallut deux heures pour trouver le courage de venir jusqu’à vous…oh, pas pour l’héritage mais un peu.
— Il veut me tuer sur les ordres de son père ?
— Mais qu’est ce que vous voulez en sommes Louis ?
— Vous épouser !
— Oh…oui. Oui. Oh…oh... Oh…oui. Oui. Oh…oh... Oh…oui. Oui. Oh…oh !!!
Ils se marieront le 10 aout 1772.
Cependant ils seront longs à avoir des enfants.
Caprice de la nature, timidité de Louis, plaisirs buccaux de Mélusine, personne ne sait toujours est il que César naitra en 1778 (comme Jean-Jacques Rousseau), le 4 aout, Il sera suivit de Donatien son frère jumeau. Mélusine avait 33 ans et Louis 28.
En 1779 (année de la mort du peintre Jean-Baptiste Siméon-Chardin) nait Caligula Clerc-Mont-des-Toques le 5 octobre.
Le 2 septembre 1780, alors que le cabriolet replace les chaises à porteur et les roulantes, nait Louis Clerc-Mont-des-Toques puis en 1782, Brutus le 11 mars en enfin le 14 juillet 1789 (hasard du calendrier) nait Marie Antoinette Clerc-Mont-des-Toques.
Je ne vous ferais pas l’offense de vous rappeler la date du 14 juillet.*
A 54 ans elle donnera encore la vie à Leandry Clerc Mont des Toques.
Balzac nait la même année et l’on découvre la pierre de rosette qui est encore un mystère.
Mélusine mourra lors de cette dernière couche le 21 février 1799.
Mélusine était une femme fidèle et amoureuse, très pieuse et généreuse, tous les enfants sont de Louis qui aura été l’homme unique de sa vie.
Louis Clerc-Mont-des-Toques sera le premier homme de sa famille dynastique à ne pas fréquenter les lieux de plaisir de Minait-la-Mute et n’aura d’enfant avec aucune autre femme, Mélusine restant la femme de sa vie.
Les deux ont créé en plus d’une belle lignée le célèbre journal « Tertur Matin » qui deviendra « Empire matin » sous Napoléon, « Le petit lever » pendant la restauration, puis « Le matin tricolore ». Au second empire « Le mâtin Napoléon », en 1915-1918 « Le matin des glorieux », plus tard le matin patriote (Die Patriotemorgen) avant de disparaitre fusionné avec « le Lucienois libéré » en 1945.
« Le Lucienois libéré » fut quant à lui « L’occupé bienveillant » en 1942-1945, avant « Le victorieux », avant « Le fier », avant « Le républicain Lucien » avant « Le lys et le Lucienois » avant « L’aigle » avant « L’écho du Lucienois ».
*Car c’est bien le jour de la prise de la bastille. (Un dimanche !)
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L’année bénie 1773 voit la création du « Grand Orient de France » (le G.O.F.)
…Quand je me gratte l’oreille cela veut dire « silence », si je pose mon index sur mon majeur cela veut dire « acquiescez », nous nous reconnaitrons grâce au pouce de la main gauche plié sur l’intérieur quand nous nous saluons de la main droite, gratter le talon au sol voudra dire « je souhaiterai vous parler en privé » quand je relève le front cela veut dire « attention il n’est pas des nôtres », si je penche légèrement ma tête à gauche cela veut dire « il faut prévenir les autres », si je….
C’est super les sociétés secrètes, c’est plein de codes, de mystères, de signes, de complots éventés et de bourgeois repus et aérophagique qui ne peuvent pas s’empêcher de … Aie, mais aie ! Mais lâchez moi, lâchez moi, je… AH ! AAARRRGGG !!!
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Naissance de Robert Surcouf (le corsaire) et Jacques-Henry Bernardin-de-Saint-Pierre écrit « Voyage à l'ile de France ». Ici un coup de loupe sur L’ile de France par quelques dates (bien qu’on y cultive la cane)
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1598 : Wybrand Warwijick prend possession de l’ile au nom de Mauritius Van Nassau.
1642 : Arrivée des 105 premiers esclaves d’une longue, très longue série.
1715 : L’ile passe sous couronne Française.
1735 : Arrivée de François Mahé de la Bourbonnais Port Louis devient entrepôt de commerce et nid de corsaires.
1810 : L’ile de France capitule face aux Anglais.
1814 : Le traité de Paris rétrocède l’ile à la France.
1825 : Les sucres de l’ile sont admis sur le marché Anglais.
1835 : Abolition de l’esclavage.
1943 : 1ers vols réguliers d’air France.
12 mars 1968 : Indépendance.
Merci de votre attention.
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Au milieu de tout ça, le 8 octobre 1773 apprenons l’aventure qui est arrivé à Robin Foulciaux qui avait 67 ans à l’époque.
Robin flâne dans la cour du château comme c’est son habitude. Jusque là rien d’exceptionnel.
Robin aime à trainer dehors ou dans les bois (je ne vous ferais pas le coup de Robin des bois) car c’est un homme proche de la nature et la tête dans les étoiles comme tous les artistes.
Après un bon diner, il n’est pas rare que Robin rejoigne François-Camille Clerc-Mont-des-Toques et qu’ils aillent flâner comme de bons bourgeois qu’ils sont sur les murailles de Tertur à regarder la lune se refléter dans la Guigne depuis le Fort de l’Enoc tout en fumant une bonne pipe ou en se partageant un digestif que François-Camille conserve dans une flasque avec lui.
Robin Foulciaux à 67 ans et François-Camille 61, ils aiment bien se raconter leurs histoires de jeunesses, ainsi passent ils leurs soirées à parler de leurs mâtinées jusqu’à ce que la fatigue les appellent pour leurs petites morts nocturnes.
Quand François-Camille souhaite la bonne nuit à Robin ce soir là, il ne s’imagine pas une seconde que c’est la dernière fois et qu’il est le dernier à le voir vivant.
Moins de 5 minutes après qu’il se soit séparé de son ami, un sifflement se fait entendre et une boule de feu s’abat en direction du domicile de Robin.
François-Camille se précipite et trouve son ami la tête pulvérisé. A son coté se trouve une pierre fumante de près de quatre livres d’un métal inconnu (ceci après expertise bien sur).
Cette pierre se trouve au musée d’art et d’histoire naturelle de Torcheville. On la nomme la « Pierre du diable » du nom donné par l’Abbé Désanje un érudit.
Dialogue d’époque :
Le décor : Sur la place du château de Tertur.
Les personnages : un scientifique, le prêtre, un cartésien et un journaliste (Marc Ducoeur) qui rapporte les propos.
— Selon toute probabilité en tant que médecin des astres, spécialiste en géologie, je déclare que cette pierre est tombée du ciel !
— Impossible, moi qui suis prêtre et qui connait le ciel j’affirme que cette pierre ne peut venir du ciel.
— La logique voudrait que cette pierre vienne d’une forge et ait été catapultée lors de sa sortie de creuset.
— De quelle forge parlez-vous ?
— Qu’importe ce n’est pas le propos.
— Moi je répète que cette pierre est tombée du ciel, sans doute d’un anneau de Saturne.
— Fadaise ! Il n’y a pas plus de pierre dans le ciel que de fond à l’océan !
— Alors ?
— Alors c’est simple et évident, ceci est l’œuvre de Satan il faut élever ici une chapelle pour exorciser le démon.
— Une chapelle, en plein milieu du chemin.
— Les voies du seigneur…
— Sont rythmées de péages.
— Pardonnez-moi monsieur le curé mais nous cherchons une réponse plausible.
— Satan n’est peut être pas assez réel pour vous ? Dites mois mon fils depuis combien de temps ne vous êtes vous pas rendu à l’office, je ne me rappelle pas vous y avoir jamais vu…
— Je suis Juif monsieur !
— Mon père, on dit mon père.
— Monsieur.
— Tout ceci est sorcellerie !
— Messieurs, messieurs, la science de l’espace seule connait la réponse à ce mystère qui n’en est pas un, la réponse est simple, cette pierre est tombée du ciel point.
— Ne se pourrait il pas que cette pierre fût le lest d’un de ces ballons qui font la fortune de ces…Montgolfier ?
— Que nenni, ceci est l’œuvre de Satan !
— Mystification, mais vous n’avez que ce mot à la bouche !
— Ne me jugez pas Payen !
— Goret !
— Pourceau !
— Crucificateur !
— Idolâtre pédéraste !
— Un morceau de lune ?
— Poète que vous êtes…
— Cessez vous critiques curé retournez à vos ors et soies, tout ceci n’est pas affaire d’église !
— Tout est affaire d’église ! Par ailleurs je confisque la pierre !
— Ceci est une preuve je vous interdit.
— Vous m’interdisez à moi fils de Satan ?!
— Mesurez vos paroles pilleur de suaire !
— Cloueur de prophète !
— Messieurs, peut être pourrions nous trouver un arrangement et considérer cette pierre comme une bombe volcanique ?
— De quel volcan parlez-vous ?
— Qu’importe ce n’est pas le propos.
— Ceci est l’œuvre de Satan !
— …
Ainsi, petits pas à petits pas, la science avance et recule…comment veux-tu ?
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ch 7
Le premier Janvier 1777 on annonce la parution du premier quotidien Français, « Le journal de Paris »
A Tertur, on annonce par voie de presse et pour la première fois la naissance d’un petit Turbamentien (c’est le nom des habitants de Tertur) le nouveau né qui a les honneurs de la presse, c’est Jeannot Foulciaux qui a eut la bonne idée de naitre un lundi.
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Janvier est le mois dont on dit :
« Rois au scanner, Pâques au cimetière ».
Janvier c’est le mois consacré à Janus ou Dianus.
Le premier Janvier on offrait des sacrifices à sa statue.
Le premier mois de l’année est sujet de querelles de spécialistes.
Certains affirment que Janus serait Scythe, d’autre du pays des Perrhebes, d’autre en font un fils d’Apollon et de la fille du roi d’Athènes (Créuse).
Quoi qu’il en soit, Janus conquit l’Italie et créa sa ville Janicule et il régna dans le Latium.
Janus est un dieu de paix au double visage. Il porte clé et verge car il est le maitre du temps sa main droite porte les 300 et sa main gauche les 65.
Les portes de son temple étaient ouvertes en temps de guerre et fermées en temps de paix (Comme Mars).
C’est le roi Numa qui lui donna le mois que nous savons.
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Le 17 juillet 1777, l'astronome français Charles-Messier observe des objets volants noir et ronds dans le ciel.
Ce même jour François-Camille Clerc-Mont-des-Toques part pour sa promenade digestive.
On ne le reverra jamais.
François Camille s’est volatilisé.
On le considérera définitivement disparu le 19 et c’est son fils Denis-Paul qui reprendra la charge.
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En 1778, Voltaire meure.
Gédéon Besaçon vit à Tertur bénéficiant des bienfaits du clan Clerc-Mont-des-Toques.
Il travaille parfois pour la famille Foulciaux dont il rédige les lettres de propagandes qui sont envoyées par coursiers pour maintenir une bonne intelligence avec la clientèle.
Un soir de détente générale, il est invité par le groupe « N&F-F&F » à une soirée dans un cabaret de Minait-la-Mute et se retrouve malgré lui dans une séance de reproduction du clan.
Ceci se passe au mois de juin et la saison est propice aux ébats charnels.
Un éventail de filles a été loué pour porter les enfants. Gédéon ne se doute pas une seconde de la responsabilité dans laquelle il s’engage.
Pour lui, l’occasion de folâtrer un moment prime sur le reste. Inconscient, il féconde.
Sont présents Gédéon donc, 16 ans, Hyacinthe Nageton, 27 ans et Adam et Amedé Foulciaux 27 ans.
Chacun fait son choix parmi les filles choisies vierges dans les bordels de Minait.
Les trois amis s’en donne à cœur joie.
Deux heures plus tard, l’affaire est dans le sac les bourses séminales sont vides, il n’y a plus qu’à attendre pour savoir ce qui va en sortir.
Les filles sont installées au château comme en couveuse. On les regarde grossir comme des soufflés.
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Le premier né est Michel Besaçon, enfant prématuré mais bien portant né le 15 février, le second est Anthony Nageton né le 1er mars de hyacinthe, le troisième est Lilian Foulciaux de Adam. Malheureusement pour Amedé il ne réussira pas son deuxième enfant. Mère et enfant meurent lors du travail.
Les trois sont cependant ravis 3 garçons d’un seul coup les noms sont promis pour au moins 50 ans de plus c’est bon pour la famille, l’ambiance, donc le travail.
Les filles sont remerciées et les nourrices prennent la relève.
Chez Foulciaux et Nageton on ne fait pas de sentiment. Ils vivent un monde à part, une vie différente, un métier de femmes uniquement dont les contacts sont seulement professionnels, pas de coucherie dans les ateliers Nageton et Foulciaux, pour ça il y a les bordels, est ce cela le secret de leur réussite ?
Gédéon Nageton se retrouve avec un fils qu’il n’avait pas prévu, il laisse sa progéniture aux bons soins du clan ou il se rend tous les jours prétextant le travail, et c’est vrai, il travaille.
Le groupe « N&F-F&F » créera le journal « Le battoir ». dont il perdra le contrôle en 1790 et qui (dévalant la pente du temps et de l’histoire) deviendra « La tête froide » pendant la révolution puis « La tête haute », puis « Le cabochard libre », puis « L’exilé revenu » puis, « Le poilu » puis, « L’insouciant » puis, « L’insoumis » puis, « La ligne rouge ».
Gédéon Besaçon aura un autre enfant en 1784 (année ou Jacques-Pierre Brissot-de-Warville est emprisonné à la bastille), le 15 février, toujours au bordel, toujours au château de Tertur. L’enfant s’appelle Robert.
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1778, le chant du scarabée.
Délice Niek se promène comme à son habitude.
— Pt’ain les gens y font que s’promner dans cette histoire,
— ben oui, en cette époque, ni télé ni PS alors …
— Quoi ? pas de PS !
— Ben non.
— Oh l’enfer !
— Et oui.
— Moi j’aurais pas put !
— C’est sur.
Fin du dialogue.
Bon je reprends à zéro sinon c’est gâché. Attention 3,4…
1778, le chant du scarabée.
Délice Niek se promène comme à son habitude…
— Pt’ain pas d’console, la crise !
— Pardon ? je peux raconter ?
— Ouaih déballe ta fable de bouffon !
— Bien, en 1778…
— Tain ça pue ici j’me casse.
— Bien, au revoir.
— Schuss gros naze.
— Oui tout chausse à vous aussi.
— Hein mec !
— Oui ?
— Ne t’as pas des feuilles ?
— Ah non désolé.
— C’est pas grave au revoir.
— C’est cela, au revoir jeune homme…cool.
— Ouarf ! Y dit cool ! Trop ringard le bouffon ! Aller, au revoir monsieur.
— Ah les jeunes… ! Bien, allons y …
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1778, le chant du scarabée.
Délice Niek se promène comme à son habitude dans un des nombreux jardins traversés d’allées gravillonnées ou de coquillages multicolores (arrangés avec soin) rapporté de la mer pour ça et que l’on trouve en « avant première » à Torcheville ou « Les jardins de Dionysos » ont fait leurs premières mains dans la création d’espaces destinés au public.
(Tout ça sans ponctuation ça essouffle comme un cent mètres)
C’est dans ces endroits charmant que Délice Niek se plait à errer à son gré en passant entre les grandes statues aux poses classiques et les bosquets à l’intérieur desquels sont dissimulés des couples au parfum comme « Amour et Psyché » et d’autres coquins chafouins entrelacés sans inutile feuille de vigne car leurs anatomies délicates et authentiques.
N’ayant pas l’air « extra-terrestres » rien n’oblige que l’on dissimule leurs appareils par de futiles artifices végétaux C(h)rétin(aux)-pu(ri)tains.
Ils sont figés dans le marbre ou le granit souvent rose.
Au milieu de tout ce vert, de faunes dressés et d’intemporelles immobiles aux poses lascives, Délice à l’air d’une reine de conte russe ou d’un animal sauvage.
Elle se tient très droite avec élégance car son corps est parcouru de frissons car elle à peur. Elle arbore une maitrise évidente de son sentiment et s’est renfermé dans une attitude pleine de « je suis contagieuse »
Vêtue du célèbre manteau et toque en peau de renard roux de chez Foulciaux, on croirait une apparition mythique échappé du cerveau de monsieur Grimm ou d’un clip de Jimmy Hendrix, ceci étant renforcé par le fait que, sentant cette présence à son alentour, elle a fait disparaitre ses mains dans son manchon et tient bien en main la dague de « pépé Yvan » qui en a vu plus d’une. En se recroquevillant un peu elle parait une sorte de tortue bipède à poil long.
Elle accélère un peu le pas en direction de la sortie du parc ou les nombreux espaces vides, les statues, les suggestions minérales, le labyrinthe très en vogue à l’époque pour les rendez vous coquin et cet air de mars, aujourd’hui lui font peur.
Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’arrivée à la sortie du parc elle se trouve la porte encombrée et inaccessible nez à nez avec le quatuor des coléoptères d’outre manche qui entament pour elle leur célèbre air « C’est quand vous partez que je brigue de vous rencontrer ».
C’est Ferdinand-Barnard L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville qui la suivait dans le parc.
En fait il est fol amoureux d’elle et ne vit plus depuis bientôt une semaine où il a aperçu la jeune Délice au concert des « Coléoptères » à l’opéra de Torcheville.
Ferdinand dont tout le monde connait la poigne de fer sur la scène à perdu toute énergie. Il ne mange plus, ne bois plus, ne poudre plus sa perruque. Il a l’air aussi rose qu’un pauvre.
Poussé par ses amis qui le voyait dépérir à vue d’œil (12 kilos en 4 jours) et suite à une petite enquête de ceux-ci, la raison de tout son trouble est révélée, c’est Délice.
Ses amis sont formels, il faut qu’ils se rencontrent.
Fernand refuse, il a peur.
Finalement, les deux jeunes gens se rencontrent et Délice s’amuse de voir cet élégant décoiffé bredouiller et jouer avec ses doigts.
Elle craque pour lui, le temps d’arranger les choses correctement (surtout que la saison des grandes fêtes passe) et le 2 janvier 1779, ils se marient.
De cette union naitra Grand-Louis L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville.
Ferdinand à 20 ans et Délice 29. Les gens s’étonnent :
— Que peut bien avoir cette femme pour tourner la tête de ce jeune homme plein de possibilité et entouré des plus jolies filles de son temps ?
Par écho la question arrivera aux oreilles de Ferdinand-Barnard. Il se la posera longtemps mais ne saura se donner une réponse à lui-même. Les chemins du cœur sont bordés de mystères et chaque fois que Ferdinand-Barnard voit sa femme passer, toucher un objet, parler, chanter et puis rire, quand il la voit s’endormir manger er ou réfléchir il se dit qu’ils est le plus comblé des hommes, le plus chanceux, il se sent l’ombre de son ombre et lorsqu’il regarde son enfant il se dit qu’il y a des questions qu’il ne faut pas se poser, juste des temps qu’il faut vivre intensément comme on regarde chaque jour un paysage qu’on a choisi, un oiseau qui s’amuse, le soleil qui se hausse au zénith ou s’alite dans la guimauve, la douce vie qui passe…Ah ! Félicité des félicités, bonheur, satisfaction, joie, enchantement, contentement, ravissement, plaisir et bien être…
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— T’as fini m’sieur ?
— Heu, oui, oui j’ai fini.
— J’peux prendre une ligne aussi ?
— Si tu veux jeune, hé hé !, alors toi aussi tu veux faire écrivain jeune, hé hé ! C’est bien ça, hé hé!
Jkhzsdixawriotnzsuithxaugmsoijmwztopiasepzrtfwe0` !
— Ouaih trop cool !!!!!
— Ah !.. Les jeunes… hé hé hé…
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1779, le critique est aisé Japhet est difficile.
Ça fait vingt ans que Japhet Vendetta traque l’assassin de son père.
Théodore Vendetta son fils à 19 ans et Japhet lui a fait juré que s’il n’arrivait pas à trouver l’assassin Théodore prendrai le relai jusqu’à trouver la tombe du meurtrier et détruire ses os.
L’œuvre vengeresse n’aura d’aboutissement que quand la justicière besogne aura été menée a sa fin.
Loïc Rehoy à une grosse quarantaine d’années et il se consacre à la rédaction d’articles de critiques sur tout ce qui peut se passer en Europe. Les papiers sont écrits, imprimés et vendus par le fugitif. Il donne sa critique du spectacle avant qu’il ait lieu afin de pouvoir vendre ses feuilles dès la sortie. (Rehoy est malin, l’idée fera son chemin).
Les feuilles sont vendues à la criée par des petits jeunes hommes ramassés ici ou là car pendant que les spectateurs s’en vont, Rehoy fait le tour des loges et de la salle pour ramasser les choses perdues ou les objets oubliés.
Il porte les cheveux décolorés et est considérablement marqué par le temps et le voyage, la faim et la syphilis. Il porte une moustache gigantesque et a pris une bonne soixantaine de kilo. En clair il est absolument méconnaissable.
Il vit petitement et se nourrit des buffets servis aux entractes ou il glane les impressions des gens et se remplit les poches de tartines.
Le 17 novembre 1779, un vol est commit à l’opéra et les services de Japhet Vendetta sont appelés. Les gens sont toujours dans l’enceinte de l’opéra car c’est l’entracte. Le vol vient d’être signalé, personne ne peut quitter le bâtiment il est certain que le voleur se trouve dans les murs.
A la sortie, toutes les petites et moyennes gens sont fouillées.
On ne fouille pas les grands gens, c’est indécent, penser qu’un père du royaume pourrait être un voleur ? C’est insulter le titre ! Cela correspondrait à dire qu’un président de la république pourrait faire des magouilles mafioso-financière ou détourner des fonds publics pour son camp ou son intérêt personnel imaginez un peu…et oui, comme vous voyez… Inimaginable ! Bref.
Toujours est-il qu’on fouille les gens et évidement Loïc Rehoy qui crie au scandale en sortant les tartines et les pâtés en croute de son diner qu’il avait mis de coté pour son diner dans sa culotte.
Japhet Vendetta est attiré par les barrissements du gros critique et il s’en approche.
A ces yeux coléreux de pris la main dans le sac, il reconnait Loïc Rehoy et l’embarque.
On ne saura pas ce qu’il advint de Rehoy toujours est il que le lendemain Japhet Vendetta quitte la police et change à nouveau d’identité.
Le bijou volé fut retrouvé dans le carrosse d’Antoinette Lictus comtesse de Neurhône qui avait omis de le remettre après sa séance avec le Cardinal Bortillegini.
Japhet Vendetta deviendra Henry Montagne le 3 février 1780 et entre aux services d’une société secrète qui a l’intention d’emmener le paquebot France hors des sentiers battus semés d’écueils (Attention ! Ne pas confondre avec essaimés d’écureuils. n.d.a) de l’histoire en mouvement.
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1779, février, d’une bouteille à la mère.
Job Carmion-de-la-Varre à vingt ans. Il vit confortablement dans la riche maison familiale ou sont installés à demeure une vingtaine de jeunes gens aux allures exotiques, aux perruques multicolores portant culotte pied de pachyderme et gilet de fourrure de chanvre.
Cette réunion de zoulous crée chez les Carmion-de-la-Varre une ambiance rythmée de séances de travail et de détente.
On joue aux dames et au jacquet, aux dominos et au billard et puis on joue aux cartes. D’un seul coup de grand gong Japonais, tout le monde se met au travail et les idées fusent.
Certains proposent de créer des supports imprimés auquel les gens pourraient accrocher leurs clés, d’autres des plumes d’oies qui porteraient le nom des commerces qui les offriraient à leurs bon clients, un propose la vente d’eau en bouteille et sous marque, certains proposent la création d’un dessin unique qui symboliserait un produit ou une fabrique et pourrait être apposé sur une multitude de supports allant de la charrette à bras aux chaussures des gens. Tout le monde rigole de bon cœur.
Job s’amuse surtout de l’idée de l’eau en bouteille.
Quelle idée cocasse ! De l’eau en bouteille…
Dans la faune des créatifs regroupés il y a une très jolie femme. Elle est grande aux cheveux noirs un peu ondulés. Elle porte un trois-quarts en toile à matelas noire et une jupe en fausse peau de daim qui attire le regard. Ses gestes sont doux on dirait qu’elle danse, ses yeux sont incroyablement grands ouverts sur le monde. Ils sont vifs et bleus.
Elle est maquillée juste ce qu’il faut pour rester naturelle et mettre en valeur sa beauté spontanée.
Job n’entend plus les rires, il ne sent pas son ami qui lui touche le bras, il ne sent plus rien qu’une agréable brume qui le berce au milieu de laquelle apparait seulement un vissage aux yeux bleus grands ouverts, il rit, il sent son cœur, plus rien n’existe que lui et elle.
Il l’épousera et cette rencontre naitra Abraham Carmion-de-la-Varre le 9 janvier 1780, année de la naissance d’Auguste-Dominique Ingres et l’apparition de la clarinette dans les orchestres.
La bande de créatif de Job créera le journal « Les oreilles du lavoir ».
Cette même année, le 9 mai, la famille Belenoc s’agrandit d’un petit Donior né de Yorgom, 17 ans et d’une fille (bien sûr) que on ne connait pas comment qu’elle s’appelle.
Mai est le cinquième mois, (anciennement le troisième avant la reforme de César dont j’ai déjà parlé plus haut).
Mai est le mois dédié à Maïa une des 7 pléiades qui se trouve dans la constellation du Taureau et qui parait au mois de mai.
Les pléiades sont Maïa, Electre, Taygète, Astérope, Mérope, Alcyone et Celero.
Maïa est la mère de Mercure (son père est Jupiter). Elle fut la nourrice d’Arcas le fils de Calisto.
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Franco Pieronivi Clerc Mont Dreil de Cartal à 38 ans.
Il travaille tellement à la culture de ses plantes et la fabrication de nouveaux produits issus de chanvre qu’il en a oublié de se marier.
Parfois l’idée lui traverse la tête mais il est tellement défoncé qu’il oublie immédiatement.
Il rêve d’un petit Adolfo ou Tito qui pourrait brandir la flamme Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal un peu plus haut dans le ciel et puis sa chicha s’éteint.
Il la rallume, tousse un bon coup, essuie une larme qui est sortie toute seule sans raison, crache, ferme les yeux et se rendors.
Le lendemain, il teste de nouveaux mélanges à manger, commande ses gens qui doivent préparer des colis à livrer, s’allume une bonne pipe, pense à Adolfo pas plus grand qu’un pied de son herbe.
Il tente des greffes sur un pied de houblon, une nouvelle pollinisation, il pense à Tito, prépare la facture du pharmacien avec un PS : Livrez moi 50 grammes d’opium.
Il rallume sa pipe.
Amandine Besaçon passe à ce moment précis.
Elle à vingt ans et c’est une délicieuse jeune fille laissée de coté par ses tuteurs et son frère misogynes.
Au château on l’utilise pour gérer la maison et faire les diverses courses dont les hommes ont besoin, parfois on la viole mais sans arrière pensée. (Elle à cependant donné la vie à Amandine le 29 janvier 1782 qu’on pense être la fille de son frère. Ainsi est tout à la fois oncle et père).
Quelque part en France apparaissait Daniel Esprit.
Quand elle surgit devant Franco à qui elle doit acheter un peu de pate à fumer, celui-ci est en train d’envisager son Tito.
Il ne passe pas par quatre chemins et s’agenouille devant Amandine pour lui demander sa main.
Trop heureuse de quitter ceux qu’elle surnomme les « porcs en perruques », Amandine accepte immédiatement sans demander l’avis des males dominants.
Elle épousera Franco et de cette union naitra le petit Tito si espéré le 17 juillet 1783.
Amandine amènera Amadine avec elle dans sa nouvelle maison (bien sur les femmes ne sont pas les hommes elles n’ont pas l’habitude d’abandonner leurs substances comme ça.
« Là ou les hommes tachent, les femmes s’attachent ».). En 1795, année ou Blanchard améliore les travaux de Lenormand (1783) sur le parachute que continuera Garnerin en 1797, nait Salazar Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal.
Amandine Besaçon est une fille sans conscience des barrières générationnelles. Elevées dans l’anarchie corporelle la plus totale au château de Tertur ou elle était le jouet des pulsions des hommes, Amandine est loin de savoir qu’il y a des barrières infranchissables d’autre part c’est une femme sensuelle bien que traumatisée et avec le temps elle se transformera en ogre familial de la faute de qui nous nous trouvons en face d’un embrouillamini dans l’arbre.
Là ou normalement les branches sont sensés s’élever ici la chose est un peu compliquée, voyez plutôt.
Faisons pour cela un saut de pucin dans le siècle suivant. Et hop !
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Le premier janvier de 1801, un mercredi…
— Nous nous trouvons maintenant dans le signe zodiacal du Capricorne, Wahou, pshshsht ! Comme dirait Nicolas Hulot.
Le capricorne serait selon toute vraisemblance la chèvre Amalthée au ciel avec ses deux chevreaux.
Ici un peu de mythologie :
Amalthée fut la chèvre d’Adrasté et Ida (deux nymphes de crête chargées de protéger Jupiter de son père.
Grace à elles, Jupiter put vivre hors de son infanticide géniteur.
Il se nourrissait de lait et du miel du mont Ida et vécu avec les Curètes (anciens habitants de Crète).
Notez ici que Jupiter fera son égide :
(ezid n.f. Littér. Ce qui défend, protège cf. : Micro Robert de poche édition 1973) avec la peau de sa chèvre nourricière et qu’une des ses cornes fut donnée à Hercule par Achelous (le fleuve fils de l’océan et de Téthys) après qu’Hercule lui ait arraché la sienne (à Achelous) pendant qu’il se battait pour garder sa fiancée Déjanire que convoitait Hercule.
Dans sa dernière métamorphose contre Hercule, Achelous s’était transformé en taureau (ce qui ne lui rapporta pas la victoire) on dit que cette corne arrachée devint la corne d’abondance.
Pour finir, sachez que Déjanire causera la mort d’Hercule en lui faisant porter la tunique ensanglantée du centaure Nessus infectée de venin.
Apprenant la mort, Déjanire se suicida. Voilà pour le Capricorne, revenons à Amandine.
Le 1er janvier 1801, Amandine Besaçon accouche d’un enfant Pieronivi-Cartal (voyez le nom à changé) elle à 37 ans.
Que c’est il donc passé pour que les Pieronivi Clerc Mont Dreil de Cartal change de nom ? Oh pas grand-chose pour nous mais beaucoup pour eux. Simplement le 14 décembre 1799, lors d’un repas qui regroupait la famille, on a parlé politique à table. On sait les évènements qui se déroulent en France et la sanglante Pseudo-république, l’état « in-fini » du système de la prématurée nation est encore à apprendre à tomber pour apprendre à marcher, dans les familles, chacun y va de ses idées personnelles parfois totalement opposées et bien c’est ce qui c’est passé, si fort que les meubles ont volé, les gens ont fuit, les frères et cousins se sont empoignés tout ceci dans une ambiance chargée car…Tito à l’intention d’entrer à la chambre (ce qu’il fera le 5 février 1800) il est vrai que depuis que Salazar à été pris à partie par les Néo-post-révolutionnaire le 29 avril 1795 et qu’il a changé son nom pour Le Dreil afin d’affirmer des racines nobles ça n’est pas folichon de diner chez les Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal.
Il est loin le mariage heureux du 15 septembre 1782 à l’église de Tertur !
A l’époque l’église c’était quelque chose quand même…les encens préparés spécialement pour l’événement par Franco.
(devenu depuis 1793 François Piéron) furent pour beaucoup dans l’ambiance détendue de ce Mercredi fané depuis longtemps)
Revenons à Amandine.
En 1801, Jean Auguste Ingres gagne le grand prix de Rome avec les ambassadeurs d'Agamemnon et Amandine donne la vie à Robert fils de Tito qui a 18 ans et qui est son…fils tout à fait.
J’en vois qui font :
— Oh !
Je dis :
Vérifiez bien votre arbre généalogique avec l’œil de votre ennemi vous risqueriez bien d’y trouver des surprises…
Rassurez vous, Amandine ne vivra pas avec son fils et son enfant, ceux-ci l’abandonneront rapidement car il faut dire que Amandine est devenu un peu folle bien aidée par les événements qui ébranle la société…Sans aucun doute elle a vu trop d’horreur et la mort de Salazar décapité en place publique le 28 janvier 1800 (année de la création de la banque de France) sous le regard indifférent de son frère et l’impossibilité de François Piéron de faire quoi que ce soit n’a rien arrangé.
Amandine donnera un autre enfant, un Clerc-Mont-des-Toques cette fois ci, Georges pour le prénommer, né le 3 janvier 1803 de César Clerc-Mont-des-Toques (25 ans) le fils de Mélusine Cartalaminos et Louis.
Cette même année nait Prosper Mérimée.
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Attention comme vous avez pu le constater plus haut, considérez qu’à partir de maintenant la lecture va se compliquer un petit peu. Merci de votre pers… (picacité) (évérance) (versité).
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En 1805, Le sénat déclare l’empire et notre histoire s’empire car cette fois-ci c’est avec Donatien, le frère jumeau de César qu’Amandine propage.
L’enfant se nomme Ludovic Clerc-Mont-des-Toques et est né le 18 mai. (Quand je vous disais, comme l’empire) cependant cette naissance aura au moins le mérite de signer la fin des extravagances ovaires d’Amandine car elle décède en couche ce qui est quand même triste je le signale ici.
Et pour cette femme sans qui notre récit n’aurait pas commencé à se corser je demande ici une ligne de silence.
……………………………………………………….………….
Merci.
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Retour au dix-huitième siècle, attachez vos Saint Thur.
1780. Clovis Granmon-des-Claves s’est attaché aux rêves inaboutis de son père.
Pénitent a tellement travaillé sur son projet irréalisé que la voie était tracée pour le jeune garçon qui, à treize ans n’avait comme seul lectures paternelles que des plans, des idées, des projets.
Dès l’âge de 15 ans, Clovis à prit une pelle et passé ses journées à tracer l’itinéraire qui paraissait le plus logique pour le canal.
Voyant comme il s’acharnait, Louis-Charles L’ami-Grands-Monts-La-Touche de-Torcheville fit confiance en Clovis pour prolonger ce qui fut la cause du décès de Charles-Hugues Granmon-des-Claves.
C’est donc à vingt ans que Clovis prend en main les ouvriers occupés au terrassement du premier des 5 sas qui constitueront la seconde tranche du canal. Cette tranche relie actuellement la ville de Torcheville et le Tertur.
En 1780, Clovis à 37 ans et est père de Joseph Granmon-des-Claves né de la liaison de Clovis et de la femme d’un de ses contremaitre dont le nom n’est pas précisé ici.
La seconde tranche des travaux du Canal est difficile à réaliser pour plusieurs raisons.
La première réside dans les différentes qualités rencontrées. Depuis Torcheville, le canal longe le flanc du plateau de la Torche et du marais aux jaloux. Le marais est plus profond qu’il n’y parait et avale les roches sensées le combler comme si elles n’existaient pas il faudra plus de 8 ans pour réussir à stabiliser la zone correspondant à moins de cinq kilomètres.
Sans l’aide de Louis-Charles L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville, l’œuvre aurait été totalement impossible.
Louis-Charles passera plus de la moitié de ses revenus de 1763 à 1789 à monter « la chaussée d’or » comme on la surnomme. C’est plus de 150 mules qui voyageront pendant 8 ans à raison d’environs 200 livres de pierres et de 200 jours de travail par an, chaque mule effectuant 6 rotations quotidiennes. C’est donc près de 144000000 kilos de roches soit 144 milles tonnes qui seront nécessaires pour constituer moins d’un sixième de l’ouvrage. La carrière de Tertur à été considérablement éventrée (les revenus tombant dans la poche des Belenoc).
Il faudra encore 5 ans pour monter les équipements portuaires et il faudra 9 ans supplémentaires pour arriver au bout du plateau de Torcheville à l’endroit ou se resserre la propriété des Feûnot. (Pour ceux qui connaissent, au passage situé entre la forêt des mouches et le plateau de la Torche).
En 1780, le canal en était à sa moitié quand il fallut stopper les travaux pour cause d’attaque de mouches venues de la forêt et du marais aux carpes.
Avec le retard accumulé en 1769 et 1770 par faute de la famine et les différentes guerres qui ont émaillé l’histoire le canal de Torcheville-Tertur n’est pas au bout de ses peines. Il faudra que Louis Charles achète la pointe de la forêt pour la raser afin que les ouvriers puissent à nouveau se mettre au travail. Il faudra attendre deux ans de plus pour que les bois abattus soient secs et qu’il soit possible de les utiliser sur le chantier. Les travaux sont mis en pause le 4 septembre 1786 alors que le canal est presque fini (il ne manque que 3 kilomètres correspondant au passage dit « des Feûnot » qui refusent de voir passer un canal sur leur terre), le problème résidant dans le fait que les pâturages du Feûnot, bien que situés sur le territoire de Tertur, dépendent de la famille Rovignon qui ont leur fief à cheval sur deux territoires.
Quand ont été tentés des travaux de force, des groupes chargés de saboter sont intervenus dans la nuit ce qui a causé la mort de plusieurs ouvriers. Les tentatives d’entente entre les deux territoires sont restées vaines car les « Grouillon » (surnom des Rovignon depuis 1512) exigeaient des sommes colossales.
Dans l’attente d’un règlement par les instances royales, les travaux sont suspendus.
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On signale le 9 décembre 1780 la naissance à Torcheville de Vladimir Niek, fils de Pierre Niek (50 ans) et d’une jeune fille dont l’identité n’est pas connue mais dont les chercheurs affirment qu’elle serait méditerranéenne de bonne maison est sans maladie d’époque. Elle aurait dans les 16-18 ans et n’aurait pas été violentée. La cause du décès est inconnue on n’a pas retrouvé de trace de poison dans les tissus.
La jeune fille était sans doute retenue prisonnière dans la maison de Torcheville. On retrouvera son corps embaumé dans une chambre scellée par un mur lors de la destruction de la maison Niek par les américains en 1944.
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Le 5 mai 1782, Simon Carmion-de-la-Varre est retrouvé assassiné sur le chemin de Verrat-la-Bitte au lieu dit « Le milliaire de Lucius ». On retrouve sur lui divers document et une belle bourse d’or, ce n’est donc pas un bandit qui est à l’origine du crime.
La police penche pour la thèse d’un règlement de compte c’est Marc Ducoeur qui reprendra les affaires comme le confirme un document daté de 1779 dans lequel Simon en fait son principal héritier. Les enfants de Simon et ses proches recevrons des parts d’or.
Marc hérite des maisons et des privilèges.
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En 1783, La signature du traité de Versailles met fin a la guerre d'indépendance américaine.
Dans la vie des Clerc-Mont-des-Toques, rien ne change, tout croit.
Argent, pouvoir, bienséance, éducation à la maison avec les meilleurs professeurs venus de Paris et de Rome, éducation religieuse (juste ce qu’il faut) Les Clerc-Mont-des-Toques sont plus notaires que jamais.
Les conversations à table, à la bibliothèque, au fumoir, au billard, au parc, au séjour, au jardin d’hivers, au bureau, au cabinet tournent uniquement autour des affaires en cours.
Bernard Deguits plait à son père adoptif. Il est lucide et à une bonne maitrise des chiffres. Tant, qu’il travaille au cabinet et que parfois dans la nuit il se relève pour travailler parce qu’il c’est réveillé tout seul en comptant trop fort.
Il est placé au conseil de Tertur pendant que Louis est envoyé à Londres ou il gère les investissements étrangers. Jésus, via sa mère s’occupe de divers investissements en Europe et des résidus des investissements américains.
Il voyagera en Catalogne ou il entamera les démarches lui permettant de recouvrer sa part d’héritage. Dans la famille on ne parlera plus du vol de la cassette.
Cependant il ne vient jamais au cabinet et ne met jamais les pieds à l’office. Il n’est pas directement lié aux affaires.
Respectant la règle familiale, Bernard à droit à son siège à droite du bureau mais l’impératif est gravé sur une plaque de cuivre vissée dans un accoudoir, "Tais toi et écoute" (la pièce de cuivre est visible au musée d’art et d’histoire du canton de Torcheville)
Le contrat est clair dans la famille. Pour parler il faut se marier et offrir un petit mâle garant de la relève.
C’est ce que Louis appelle
— « la pérennisation des actifs dirigeants du conseil de gestion par lignée générationnelle rapportée ».
Il n’existe plus de termes simples dans la famille, le moindre acte devient un rituel presque normalisé par cahier des charges. Il faut dire que les affaires sont telles que les Clerc-Mont-des-Toques n’ont plus un quart de chandelle pour eux.
Une sieste est un :
— « Temps intermédiaire valorisé de récupération actif ».
Un repas un :
— « Intermède gastronomique visant à approvisionner le moyen par la substance ».
Une promenade est une :
— « Prospection visuelle avec développement des potentialité agraires ».
La mort une :
— « Passation de charge avec révision de l’organigramme capital conformément à l’article 2 du code structurel d’organisation des ressources dirigeantes ».
Une naissance comme celle de François Deguits fils de Bernard, une :
— « Réalisation matérielle des actifs dans le cadre de la valorisation des perspectives projectionnistes de développement conformément à l’article 3 alinéa 8 de la charte de passation et de l’article 5 du code structurel d’organisation des ressources dirigeantes ».
Le mariage eut lieu en 1782 la date complète est inconnue. La mariée s’appelle Georginette-Julice Damicale-Turifaire-des-Frulon-de-Gouinasse et meure en couche.
— « Le futur membre du conseil d’administration est entré en fonctions vitale injection-déjection le 6 mai 1783.
La perspective de croissance est étalée sur 16 ans avec un coût structurel correspondant aux placements investis.
Une bonne rentabilité à terme est envisagée ».
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En 1783, le 22 décembre, alors qu’il s’en retournait chez lui après une soirée bien arrosée chez des amis personnels dont le nom n’est pas précisé, Benito Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal s’arrête une minute sur un banc. Il a froid. N’ayant pas pensé rester si longtemps chez ses amis il n’a pas pris la précaution d’une pelure. Son corps s’engourdit et Benito à du mal à rester conscient. Il a trop mangé, trop but et trop fumé. A 59 ans il faut qu’il prenne un peu plus attention à lui. Ses paupières sont lourdes et tout son corps est lourd sauf son âme qui le laisse là bien vite.
On le retrouvera le lendemain matin recouvert de près de 30 centimètres de neige. Il n’a pas souffert.
Cet hiver 1783 sera un hiver très froid et Benito ne sera pas le seul à y laisser la vie.
Le 4 avril 1784, on retrouve Horg Belenoc égorgé prés de la métairie de Rovignon-le-globuleux une enquête sera ouverte sans résultats. L’émoi est fort.
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De leur coté les Cartalaminos continuent leur vie de paysagistes.
On plante, on sème, on ordonne, arrose, taille, dessine des plans, envoie des devis...
Les journées sont complètes de l’aube à la nuit et du soir au matin car les contrats sont nombreux, européens et les clients de bon rang et exigent de la qualité.
Vu l’ampleur de l’entreprise il devient urgent de
— Structurer.
Comme conseille Louis Clerc-Mont-des-Toques.
La conversation de 1775 peut aider à comprendre la cause :
— Vu l’ampleur de l’entreprise crée par Dionysos, il vous faut envisager le développement de votre compagnie non plus comme on regarde l’autre rive d’une rivière, mais de la source à l’embouchure
— De la racine au faîte ?
— Pourquoi pas… Deux options s’arborent, soit il vous faut percevoir à l’extérieur les conditions qui assureront l’équilibre dont les différent pôles de votre agencement requièrent, soit il vous faut trouver au sein même de vos immobilisations les moyens qui seront fédérateurs des diverses poussées qu’engagent un développement structurel qualitatif
— Un tuteur ?
— En quelque sorte… un coordinateur général ayant pour fonction « d’entonoiriser » les flux pour ne pas perdre une goutte des épanchements qu’imbrique une diversification des objectifs. Il vous faut réorganiser vos moyens pour sur-activer les différents « leviers méthodes » que vous avez à portée de main dans votre poste de commande.
— Mettre une pomme à l’arrosoir ? (en fait un’pom’A’l’arrosôair’ ?)
— Oui, à l’envers…
— Mettre un arrosoir à la pomme ? (en fait un’arrosôair’A’l’pom’ ?)
— L’idéal serait de doter Acturus des capacités gestionnaires requises, des différents vocables parlés par vos abonnés, de lui donner les moyens structurels de la réflexion, thèse antithèse et synthèse, tirer les bords corrects pour que « Les jardins de Dionysos » arrêtent de naviguer à vue en zigzaguant pour esquiver les brisants causés par une croissance démesurée, un capitaine d’entreprise pour que cette dernière soit certaine d’arriver à bon port sans perdre son azimut.
— Envoyer Acturus à l’école ?
— Cela me semble un bonne début, j’irais jusqu'à vous conseiller d’envoyer l’école à Acturus.
On embauche donc professeurs et perceptrices qui s’acharnent sur le jeune garçon pour l’envoyer toujours plus haut sur la voie du savoir et de la connaissance.
Acturus à 14 ans en 1784 et on peut affirmer sans détour qu’il est prisonnier de sa maison familiale devenue une sur-école ou se succèdent les leçons, les exercices avec des temps libres rares ou sont glissés des exercices pratiques, des observations.
De 7 heures du matin à l’heure ou le soleil se couche, chacun vient par tranche horaires et par spécialité bourrer ce petit crane de tout ce qu’ils ont mit des années à assimiler.
Adoptée et éduquée par Marc Ducoeur, Léanor à 17 ans et elle est la répétitrice d’Acturus.
Marc Ducoeur ne s’est pas gêné pour lui dire que si elle arrivait à se glisser dans le lit du jeune Acturus, il n’en serait que mieux pour elle.
— Quand on n’a pas de famille de terre, on peut toujours se faire une famille de lit, ou faire son lit d’une bonne famille. Si cette famille est riche et que l’amant en vaut la peine, la fin justifie les moyens.
C’est sans se forcer que Léanor prête main douce aux exercices personnels d’Acturus ils se retrouvent vite du bureau au lit.
Léanor désormais est une femme, bientôt une mère.
Elle passe seule du lit à la table d’accouchement.
L’enfant qui naitra s’appelle Lancelot et Chaste est tout à fait ravi de se voir grand père
Le 11 aout quand on baptise l’enfant né le 5 aout Chaste rit en mangeant et avale de travers, il est pris d’un hoquet dont il ne pourra se séparer, il en mourra le 9 septembre on l’enterrera le 11 à coté de Dionysos.
Le 2 septembre 1785 naitra Perceval Cartalaminos suivit en 1786, (année ou Charles François Achard introduit le procédé d'extraction et de solidification du sucre de la betterave sucrière) d’Arthur Cartalaminos le 12 décembre. Il sera suivi le 2 octobre 1787 par Odile Cartalaminos.
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Entre temps en 1786, le 12 mai, on apprend la mort d’Amarie Menui.
Lorsque sa famille débarrassera le bureau de « la vieille vache » comme ils la nommaient, (il faut savoir qu’Amarie Menui était une femme de 71 ans absolument détestable qui couvrait tout d’un regard mauvais et accusateur, qui ruminait toute la journée des phrases grommelées et ne savait sourire à personne), on retrouve dans ses affaires un poignard Maure au manche de corne ou l’on devine des marques de sang.
Alors qu’il faut préparer le corps pour les (sans aucun doute rares) visites de condoléances, Délice Niek attrape la bible de la mégère et la fait tomber sur le secrétaire. Celui-ci s’ouvre par le dessus et révèle une cache secrète à l’intérieur de laquelle se trouve une liste de nom commençant par Clotilde L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville puis Yor Belenoc ,Supporine Carmion-de-la-Varre , Christophe L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville … et qui se termine par Simon Carmion-de-la-Varre et Horg Belenoc en fouillant plus avant pour comprendre cette liste et en demandant autour d’elle, elle apprendra que c’est la liste des morts assassinés depuis 1746.
Fouillant de plus belle elle trouve le carnet intime de la morte et découvre que le premier crime était destiné à protéger Pierre (…puisque c’est la volonté de dieu il me faut me résigner…), le second aussi (Yor Belenoc, la peine dans mon cœur est forte mais l’amour pour mon fils…), puis le troisième (… cette Supporine Carmion-de-la-Varre qui vient me donner des leçons ?...maquerelle, mauvaise femme…),la quatrième (… que me veux tu seigneur ? suis-je ton ange de la mort ? la mémoire des L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville est elle sans fin ? Pourquoi Christophe ?...), le cinquième (… qu’il est bon de semer la terreur, je suis la loi, je suis la mort…), le sixième (… lune mon amie regarde ta sœur sacrificielle adoratrice de tes pouvoir, baigne moi dans ton argent je te couvrirait de pourpre…), le septième (… déesse envoyée par Thanatos, je suis la main du juste et le chemin de la vérité…) je pourrai continuer ainsi pendant des pages et des pages. A la lecture du carnet intime (détenu aux archives de Torcheville) on voit sombrer Amarie dans la folie jusqu'à ce qu’elle devienne Thanatos-dépendante se réveillant la nuit avec des pulsions de mort jusqu’à ce que ses jambes ne puissent plus la porter et qu’elle finisse par se mutiler jusqu'à être à l’origine de sa propre fin. On lui connait près de 86 morts répertoriés.
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En 1787, les mariages protestants sont reconnus légaux.
François Ducoeur épouse Nadia Livol ramassée dans un fossé et menée (vendue) dans une des maisons de Ducoeur à l’époque ou celles-ci appartenaient à Simon.
Nadia Livol est enceinte de lui, ils auront un fils Frugis né le 6 mars.
François Ducoeur travaille au journal « L’écho du Lucienois » qui est le premier journal vendu dans le Lucienois. Tous les jours de marché, le journal est lu à haute voix sur la « Place des 5 temples » et au « Pont du lavoir ».
Les informations viennent toujours de la même source, les bordels de Minait.
Le 26 décembre (racine dix, mois ou l’on fêtait Saturne) Théodore Montagne nait. C’est le fils de Henry Montagne qui vit dans divers lieux secrets ou il participe au grand complot du « collier de la reine » avec Jeanne de la Motte Valois et Marc-Antoine Rétaux de Viette c’est lui qui trouvera Mademoiselle Oliva qui jouera le rôle de la reine lors de la vraie rencontre entre la fausse reine et le cardinal de Rohan le 11 aout 1784, le bijoutier se plaindra de ne pas être payé, les juges trancherons, les coupables seront évincés et évadés, il n`y a plus qu’a manipuler le peuple ce qui n’est pas le plus difficile…
Tout cela pour un collier à un millions six cent milles livres qui était laid. (Car le prix ne fait pas la beauté ben qu'il exista des prix de beauté).
Il comportait six cent quarante sept diamants pour un total de deux mille huit cent carats « une parure pour un éléphant de Maharadjah».
Cette histoire excitera la France affamée et amorcera la révolution.
Maurice Leblanc (Rouen 1864 – Perpignan 1941) utilisera le fantôme littéraire de ce collier pour une nouvelle d’Arsène Lupin. L’histoire raconte que vers l’âge de 7 ans (je crois) le jeune Arsène commet son premier vol chez les gens qui emploient sa mère.
Ce premier détournement est donc le fameux le bijou, en fait la monture du célèbre collier de la reine (les pierres qui le garnissait à l’origine ayant étés desserties et vendues à l’unité).
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Le 2 février (pourquoi ? Voir plus bas) 1788 nait Besaçon Ludon fils de Gédéon et de France Prouvion qui meure en couche. Gédéon vit au château de Tertur et vit d’une une rente versée par son père.
Jean-François de Galaup comte de la Pérouse meure.
Cette même année, un nouvel édit annule l'édit de Nantes et les protestants retrouvent leurs droits.
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Février était le mois que les romains consacraient à Neptune dieu de la Mer on le nommait februa la fête consacrée à Neptune était l’occasion d’expiation et de purification.
C’est aussi le moi du signe du Verseau (Aquarius) symbole de la sagesse.
On dit que le verseau est Ganymède élevé au ciel par Jupiter.
Ganymède est le fils de Tros roi de Dardanie.
Certains disent que c’est Aristée fils d’Apollon et de Cyrène et père d’Acléon qui fut dévoré par ses chiens après avoir surpris Diane (Artémis) dans son bain. Elle lui aurait envoyé de l’eau au visage et il se serait transformé en cerf.
Ganymède servait à la table des dieux à la place de Hébé qui était la fille de Jupiter et de Junon.
On dit que Junon aurait conçu Hébé seule en mangeant beaucoup de salade sauvage.
Une statue de Ganymède le représente avec une feuille de vigne en guise d’emballage (ici je pose publiquement la question qui m’a été transmise par une demoiselle qui et que je retranscris ici :
— « Monsieur A., merci pour votre livre passionnant.
Votre grande érudition pourra sans aucun doute répondre à cette question que je me pose dedans ma tête et qui est de savoir si l’on doit manger la feuille avec le reste comme cette spécialité grecque de beignet de riz à l’huile d’olive. Merci de votre réponse ».
Signé Nymphe au Mans, 72- Sarthe- spécialité de rillettes, d’assurances et de 24 heures. (la réponse fut fournie en nature.
Ganymède porte pour tout habit un bonnet phrygien et regarde un aigle qui le tient par la taille, lui même le tient sous son bras gauche.
L’aigle est Jupiter transformé pour enlever son échanson dans l’Olympe car il le trouvait très beau.
Ganymède tient dans sa main gauche ce qui devrait être un pic, le vase est en sus.
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A la fin de cette année 1788, la France comptera vingt sept millions six cent milles Français qui ne se sentent pas super bien, il faut l’avouer.
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1789, année de la découverte de l'eau de javel par Berthollet.
Le 14 juillet Louis-Charles L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville qui s’est rendu à Paris pour entendre la décision du roi concernant le problème du canal du Lucienois est pris à parti par une bande d’excités furieux. Il sera piétiné par la foule.
En effet, dans les rues de Paris, le peuple pête les plombs.
Les fauves sont lâchés.
On étripe, pille, viole, vole, brûle, casse, les chefs de tout cela ayant pour fantaisie d’expulser leurs gaz plus haut que leurs anus et de se prendre pour le roi.
On prend la bastille entre deux pillages, on chante des chansons et se colle des bonnets de schtroumpf sur la tête.
On donnera le pouvoir à une bande de furieux et de bourgeois assoiffés de pouvoir et d’opportunisme.
On vote à main levée et on coupe les têtes, bientôt il y aura plus de guillotineurs que de moissonneurs. L’histoire ouvre aux charognards la voie royale.
Ça complote, ça négocie sévère sur les charniers, ça se mate du coin de l’œil et se fait des croche pieds dans les allées.
Les hommes aux mains rouges prennent le gouvernail dans la tempête s’improvisant commandant de bord, le bateau prend feu dans la tourmente (Achab n’aurait pas fait pire).
C’est la fête à Neuneu et à cocarde, les pieds commandent la tête ça sent le brûlé.
Tout ça pour quoi ? Ouvrez votre quotidien pour voir…
Tout ça pour quoi ? Le bal des pompiers de Verrat-la-Bitte animé par l’orchestre Rythm’n Torche, et le feu d’artifice qui conditionne par son temps et son éclat le résultat des prochaines élections en mangeant comme un dragon de feu le budget de la crèche, le passage clouté du collège Henry Montagne, tout ça pour que le peuple plein de bière de rouge et de patriotisme se foute sur la gueule aux alentours de minuit une heure ivre mort de vivre le mord aux dents ? Tout ça pour ça ?... Putain classe !
La folie n’aura pas trop de mal à franchir les routes et les chemins. Quand la folie arrive à Tertur, la première victime est monsieur le curé qui sera pendu dès l’aube du 3 aout à son clocher sous les "viva" des crétins manipulés….
— Manipulés oui, mais heureux…
Ah pardon j’oubliais ! Il est vrai qu’aujourd’hui encore, heureux est une bonne raison pour que la raison n’ait plus raison.
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Au milieu des événements qui se déroulent un cri s’élève. Ce cri est celui de Marc Foulciaux qui nait le 3 aout, il ne sera pas baptisé.
Un enfant nait mais la mort rode et commence sa récolte par Denis-Paul Clerc-Mont-des-Toques le notaire bien sur ! Il est le symbole ! Ce sera le premier d’une longue série.
C’est Louis Clerc-Mont-des-Toques qui se trouve à Londres qui récupèrera la charge.
Pour l’instant il est à l’abri, en vérité dans son tub.
Le 5 novembre, c’est Nicole épouse Cartalaminos qui est tuée d’un coup de fourche á foin dans le ventre.
Le 15 janvier 1790, la France est découpée et 83 départements, Marc Ducoeur est découpé en 6 morceaux et trainé dans les rues au cri de « traitre à la révolution » en vérité personne n’a rien contre Marc Ducoeur seulement les gens se faisaient un peu chier pour employer le terme. Marc passait par là, un vilain bleu avait eu un problème avec lui à Minait-la-Mute car il pensait miner sans débourser l’écu, l’occasion était trop belle de régler un petit compte personnel sans que ça se voit, il n’en fallut pas plus, en ces temps là il n’en fallait pas plus.
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Le 7 avril 1790, François-Denis L’ami-Grands-Monts-La-Touche de Torcheville est à Alençon dans l’Orne.
Un attroupement se crée et Jean-Edouard s’approche pour voir.
Un homme vêtu d'habits collants sort d'un globe en flamme qui est posé au dessus d'une colline.
L’homme est curieusement apparu et on sent en lui quelque chose qui n’est pas de chez nous.
Jean-Edouard à entendu parler des Républicains mais il n’en a jusqu'à maintenant jamais vu, et cet objet derrière qui brûle, est-ce un œuf de républicain ?
L'objet explosera silencieusement.
Quelques jours plus tard Jean-Edouard mourra dans un cri nocturne de surprise et de terreur.
Cette même année nait Jean-François Champollion.
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Le 3 juillet devant l’absurdité de cette révolution qui ne mènera à rien sinon au pire (ou à l’empire) Mirabeau se rallie à la monarchie.
Le 3 décembre 1790, Pierre Niek est assassiné par les révolutionnaires sous le prétexte qu’il porte un nom étranger. On le suspecte d’être un espion ou un conspirateur il sera donc décapité sur la « Place des 5 temples » ou l’on a dressé une grève et que l’on a rebaptisé pour l’occasion « Place de la concorde nationale ».
En 1790, Jacquard invente le métier à tisser qui porte son nom et qui est l’ancêtre de nos ordinateurs moderne à processus binaire.
Le 4 janvier 1791, Clovis Granmon-des-Claves est guillotiné parce qu’il s’appelle Clovis. Le 22 juin 1791, Louis XVI est ramené à Paris. Hyacinthe Nageton est mis à la lanterne « Place de la concorde nationale » de Tertur il sera suivi trois jours plus tard par Adam Foulciaux.
Le 2 avril c’est Mirabeau qui meure. Le peuple ignorant (ignorant qu’il s’est rallié à la monarchie) lui fait des funérailles nationale au Panthéon.
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Le 26 juin 1791 Galaad et Arthur Cartalaminos sont mis à la lanterne le même jour, Yorgog Belenoc est tué d’un coup de faux, un seul. Amedé Foulciaux recevra le second.
En Avignon, le pape perd le contrôle de sa cité, la ville est rattachée à la France.
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Le 6 décembre, Sarah Bonimi, Léanor et Josiane épouses Cartalaminos sont violées jusqu’à la mort on les pendra à la lanterne.
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A Paris, la princesse de Lamballe est prise par une meute de fous furieux. Sans respect pour rien.
Ces dangereux criminels assoiffés de bêtise et repus d’ignorance la décapiteront.
Non content de ne rien respecter, les dégénérés cocardés promèneront sa tète sous les fenêtres de Marie-Antoinette
Pour finir, ajoutant là l’animal à la bêtise humaine orné de l’horreur la plus pure et elle sera en partie mâchée et avalée par la foule des édentés aux sourires radieux au son de la Marseillaise ou d’autres ritournelles.
D’où l’expression,
— « Je vous Lamballe ?
— Non c’est pour manger tout de suite. »
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Le 11 juillet 1792 on déclare la patrie en danger c’est une peu tard… Jeannot Foulciaux à 15 ans quand il devient père, la fille (Rose Meuliot) meure en couche. L’enfant (il se nomme Paul) sera nourrit au lait de brebis. Les Foulciaux et Nageton on été obligé de quitter le château pendant qu’il était envahi par les gueux.
Ils errent sur les routes de France avec quelques maigres économies dans l’intention de se refugier en Italie ou ils sont bien connus. Ils arrivent à Nice en même temps que les révolutionnaires, c’était le 28 septembre, ils se fondent dans la masse.
L’amie d’Anthony (Josiane Fruet) elle aussi en couche ce même jour, l’enfant se nommera Claude. Jeannot et Anthony s’enfoncent dans les montagnes de l’arrière pays et prennent leur résidence à Tende.
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Dans la nuit du 21 au 22 septembre (Au diable vous partîtes…) 1792 commença l’an1 avec l’adoption du calendrier républicain de dix mois qui étaient les suivants :
Vendémiaire, Brumaire, Frimaire, Nivôse, Pluviôse, Ventôse, Germinal, Floréal, Prairial, Messidor, Thermidor et Fructidor dont nous ne tiendrons pas compte dans ce récit.
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C’est à peu près dans cette période pensent-on que le château de Tertur est pris d’assaut par les vilains qui pillent tout mais ne trouverons pas la cachette d’or de la famille. Dans la même semaine, château Neuf de Dreil est incendié.
Quelques mois plus tard, dans l’intention d’élever une barricade, on soulève les pierres qui étaient abandonnées depuis l’incendie de 1680 et on découvre au bout d’un couloir le squelette de Charles le Dreuil fiché dans un mur. Il sera exhibé puis piétiné. Sa chevalière sera volée et vendue. Charles le Dreuil n’aura pas droit à une sépulture.
Le 12 janvier 1793, l'incendie de l’abbaye des moines caméristes ou étaient regroupées les archives de Tertur détruit tous les documents civils, on ne sait plus qui est qui, qui est marié ou fils de qui.
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Le 21 janvier 1793, Louis XVI est décapité, les jardins du roi deviennent le « Musée national d’histoire naturelle ».
A 13 ans, Grands-Louis L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville devient père de François L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville. Grand Louis est en Vendée chez de bons amis de sa famille dont les gens sont fidèles (on ne peut pas en dire autant des gens du Lucienois) le 10 novembre Robespierre institue la « Fête de la raison »
De tous les gens qui nous intéressent, restent en 1793,
Par ordre alphabétique de nom de famille.
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La famille Belenoc qui se voit obligée de fuir le château assiégé par une marrée humaine. Ils prennent une partie du trésor familial (l’autre étant convenablement dissimulé) et prennent la route de la Bretagne.
Ils s’installeront en toute discrétion à Plougoumelen dans le Morbihan (Mor-Bihan –Petite Mer 56) ou se trouve le siège de la famille Plougnac.
La famille est dirigée par Horgog Belenoc âgé de 53 ans né le 20 octobre 1740, de Yorgom âgé de 30 ans né le 11 mars 1763 et de Donior âgé de 13 ans né le 9 mai 1780 qui rencontrera Georgette Cubon à Vannes courant 1795 et avec laquelle il aura un fils nommé Gutinog né le 2 mars 1796.
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Jésus Besaçon se trouve en Catalogne lors des événements reviendra rapidement en Lucienois prendre sa descendance. Il est âgé de 49 ans et né le 4 aout 1744 il est accompagné de son fils Gédéon né le 2 avril 1761 à « Bâton rouge » et âgé de 32 ans et ses trois fils Michel âgé de 15 ans né le 15 février 1778, Robert âgé de 9 ans né le 15 février 1784 et Ludon Âgé de 5 ans né le 2 février 1788. Ils s’installent à Bussunarits-Sarrasquette (Pyrénées atlantiques 64- Pays Basques)
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Joseph Carmion-de-la-Varre âgé de 51 ans né le 12 décembre 1742 reste en Lucienois ou il imprime des vestons et des drapeaux destinés aux révolutionnaires. Il est assisté de Job âgé de 34 ans né le 2 janvier 1759 et d’Abraham âgé de 13 ans né le 9 janvier 1780. Le journal « Les échos du lavoir » est rebaptisé « La tète de Phrygien » et édite des nouvelles et des chants.
Dès l’empire le journal prendra le nom « Nouvelles du bicornes » puis « Nouvelles royales et choses populaires » sous Louis XVIII « Les nouvelles démocratiques » puis « Le démocrate », « Nouvelles du front des braves » en 1915, nouvelles du jour entre deux guerres, « Les nouvelles vérités du Reich » en 1942 (journal de propagande) en 1944 « Les Nouvelles résistances » puis « Les nouvelles ».
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Acturus Cartalaminos âgé de 23 ans né le 14 novembre 1770, Lancelot âgé de 9 ans né le 5 aout 1784, Perceval âgé de 8 ans né le 2 septembre 1785 et Arthur âgé de 7 ans né le 12 décembre 1786 se refugient à Villieu-Loyes Mollon dans l’Ain (01)
Embrun Clairmont âgé de 48 ans né le 6 décembre 1745 monte à Paris ou il se promet une carrière politique.
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Louis Clerc-Mont-des-Toques âgé de 43 ans né le 4 décembre 1750, Mélusine Cartalaminos âgée de 48 ans née le 1 janvier 1745 vivront Londres. Avec César âgé de 15 ans né le 4 aout 1778, Donatien âgé de 15 ans né le 4 aout 1778 et Caligula âgé de 14 ans né le 5 octobre 1779 qui emportera avec lui son amie Amandine Besaçon âgée de 11 ans née le 29 janvier 1782. Trévise Brune Âgée de 27 ans née le 25 mars 1766 trouvera sécurité auprès de la famille Clerc-Mont-des-Toques en devenant la compagnie de Louis âgé de 13 ans né le 2 septembre 1780 de Brutus Clerc-Mont-des-Toques âgé de 11 ans né le 11 mars 1782 et de Marie-Antoinette âgée de 4 ans née le 14 juillet 1789.
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François Ducoeur âgé de 27 ans né le 22 juin 1766 reste à Minait la mute. Le journal « L’écho du Lucienois » devient « La voix du peuple » en sous main il tient encore quelques maisons de joie. Il vit avec son fils Frugis âgé de 6 ans né le 6 mars 1787 et Nadia Livol sa femme âgée de 24 ans née le 9 aout 1769.
Frugis est donc placé sous le signe du poisson.
Ces fameux poissons qui portèrent sur leur dos Venus et Amour fuyant Typhon (Typhoé)
Venus et Cupidon furent transportés au delà de l’Euphrate par les deux poissons.
Un petit mot sur typhon pour comprendre le personnage.
Typhon est un géant. C’est le père de Cerbère le chien gardien des enfers et du palais de Pluton, le fameux chien à trois têtes, celui la même qui fut enchainé par Hercule, mais ce n’est pas tout, car Typhon est aussi le père du Sphinx, celui qui se jeta tête la première dans les rochers lorsqu’Oedipe répondit à la célèbre question :
— Quel est l’animal qui a quatre pattes le matin, deux à midi et trois le soir ?
Typhon est aussi le père de la Chimère monstre à tête de lion, queue de dragon et corps de chèvre qui fut tuée par Bellérophon. Tout ces enfants, typhon les eût avec Echidna un monstre à moitié serpent et à moitié nymphe.
Dès lors on comprend mieux pourquoi Venus et Amour ne voulait pas se risquer à une expérience génétique rocambolesque….
Sinon, certains disent que les poissons seraient en fait les dauphins qui menèrent Amphitrite à Neptune et que ce fut Neptune qui demanda une place à Jupiter pour ces « taxis » d’un genre nouveau si l’on excepte l’expérience de Jonas. (Dauphin ou Baleine nous restons dans les cétacés donc les Léviathans par extension comme dirait Melville)
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Thierry Foulciaux âgé de 87 ans né le 4 septembre 1706 est le plus âgé de la famille. Pour lui le voyage est difficile et il lui est pénible d’être transbahuté de ci-delà. Ils avaient décidé de passer en Piémont par le col de Tende mais malheureusement l’état de santé de Thierry oblige une halte qui durera jusqu'à sa mort le 18 avril 1797 (jour de la naissance à Marseille d’Adolphe Thiers). En attendant, toute la famille d’adolescents avec enfants c'est-à-dire Jeannot Foulciaux âgé de 16 ans né le 1 janvier 1777et son fils Paul âgé de 1 ans né le 11 juillet 1792 son frère Lilian âgé de 15 ans né le 16 mars 1778 et son fils Marc âgé de 4 ans né le 3 aout 1789, Anthony âgé de 15 ans né le 13 mars 1778 et son fils Claude dans sa première année né le 28 septembre 1792 ont loué une grande maison dans la ville de Tende dans les montagnes alpines et se sont doté d’un troupeau de brebis Brigasques qui leur assure des revenus en lainages et en fromage, ils investissent dans la sylviculture et le commerce transalpin.
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Ferdinand-Barnard L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville âgé de 33 ans né le 17 octobre 1760 a déguerpit à Mussy-la-Fosse (cote d’or) ou il s’est installé avec sa femme Délice Niek âgée de 42 ans née le 6 juin 1751 et son fils Grand-Louis âgé de 13 ans né le 4 mars 1780 et son petit fils François dans sa première année né le 21 janvier 1793 et sa belle mère Antona Feûnot âgée de 62 ans née le 15 juillet 1731. Ils habitent dans une ferme d’un cousin Feûnot sur la route de Pouillenay.
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Henry Montagne (Jean-Edouard L’Ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville, devenu Japhet Vendetta) âgé de 53 ans né le 2 septembre 1740 et son fils Henry Vendetta âgé de 32 ans né le 12 février 1761 servent les desseins de la république en marche comme accusateurs public. C’est en se rendant en Lucienois accompagnés de Theodore Montagne âgé de 6 ans né le 26 décembre 1787 qu’ils découvrent Odile Cartalaminos âgée de 6 ans née le 2 novembre 1787 errant dans la rue seule et malade. Elle à été enlevée à sa famille lors du coup de grâce contre les Cartalaminos et reste sans famille Henry la récupère, elle sera élevée avec Théodore.
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Le petit Joseph Granmon-des-Claves âgé de 13 ans né le 4 septembre 1780, Anthony Nageton âgé de 15 ans né le 13 mars 1778, Claude Nageton âgé de 1 ans né le 28 septembre1792 et Vladimir Niek âgé de 13 ans né le 9 décembre 1780 vivrons à la ferme des Cartalaminos devenue « L’orphelinat de enfants de la patrie » crée et dirigé par Franco Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal agé de 51 ans et né le 4 mars 1742.
Franco Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal devenu François Piéron reste dans sa demeure de Torcheville avec ses fils Tito âgé de 10 ans né le 17 juillet 1783, Salazar âgé de 8 ans né le 29 mai 1785 et sa femme Amandine Besaçon âgée de 29 ans née le 3 mai 1764.
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Donatella de Clerc-Mont âgée de 80 ans née le 30 juin 1713 accompagnée de Bernard Deguits âgé de 48 ans né le 5 janvier 1745 et du petit François âgé de 10 ans né le 6 mai 1783 s’installent sur l’ile au fort ou ils se retranchent protégés par l’influence de François Piéron. Ils dirigeront le journal « Tertur matin » devenu « Citoyen Matin ».
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Voilà.
Les autres ? Hein ? Heu, bof.
Aucune idée mais ce n’est pas plus mal, ceci a au moins le bon coté d’alléger le récit.
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Le 8 juin 1795 est le jour de la mort du jeune Louis XVII.
On voit arriver dans la famille Pieronivi-Clerc-Mont-Dreil-de-Cartal un enfant que l’on n’a pas vu naitre qui serait celui de Salazar sauf que selon les témoignages, le fils parait plus âgé que le père, il à 10 ans et s’appelle Marian Ledreil et serait un enfant trouvé dans les rues de Paris. Laissons à chacun la possibilité de penser ce qu’il juge bon de penser.
L’enfant sera installé à l’orphelinat « Les enfants de la patrie » et sera le centre de tous les soins.
Le 3 mars 1796 Donior Belenoc devient père. La mère se nomme Georgette Cubon rencontrée sur le chemin qui relie Questembert à Noyal-Muzillac. On peut encore voir leurs noms gravés sur le calvaire Saint-Auban au kilomètre quatre.
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Le 9 mars 1796, Joseph Granmon-des-Claves devient le père de Dominique et Jean-Thierry Granmon-des-Claves à l’orphelinat des enfants de la patrie, la mère est inconnue.
Quelque part en France Un certain Bonaparte épouse une certaine Joséphine de Beauharnais mère de deux enfants et veuve d’un aristocrate malchanceux passé au couteau de la Guillotine
Le même jour à Plougoumelen Donior Belenoc s’étouffe avec un œuf au dur il avait 16 ans.
Cet événement marque le pas dans l’exil des Belenoc.
Horgog Belenoc est terrifié par cet événement qui touche gravement sa famille. Il réunit tous les membres. Il n’y aura pas d’enterrement de Donior car il déclare qu’il n’est pas normal qu’un Belenoc meure loin de sa terre et soit mis dans un tombeau qui n’est pas celui des Belenoc.
Horgog est bien décidé à retourner à Tertur pour y déposer le corps de son petit fils tout du moins les cendres car il n’est pas possible de transporter un corps en putréfaction sur les routes de France. Ainsi a décidé le chef de famille ainsi doit s’accomplir sa volonté. Donior est incinéré et ses cendres scrupuleusement récupérées.
Le 14 mars 1796, les Belenoc se décident à rentrer à Tertur. Six mois plus tard, ils se mettent en route pour le château. Une jambe cassée et une pneumonie, un accident de cheval et une grippe les retarderont en route, ils mettront plus de trois ans pour arriver à destination.
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Le 12 juin 1798, Embrun Clairmont part en guerre. Faute de réussir une carrière politique il se dit qu’il peut s’élever par les armes. Il se joint aux troupes comme commandant et meure lors de la prise de Naples par les armées napoléoniennes il n’avait pas d’enfant.
Cette même année l’état en manque d’argent crée la « contribution des portes et fenêtres » qui aura pour résultat que les gens mureront leurs fenêtres et que les artistes peintres dessineront des trompes l’œil en façade pour compenser.
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Le 2 juin 1799, les Belenoc sont à quelques kilomètres de Tertur quand Nadia Livol s’effondre victime d’un empoisonnement alimentaire.
Le 3 juin 1799, les Belenoc entre dans un Tertur ravagé. On croirait qu’un géant c’est acharné sur le petit bourg. Plus de la moitié des habitants sont morts, un quart à déserté les terres et tout est en friche. Ils trouvent le château abandonné et la fabrique pillée (en fait il n’y a plus rien). Dans la crypte des Belenoc, les tombes sont ouvertes et pillées c’est la désolation. Dans un coin le tableau de Gaétana est maculé de boue et les gens ont utilisé le château comme latrines.
Un incendie à ravagé l’aile est.
Horgog Belenoc et sa famille mettre dans la tombe d’Odin les cendres de Donior puis chacun prend balais, pelles, râteaux, puise dans la Guigne des seaux d’eau et se met au travail pour redonner à la demeure des Belenoc l’allure qui dit être la sienne.
Le lendemain ils reçoivent la visite de François Piéron et d’Henry Montagne qui leur garantissent la sécurité.
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Le 10 octobre 1799, Jésus Besaçon qui doit convoyer une importante somme d’or monte à bord du « Lutine ».
Grand mal lui en prendra car le bateau disparaitra corps et bien.
Il est certainement mort noyé et avait 55 ans.
La « forte somme d’argent » étant déclarée aux autorités et assurée, les Besaçon disposent d’un confortable revenu sous forme de rente pour se réinstaller.
Apprenant la nouvelle la famille se met en route pour Tertur.
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Le 9 novembre 1799, qui est le dernier jour du directoire, nait Yoann Carmion-de-la-Varre fils d’Abraham et de Salonique Cajal.
Sa famille s’est approprié le Château des Toques laissé à l’abandon.
Les Carmion-de-la-Varre, n’ayant pas quitté Tertur (en tout cas le Lucienois) et ayant eut l’intelligence de ne pas trop se faire d’ennemi ont put sauver beaucoup de meubles et d’objet qui étaient à « château neuf de Dreil » ou dans le château de Belenoc (a qui ils rendront leur affaires dont une grande partie du matériel qui se trouvait dans la fabrique ce qui permet aux Belenoc de reprendre le cours de leurs activités assez rapidement seulement les clients sont fauchés (par la mort tricolore) et rares.). Les Carmion-de-la-Varre vivent confortablement des produits vendus aux révolutionnaires et aux Jacobins.
Abraham aura un autre enfant en 1806, le 5 janvier et qui se nommera Pollux, lui aussi de Salonique Cajal qui mourra en couche. Yoann aura un fils, Louis Carmion-de-la-Varre né le 11 février 1808, de mère presque connue cette fois ci et qu’il épousa le 21 juillet 1807 et dont on ne connait que le prénom : Julie.
Il n’aura pas le plaisir de faire la connaissance de son fils puisqu’il meure le 23 juillet 1807.
En effet, le jour des ses noces, ivre mort, Abraham tente de violer Odile Cartalaminos.
Abraham Carmion-de-la-Varre à 27 ans et il est fort et en bonne santé Odile se débat et crie très fort.
Louis Clerc-Mont-des-Toques, fils de Louis Clerc-Mont-des-Toques vient porter secours à Odile.
Lui aussi est très fort, les deux sont de force égale en fait mais Louis se défend mieux qu’Abraham, il à une meilleure garde car le temps qu’il à passé dans la ville du Verseau n’a pas été perdu et c’est un excellent pugiliste. En quelques coups il immobilise le marié mal intentionné et l’incident doit en rester là sauf que, l’alcool aidant, Abraham se relève armé d’un couteau et se jette sur Louis.
Louis feinte et Abraham s’écrase au sol en se plantant le couteau dans l’épaule il est blessé mais sans gravité.
La fête continue et dans la nuit, le mariage est consommé. Deux jours plus tard Abraham meure d’une grave infection de sa plaie.
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Du 9 au 10 de novembre de 1799, 18-19 de brumaire selon le calendrier révolutionnaire Napoléon fait son coup d’état.
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-PA-NAY-LORON-
« De soldat simple parviendra en empire
De robe courte parviendra à la longue
Vaillant aux armes en église ou au pire
Vexer les prêtres comme l’eau fait éponge »
Michel de Nostredame
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Napoléon est premier consul et tente de raccorder les morceaux pour que les fauves retournent dans leurs cages sans trop de mal. Il vise son intérêt personnel évidement et se raccorde avec les nobles pour essayer de faire quelque chose de son sang, les bourgeois pour faire quelque chose de leur argent, les religieux pour faire quelque chose de leur pouvoir, le peuple pour faire quelque chose de sa viande.
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Le 13 décembre 1799 nait la Constitution de l’an 8 et Zingue Clerc-Mont-des-Toques fille de Brutus Clerc-Mont-des-Toques et d’une anglaise dont on ne sait rien qui par ailleurs ne sera pas du voyage retour, refusant de mettre ses pieds au pays de l’horreur.
En effet il est question de retour car les Clerc-Mont-des-Toques quittent l’Angleterre pour Tertur ou Louis doit reprendre la charge de son père.
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Sur l’Ile au fort ou s’est refugié Donatella de-Clerc-Mont, son fils et son petit fils tout va relativement bien.
Donatella, « La douairière de Tertur » tient conseil et de nombreux gens qui voudraient être viennent chercher auprès de la « Noble-dame » le petit quelque chose gratuit qui émane d’elle et qui semble se transmettre aux autres, la force, le courage, quelque chose d’aristocratique qui dépasse le simple humain et qui recharge les visiteurs abattus par les difficultés traversant les temps.
Elle dispense traitements et potion et se livre à l’alchimie. Sur l’ile au fort on imprime « Citoyen-matin », « La tête de phrygien » et la « Voix du peuple ». C’est d’ailleurs via ces trois medias que les Belenoc annoncent au monde la reprise de leur activité.
Il faut remettre les terres en culture et tailler les arbres en en profitant pour y les débarrasser de leurs pendus.
Les Belenoc font remettre les douves du château en bon état de fonctionnement, ils embauchent des mains jusqu’à Tours.
Donatella ne sort plus de l’Ile au Fort ou elle a décidé de vivre jusqu'à sa fin. Elle en entend déjà bien assez sans se sentir obligée de vérifier par elle-même.
On dit que le pays souffre, que les paysans sont affamés et que les eaux de la Guigne sont pleines de cadavres qui flottent.
Donatella s’est refugiée dans son siècle (le dix-huitième) et n’est pas décidée à tourner les yeux vers le présent.
Le futur est aux enfants, et l’enfant, c’est Désir Deguits qui nait le 2 février.
Vingt quatre jours plus tard, à Besançon, nait Victor Marie Hugo.
Le 24 juillet 1802 Bernard Deguits se rend à Tertur pour régler quelques affaires et visiter Louis Clerc-Mont-des-Toques avec lequel il travaille.
Bernard Deguits à créé une entreprise de maçonnerie qui lui assurent de considérables revenus car il faut rebâtir ce que le peuple à détruit c'est-à-dire à peu près tout.
La famille Clerc-Mont-des-Toques s’est installé au château des « Deux vierges » ceint d’un second mur de protection et il a fallut reconstruire la maison des Clerc-de-Tertur laquelle à été amputée de ses portes, fenêtres, cheminées et statues. Le portrait en pied de Maitre Charles-Clerc-de-Tertur à été retrouvé dans une porcherie à Verrat-la-bitte.
Il n’y a plus aucun document, plus d’actes, il faut tout réécrire de mémoire ou avec les copies des propriétaires. Heureusement Bernard à bonne mémoire.
Ce 24 juillet, Bernard est donc à cheval sur le chemin qui longe la Guigne entre Lubin-Court et Tertur quand une meute de chiens surgit de nulle part. En quelques minutes c’en est fait. Le cheval cabre, s’emballe, il cours sans but, Bernard glisse, s’affale sur le sol, son crane choque contre le sol caillouteux, il perd connaissance et est dévoré par les chiens.
Le cheval reviendra seul à « la cabane du passeur » de l’ile au fort, en quelque sorte c’est lui qui donnera l’alerte.
Ce que l’on retrouvera de Bernard sera enterré sur l’le au fort.
Ce jour nait Alexandre Dumas père.
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Une discussion au coin d’une rue.
— Ce mec est tellement gonflé qu’il va finir par éclater !
— Espérons qu’il aille éclater ailleurs !
— Voila que le quinze aout qui était le jour de la vierge devient le jour de Saint Napoléon !
— Napoléon un Saint ?
— Il parait !
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Le 5 septembre 1804 nait Justine Brune fille de Trévise Brune et de son petit employeur Louis. L’enfant ne sera pas reconnu par Louis ni par la famille clerc-Mont.
— Dans les temps que nous vivons dira le père, il vaut mieux reconnaitre un garçon qu’une fille mon fils. De plus, cela ne sert à rien car la mère est morte en couche. Débarrassons nous rapidement de cette petite chose et n’en parlons plus
— Non père s’il te plait je voudrai la garder !
— Non.
— S’il vous plait…
— Je refuse qu’elle porte le nom des Clerc-Mont, il faut que tu te marie et donne une lignée.
— Oui.
— Bien si cela vous fait du bien, nous pouvons la garder.
— Merci.
— Allez chercher une nourrice si vous ne voulez pas la voir sécher.
— Oui de suite, j’y vais "thank you father".
— Non ! Interdiction de parler anglais dans cette maison !
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Le 2 décembre 1804 Napoléon se sacre empereur avec Pie VII comme figurant.
La veille, à 4 heures du matin, il a épousé Joséphine religieusement.
Il fait sertir le diamant régent de 140,5 carats (un carat correspond à 0.2 grammes soit 1/24eme d’obole) sur le pommeau de l'épée de son sacre.
Pie VII fait office de badigeonneur d’onction.
Le couronnement à lieu un samedi, jour dédié à Saturne (Saturni dies)
Saturne est le fils puiné d’Uranus et de Vesta c'est-à-dire le ciel et la Terre.
Son frère Titan lui laisse le trône s’il lui promet qu’il n’y installera pas sa descendance lorsque, tous deux, ils détrônèrent Uranus.
Promesse faite, Saturne mange ses enfants au fur et à mesure qu’ils naissent.
Seulement, les choses ne se passent pas comme prévues et Jupiter est sauvé.
Quand Jupiter revient, il fait boire à son père une potion qui lui fait vomir tous ses enfants puis il lui fait la guerre, lui vole le trône et le castre (comme Saturne avait lui-même castré son propre père).
Saturne s’enfuit dans le Latium. On lui faisait sa fête du 16 au 20 décembre.
Pendant ce temps, les esclaves étaient levés de la puissance des maitres.
En Grec, Saturne est Chronos (le temps) car comme disait Cicéron,
— « Il n’y a que le temps qui dévore ses enfants »
Les Carthaginois immolaient des nouveaux nés vivants en son honneur.
Sa statue était enchainée sauf du 16 au 20 et elle portait une faux et un sablier (symbole du temps).
Saturne mourut des suites de sa castration.
La planète Saturne est en astrologie
« La grande maléfique »
C’est la sixième planète depuis le soleil et la deuxième plus grande du système solaire ses 5 satellites les plus grands sont —Mimas, Encelade, Thétis, Diane et Réa.
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Ce qu’on dira de Napoléon sans revenir. Napoléon se nommait en réalité Nicolas
(sa mère l’appelait Nabulione d’anabolium -).
On le dit infatigable, nous dirions plutôt sur-actif.
Petit et laid, français depuis peu puisque corse.
Comprenons ici que l’ile de Corse est une ancienne colonie Britannique, Génoise, Propriété de la banque Saint Georges du Sel, de l’empire Romain-Germanique.
Elle fut rattachée à la France en tant que département en 1790 puis séparée de celle-ci par les aboutissements indépendantistes de Pascal Paoli aidé par les Anglais dont le « king » Georges III fut proclamé souverain du Roy anglo-corse en 1794.
L’ile ne sera mise dans le « rang » que vers le début du XIXème siècle et encore….
Nicolas est foncièrement démagogique, traitre et opportuniste. Très agressif, orgueilleux, irrespectueux de la personne et de la vie humaine, mégalomane plein de préjugé et je sais-tout bâté d’un complexe de demi-sang voyant en l’autre son reflet (peut être), considérant que tous sont bas, donc à vendre donc à acheter.
L’homme au flair de charognard et au gros égo à su faire de la nation son siège percé.
Méchant comme une teigne et toujours une main dans le gilet il s’est cru tout permis écrivant comme personne son nom en lettres de sang.
Sa femme était une légère les décolleté un peu trop ouvert et les dents gâtées.
Sa belle mère n’était pas dupe, qu’importe il la fait peindre quand même, le jour ou sans vergogne il se pose comme un légitime aboutit.
Un homme haï de sa belle mère, les autres s’identifient. Il ne sera qu’un militaire et ses hommes de la chair à boucherie.
Il laissera une famille qui se croira impériale sous prétexte que Napo à enlevé un pape.
En voila un bien à propos pour se poser une couronne soi-même qui ne mérite comme bénédiction une giclée de Pie VII (si j’aurais été lui j’aurais craché), une claque dans la gueule et couché sans gouter. (Si j’avais su j’aurais pas venu).
Pour finir, il mourra à Sainte Hélène le 5 mai 1821 après avoir été plus ou moins responsable de deux millions six cent milles morts. Il a bataillé pour rien car à la fin de l’empire la France n’est pas plus grande qu’au début.
Il finira seul et malade comme il a fait vivre la France restera les abeilles et les lauriers qui font de jolies tapisseries. Resterons les Anglais, une ile bien plus grande que le corse.
Napoléon fut un vent, est fut un gaz mortel.
Le 15 décembre 1840, Un « d’Orléans » le collera au Panthéon sans doute car il fut le meilleur représentant des valeurs monarchistes et aristocratiques. C’est quand même grâce à Napoléon que le roi est de retour en France.
N’avez-vous pas remarqué qu’en politique, celui qui triche le plus ouvertement à plus de chance de gagner que les autres ? C’est souvent le plus fourbe et le plus malhonnête qui au jour du scrutin souffle dans la trompette, s’ils ont fait la démocratie et donné au peuple ce pouvoir, insérer dans une boite un papier de conscience, c’est sans doute qu’ils savaient comment utiliser la science. Non ?
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Le 9 juin 1805, Job Carmion-de-la-Varre meure de Saturnisme, maladie liée au plomb et au mercure utilisé en imprimerie. Il avait 46 ans.
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Le 1er novembre 1805, Caligula Clerc-Mont-des-Toques épouse Amandine Besaçon quelques minutes avant la naissance de Louis Clerc-Mont-des-Toques futur concurrent à la course à l’héritage, futur, si rien ne vient contrecarrer la reconstruction des affaires Clerc-Mont-des-Toques en mouvement de remise en ordre.
Louis est heureux de voir cette petite vie dans la famille, et puis un garçon ! Et qui s’appelle Louis comme lui, ça lui fait plaisir. Caligula joue l’héritage.
A l’occasion du mariage on a envoyé des émissaires à la recherche de la famille Cartalaminos et espéré jusqu’à la dernière minute
Le problème c’est l’enfant donc on a attendu le plus possible.
Les Cartalaminos n’étant pas la lors de la perte des eaux, l’officier d’état civil a fait signer les mariés.
La famille Cartalaminos est retrouvée à Frétigney-et-Velloreille en Haute Saône il lui faudra un peu de temps pour finir les jardins de Vesoul et ceux de Belfort. Ayant eut quelques nouvelles rassurantes de Tertur, la famille décide de revenir sur ses terres. Elle arrivera à Tertur le 19 janvier 1806 ils se réinstalleront à la maison des Cartalaminos le 28 janvier provisoirement comme employés de l’orphelinat. Une fille dont le nom n’est pas connu et que les Cartalaminos ont ramené avec eux accouche le 6 février 1608 d’une petite Thérèse puis meure.
1608 est aussi l’année ou Jean-François-Thérèse Chalgrin reçoit la commande de l'arc de triomphe de l'étoile.
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Le 5 octobre 1608, Henry Montagne achète une maison à Tertur.
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Le 8 novembre 1608, nait Trésor Granmon-des-Claves, fils de Joseph Granmon-des-Claves 26 ans installé comme marchand de pierre à Tertur.
Epousée le 2 décembre 1607, Francine Mont est une femme qui se révèle folle durant la grossesse. Une fois libérée de l’enfant, elle se jette dans la Guigne. On ne retrouvera pas son corps.
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En 1807, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord démissionne du ministère des affaires étrangères. Le 1er juillet de cette même année meure Joseph Carmion-de-la-Varre de mort naturelle. Il avait 65 ans. Il laisse en héritage une entreprise prospère, une fortune à bonne assise et le château des Toques à son fils Abraham sans savoir que celui-ci mourra 22 jours à près lui. C’est finalement Yoann qui ramassera le pactole.
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Le 1er janvier 1808, toute la famille Foulciaux-Nageton débarque à Tertur et c’est la fête.
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Le 4 janvier au tour des Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville de faire leur entrée en ville et à nouveau c’est la fête.
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Le 7 janvier 1808, un coursier aux couleurs impériales débarque à Tertur accompagné d’un détachement d’hommes en armes et à cheval. Ils traversent le village sans jeter un œil autour d’eux, ils ont l’air pressés. Tous sortent de Tertur par la porte sud et se dirigent d’un pas décidé sur le château de Tertur qui à repris belle allure.
Un des chevaliers hurle en direction du château. Il n’a pas l’air commode et visiblement il doit chevaucher depuis quelques jours. Il a les traits fatigués et le visage dur, il hurle !
— Au nom de l’empereur !
Les Belenoc ne sont pas fier, ils ne savent pas quoi faire.
— Au nom de l’empereur !
De toute façon vu la bande qui est au pied du château il vaut mieux sortir avant que ce ne soient eux qui entrent. C’est Yorgom qui sort.
Le militaire le foudroie du regard
— Je suis bien au château Belenoc ? demande t’il.
— Oui, répond Yorgom.
— Tenez ! dit le militaire en lui tendant un pli d’un geste sec..
Yorgom ouvre le pli et fait une drôle de tête.
Sur le papier il est noté, 12 poulets fumés Belenoc, 2 kilos de pâtes de coins Belenoc, de la confiture de fraise Belenoc etc.…
En post-scriptum il est noté « Le tout pour le 2 février bien emballé Belenoc depuis 1224 (n’oubliez pas les emballages) merci Monsieur. » et signé Saint Nicolas
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Le 2 février 1808 Napoléon est excommunié pour avoir envahi le Vatican (ce qui n’est pas top pour un empereur quand même…peu importe il se console avec une pute et des pâtes de coing Belenoc)
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Le 17 mars voit le rétablissement de la « maitrise es art » qui prend le nom de « baccalauréat » et devient un grade universitaire.
Ce même jour à Tertur nait Roxane Besaçon fille de Robert qui est militaire et logé à la caserne d’Armagnon-la-Turille et d’une fille dont l’identité n’est pas révélée ici.
Il faut dire que Robert ne reconnaitra son enfant que le 26 juillet 1825 à la mort de la mère.
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Le 23 mars 1808, Murat occupe Madrid. Frugis Ducoeur qui est militaire mi-rapporteur est père d’un petit garçon nommé Louis dont la mère Denise Fosnay meure en couche.
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Le 15 septembre 1808, Theodore Montagne et Odile Cartalaminos, âgés tous deux de 21 ans annoncent la naissance d’Eloïse et Henriette Montagne nées blondes et jumelles.
Théodore Montagne est huissier à la chambre et tous deux vivent à Paris dans un logement mis à leur disposition par l’état ils auront un autre fils nommé Michel né le 20 janvier 1809, année ou Jean Baptiste de Lamarck initiateur de la théorie de l'évolution écrit « La philosophie zoologique ».
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Le 18 octobre 1808 Claude Nageton et Marie Antoinette Clerc-Mont-des-Toques deviennent les parents de Louis et Louise Nageton nés faux jumeaux. Louis Nageton est affublé d’un bec de lièvre.
Cette même année ou les Bourbon sont rétablis sur le trône d’Espagne nait Louisiane Granmon-des-Claves fille de Joseph Granmon-des-Claves et d’Amandine Besaçon. Joseph Granmon part à l’armée deux jours plus tard.
Claude Nageton qui à 16 ans et Marie Antoinette Clerc-Mont-des-Toques auront encore une fille née le 24 mars 1810 qui se nommera Sonia.
Claude Nageton et Marie Antoinette Clerc-Mont-des-Toques mourront tous deux le 1er aout 1879 dans leur sommeil.
En aquitaine on commence les travaux destinés à la fixation des dunes de la cote pendant ce temps là, Nicolas Appert découvre le mode de conservation des aliments par la stérilisation.
En l’absence de son mari, Amandine Besaçon donnera naissance à Camomille Granmon-des-Claves fils de Dominique 13 ans et plus tard encore (après une permission) à Y Granmon-des-Claves le 23 février 1811 (année qui voit l’installation de l'éclairage au gaz bec à verre d'argon dans la galerie Montesquieu et ou la France aérophagique compte 130 départements) le père est Dominique Granmon-des-Claves qui à 15 ans.
Amandine aura encore un enfant le 16 juin 1819 qui se nommera Raubert. Cette fois ci le père est un Clerc Mont des Toques, Leandry pour être plus précis. Il a 20 ans et elle 37. Joseph Granmon n’est toujours pas revenu de la guerre et Dominique s’est engagé le 2 janvier 1817.
En 1819, on annonce la naissance de Gustave Courbet (qui sera peintre) et René Théophile Hyacinthe Laennec invente le stéthoscope.
En 1820, le 4 mai, Amandine Besaçon donnera la vie à Paolin Foulciaux, fils de Paul Foulciaux. A 38 ans, Amandine à perdu la raison et est internée à l’hôpital des « Petites sœurs de la charité » de Moignon-sainte-Gudule ou elle mourra le lendemain de sa couche.
Signalons par la même qu’entre temps, et pour une raison indéterminée on trouve l’enregistrement d’un acte civil de la part de Grand-Louis L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville sollicitant auprès du tribunal la réduction de son nom pour Louis Leblanc au 31.12.1808
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Le 16 décembre 1809 Le mariage civil de Napoléon est annulé car Le Marois (l’un des témoins de 19 ans) n’était pas majeur (et ta sœur ?)
Cette même année Ferdinand-Barnard reprend à son compte la reprise des travaux du canal de Tertur considérablement abimés par les actions révolutionnaires.
Le 12 janvier 1810 Le mariage religieux de Joséphine et Napo est déclaré nul par l’officialité de Paris.
Le 22 janvier (la France compte 30 millions de Français), Perceval Cartalaminos à un fils avec Georgette Cubon. L’enfant se nomme Bonatien.
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Le 7 février Napoléon demande la main de Marie Louise d’Autriche. Le 2 avril il l’épouse et avec elle la noblesse de l’ancien régime.
Ce bonhomme là aurait du faire du kayak, je suis sur qu’il aurait été très bon pour louvoyer contre courant.
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Le 15 mai 1811, Donatella de Clerc-Mont s’éteint dans sa maison de l’ile au fort ou elle est enterrée. Elle avait 98 ans tout Tertur est présent à l’enterrement au cours duquel le petit Louis Nageton est pris d’une crise que les médecins déclarerons d’épilepsie.
En 1812, on signale l’inauguration du « Musée royal de Luxembourg » qui sera le premier lieu prenant en considération l'art moderne et qui conduira la création du « Musée national d'art moderne ». Le 25 janvier, nait Serge Niek fils de Vladimir et d’une mère dont le nom n’est pas connu.
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Le 1 septembre 1813, Ferdinand-Barnard L’Ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville est tué par Gougnaf Feûnot lors de la bagarre à propos du projet du canal de Tertur-Lucienois. Gougnaf refuse que le canal passe sur ses terres. Gougnaf sera condamné a mort et guillotiné le 3 septembre, le canal étant reconnu d’utilité publique on donnera la troupe contre les opposants (9 morts).
Cette année voit la naissance du futur physiologue Claude Bernard. Un mois et trois jours plus tard, Franco Piéron tombe de cheval et se tue à l’âge de 53 ans.
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En 1814, un autre tombe, c’est Napoléon.
Le 13 avril 1814, on restaure le drapeau et la cocarde blanche.
Le 24 avril Louis XVIII débarque à Calais pour la première restauration. (Qui semblera plus à un déjeuner sur le pouce).
A Paris et en famille, on fête la naissance d’Eugene-Emmanuel Viollet-le-Duc.
Le 26 mai à Tertur on fête la naissance de Gino Cartalaminos fils d’Arthur et de Zingue Clerc Mont des Toques. La jeune fille à 15 ans et Arthur 28.
Comme les choses se sont arrangées sous Napo les Cartalaminos halés de leur réputation d’avant le bordel de 1789 ont rapidement retrouvés des clients et « Les Jardins de Dionysos » permettent à la famille Cartalaminos de vivre correctement.
Le 3 juillet 1814, s’efface Merlin Cartalaminos dont on ne sait rien.
Sans doute à t’il permit à l’entreprise familiale de retrouver son rang, nul ne sait, seule la date inscrite sur le caveau familial de Cartalaminos permet d’affirmer la date de son décès (en supposant que le corps de Merlin soit bien dans la tombe qu’on croit être la sienne).
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Le 20 mars 1815, Napoléon qu’on croyait parti revient comme un exéma pour essayer de se suicider trois mois plus tard après la bataille de Waterloo qu’un soldat couronnera d’un « Merde » (qui deviendra historique - Cambronne) et qui résume en cinq lettres tout le temps de Buonaparte.
Napoléon II est reconnu empereur des français pas longtemps car dès 22 juin commence ce que l’on appelle la terreur blanche et qui permettra la seconde restauration.
Louis XVIII est roi de France il y a près de cent milles arrestations dans les milieux jacobins et Bonapartistes.
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Le 22 juin 1815, Louis Clerc-Mont-des-Toques à des propos virulents contre la monarchie, il est lapidé par le peuple, son corps est jeté aux porcs. Le lendemain, Donatien Clerc-Mont-des-Toques (37 ans) prend la charge de notaire.
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Le 4 décembre 1815, Yorgom Belenoc s’offre un peu de vacances.
Il quitte Tertur ou l’entreprise Belenoc à repris le cours de ses activités et visite ses amis.
C’est chez Le Lenormand qu’il trouvera la mort en manipulant un très bel objet inventé par son hôte.
L’objet s’appelle revolver mais ça, Yorgom ne le saura jamais.
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Juin 1816, Merlin Cartalaminos et Gédéon Besaçon s’embarquent pour le Sénégal ou ils ont mission de relever une part de l’administration territoriale. Malheureusement pour eux, le capitaine du bateau, trop pressé d’arriver et inconscient des risques qu’il encourt frôle de trop près les côtes africaines de la Mauritanie et s’échoue avec ses passagers. La goélette qui le suit à bien du mal à retrouver les quelques rares survivants dont ne feront partie ni Merlin ni Gédéon.
Seules 147 personnes sur 400 ont put se refugier sur un radeau qui au bout de 4 jours abrite 27 naufragés et n’accueillera plus que 13 survivants au bout de 4 jours. Cinq autres trouveront la mort à terre. La Méduse n’est plus mais sa légende commence.
Merlin qui dormait n’a pas eut le temps de se vêtir, il mourra allongé la droite de Gédéon qui tiendra dans ses bras puis sur sa cuisse gauche son petit ami inconscient Jean-Thierry Granmon-des-Claves (20 ans) embarqué clandestinement et avec qui, pour ne pas sacrifier à leur bonheur et l’enrichir loin du vilain regard des « gens-juges » il a décidé de tout lâcher pour les colonies. Gédéon est vêtu du pantalon de toile « N&F-F&F » et de la célèbre cape rouge « Sang de Lucien » de la collection printemps-été 1816.I
Ils mourront avant d’être sauvés.
Un mois et vingt cinq jours plus tard nait Suzon Foulciaux né de Marc et d’une fille de Minait-la-Mute dont l’identité n’est pas révélée. Cette même année Louis Vicat découvre les propriétés fondamentales de ce qui sera le ciment c'est-à-dire l'hydraulicité (présence d’argile dans les calcaires traités permettant le durcissement dans l’eau)
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En 1816, Nicéphore Niepce découvre les propriétés du chlorure d’argent qui permettent de fixer une image sur papier.
François Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville découvre qu’on peut fixer son nom sur un individu en payant avec de l’argent papier L’individu se nommera Ondin Randouillet-Latouche résultat d’une exposition prolongée sur le ventre de Sarriette Randouillet. L’enfant est né le 28 septembre. Il a six doigts à chaque main et 6 doigts au pied gauche. (La nature est jouyeuse comme dirait Dard-Win).
Le 28 septembre 1816, un accident de gaz met le feu aux archives de Torcheville dans lesquelles étaient consignées les naissances et actes du canton de Torcheville (Tertur compris) tous les documents sont détruits.
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En 1818, Desmarets lance l'idée d'un tunnel sous la manche (ce n’est pas le premier ni le dernier. Pour les actionnaires futurs, plus qu’un tunnel, ce sera un gouffre). Le 5 février meure Délice Niek à l’âge de 57 ans et de mort naturelle.
En 1819, le 3 novembre meure Henry Vendetta à l’âge de 58 ans d’une grippe pas soignée.
Cette même année à été exposée l’œuvre de Theodore Géricault nommée « Le radeau de la Méduse » au salon des indépendants.
L’œuvre fait scandale, on voudra l’interdire voir la détruire. Ce tableau rompt avec toutes les règles du Néoclassicisme par la richesse des ses détails et le thème traité. Les gens restent quoi ?... heu… médusés ?
Le 2 février nait Dimitri Besaçon fils de Ludon puis un mois et un jour plus tard nait Tudor Carmion-de-la-Varre fils de Yoann Carmion-de-la-Varre.
Cette année là, Pelletier et Caventou (Re)-découvrent la quinine.
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A Mélos, on (re)-découvre une statue en marbre que Chisirophe n’avait pas voulu acheter car elle était cassée.
C’est une bonne femme sans bras âgée de (plus ou moins 1970 ans) Aphrodite de Mélos (la pomme) connue aussi sous le nom de la Venus de Milo.
Elle est caractéristique de la fin de la période Hellénistique et envoute pas sa beauté.
C’est aujourd’hui un des trésors du Louvres.
Le 1er janvier 1822 on rétabli les évêchés et archevêchés. L’évêché s’installera à Torcheville il faudra attendre 1823 pour qu’un curé s’installe à Tertur.
En 1822, le 8 janvier nait Ludovic Brune fils de Ludovic Clerc-Mont-des-Toques qui ne reconnait pas l’enfant comme étant le sien et qui pourtant va s’en occuper dès sa naissance car la mère (Justine Brune) meure en couche. Ludovic à 17 ans et l’enfant est conçu hors mariage.
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Le 7 mars 1822 nait Goulven Granmon-des-Claves fille de Trésor Granmon-des-Claves (16 ans) et de Sonia Nageton (12 ans) et le 20 mars nait Elidor Clerc-Mont-des-Toques fille de Georges Clerc-Mont-des-Toques (19 ans) et de Louise Nageton (14 ans).
Ce même jour nait Fréderic Passy qui aura le premier prix Nobel (inventeur de la dynamite) de la paix en 1901et qu’il partagera avec Jean-Henry Dunant le créateur de la croix rouge.
Comme nous pouvons le comprendre à la lecture des dates de naissance, il semblerait que les deux sœurs se seraient livrées à quelques expériences le même jour de juin 1821 sur le tas de foin du Feûnot. (Gézulle Feûnot pourrait témoigner il a tout vu caché dans sa grange).
Trésor Granmon-des-Claves et Sonia Nageton ne sont pas mariables car trop jeune ils vivront cependant ensemble à la maison des Granmon-des-Claves de Balançon les Staunes.
Le 16 septembre 1824, Louis XVIII meure.
C’est Charles X qui devient roi de France.
Le 9 novembre 1824 nait Marguerite Granmon-des-Claves de Trésor (18 ans) et Sonia Nageton (14 ans) puis le 12 juin 1826 (année de la création des éditions Hachette) nait Nadia Granmon-des-Claves.
En 1830, le 15 aout, Trésor Granmon-des-Claves épouse Sonia Nageton. Cinq jours plus tard Charles X abdique pour son fils Louis XIX.
En 1832, le 21 janvier nait Marinella Granmon-des-Claves. Cette même année voit la naissance de Gustave Eiffel.
En 1833, le 2 octobre, les époux Martin sont guillotines pour le meurtre supposé de 53 voyageurs à l'auberge de Peyrebeille, Sonia (23 ans) accouche de Tina.
En mars 1834, les époux se déchirent et le mariage tombe en copeaux sur le sol boueux de la discorde familiale Trésor reprochant à sa femme de ne pas savoir faire de fils.
Sonia Nageton quitte son mari en abandonnant ses enfants elle se monte en ménage avec Louis Carmion-de-la-Varre qui la courtise depuis longtemps.
Le 21 janvier 1837, elle accouche d’un petit Plantin Carmion-de-la-Varre. Ce jour, Hercule Florence utilise pour la première fois le mot photographie. -Photo –lumière – et – graphie - écrire.
Sonia aura encore un enfant à l’âge de 52 ans. Ce sera le fils d’Hercule Ledreil, il se nommera Titan Ledreil né le 16 avril 1862, la même année que Georges Feydeau.
Cette année là, Beau de Rochas inventera le moteur à explosion et le cycle à 4 temps (non réalisé). Sonia Nageton mourra deux jours après sa couche des suites d’une déchirure du col.
Hercule Ledreil mourra le 8 novembre 1892 lors de l’attentat perpétré par Emile Henry qui détruit le commissariat de police des bons enfants.
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Généalogiquement parlant, Louise Nageton ne se comportera pas tellement mieux que sa sœur.
Après avoir eut son enfant avec Georges Clerc-Mont-des-Toques elle en aura un autre avec Louis Ducoeur (ils ont tous deux 22 ans). Il se nommera Ninos Ducoeur né le 9 aout 1830, jour ou commence ce que l’on nomme la monarchie de juillet, c’est à dire ou Louis Philippe duc d’Orléans est nommé roi des Français (bien aidé par le complot maçonnique).
Ensuite, c’est avec Tudor Carmion-de-la-Varre (16 ans) que Louise Nageton fait Arthur Carmion-de-la-Varre né le 23 février 1836.
Cette année là Aimé Thome-de-Gamond soumet l'idée d'un pont sur la manche. (Que l’on sait non retenue).
A 37 ans, Louise accouchera encore d’un fils qui se nommera Richard né le 12 février. Le père, Tudor Carmion-de-la-Varre à 25 ans.
Cette même année, le scientifique Claude Gay reçoit la médaille d'or de la « Société de géographie de Paris ».
Louise Nageton trouvera la mort le 5 avril 1874 suite à une piqure de vipère rencontrée au bord de la seine à la sortie de la première exposition indépendante d'impressionnisme. Elle avait 66 ans.
Georges Clerc-Mont-des-Toques sera élu député en 1892 et sera présent le 12 Février 1894 au « Café Terminus » qu’Emile Henry fera sauter - Georges sera mortellement blessé et mourra 5 jours plus tard. La même année nait louis Ferdinand Destouches dit Céline
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Le 17 janvier 1823 Georgette Cubon et Ludon Besaçon se marie à Tertur
Le 5 janvier de l’année suivante Georgette accouche de Nathanaëlle. Cette année voit l’ouverture de « La belle jardinière » à Paris.
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Le 7 mars 1825, un accident frappe le chantier du canal de Tertur qui finalement à reçu des autorités nationales le droit de traverser le champ des Feûnot sous la condition de construire un passage sous terrain pour les animaux et le ruissèlement des eaux de pluie et un pont.
François Ducoeur qui est présent en tant qu’actionnaire de la « Société Privé de Construction et d’exploitation du Canal de Tertur » glisse sur une plaque d’argile et tombe dans le canal. A 59 ans, il mourra sur le coup.
Arthur Cartalaminos qui, sans réfléchir à sauté dans le canal pour aider François se blesse considérablement à la jambe il mourra le 31 mars d’une grave infection.
Louis Clerc-Mont-des-Toques mourra à son tour le 22 juin 1825.
Ces trois noms représentaient le noyau dur de la société, certains disent que le canal est maudit.
Cette même année meure le peintre Jacques Louis David.
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Le 10 janvier 1826, Thérèse Cartalaminos accouche d’Oenillin Belenoc fils de Gutinog.
Après huit heures d'exposition sur une planche métallique recouverte de bitume, Nicéphore Niepce réalise la première photographie.
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Un mois et un jour plus tard nait Géraldine Carmion-de-la-Varre Fille de Pollux et de Louisiane Granmon-des-Claves.
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Le 9 mai 1826, Acturus Cartalaminos est à cheval sur la route qui mène vers Reims. Au détour d’un pont, un homme lui saute dessus pour lui dérober ses avoirs. Acturus tombe de cheval et est poignardé dans la gorge par l’homme, il meure sur le cou.
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Le 13 mars 1827 voit la promulgation de la loi dite « de justice et d’amour ».
Ce même jour meure Gutinog Belenoc alors qu’il était venu pour inaugurer la reprise des travaux du canal de Tertur mis en pause pour cause de deuil et de recapitalisation suite à l’accident du 7 mars 1825.
Alors qu’il se présentait sur l’estrade pour entamer son discours, Gutinog est victime d’une crise cardiaque, il avait 31 ans et pesait 108 kilos pour 1 mètre 63.
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Le lendemain naissait Voltaire Cartalaminos fils de Bonatien Cartalaminos et d’Eloïse Montagne (17 et 19 ans). Ils vivront ensemble jusqu’en 1832, année ou Eloïse Montagne s’accoquine de François L’ami Grands-Monts-La-Touche (le « de Torcheville » est passé à la trappe) avec qui elle aura un fils nommé Charles L’ami-Grands-Monts-La-Touche né le 20 novembre 1834.
1834, c’est aussi l’année de l’annexion de l’Algérie ce qui constitue une raison suffisante pour que Jeannot Foulciaux aille y perde la vie le 16 décembre.
Comme Eloïse Montagne a mauvais caractère, le couple n’aurait pas tenu très longtemps. C’est auprès de Suzon Foulciaux qu’Eloïse tentera de trouver le bonheur qu’elle à perdu sans l’avoir au préalablement trouvé.
Suzon à 27 ans et Eloïse 35 quand, le 28 janvier 1843 (Année ou Eugène Sue termine les « Mystères de Paris ») nait Pastel. Eloïse mourra en couche.
1828 voit la naissance de Jules Vernes et la mort de Horgog Belenoc à l’âge de 88 ans et de mort naturelle le 8 mai.
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Le 15 décembre 1829, Louis Nageton et Henriette Montagne deviennent les parents de Marino Nageton. Louis Nageton est doté de pouvoirs. Il ouvre une échoppe de potions et remèdes à Tertur qui deviendra la « pharmacie Nageton ».
Il soigne avec les mains et concocte toutes sortes de mixtures qui soignent. Louis Nageton donne aussi des prédictions pendant son sommeil. Les gens se bousculent ses services.
Parmi ses prédictions réalisées (en 1825) on trouve les suivantes :
« Du bout des doigt »
« Comme avec les yeux »
« Lucie dira ce qui est »
« Gravé au parchemin ».
Et aussi
« Plus vite que la main »
« Par le mouvement des pieds »,
« On réunira l’étoffe »
« Comme pic sonne l’écorce ».
1829 voit la création de l’alphabet braille et la machine à coudre est inventée par Barthélemy Thimonnier.
Le couple Louis Nageton et Henriette Montagne aura encore un enfant qui se nommera Paolin né le 17 mars 1830.
Le 16 février 1830 François L’ami-Grands-Monts-La-Touche est père de Louis Bécason-Latouche.
Cette Même année voit la parution du « Rouge et du noir » de Stendhal et la naissance de Louise Michel.
Louis est le fils d’une aventure entre François L’ami-Grands-Monts-La-Touche et Roxanne Besaçon. Elle lui laissera l’enfant et se mettra en couple avec Gino Cartalaminos (17 ans) avec qui elle aura un enfant le 18 septembre 1831.
L’enfant se nommera Platon.
1831, c’est l’année de l'allumette à friction, invention bien pratique de Sauria (Merci monsieur Saura).
Le 16 mars Victor Hugo fait publier « Notre Dame de Paris ».
Lorsque Gino partira au service, Roxanne se liera à Louis Clerc-Mont-des-Toques fils avec qui elle aura une fille nommée Florence en 1842 plus précisément le 25 janvier. Louis à 36 ans et elle 34. On veut les marier, Roxanne refuse.
A nouveau enceinte, elle subit les assauts de la famille Clerc-Mont-des-Toques afin que le couple Roxane régularise sa situation car :
— On n’agit pas de cette façon chez les Clerc-Mont ! gnagnagna…
Ceci aura pour résultat que Roxane abandonnera son ami et s’installera chez son ex-amant François L’ami-Grands-Monts-La-Touche décédé accidentellement de froid le 15 décembre 1840 en tombant dans le canal de Tertur alors que l’on fait les premiers tests de mise en eau. Elle prend le prétexte de s’occuper de son fils Louis.
Elle accouchera d’Antoinette Clerc-Mont-des-Toques le 30 janvier 1843 (année de l’invention de la tinette filtrante).
Le 11 février 1844 (année de la parution des trois mousquetaires) Roxane Besaçon accouche encore d’un enfant qui se nomme Robert…Bécason-Latouche et c’est ça qui fait bizarre.
Le 21 mars 1844 Louis Bécason-Latouche est abattu à son domicile par un inconnu, il avait 14 ans.
En 1846, Paolin Foulciaux s’installe à la maison qu’a héritée Roxane de son fils. Le 13 février 1847, nait Georgea Foulciaux. Roxane meure en couche.
Gino mourra le 30 mai 1859 lors d’une visite du chantier du Canal de Tertur (seconde tranche). La même année, Alexis de Tocqueville meure à cannes
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Et puis la faucheuse a fleuré,
De son geste lancé,
Elle a mis sur les âmes,
L’ordre de s’abandonner.
Et puis la mortelle est passée,
Et nombreux furent ceux qui,
Par sa présence touchée,
Sont sur le dos allongé,
Pour les yeux ne plus ouvrir,
Et entre enfer et paradis choisir.
Et puis la Camarde à compté,
Pour son jardin de têtes de pieds,
Elle a sans discernement,
Fait des vivants des gisants.
Le premier presque un enfant,
Du service est mis au banc,
Pour le roi est cocardé,
Pour le roi est décédé,
En mil huit cent trente,
En le mois de juillet,
Jeune soldat des troupes royales,
Il fit front sans être jovial,
Et quand la mort l’a couché,
Sur les pavé il s’est vidé,
Il avait vingt deux ans,
Nageton Louis fut un enfant.
Lefaucheux a bien son nom,
Car sa maitresse est la faucheuse,
Il inventa la cartouche,
Pour que la mort puisse faire mouche,
Il avait quarante neuf ans,
Est mort par accident,
Il s’appelait Deguits François,
Son corps on ne retrouva pas,
C’était le vingt sept novembre,
Année mille neuf cent trente deux.
Mille huit cent trente quatre
Vit partir la doyenne,
Elle ne fera pas cent quatre,
Mais livra grande peine,
Pendant plus de vingt jours,
Les gens des alentours,
Vinrent saluer de corps de,
La fille des Feûnot,
Elle avait cent trois ans.
Et c’est sans incident,
Que com’ une grande dame,
Qu’elle évita le drame,
Et pendant son sommeil,
Qu’elle parti pour le ciel.
En mille huit cent trente six,
Le quatorze novembre,
Il se met à l’ouvrage,
Qui comme une cicatrice,
Traverse le paysage,
Signe de sacrifice,
Passant sur le chemin,
Frais damé par les siens,
Michel Besaçon,
Est pris d’un grand frisson.
Comme si ceux d’avant,
Attendait le moment,
D’avoir à leur table,
Un nouveau misérable,
Lors qu’il mourut soudain,
Personne ne fut témoin,
On trouva vers midi,
Flottant, son corps flétri.
Le Canal de Tertur,
Comme une ogresse impure,
Avale ses enfants,
Et les porte au courant.
Quand le six novembre,
De mille huit cent trente six,
On entre dans sa chambre,
Est mort Charles X.
Dans un endroit de France,
Dont j’ignore la provenance,
Nait Ferdinand Cheval,
Le Facteur génial,,
Qui fera une maison,
Comme un grand champignon,
Un patchwork de caillou,
Africain et indou,
Au milles influences,
Guidé par quelques Transes,
Chaque jours une pierre,
Chaque soir un mystère,
Seuls ses outils,
Pourraient nous nous murmurer,
Ce qui fut l’intention,
Le facteur de raison,
D’où vint l’émission
Ou facteur création.
Cette même année,
Mourra empoisonné,
Par une viande faisandée,
Par une daube damnée,
Frugis Ducoeur,
L’homme au nom de fleur,
Qui au bout de sa vie,
Avait produit un fruit.
Il fallut un cochon,
Un chasseur, un tison,
Pour allumer le feu,
De ce diner des dieux,
Qui sans aucun scrupule,
Comme Zeus ou Hercule,
Enlevé sur la terre,
Pour porter en enfer,
Ou bien au paradis,
Personne n’a écrit,
Jusqu’alors pour dire,
Ce qui était le pire,
A quarante neuf ans,
Et à cause de ses dents,
Frugis s’en est enfui,
D’avoir mangé une truie.
Il y a des portes qui ouvrent,
Et d’autres qui se ferment,
C’en est ainsi de la vie,
De tous et de moi-même,
Quand on a fait son temps,
Il faut céder la place,
Que ce soit par le vent,
Par la poudre ou la glace.
Il y a des portes qui ouvrent,
Et d’autres qui enferment,
C’est une porte d’eau,
Qui ouvrira la voie,
C’est le onze juillet,
On pose la dernière porte,
Il y a ce jour là,
César, Caligula.
En mille huit cent trente sept,
On croyait chose faite,
Tout le monde était la,
Pour voir cette chose là,
Au moment ou la grue,
Soulève la « ferme issue »,
Eole éternua,
Et la porte s’envola,
C’est sous plus de dix tonnes,
Que les deux frères furent,
Ecrasé, enfoncé,
Les corps déchiquetés.
Le canal de Tertur,
Est un bien curieux dieu,
Qui veut plus qu’il ne peut,
Se rendre lui-même impur,
A vingt sept ans,
Les doigts sur le clavier,
A trente trois ans,
Les doigts sur le papier,
Georges Sand et Chopin,
S’aiment sans voir demain.
Mille huit cent trente huit,
Le vingt cinq, en mai,
Théodore Montagne,
A perdu la raison,
On ne sait pas pourquoi,
C’est venu comme le froid,
Sans prévenir personne,
Theodore déraisonne.
Juste un petit instant,
Ou les yeux fatigués,
On quitté le gisant,
Un corps à l’âme blessée,
Théodore s’élance,
Et dans un dernier sot,
Se jette par la fenêtre,
Et se partage en deux,
Le solide sur le sol,
Restera allongé,
Et son âme par le vent,
Sera plus loin portée.
Cependant cette année,
Ne sera pas gâchée,
Car pour nous consoler,
Elle nous donne Georges Bizet.
En mille huit cent trente neuf,
Deux événements s’unissent,
Ils retiennent l’attention,
Du frappeur, du lisant,
D’abord le deux septembre verra à l’évêché,
L’obligation de faire un changement de curé,
Car trop sollicité, déprimer de devoir,
Enterrer plus souvent que de marier pouvoir,
Le prêtre a relâché sa cure,
Il fallut dans l’instant trouver un replaçant pour bénir les morts de Tertur.
Mois de douze jours plus tard,
Le nouvel homme en noir,
A Anthony Nageton,
Dut ouvrir sa maison,
A soixante et un ans,
Et en très peu de temps,
Anthony c’est tourné vers dieu,
En refermant ses yeux.
Le mort s’est blessé au cou un lundi,
Et la plaie infectée lui a mangé la vie,
Sa blessure purulente,
A en quelques semaines,
Emporté Anthony sans que médecin ne vienne.
A Aix en Provence,
Et du coq à l’âne,
Mille huit cent trente neuf,
vit naitre Paul Cézanne.
Bon voila bien, j’arrête là les « vers »
Car je n’suis pas poète, je ne suis pas BEAUD’LAIRE.
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En 1840 Nait Oscar Claude Monet peintre classé impressionniste ami d’Edouard Manet, Pissarro et Renoir il sortira de son atelier pour peindre à l’air libre, la vie, les gens les choses et créera le jardin Giverny.
Il travaillera 25 ans sur les « nymphéas »
Quand il mourra Clemenceau retirera le tissu noir qui couvrira son cercueil pour le remplacer par une nappe fleurie
— « Pas de noir pour Monet ! » s’écriera-t-il.
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Le 5 aout de cette même année Odile Cartalaminos est retrouvée morte dans son jardin. Elle avait 53 ans et malgré l’insistance de sa famille, Odile ne portait pas de chapeau.
Encor’un pouèm’ :
Au mois d’aout et sans aucune questions,
Mettez sur votre tête quelques protections,
Car Phébus est bon, parfois trop généreux,
Thanatos est avide de nouveaux invités,
À la table de la mort il ya toujours la place,
Pour un couvert de plus si vous ne prenez garde,
Et qu’en moins d’une seconde sans inviter Chronos,
Phébus par trop de jour peut vous fermer les yeux.
ch 8
1840 voit la mort de Donatien Clerc-Mont-des-Toques lui aussi frappé par le soleil d’aout. Il tombera inanimé pendant une visite sur le chantier du Canal de Tertur.
Les gens considéreront le canal comme maudit et les actions de la « Société Privé de Construction et d’exploitation du Canal de Tertur » s’effondrerons.
Le 14 aout, deux jours après la mort de Donatien, l’action est à deux sous.
Donatien n’ayant pas d’enfant la succession á la charge se complique.
Finalement c’est Georges Clerc-Mont-des-Toques qui reprendra l’office et qui effectuera l’opération subtile de rapatrier des fonds Anglais qui lui permettront de ré-ouvrir une agence bancaire en Lucienois.
La « Banque de crédit Clerc » aura son siège à Tertur et son agence à Torcheville. Georges est actionnaire à 65% les Cartalaminos à 12,5% et les Belenoc à 12,5%.
Le 19 septembre 1840, les Cartalaminos quittent « l’orphelinat des enfants de la patrie » et s’installent dans les murs de Tertur ou ils ont fait construire ce que les gens appellent « le palais Vénitien ».
Ils font creuser deux sous terrains leur permettant de s’échapper au besoin. La pépinière produisant les plantes dont ils ont besoin pour les jardins restera propriété de l’orphelinat dont ce dernier tirera une grande partie de ses ressources.
1840 voit aussi les culottes en froufrou des dames exposées « haut la jambe ». On popularise le cancan.
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Le 21 septembre 1840, les travaux de restauration des jardins du château de Tertur sont lancés.
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Le 24 février 1841, Marguerite Granmon-des-Claves (17 ans) accouche de Géraldine Randouillet-Latouche fille d’Ondin (25 ans). Cette même année nait Auguste Renoir.
Ondin Randouillet-Latouche à racheté dix milles actions de la « Société Privé de Construction et d’exploitation du Canal de Tertur » et devient actionnaire à 57 %. Aidé par quelques bons amis aristocrates et par un prêt de la « Banque de crédit Clerc », il redémarre les travaux du Canal. Ondin vit d’organisation de fêtes et de célébrations.
Il mourra le 30 mai 1859 au bord du canal de Tertur selon le rapport il aurait glissé et ce serait planté au râteau dans le dos.
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Le 28 septembre 1841, lors d'un déplacement en Vendée, Ludon Besaçon est pris d’un vertige. Il mourra sans a Mouilleron-en-Pareds car le seul médecin disponible était en train d'aider madame à faire naitre Georges Clemenceau.
Le 2 février 1842, Suzon Foulciaux épouse Eloïse Montagne. Ils n’auront pas d’enfant, d’ailleurs je ne sais même pas pourquoi je vous dis ça, en fait on s’en fout. Ah non ! Je vous dis ça car la même année Adolphe Thiers fait construire les fortifications de Paris qu’il attaquera en 1871.
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Le 26 février 1842 nait Théodore Pieronivi-Cartal fils de Robert et de Louisiane Granmon-des-Claves. Devenu fou et jaloux de son fils, Robert le vole à sa femme et s’enfuit à Paris ou il s’engage comme légionnaire. Il trouvera la mort Boulevard des Capucines le 23 février 1848 pendant la guerre civile qui conduira à la chute de la monarchie le 25 février et l’instauration de la deuxième république. Tudor Carmion-de-la-Varre mourra à son coté le même jour.
Le 12 mars 1848, l’enfant reviendra à Tertur car depuis les événements qui l’on séparé de son fils, Louisiane Granmon-des-Claves s’est mise en ménage avec Marian Ledreil qui à 50 ans sur les papiers mais 60 sur son corps. Il lui a donné un fils nommé Hercule Ledreil né le 14 décembre 1845 (Année de la première photographie solaire par Léon Foucault et Hyppolite Fizeau).
Malheureusement, Louisiane est morte en couche sans la présence de son « mari » celui-ci étant en Algérie, tombé à Sidi Brahim Le 22 septembre 1845.
Ayant prévu son absence, Marian Ledreil avait reconnu l’enfant avant sa naissance. C’est donc le Fœtus qui hérite de la maison de Marian et de ses ressources.
C’est Tito Pieronivi qui est chargé de gérer les biens de Marian et d’élever les enfants. Il le fera jusqu’en 1851, le 11 juin, date que nous retrouverons plus loin.
Dès lors, les enfants seront assistés de gouvernantes et d’un grand train de maison. Théodore et Hercule bénéficieront des meilleurs professeurs envoyés à leur domicile par les plus grandes familles d’Europe.
En 1842, Adolphe Sax (né en 1814 et mort en 1894, la même année que la mort naturelle de Ludovic Clerc-Mont-des-Toques), invente le saxophone et Theresa Cartalaminos accouche de Besaçon Ducal fils de Dimitri. Theresa à 36 ans et Dimitri 22. Theresa aime les jeunes… Trop. En 1848 on lui donne en garde Plantin Carmion-de-la-Varre la famille la rémunère 6 francs. L’occasion est trop belle pour Theresa qui enivre le jeune garçon et abuse de son corps. Le 17 janvier 1849, elle accouchera de Francis Carmion-de-la-Varre reconnu par la famille car garçon. Traumatisé par l’expérience, Plantin Carmion-de-la-Varre deviendra pédéraste et patron de bordels.
Le 8 mai 1842, Robert Besaçon ardent opposant au système de déplacement par voiture locomotive vapeur monte dans un train accompagné de médecins qui doivent l’analyser en cours de trajet afin de prouver les risques cardiaques crées par la vitesse mécanique ainsi que les dangers pour le système nerveux de voyager sur des rames de fer. A Meudon, le train déraille et ils meurent.
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En 1844 naquit Sarah Bernardt, inimitable et très belle actrice qui portât la jambe de bois comme personne, rêvait de se faire greffer une queue de panthère et ne mourrait comme personne.
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Le 14 novembre 1845, Marguerite Granmon-des-Claves est surprise dans le lit conjugal par son mari Ondin (épousé en Mars 1842) en compagnie de Voltaire Cartalaminos. Une bagarre s’engage et le cocu est copieusement rossé. (Voltaire est très fort)
Le lendemain, Marguerite Granmon-des-Claves quitte la maison d’Ondin et le Lucienois.
Dégouté par l’attitude de sa femme, Ondin devient pédéraste.
Un divorce est prononcé pour abandon de domicile.
A Paris, le 2 février 1856, Marguerite Granmon-des-Claves épouse Michel Montagne rencontré à l’opéra.
Ils auront un fils un mardi, le 24 décembre 1856 qui se nommera Victorin Montagne.
Le couple se disputera le 8 mars 1857 et Marguerite reviendra s’installer à Minait-la-Mute.
Entre temps, Louis Bécason-Latouche, le frère d’Ondin à eut un fils avec Nadia Granmon-des-Claves le 1er janvier de 1859. L’enfant s’appelle Grand-Louis Bécason-Latouche. Cette même année verra l’édition du premier timbre de type Cérès poste à un 1 franc. Il est vermillon et tiré à un millions vingt mille exemplaires et sera retiré de la circulation le premier décembre 1859.
Nadia Granmon-des-Claves n’en est pas à son coup d’essai car elle à déjà eut un enfant le 5 janvier 1845 avec Ludovic Brune. Ludovic à pris l’enfant mais pas la mère car il la trouvait trop légère et que selon lui, l’enfant n’était pas le sien mais celui de Mariam Ledreil. Toutefois, l’enfant se nommera Isidore Brune.
Par la suite, Nadia aura encore un enfant de Raubert Clerc-Mont-des-Toques le 15 janvier 1854. Il se nommera Beluc Clerc-Mont-des-Toques. Cette année là, Bourseul invente le téléphone n’en déplaise à Graham Bell.
Pour finir elle accouchera de Claude Foulciaux le 16 mai 1869 qui sera le fils de Pastel Foulciaux 26 ans. Ce même jour, Gustave Flaubert termine d’écrire l’éducation sentimentale. Nadia Granmon-des-Claves mourra dix jours après sa couche, le 26 mai 1869, de la tuberculose.
C’est avec Grand-Louis Bécason-Latouche que Marguerite Granmon-des-Claves aura un fils, Albert Bécason-Latouche le 6 décembre 1862 Grands Louis aura 13 ans et Marguerite 38. Grand-Louis rapportera son fils à sa demeure quand il aura 2 ans et gardera secret le nom de la mère. La famille pense à une jeunette des fermes.
On grondera Grand-Louis mais comme l’enfant est un garçon, la faute sera à demi pardonnée.
Marguerite quittera Tertur dix jours après la naissance d’Albert et y reviendra pour y mourir le 2 septembre 1881. (Année du premier championnat de France de l’union vélocyclopédique de France)
Marguerite ne s’est jamais intéressé à ses enfants (elle en eut 6 autres de six pères différents et tous abandonnés) elle mourra seule et riche de ses aventures.
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Le 12 mai 1847 (année qui voit l’invention de la presse rotative par Marinoni), Voltaire Cartalaminos épouse Goulven Granmon-des-Claves.
Ils auront un fils qu’ils nommeront Tribun Cartalaminos et qui naitra le 25 février 1848 (année ou le peuple brûle (brlrlrlulle comme disait ma Mamie) le trône de Louis Philippe et ou l’on sonne la fin des travaux de restauration des jardins de château de Tertur - d’après gravures).
C’est Voltaire Cartalaminos qui créera Le « Centre d’étude et de développement des techniques de travaux agricole et paysagers de Torcheville » connu aujourd’hui sous le nom de « Lycée Agricole Voltaire ».
Voltaire tuera Raubert Clerc-Mont-des-Toques alors que ce dernier tentait de violer sa femme Goulven le 12 janvier 1860.
Goulven n’aura pas d’autres enfants vivant (elle fera 11 fausses couches) et trouvera la mort le 9 décembre 1893.
Mortellement blessée par un clou dans l'œil suite à l’explosion de la bombe lancée par Auguste Vaillant à la chambre des députés ou elle délivrait un message au représentant de Tertur (le député Georges Clerc Mont des Toques), Elle mourra dans la nuit.
Voltaire aura un autre enfant nommé Oringue mais je vous raconterai comment plus loin. Ce que je peux vous dire et pour finir c’est qu’il mourra le 16 aout 1870 en soutenant l’effort armé destiné à tenter de restaurer la monarchie.
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Le 25 septembre 1847, Brutus Clerc-Mont-des-Toques qui a attrapé la varicelle.est pris d’une poussée de fièvre nocturne.
Celle-ci l’emporte vers 3 heures du matin, il avait 65 ans.
Les ingénieurs du canal de Marseille sont libérés de leur tache et ils se joignent à l’équipe du canal de Tertur qui décidément n’avance pas.
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Le 18 juin 1849, Paul Foulciaux est en séjour sur la Côte-d’Azur.
Il monte sur le bateau d’un de ses bon ami pour un après midi de pêche et de détente.
La mer est calme et il n’y a pas de vent. On ne les reverra jamais.
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Le 15 février 1850 est un jour frais mais ensoleillé idéal pour le mariage de Marino Nageton et d’Elidore Clerc-Mont-des-Toques. Un invité est piqué par une guêpe c’est dire si les jours sont cléments…
La France compte trente cinq millions six cent trente mille français.
Trois jours après le mariage l’enfant parait il se nomme Colin. Cette même année nait Julien Viaud dit Pierre Loti.
Suivra Samir né le 19 mars 1852. Le 2 décembre de la même année on déclare le second empire.
Au théâtre on donne « La dame aux Camélias » crée par Alexandre Dumas fils.
Leur dernier enfant sera une petite fille née couverte de poils orange.
L’enfant décide de naitre alors que le couple est sur la via Romignana.
Normalement il devrait naitre deux mois plus tard.
C’est le soir, il est 21 heures, nous sommes le 18 mars 1858.
Elidore s’allonge au sol prise de crampes, elle ne peut plus faire un pas.
En quelques minutes la chose est faite. Je dis la chose car la chose ressemble plus à un animal qu’a un humain (si nous considérons que l’humain n’est pas un animal…)
Elidore meure en couche et Marino refuse de garder cette … « chose » tueuse de femme.
Il l’abandonnera à la porte de l’église de Tertur le soir même et fera demi-tour pour chercher le corps de sa femme qu’il portera à son domicile.
Le curé récupéra l’enfant qu’il baptisera le soir même Pierrette Courou.
Le lendemain tous les poils sont tombés et on découvre une petite fille toute mignonne. Cette même année voit la création de la compagnie universelle du canal de suez
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Le 28 décembre 1850 meure Lancelot Cartalaminos à l’âge de 66 ans et dans son sommeil.
En 1850 on crée la première usine mécanique pour la fabrication des chaussures.
Le 20 janvier 1851, Sergueï Niek prend livraison de son fils enfourné le 3 mars 1850 à Minait-la-Mute, dans Azelma Thénardier âgée de 32 ans et devenue fille de joie. L’enfant se nommera Yvhan.
Ernest Bourget Crée la SACEM. (La société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique)
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Le 11 juin 1851, Victor Hugo défend son fils au tribunal parce que ce dernier s’est élevé contre la peine capitale, Tito Pieronivi Dreil de Cartal meure d’une crise cardiaque lors d’un débat entre amis dans un salon. Tito était pour.
Le 22 décembre 1851, Napoléon (qui cette fois ci ne se nomme pas Nicolas-Caché) est élu pour dix ans.
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1852, en juin, Oenillin Belenoc couche avec Marinella Granmon-des-Claves.
Le 21 février 1853, la veille du mariage de Paolin Nageton et d’Henriette Montagne, nait Attila Belenoc.
Il sera suivi de Vercingétorix Belenoc né le 17 aout 1855 ainsi que le premier calendrier des postes destiné à faciliter l’extorsion des étrennes par les facteurs. (Ce qui donnera des idées au pompiers)
Finalement Oenillin et Marinella se marieront le 2 juin 1860 et de cette union naitra (puisque c’est la formule) Guimfroye Belenoc le 8 février 1862 (la même année que Georges Feydeau)
Marinella mourra veuve depuis longtemps le 2 aout 1929 de mort naturelle à 97 ans.
Quant à Oenillin, il mourra le 16 aout 1870 lors du repli sur Chalon pendant la guerre Franco-allemande de 1870-1871. Il avait 44 ans.
Paolin et Henriette auront une fille le 22 novembre 1853 exactement 9 mois jours pour jours après leur mariage c’est ce que l’on nomme l’hyménée Suisse l’enfant se nommera Caroline Nageton.
Henriette mourra en couche, Paolin ne se remariera pas.
Il mourra en s’empoisonnant accidentellement à l’arsenic destiné à un nid de rat le 6 novembre 1873 (Année de la naissance de Colette et de Mistinguett)
En 1853, Gerhardt invente l’aspirine.
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Le 10 septembre 1855, Louis Clerc-Mont-des-Toques tombe à Sébastopol le premier jour de la guerre de Crimée
Le 30 mars 1856 signature du traité de paris qui met fin à la guerre de Crimée. Il est trop tard pour Dominique Granmon-des-Claves qui lui aussi est tombé au champ d'honneur le 15 février de cette même année.
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Le 15 novembre 1857, Lilian Foulciaux meure dans son sommeil à l’âge de 79 ans.
A Paris, un qui à bien rigolé cette année là, c’est Prosper Mérimée créateur de la célèbre dictée qui vaut bien un Pivot, Allons y. (si vous avez des amis essayez un peu pour voir)
« Pour parler sans ambigüité, ce diner à Sainte Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumées de la mer, malgré les vins de très bon cru, les cuisseaux de veau et les cuisseaux de chevreuil prodigués par l’Amphitryon, fut un vrai guêpier.
Quelles que soient, quelque exiguë que t’aient paru, à coté de la somme due, les arrhes qu’étaient censées avoir donné à maint et maint fusiliers subtils la douairière et le marguillier, bien que lui ou elle soit sensé les leur avoir refusé et s’en soit repenti, va t’en les réclamer de tables en tables, bru jolie, quoiqu’il ne te siée pas de dire qu’on les leur aurait supplées par quelque autre motif, il était infâme d’en vouloir pour cela, à ces fusiliers jumeaux et mals bâtis, et de leur infliger une raclée alors qu’ils ne songeaient qu’à prendre des rafraichissements avec leurs colégionnaires.
Quoi qu’il en soit, c’est bien à tord que la douairière, par un contre sens exorbitant, s’est laissé entrainer à prendre un râteau et qu’elle s’est crue obligée de frapper l’exigeant marguillier sur son omoplate vieillie.
Deux alvéoles furent frisées ; une dysenterie se déclara suivie d’une phtisie et l’imbécilité du malheureux s’accrut.
— - Par Saint Hyppolite, quelle hémorragie ! s’écria ce bélître.
— - A cet évènement, saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit dans l’église toute entière.»
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Napoléon III (bâton, bâton, bâton) aurait fait 75 fautes, L’impératrice Eugénie (d’origine Espagnole) en aurait fait 62, Alexandre Dumas 24, Octave Feuillet (romancier 1821-1890) 19, et, les étrangers étant les meilleurs ambassadeurs des français (tout du moins du Français), Metternich, ambassadeur d’Autriche à Paris aurait quant à lui fait 3 fautes.
Signalons ici que Prosper Mérimée mourut de chagrin en 1870 en apprenant la triste tragédie de Sedan. Comme quoi, et l’on devrait l’apprendre aux jeunes écoliers, on peut dicter et avoir un bon fond.
En 1857, Baudelaire écrit les Fleurs du mal.
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Le 21 mars 1858, année de la naissance de Georges Courteline pseudonyme de Georges-Victor-Marcel Moinaux.
Géraldine Carmion-de-la-Varre se présente au confessionnal de l’église de Tertur.
— Pardonnez-moi mon père parce que j’ai pêché.
— Je vous écoute ma fille.
— Voila …. C’est un peu... difficile à dire.
— N’ayez crainte ma fille vous êtes ici dans la maison de dieu, il ne peut rien vous arriver.
— C’n’est pas ce que je voulais dire.
— Parlez sans crainte ma fille le seigneur vous accompagne.
— Vous êtes sur ?
— Certain ma fille.
— Et bien voila mon père…heu…je dois tout vous dire ?
— Bien sur ma fille cela vous libèrera.
— Vous êtes sur ?
— Libérez-vous mon enfant.
— Bon d’accord….c’est que comme vous savez je suis mariée à Y Granmon-des-Claves c’est même vous qui nous avez marié le 14 décembre 1857.
— Oui je m’en souviens ma fille, une bien belle noce.
— Oh ça oui mais on a quand même 15 ans de différence…
— …
— Bref donc jusqu'à hier on n’avait pas vraiment consommé me disait Y, j’frai r’marquer que la mort du Dimitri Besaçon y est pour pas mal, il était gentil Dimitri à trente huit ans, se retrouver en première page du canard sous prétexte qu’on est la victime Orsini et du premier attentat chimique…
— Les desseins du seigneur sont parfois étranges à nous qui n’en connaissons pas les buts
— Oui… bon comme j’vous disais Y me rappelait qu’il considérait qu’on n’avait pas vraiment consommé comme Y voudrait lui (c’est un original) en fait.
— Ah non ?
— Ben non… Y voulait pas faire ça tout seul Y disait ce n’est pas comme ça.
— Ça bien sur ma fille, on ne se marie pas pour faire ça seul.
— Ah oui ?
— Bien sur ma fille…genèse…
— Vous êtes sur ?
— Ça oui ma fille j’en suis sur ! Vous devez vous soumettre aux volontés de votre mari.
— Alors y a pas pêché !
— Il y a TOUJOURS ! pêché ma fille confessez vous !
— Bon alors voila… Hier je me suis fait sacrément engueuler ! Y m’a dit…si tu l’fais pas c’est direct à la porte.
— Le mariage doit être consommé c’est l’usage.
— Sur eh ! Alors dans ma tête j’me suis dit…Géraldine ma fille….quand faut y aller, faut y aller !
— Vous avez eut bien fait de surmonter votre crainte.
— C’n’était pas d’la peur non allez pas croire, j’suis pas une finaude, ça non…ça fait bien longtemps que …pis avec un bataillon en plus tu penses !...
— Ah oui ?
— Oh ça !
— Continuez …ma… fille…
— Bon…j’ai craché un bon coup dans mes mains et je m’suis dit, aller au boulot ma gamine ! D’abord j’ai commencé par branler Camomille. Pendant c’temps là, Y m’y mettait les doigts, c’est un truc qu’il aime bien, les objets aussi mais on n’est pas la pour parler d’ça ! Trésor me l’a mit dans la bouche direct et quand Camomille bandait bien fort Y m’a lâché pour s’occuper de Trésor, oh ces deux la quand ils peuvent prendre un moment pour eux…
— Oh !
— Alors c’est Camomille qui m’a prise pendant que je suçais Y qui suçait Trésor
— Dès que Y était bien dur il a repris Camomille qu’avait fini et il m’a bourré à sa façon, lui il aime rajouter au moins deux doigts et puis allez savoir pourquoi ou comment, en deux minutes je m’suis r’trouvé Camomille dans la bouche et Trésor dans l’cul pendant qu’Y me baisait par devant oh ! Vous auriez du voir ça ! Pfou !
— Mon dieu ma f…
— Quand Y a eut fini c’est Trésor qui m’a repris et d’un seul coup ça m’fait « tic » et je m’suis dit « il ce n’est pas rincé la tige Trésor » mais c’était trop tard…
— Oh mon dieu !
— Attendez ce n’est pas fini voila t’y pas que pendant ce temps là les gaillard étaient bien remis, remarquez je crois qu’ils mangent un truc avant.
— Ah oui ?
— Je crois, ce n’est pas sur, toujours est il qu’Y bandait comme un taureau et Camomille y était pas moins alors dès que Trésor à eut lâché la sauce les deux sont rentrés par le même chemin.
— Oh seigneur… Vous pouvez vous arr.…
— Remarquez ça m’a pas fait grand-chose, j’ai presque rien senti parce que j’étais déjà bien molle.
— Jésus…
— Finalement ça m’a fait un truc de fou, vous m’auriez entendu gueuler ! J’en pouvais plus mais c’était bien ! Il n’a pas fallut longtemps pour que Trésor rebande tu penses mais comme il n’y avait plus de place en bas il me l’a collé dans la bouche, remarquez ça étouffait les cris puis Y a giclé en premier je pense parce que c’est lui qui c’est levé pour chercher l’âne.
— Nom de di…
— Moi le chien ça va mais l’âne vous comprenez et puis…
Non, il ne comprenait pas.
Et puis le curé n’entendit pas la suite.
Il sorti en chancelant du confessionnal ou une demi douzaine de mémés étaient installées l’oreille bien ouverte (sans s car plus des trois-quarts des femmes présentes étaient sourdes de l’une ou de l’autre).
Les propos de Géraldine résonnaient dans l’église.
Dans une chapelle, un jeune homme se masturbait, monsieur le curé crut reconnaitre un Cartalaminos.
Le curé avait le regard trouble, il voulait vomir, ses pas étaient peu surs, son érection le gênait, jamais il n’avait été comme ça.
Il visait la porte du presbytère pour fuir.
Quand il l’ouvrit il trouva la nourrice qui s’occupait de Pierrette Courou qui devait partir à l’orphelinat dans l’après midi. Elle tenait l’enfant dans ses bras, l’enfant sortait de son bain et à la place de la petite fente rose livrée trois jours avant, se trouvait un petit sexe de garçon. Il n’en fallut pas plus. Le curé hurla
— Sorcellerie !
La vue de cet enfant transformé ajoutée aux diverses confessions du jour couronnées des aveux de Géraldine et du registre de mariage ne concordant pas avec les naissances aux baptêmes plus rares que les galets volants le curé pris ses jambes à son cou et quitta Tertur en hurlant.
— Pandémonium ! Pandémonium ! La ville du diable ! Des fous et des dégénérés, le repaire de Satan ! Pandémonium !...
L’histoire raconte qu’il criera jusque dans le bureau de son évêque puis qu’il s’émascula et se pendit.
L’histoire de Géraldine ayant fait dix fois le tour de Tertur, lorsque Margerin, Valerian et Glycin Granmon-des-Claves naquirent le même jour de décembre 1858 (le 25), il n’en fallut pas plus pour que les gens les surnomment les rois mages.
Chaque protagoniste (humain) reconnut un enfant qui lui fut propre. Il fallut soudoyer l’officier d’état civil. Les trois enfants naquirent hémophiles.
Trois enfants que nous célébrerons ici par trois évènements, une naissance et deux morts.
La naissance, c’est celle du « Cusenier crème de cassis guignolet ».
Un bon chablis, un bon Cusenier et voici un bel hommage rendu au chanoine Kir
— « Et je suis fier d’être Bourguignon… »
La mort du conte Georges-Henry Boulay-de-la-Meurthe et la triste mort a l'orangerie de Versailles du premier oranger cultivé en France. Il avait 308 ans.
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Cette histoire fit des émules dont Antoinette Clerc-Mont-des-Toques qui se donna aux 2 frères Cartalaminos et à Baptiste (l’âne de Platon) le 12 avril 1859 sans toutes fois parvenir aux mêmes résultats.
Elle accouchera de Patrice le 12 janvier en 1860, la même année qu’arriva la maladie de l'encre attaquant le tronc des châtaigner. C’est Platon qui le reconnu. Elle dut remettre le couvert pour Voltaire qui était jaloux on nomma l’enfant qui naquit le 9 décembre 1860 Oringue. Cette année verra aussi l’invention de la fosse septique par Mourras et l’invention de l'accumulateur électrique par Planté.
Le 6 octobre 1860, Platon mourût lors de la prise de Pékin. Oringue fut orphelin de père à l’âge de 9 ans comme nous le savons déjà.
Antoinette Clerc-Mont-des-Toques héritera des deux hommes et sera désignée pour gérer la fortune familiale jusqu’à la majorité des enfants. Afin que les biens ne fuient pas dans une autre famille, elle se mettra en ménage avec Tribun, le premier fils de Voltaire avec qui elle eut Démosthène né le 20 janvier 1864 comme Henry-Marie-Raymond de Toulouse-Lautrec.
Antoinette avait 21 ans et Tribun 16.
17 ans plus tard, Année de la fondation de « L'observatoire du Mont Gros » à Nice, Antoinette aura un enfant avec Gédéon Ducoeur très jeune homme et ceci à cause d’une curiosité de Gédéon. L’enfant se nommera Loïc. Finalement elle trouvera la mort en le 10 aout 1903 prise dans la panique consécutive au court circuit électrique dans le métro à Ménilmontant.
Gédéon Ducoeur tombera (pourquoi ?) dans la Somme le 8 juillet 1916.
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A 19 ans, Ducal Besaçon eut un fils avec Tina Granmon-des-Claves qui en avait 28 (ans).
L’enfant se nommait Didier né le 3 janvier 1861 (année de l’invention de la bicyclette par Pierre Michaux).
Ducal n’aimait pas Tina et Tina regrettait un amour à coté duquel elle était passé (celui de Platon resté très distant).
L’amant désiré étant mort, elle se retourna vers Ducal comme certaines femmes entrent au couvent.
Se refusant à se jurer obéissance et fidélité, amour moi non plus aux armes et cætera, Ducale et Tina ne se marièrent pas.
Pour l’enfant, ils s’installèrent dans la même maison que Tina meubla selon ses gouts.
Finalement, afin de faire taire quelques mauvaises langues, ils se marièrent en mars 1861 (Didier avait trois mois).
Chacun vécut selon son propre rythme évitant au maximum d’empiéter sur le « territoire » de l’autre, très vite les habitudes s’installèrent de façon très naturelle si bien que Tina et Ducal ne se disputèrent jamais. Jamais ils ne se heurtèrent, il n’y eut jamais un mot ou un ton plus haut que la normale. Les discutions à tables étaient mondaines, culturelles, on parlait de musique et de théâtre, jamais de politique ni de religion ni de travail.
Les attentions étaient réciproques sans soucis de plaire à l’autre plus qu’il ne faut pour vivre en bonne société.
Par soucis de bien paraitre devant le personnel toujours à l’affut de quelque chose à raconter, ils faisaient chambre commune et partageaient aussi des séances de sexe presque quotidiennement.
Ducal car il savait que c’était bon pour la peau de Tina et Tina cherchant à détendre Ducal qui travaillait beaucoup et gardait ses soucis en lui elle le voyait bien. Elle était consciente qu’il faisait son possible pour la mener au plaisir si bien qu’elle lui rendait au gramme ce qu’il lui donnait, chacun y trouvait son compte.
Ducal jouait parfaitement son rôle composé de père de famille et Tina son rôle de femme aimante de son mari et son enfant
Ils eurent une fille le 10 février 1862 qu’ils nommèrent Juliette (Pasteur découvrait l’anaérobie des microbes) puis une autre le 10 février 1865 qu’ils nommèrent Jeanine (Pasteur découvrait la Pasteurisation)
Le 10 décembre 1865 naquit Manon Besaçon (prématurée) et Tina mourut en couche. La petite fille décèdera d’une méningite à l’âge de 7 ans.
Ce jour là, dans la maison vide, dans la chambre vide, Ducas s’aperçut qu’une partie de lui était morte, que Tina était la femme de sa vie, la mère de leurs enfants et la seule femme qu’il n’ait jamais désiré et aimé.
Il fut presque soulagé lorsqu’il senti la mort en lui quand il fut tranché en deux d’un coup de sabre le 16 aout 1870.
C’est Natanielle Besaçon qui s’occupera de tenir le train de maison et de faire éduquer et suivre les enfants jusqu'à sa mort le 30 juin 1899 à l’âge de 75 ans. (Je dois signaler ici que sur la fin c’était les enfants qui s’occupaient d’elle) Elle-même n’ayant eut qu’un fils (ingrat) à l’âge de 56 ans avec Grand-Louis Bécason-Latouche le 14 avril 1880. L’année de la naissance de Marcel (puisque c’est ainsi qu’il se nommait). Cette année là, la troupe tirait sur les grévistes qui défilaient pour le premier mai.
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Encore en 1861, le 3 mars, naquit Christophe Pieronivi-Cartal fils de Théodore 19 ans et de Géraldine Carmion-de-la-Varre 35 ans.
Le 6 mars, naquit Alexandre Pieronivi-Cartal du même père et de la même mère. Avec trois jours de retard sur son frère, l’enfant naitra en bonne santé.
Après la honte d’avoir accouché des rois mages (pas tant la sienne que les bruits de la rue) Géraldine Carmion-de-la-Varre à dut mettre un peu d’espace entre elle et Tertur. Elle s’est installé à Paris ou les Turbamentien ont un immeuble rue des sinistrés (qui deviendra impasse des sinistrés, puis impasse des charognards).
Elle a laissé ses enfants à leurs pères. Y a pris Margerin, Valerian Camomille et Glycin Trésor.
Camomille mourra le 4 aout 1860 (quand nait René Lalique) d’une morsure de chien. C’est Y qui prendra Camomille à sa charge.
Trésor Granmon-des-Claves mourut à 88 ans le 14 juin 1894 de mort naturelle pendant qu’à quelques minutes de lui Sadi Carnot trépassait assassiné. Il est vrai que les activités de Trésor étaient moins dangereuses que celle de Sadi.
Y quant à lui trouvera la mort à 89 ans le 1 janvier 1900, son cœur n’ayant pas supporté les vibrations du feu d’artifice. Le 4 février de cette même année nait Jacques Prévert.
Théodore Pieronivi-Cartal mourra dans son sommeil le 4 mai 1915 à l’occasion d’une nuit de délire ou il cria
— « repliez vous ! » Jusqu’à épuisement.
Suite au problème du retard de naissance d’Alexandre, les médecins consultés ont affirmé à Géraldine qu’elle ne pourrait plus faire d’enfant, ce qui se révéla inexact dans la mesure où à la suite d’une nuit d’ivresse parisienne à la maison des Turbamentien de la rue des sinistrés, elle se fera prendre sous une porte cochère par un hôte de passage.
L’obscurité aidant, les deux corps s’unirons et se séparerons sans un mot ni un regard, juste quelque couinement et respirations essoufflées.
L’enfant qu’elle aura seule et élèvera seule s’appellera Henry Carmion-de-la-Varre. L’inconnu à grosse bite se nommait Richard Carmion-de-la-Varre. L’enfant est Hémophile né le 20 février 1880 comme Guillaume Apollinaire.
A la mort de Jacques Offenbach, Géraldine Carmion-de-la-Varre se consacrera à ses enfants et surtout à ses affaires car c’est une redoutable chef d’entreprise. Elle créera de nombreux négoces dans l’import-export et jouera en bourse comme personne en spéculant à court terme et dans le lit de quelques personnalités bien introduites.
En mars 1906, Géraldine décide d’investir dans le secteur minier.
Le 10, elle se fait embaucher comme mineur pour vérifier par elle-même ce qu’il en est de son investissement futur.
Elle descendra dans la mine de Courrieres et n’en remontera pas
Sa disparition restera mystérieuse jusqu’au jour ou l’on découvrira dans son bureau des documents ainsi que des réservations d’hôtels. Dans sa voiture (qu’elle conduit seule comme une femme moderne), des postiches de moustache et cheveux et un costume de mineur.
Richard Carmion-de-la-Varre mourra à l’âge de 58 ans dans le lit d’une demi-mondaine le 20 octobre 1906.
1906, amorce les premiers pas de la découverte du BCG par Calmette et Guérin et la naissance de Mireille.
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-Retour à la case des parts-
En 1862,
Colin Nageton abuse de sa répétitrice Florence Clerc-Mont-des-Toques qui est chargée durant l’été de le « maintenir à niveau »
Le 15 aout, Colin joue avec elle et, dans l’intention de l’enivrer, il la fait boire plus que de raison (ce qui reste la meilleure façon d’enivrer quelqu’un).
La jeune femme (20 ans) ayant perdu connaissance par trop d’alcool est violée. (Sans arrière pensée)
Le 18 mai 1863 nait Pierrot Nageton. Florence est installée à demeure, Eugène Delacroix meure dans l’année.
La victime et le bourreau sont fiancés. Passive, la jeune femme vit quasiment séquestrée. Elle à peu d’amie et sort très rarement. Petit à petit, elle fait contre mauvaise fortune bon cœur - bon cul devrais-je dire - bonne queue aussi d’ailleurs (enfin surtout Colin).
Florence a peur de Colin. Chaque jour un peu plus elle développe son syndrome de la victime et s’attache à son bourreau. Elle a des hauts et des bas mais ces jours là elle ne se sent pas la force de fuir (même quand il ne l’attache pas).
Le 22 février 1867 naitra Nadine Nageton. Colin à 17 ans et Florence 25, on prépare l’exposition universelle.
Le 16 avril 1879, Margerin Granmon-des-Claves rencontre Luciola Paradis-Lonven (amie intime de Florence). Le même jour meure Bernadette Soubirous.
Après l’amour, parce qu’il faut bien faire quelque chose après, Luciola raconte à Margerin dans quelles conditions Florence est forcée de vivre avec Colin. Elle lui rapporte la crainte que la jeune femme à de son mari et lui raconte combien il est méchant et vicieux.
Après avoir forniqué encore un quart d’heure avec Luciola, Margerin reste éveillé bercé des ronflements satisfaits de sa concubine.
Il pense à Florence et est soudain pris de pitié aveugle pour elle « la martyre ». L’amour étant aveugle Margerin s’entiche de l’inconnue.
Le 1er aout 1880, Margerin Granmon-des-Claves épouse Luciola Paradis-Lonven. L’officier d’état civil ivre inverse les noms et Margerin Granmon-des-Claves devient épouse Paradis-Lonven.
4 jours plus tard, apprenant la chose, Luciola éclate de rire et meure éparpillée.
Deux jours plus tard, le lendemain de l’enterrement de sa femme, Margerin Granmon-des-Claves devenu Paradis-Lonven se faufile au cimetière avec une pelle et ouvre la sépulture de Luciola. Il récupère les bouts qu’il jette dans le marais des perdus.
Le même soir, il invite Colin Nageton et l’assomme d’un coup de barre derrière la nuque.
Il mettra son corps dans le cercueil de sa femme (ils font – comme fait exprès - la même taille) et rebouchera la tombe.
C’est lors du renouvellement des concessions de sépulture de 1930 que l’on retirera le cadavre squelettique d’un homme dans la tombe de Luciola.
On trouvera la montre de Colin et sa médaille de baptême dans le cercueil et il n’y a aucun doute sur le sexe du cadavre le corps étant relativement bien conservé (bien que ses doigts soient dépourvus d’ongles laissés lors de la tentative de Colin de s’échapper de son piège).
Florence et Colin Nageton quitterons Tertur le premier septembre 1880 Année ou Louise Michel est de retour du bagne de Nouméa.
Le 7 décembre elle accouchera à Paris d’une fille nommée Lilas Paradis-Lonven. Florence mourra à Paris le 6 décembre 1890 (année ou il faut être « Pschutt » pour en être) et ou nait Charles XI de Gaule.
En 1905, Margerin Paradis-Lonven abusera de Lilas qui vit séquestrée au domicile parisien de Margerin.
Le 12 février 1906 Lilas accouchera de Fabien Paradis-Lonven. Cette même année à quelques rues de là, toujours à Paris, on lance la fabrication de l'aspirateur domestique « type Birum ».
Lilas tuera Margerin en lui plantant une fourchette en argent dans la gorge le 3 mai 1915
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Le 9 décembre 1865 meure Vladimir Niek de mort naturelle en lisant le livre « Un bon petit diable » de la comtesse de Ségur sorti dans l’année.
Le 21 mai 1866 mourra Joseph Granmon-des-Claves. Cette même année sort « Les lettres de mon moulin » d’Alphonse Daudet.
Le 5 aout 1866, Bonatien Cartalaminos tombe dans le grand sas le jour de la mise en eau inaugurale du canal de Tertur-Lucienois et les yeux des gens tombent sur « l’origine du monde », un tableau anatomique de Gustave Courbet.
Le 20 avril 1867, le canal de Tertur est rentré dans ses comptes l'action est a 6 francs. Satisfait de son devoir accomplit Louis Leblanc s’allonge et meure de mort naturelle il avait 87 ans. Emile Zola écrit « Thérèse Raquin ».
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A 14 ans, Caroline Nageton tombe folle amoureuse de Ninos Ducoeur qui à 38 ans et qu’elle poursuit partout de ses petits gestes, petits pieds, petits seins, bouche en cœur, petites et grandes lèvres.
Force en est de résister à l’appel des hormones de la jeune demoiselle en rut, Ninos fit ce qu’il put mais le cœur à ses raisons que la raison ignore et quelque soit la bonne volonté qu’on peut y mettre la chair est faible et nous ne sommes qu’après tout que de grands mammifères destinés à se reproduire.
Tout cela pour dire que le 24 mars de 1868 nait Gédéon Ducoeur. Cette année là nait Paul Claudel (le frère de Camille).
Son désir satisfait Caroline regarde ailleurs et s’amourache de Victorin Montagne venu en vacances à Tertur.
Elle l’ensorcelle de ses cuisses et s’enfuit avec lui sur les routes de France.
Ils vivront sur les chemins et les petites auberges. Pour assurer leur subsistance, Caroline vendra son corps.
A 13 ans Victorin sera le père de Honorin né le 12 avril 1869 (comme Henry-Désiré Landru).
En secret Victorin tient une correspondance avec son père Michel à qui il à confié son chat (facile).
Le sachant malade il convainc Caroline de se rendre à Paris.
Il aura la triste joie d’être auprès de son père quand celui-ci mourra le 13 mars 1875 (année ou Pierre Larousse ferme le dernier tome de sa vie d’homme et d’encyclopédiste).
Victorin vit mal la mort de son paternel et ne souhaite pas repartir sur les routes contempler Caroline racoler le chaland pour vendre son sexe.
Il est déprimé et s’enferme dans son chagrin. Finalement ils se disputent :
Il dit :
— Pute,
Elle dit :
— Putois,
Il dit :
— Putride,
Elle dit :
— Putatif évasif,
Il dit :
— Pusillanime pustule,
Elle dit :
— Pyorrhée purotin ! je suis purgée de toi, post puceau qui pue !
Pudibond, Victorin se prosterne, la porte claque, coupez !
Caroline retourne à Tertur visiter sa famille. Désir Deguits la rencontre dans la rue, elle vient d’arriver sur l’instant, il est phtisique
— Voulez… vous… deve…nir… ma… veuve ? lui demande-t-il en six souffles.
— Oui ! Répond Caroline de but en blanc en un tournemain.
Un quart d’heure plus tard (En un tour de main) elle est sur le dos haletante (pour de faux).
Lui fait ce qu’il peut mais bon, il y croit (il éjacule presque en poudre comme une momie).
Le 13 mai, ils se marient.
Désir Deguits est riche car il possède une entreprise privée de téléphone.
Désir Deguits meure le 1er janvier 1881 à 79 ans, Stéphane Deguits nait le 25 mars 1881.
Cette même année, un objet brillant en forme de cigare est observé dans le ciel par monsieur Trecul membre de l'académie française.
Jeune et belle veuve de 27 ans Caroline possède une fortune correcte.
Elle prend Pierrot Nageton pour jouet il à 18 ans et un sexe énorme. (En un tour, deux mains !)
Ils auront un enfant le 24 avril 1882 qui se nommera Romeo et une fille en 1901 (année de la naissance de jean Dubuffet), le 6 février qui se nommera Renée. L’enfant nait avec un bec de lièvre.
Notez bien ici que caroline aura un autre enfant à 52 ans le 11 janvier 1905 et qui se nommera Juste et qui sera le fils de son fils Romeo qui a 24 ans et qu’elle a alcoolisé (décidément c’est une manie). (En un, tout re-demain)
Cette même année, meure Jules Vernes et Louise Michel.
En décembre, madame l’église est divorcé de monsieur l’état.
Caroline Nageton mourra à 90 ans en 1943 dans le même hospice (asile) que Camille Claudel.
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En 1869 Mege-Mouries invente la Margarine pendant que la tuberculose frappe Tertur et le Lucienois.
Le premier emporté sera Perceval Cartalaminos le 25 février à 84 ans puis Leandry et Zingue Clerc-Mont-des-Toques tous les deux le 11 décembre 1869, tous les deux à 70 ans.
Marino Nageton est phtisique lui aussi mais c’est la guerre civile qui accompagne la tentative de restauration et l’effondrement du second empire qui aura raison de lui le 16 aout 1870. Il mourra en compagnie de Ninos Ducoeur et de Plantin Carmion-de-la-Varre.
Le 4 septembre 1870, Favre, Gambetta et Ferry déclarent la troisième république
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Le 1er mars 1871,
« ¯Les loups… bambambamtratrabam, les loups ou ou ouou… les loups sont entrés dans Paris ! Les lououou ouou… les loups sont entrés dans paris ! Etc…¯ »
Trente mille allemands défilent sur les champs Elysées
Le 18 mars 1871, c’est la guerre civile, la vraie !
Pollux Carmion-de-la-Varre sera le premier à tomber dans le conflit. Il y a un soulèvement à Paris, les rebelles exécutent les généraux Lecomte et Thomas, Paolin Foulciaux meure à la commune de Paris sous le feu du canon mont Valérien.
Le 10 mai 1871, le traite de Frankfort met fin a la guerre de 1870-1871 Louis Carmion-de-la-Varre meure de ses blessures.
Le 22 mai 1871, premier jour de la semaine sanglante, Paris est en guerre « Le bon dieu n’aime pas qu’on se batte le dimanche» seront les derniers mots criés de Ludovic Brune agnostique.
Le 31 juillet 1871, à 23 h 57, Theresa Cartalaminos meure à l’hôpital de Torcheville. Les médecins assurent qu’ils peuvent sauver l’enfant.
Le 1er aout 1871 à 0h06 nait (par éventration) Saxonne Carmion-de-la-Varre fille d’Arthur Carmion-de-la-Varre 35 ans.
L’enfant a été sous-oxygénée pendant trois minutes mais les médecins assurent que tout va pour le mieux. Ce même jour, un engin volant de couleur argent passe dans le ciel de Marseille.
En 1872, Emile Boutmy crée « l’Institut d’études politiques de Paris » connu sous le nom de « Sciences Po » qui engendrera Chirac, Mitterrand, Pompidou….
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Le 2 aout 1874, un nouveau curé s’installe à Tertur.
Le 15 septembre 1875, il enterrera Marc Foulciaux mort dans son sommeil.
En 1877, le 25 mai, Adolphe Thiers, (fils d’un aventurier condamné pour escroquerie) qu’on surnommait « le croque mort de la nation » meure pendant la campagne électorale.
Le 5 mars 1878, à 25 ans, Attila Belenoc de retour de l’armée, épouse Géraldine Randouillet-Latouche (37 ans, vierge).
Le 30 décembre naitra de cette union Ouarlax Belenoc 2 kilos 300 grammes né à terme.
En 1880, Géraldine femme moderne s’engage dans l’entreprise du creusement du canal de Panama.
En 1880, elle laisse Attila et l’enfant pour se rendre sur le chantier géant de Lesseps. Elle est accompagnée de Sergueï Niek ingénieur des ponts et contrôleur d’état. Dès leur arrivée, ils sont harcelés par les moustiques et toutes sortes d’autres parasites particulièrement dévastateurs.
Le 27 juillet 1880, Sergei Niek meure de la fièvre jaune
Géraldine le suivra le lendemain à 39 ans.
Guy de Maupassant désabusé écrit « Boule de suif ».
Attila se suicidera le 5 mai 1882 suite à la faillite de l’union générale dont il est actionnaire.
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La même année (1878) Monsieur Belgrand dont je n’ai pas le prénom ici mais qui reste l’inventeur (après les Romains) du tout à l'égout meure.
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Robert Bécason-Latouche vit des revenus du canal de Tertur, d’investissement dans l’aventure du rail et de ses bacs qui sillonnent les canaux de France et d’Europe.
Ses affaires l’obligent à s’absenter plus qu’il ne le veut.
En début d’année 1879, Charles L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville abuse de la confiance de Robert Bécason-Latouche et couche avec Georgea.
Le 8 juillet 1879 Georgea accouche d’une petite prématurée nommée Rita Bécason-Latouche. Robert ne saura pas que cet enfant est le fruit d’une coucherie.
La femme adultère trouvera la mort dans son assiette le 31 décembre 1899. On suspecte le foie gras mais le canard étant déjà mort on décapitera un magnum de champagne.
Charles L’ami-Grands-Monts-La-Touche-de-Torcheville mourra le 11 mars 1892 lors d’un attentat anarchiste à la bombe organisé par Ravachol chez le président Benoit.
Robert Bécason-Latouche sera élu député en 1928 et mourra de mort naturelle le 11 février 1944 (jour de son anniversaire) dans sa centième année.
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Le 5 mars 1879, Valerian Granmon-des-Claves épouse Oringue Cartalaminos. Ils auront un fils nommé Camomin né le 5 décembre 1879.
Cette même année nait le grand Paul Poiret dit « Le magnifique » (le génie de la mode) qui sera le premier en tout. Il emmènera ses mannequins pour défiler à l'étranger.
La douleur de l’accouchement est si forte pour Oringue qu’elle refusera désormais à Valerian tous rapports sexuels. Elle ne veut plus d’enfant.
Valerian la quittera et s’installera à demeure à Minait-la-Mute oui il deviendra le propriétaire de l’hôtel « La figue d’Aphrodite » (charmant non ? délicat, fin, choisi et de bon ton.)
Il épousera Jeanine Besaçon en février 1888 puis se lancera dans une carrière maritime laissant l’hôtel à cette dernière.
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Le 14 avril 1880, Natanielle Besaçon (56 ans) accouche de jumeaux, Marcel et Marcel Bécason-Latouche fils de Grand-Louis Bécason-Latouche (31 ans). Natanielle mourra en couche.
Marcel Bécason-Latouche mourra à l’âge de 11 ans le 1er mai 1891 lors de la fusillade de Fourmies.
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Le 26 avril 1884 Conde-Hilaire Bernigaud-de-Chardonnet invente la fibre rayon (nitrocellulose), Grand-Louis est père de Susy Bécason-Latouche fille de Saxonne Carmion-de-la-Varre 13 ans née nymphomane (est ce que c’est possible ?)
Lorsqu’Arthur Carmion-de-la-Varre apprend la nouvelle il pousse un hurlement comparable au son du volcan Krakatoa en Indonésie et qui explose le même jour. (Le son du volcan sera perceptible à 5000 km) Arthur est pris d’une crise de nerf et d’une élévation subite de sa tension artérielle qui aura raison d’une petite veine de rien fragile comme tout située dans l’hémisphère droit de son cerveau choqué. En mois de 5 minutes l’affaire est réglée. Il sera enterré le 30.
Saxonne orpheline et mère vivra avec Grand-Louis.
Ils auront un autre enfant le 2 février 1895. Cette année là les gens son « Urf ! » et les frères Lumière créent le cinéma et le tulle gras. On projette l'arroseur arrosé. L’enfant se nommera Désirée (cette fois) Bécason-Latouche. Saxonne abandonnera homme et enfants pour épouser Patrice Cartalaminos le 6 aout 1898. Ils auront un enfant nommé Vengeur né le 6 septembre 1900 ce sera le trente huit millions neuf cent quatre vingt dix mile unième enfant. Naitra encore Jules le 11 janvier 1906, année qui voit la naissance de Marcel Carné.
Patrice Cartalaminos mourra le 12 mars 1907 a bord du cuirassier français Iéna lors de son explosion à Toulon en même temps qu’Oringue Cartalaminos et que Stéphane Deguits.
Saxonne Carmion-de-la-Varre mourra le 21 décembre 1923 (la même année que de Sarah Bernardt) à Dixmude lors de l'accident du dirigeable « lz114 » qui brule en vol. Cette année à été marquée par la rupture entre les alliés.
L'Allemagne payant mal, la France occupe la Ruhr.
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1880, Le 9 décembre Guimfroye Belenoc accouche de Tilleul Granmon-des-Claves fils de Glycin. Potain invente un appareil de prise de tension artérielle. Guimfroye et Glycin tentent une vie de couple qui se révèle être un échec total. La maladie de Glycin est très contrariante, il est souvent faible, pris d’hémorragies, on doit le perfuser, ils se séparent.
Glycin paye largement Guimfroye pour garder son enfant. Guimfroye voit ici un commerce juteux (oh !). Glycin n’aura pas d’autre enfant et se sachant condamné, mourra à Vimy le 3 mai 1915 à 57 ans.
Didier Besaçon qui est pédéraste veut un enfant. Guimfroye lui propose de lui en vendre un, il accepte.
Apres avoir couché trois fois (et vomi trois fois) dans la même nuit de septembre, Didier se désinfecte et se lave à grande eau retrouver son petit chéri (Titan Ledreil) pour se purifier.
Le 5 juin 1882 Didier prend possession de son fils Patape qu’il nomme comme son chat préféré.
Cette année là, on inaugure le musée Grévin.
En 1885, Félix Millet fait rugir sa première moto pendant que Didier quitte Titan pour un jeune Apollon Curète. Pour se venger, Titan épouse Guimfroye le 1er janvier 1888 de manière toute symbolique puisque le mariage n’est pas consommé. Ils ont 26 ans tous les deux.
Depuis Patape, Guimfroye à déjà fait et vendu 5 enfants (dont deux fois des jumeaux).
Guimfroye continuera à vendre ses enfants à raison de 1.25 par ans (Ah… magie des chiffres !).
En 1897, Pauline Ledreil est mise au travail par Guimfroye car il y a une commande Belenoc qu’elle ne peut honorer.
Pauline produira un fils pour Vercingétorix qui sera nommé Proscidile né le 3 mars 1898, temps ou il faut être « Smart » si l’on ne veut pas être « Coco ».
Cette même année Emile Zola est condamné a un an de prison pour son article « J'accuse » du 13 janvier et Pierre et Marie Curie découvrent le radium.
En 1900 Guimfroye offre une portée gratuite à Titan.
Titan Ledreil à déjà un enfant qui se nomme Pauline, née de Denise Clouillet-Frulon-de-Gouinasse mais il souhaiterait un fils.
Guimfroye lui garanti un garçon « satisfait ou noyée ». Titan s’exécute.
Le 5 janvier 1901 nait Cléon Ledreil. C’est la seule fois que Titan couchera avec Guimfroye et c’est la seule fois que Guimfroye offrira « sa tournée ». Guimfroye utilise le sexe des hommes pour produire de l’or.
Pour le plaisir, elle préfère les femmes qui aiment les femmes enceintes (il en faut pour tout le monde, ceci est un livre démocratique n’en plaise ou n’en plaise pas c’est pareil).
Dès la naissance de Cléon et d’André Malraux les négoces reprennent un peu partout en Europe. (Je ne dirais pas les noms des grandes familles régnantes à cause des procès vous me comprendrez j’espère) Les affaires de familles marchent bien.
Sachez que Guimfroye avait les oreilles décollées.
En 1902 on lit « Le voyage dans la lune » de Georges Méliès pendant que Pauline Ledreil vend la vie de Louis Cartalaminos à Démosthène. Il nait le 7 décembre.
L’année 1907 voit la création du denier du culte et la naissance de Lucienne Ducoeur fille de Loïc achetée le 8 octobre issue de la fabrique Biodynamique de Guimfroye. Seulement cette fois ci ça ne se passe pas comme prévu.
Loïc Ducoeur (le père) meure d’une chute de cheval deux mois et quinze jours après la livraison.
Lucienne est renvoyée à sa mère porteuse (Evidement les gens l’ignore…que la même est porteuse). Guimfroye n’est pas très contente de voir revenir la chose, tout ceci n’est pas prévu au contrat mais que dire ? On ne négocie pas avec un mort. Heureusement un héritage substantiel est livré avec « elle »
— Ça compensera les frais de bouche.
Le 29 janvier 1914 Didier Besaçon glisse sur une plaque de verglas. Il se fracture le rocher et en meure.
Guimfroye sera officiellement veuve de Titan le 8 juillet 1916 lorsqu’un obus l’ensevelira vivant dans la somme.
Pauline Ledreil se mariera le 3 avril 1918 avec Marcel Bécason-Latouche qui est mourant sur un lit de camps au nord est de la France (qui est un hexagone). Marcel Bécason-Latouche ne mourra pas comme ses prédictions (aspirations). De ce mariage naitra Charles Bécason-Latouche (acheté pour hériter) né la même année que le cheque postal le 26 décembre 1918.
Marcel Bécason-Latouche meure des suites d'empoisonnement à l'ypérite (gaz de combats) le 11 novembre 1919. A la fin de la guerre il avait perdu ses bras et ses jambes mais gagné un bureau de tabac.
Pauline ne vivra ni avec son « mari » officiel ni avec son « fils ».
En 1922, Lucienne entre dans la danse et se met elle aussi à produire des enfants. En 1927, le 13 juillet, elle vendra un fils à Henry Claval-des-Taules qui se nommera Joseph, Henry mourra alors que son fils n’avait de 9 ans.
1927 voit naitre Simone Veil qui fit tant pour les femmes.
Pauline aura encore un enfant de Désiré Bécason-Mont-de-La-Touche en 1928 qui se nommera Justin-Louis Bécason-Mont-de-La-Touche né le 7 janvier. La production d’une série d’écrit, une ordonnance du tribunal ainsi qu’une coquette somme d’argent ont permis à Désiré, donc à Justin-Louis de recouvrer le nom oublié de sa famille qui devient L’Ami-Grand-Mont-Bécason-La-Touche-de-Torcheville en 1930. Le lendemain, il meure.
A 50 ans, Lucienne elle fermera boutique avec Sébastien Pieronivi-Cartal à qui elle vendra Anatole le 7 juillet 1930.
A la Télévision (nouvel objet inutile entré au salon), on retransmet Pirandello.
Guimfroye mourra en 1936 dans la nuit du 4 juin et de mort naturelle.
Le 15 décembre 1940, Adolf Hitler (en français Adolphe Hitelaire-de-Prussie) fait déplacer les cendres de Napoléon II (bâton, bâton) aux invalides près de son père pendant que Pauline Ledreil et Lucienne Ducoeur sont fusillées par les nazis.
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Lorsque Beluc Clerc-Mont-des-Toques et Juliette Besaçon se rencontrèrent (le 5 mars 1880), ils se jurèrent amour éternel sans divorce. (A.E.S.D.)
Beluc avait 26 ans, une pureté javeline et une beauté qui piquait les yeux. Juliette venait d’avoir 18 ans, elle était belle comme une enfant, forte comme un homme.
Ils gravèrent leurs initiales sur le tilleul de la place de la concorde (qui fut abattu par la foudre en 1886).
Porter le fruit de leur union (Miguel Clerc-Mont-des-Toques né le 17 février 1881) aida la nature à développer l’allure générale de Juliette et quand quelques semaines après avoir donné la vie elle sorti dans la rue, les gens lui demandaient encore pour quand était prévu l’heureux évènement.
Le 15 janvier 1883, Juliette accoucha de son deuxième enfant qu’ils nommèrent Rubein (comme le peintre crûrent-ils). A 21 ans, Juliette dépassait aisément les trois quintaux et portait deux corsets.
En octobre 1883, elle failli tuer Beluc en se retournant dans son sommeil.
Beluc eut si peur de mourir étouffé qu’il la quitta le lendemain sans demander son reste et sans autre préavis.
Il emmena ses enfants avec lui.
De désespoir, Juliette se laissa dépérir.
Cette année là naquit Coco Chanel.
En 1904, Juliette pesait encore plus de 120 kilos. En désespoir de cause, elle se fit inoculer un ver solitaire.
En 1905 elle pesait 85 kilos elle était faible mais heureuse.
En 1908, année de naissance de Simone de Beauvoir auteur de l'invitée (1943), elle eut un fils avec Victorin Montagne, ils le nommèrent Marechal.
Elle se priva de manger durant sa grossesse et quand elle accoucha de l’enfant, elle pesait 49 kilos et l’enfant 2 kilos 100.
Le 15 mars 1901 année de la mort de Henry Rousseau dit « le douanier », Juliette accoucha de Nina Montagne qui pesait 1 kilo 850 grammes. Juliette mourut en couche, elle pesait 39 kilos pour 1 mètre 65.
Beluc Clerc-Mont-des-Toques mourut le 31 décembre 1914 terrassé sans pitié, étouffé comme un canard au sang par une truffe au cacao fourrée praliné.
Victorin Montagne Mourut le 8 juillet 1916 lors de l’offensive de la somme que l’on nomme « percée stérile de Blaches ».
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Le 2 janvier 1881, Chisirophe Cartalaminos fit son apparition au cimetière de Tertur.
Il sorti de sa tombe à minuit et des poussières, (tu resteras poussière) et se dirigeât vers la tombe de Julien Foulciaux ou il se lamenta comme un lamantin pendant un quart d’heure.
Ensuite il se recueilli devant la trombe de son frère et de son père. De sa voix d’outre tombe il déclara
— « …e ssuiss Julien Foulciaux plusieurs fois (je vous épargne ici une répétition qui n’aurait aucun intérêt dans le récit, sachez tout de même qu’il répétât la phrase plusieurs fois).
Camille Flammarion bien connu pour son intérêt dans ce genre d’affaire était présent. Malheureusement lorsqu’il quitta le Lucienois il oublia tout ce qu’il avait vu et même ses notes étaient effacées. Il fut consterné par la chose bien qu’il ne se rappela pas pourquoi.
Chisirophe Cartalaminos quitta le cimetière de Tertur pour la résidence des enfants de la patrie. Il se présentait sous forme de spectre luminescent et marchait dans les broussailles sans les écraser, on remarqua tout de même deux jours plus tard qu’à l’endroit qu’il avait traversé, l’herbe se mit à jaunir, à sécher puis à tomber en poussière. Depuis ce jour, la trace de son passage est restée vierge de végétaux.
Chisirophe Cartalaminos se dirigeât vers sa maison puis il y eut un roulement de noix dans le ciel suivit d’un vent violent et de quelques éclairs. Les chiens se mirent à hurler à la mort et les rats fuirent se jeter dans la Guigne. Apres avoir formulé des mots qui avaient une intonation d’excuse, Chisirophe Cartalaminos disparu comme évaporé.
Depuis ce jour le pensionnat des enfants de la patrie pris le nom d’« Hospice Saint Chisir de Cartala », une demande de béatification est déposée au Vatican depuis le 4 mai 1882 et toujours sans réponse. Curieusement, quelques années plus tard, Camille Flammarion lança la construction de l'observatoire de Juvisy-sur-Orge ou il travailla jusqu'a sa mort.
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Le 14 juin 1881, année de l’invention de la couveuse artificielle électrique par Cornu, Nadine Nageton accouche de Léandrin Brune fils d’Isidore. Nadine à 13 ans et Isidore 35, l’enfant et le fruit d’un viol.
Orpheline, Nadine était confiée á Isidore depuis la mort de son père et la disparition de sa mère.
L’enfant naitra chez Isidore et portera son nom.
Moins de trois mois après l’accouchement, Nadine Nageton est violée par Samir Nageton. Bien qu’elle n’ait pas essayé de le repousser et qu’elle se soit abandonnée aux coups de reins de Samir, Nadine se sent blessée dans sa chair et elle ne peut s’imaginer expliquer la chose à Isidore. Finalement elle se violente et décide d’aller avouer à Samir qu’elle est enceinte de lui.
Il l’accueille chez lui ou elle accouchera d’une petite prématurée nommée Katiana le 20 aout 1882.
Elle vivra avec Samir jusqu’en 1906 pour finalement épouser Claude Foulciaux en date du 1er mai 1907 (le même jour que Juliette Besaçon se lie à Victorin Montagne). Ce fut une belle double noce ou tous le Lucienois fut invité. Le couple n’aura pas d’enfant. Claude se croit stérile. Il est infidèle et pour se consoler de son infortunée agénésie (dit il car il aime les mots qui ne sont pas au dictionnaire), il se rend régulièrement boire et faire la fête avec les filles de Minait-la-Mute.
Une des filles, Nadine Dupiai accouchera d’un petit garçon nommé Philibert le 2 mai 1920. Elle viendra voir Claude pour lui dire que c’est son fils et il la chassera en lui affirmant qu’il est stérile.
— Je suis agénésique ! lui crie-t-il l’haleine « Chambolle-Musigny »
L’enfant sera élevé au milieu des jambes en l’air de Minait.
La même année, à Ville-d’Avray, nait Boris Vian. (Cinq majuscules, deux virgules et un point)
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C’est en cherchant les offrandes des cloches en 1882 que Jeanine Besaçon mit les mains sur les œufs d’Alexandre Pieronivi-Cartal.
Alexandre et Jeanine firent l’amour pendant dix jours tant et si bien qu’Alexandre eut une inflammation des parties qui, si elle fut prise à temps et soignée avec un onguent eut été bénigne.
Elle ne le fut pas.
Alexandre qui était très prude ne s’imaginait pas qu’on puisse pourrir par là, il ne se rendit donc pas chez son médecin devant lequel il ne rougit pas car il n’y déballa pas son colis génétique.
Les yeux baissés sur le praticien intéressé, Alexandre ne fut pas pris d’un profond sentiment de dégradation.
Il ne resta pas coi fléchi avec intérêt sur le crane prématurément chauve du spécialiste myope obligé, afin de prendre la mesure d’un arrêt sectionné, de poser quasiment son nez sur sa chose.
La chose, le thérapeute ne la palpa pas longuement avec l’œil brillant, des soupirs de satisfaction et un petit rire d’instruit triomphateur.
Non, rien de tout cela ne se passa, rien (ce qui ne nous empêche pas de l’imaginer).
Ce qui se passa en revanche fut bien plus simple.
En quelques semaines l’objet de toute une vie prit une couleur safranée, puis printanière, enfin il fut pris d’un gonflement tout à fait spectaculaire, en quelques jour la couleur se fit plus azurée, et enfin le voile de la nuit recouvrir le membre comme un suaire destiné à une virilité trépassée.
Comme tout végétal qui à fini de fleurir, la verge d’Alexandrin sécha puis tomba, emportant avec elle tout espoir de repousse.
L’attribut du forfait mâle eut tout de même la prévention de s’épandre correctement dans la jeune fille en fleur (aujourd’hui en cloque) et les fruits muris de la branche pourrie naquirent le 29 janvier 1883.
Ce furent des jumeaux, Sébastien et Cunégonde Pieronivi-Cartal pour toute consolation du désespoir d’Alexandre qui ne put que se résigner.
Alexandre mourut en première ligne le 8 juillet 1916 et fut décoré (à titre posthume) de l’ordre du courage suicidaire par le ministère de la boucherie-triperie et le la rmé. Dans les rangs on disait « Pour un homme qui n’en avait pas, il en avait beaucoup »
Jeanine ne pût se sacrifier à rien. (Bien qu’ils aient gardé la chose sèche dans un tiroir enveloppé d’un papier de soie).
Elle se maria le 1er février 1888 avec Valerian Granmon-des-Claves de 7 ans son ainé.
Ils eurent une fille nommée Gaétana née le 1 novembre 1888. (Année de l’invention du soutien gorge par cadolle).
Valerian partit en Amérique en 1890 abandonnant Jeanine à son domicile sous la garde des membres de la famille Carmion-de-la-Varre.
Elle le trompait avec Henry Carmion-de-la-Varre de 15 ans son cadet.
Le 6 aout 1894, suite à la mort de Georges Clerc-Mont-des-Toques un embrouillamini se pose. En effet, ce dernier n'ayant pas de fils vivant, c'est son petit fils Colin fils de sa fille Elidore qui prend la charge de notaire. Etant mort c'est son fils Pierrot Nageton qui hérite.
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Le 1er avril 1903 (année de la loi du 11 germinal an XI qui dresse un répertoire des prénoms autorisés), Jeanine Besaçon accoucha de Richard Carmion-de-la-Varre fils d’Henry qui restera à sa garde.
Valerian est capitaine de navire marchand il passe sa vie en mer.
En 1904 il passe sur une baleinière. Il visite sa femme et sa famille une à deux fois par ans et seulement quelques jours.
En 1904 nait Jean Moncorgé dit Gabin et Jean Jaurès crée l’humanité. Jeanine réitère ses œuvres avec Francis Carmion-de-la-Varre (55 ans, elle 39) et donne la vie à Gontrand né le 9 février 1904.
Une fois de plus, Valerian ne sut goutte des sauteries familiales.
Quand il revient en 1914 pour se battre, il est sûr que c’est pour ses enfants.
En 1915, on (l’état, petain, les fous au pouvoir républicain et démocratique) fit descendre Valerian de son bateau pour le faire descendre à Vimy ou comme les autres il mourut pour rien le 3 mai.
Cet homme (Valerian) aura vécu sa vie le vent dans le dos cocu par sa femme, et il mourut les gaz dans la gueule cocu par son pays.
Jeanine Besaçon mourut d’une infection du pied suivi d’un tétanos le 22 septembre 1932 (année de la naissance de François Truffaut) à l’âge de 67 ans.
Francis Carmion-de-la-Varre eut la mort qu’aurait dût avoir Valerian.
Il mourut noyé le 15 avril 1912 (année de naissance d’Eugène Ionesco) lors du naufrage de l’insubmersible transatlantique Titanic qui coula comme dans le livre écrit quelques années plus tôt.
Henry Carmion-de-la-Varre lui, mourra le 8 juillet 1916 dans la somme ce qui à l’époque n’etait pas très original
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Le 25 avril 1895, Louis Ducoeur disparait emporté lors de l'incident du barrage de Bourzey dans les Vosges.
Malgré les recherches on ne retrouvera pas son corps il avait 87 ans.
En 1896, nait André Breton et meure Suzon Foulciaux à 80 ans et de mort naturelle. On le retrouvera la tête dans une laitue allongé de tout son long entre deux rangs d’oignons.
Le 4 juillet 1898, Tribun Cartalaminos disparait corps et biens dans le naufrage du navire « La Bourgogne » les poignets tranchés à coup de hache par ceux qui avaient réussit avant lui à trouver refuge sur une chaloupe de sauvetage alors qu’il essayait de s’y embarquer.
En 1899, les écrivains François Coppée et Jules Lemaitre fondent « La ligue de la patrie française » (parti d'extrême droite).
Le 25 décembre 1899 (un dimanche), Yoann Carmion-de-la-Varre meure de mort naturelle à l’âge de 100 ans. Jusqu’à la fin il fût « chic fin de siècle » et « avait du chien ».
En 1900 à Oran, le père Clément féconde des fleurs de mandarinier avec du pollen gris sur un bigaradier (orange amère) et crée la clémentine.
Yvhan Niek (49 ans) se fait faire un enfant par une femme dont l’identité n’est pas révélée mais dont on trouvera le squelette dans la cave de la maison Niek en 1955. L’enfant est déclaré le 4 mai.
Le 1er juillet 1901 bien connue des administrateurs d’associations à but non lucratif, meure Pastel Foulciaux à l’âge de 58 ans dévoré par un lupus.
En 1911 nait Hervé Bazin et Georges Claude invente la lampe néon.
Le 5 mai Isidore Brune s’effondre dans la rue victime d’une embolie pulmonaire.
Le 31 mai 1913, Grand Louis Bécason-Latouche ne peu réfréner sa joie en apprenant qu’on a retrouvé le tableau de la Joconde, il meure emporté par son bonheur.
Cette année là, le service militaire passe à trois ans, ça sent la poudre.
A Paris on danse le tango à la « grotte de Venus » tout en buvant des coquetels. Les paquebots vomissent des flots d’américains qui hantent les boites de nuit ou les coquettes rivalisent de toilettes, chapeaux, aigrettes, vêtements de grands couturiers…
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En 1913, Susy Bécason-Latouche et Léandrin Brune réalisent leur rêve de jeunesse et se lient après une journée passée aux courses, au bois et un repas chez Maxim’s.
Ils ont dut attendre la mort de Grand Louis et d’Isidore qui, ils ne savent pourquoi refusaient de les voir s’installer dans l’amour.
Dès que Grand Louis meure, ils se jettent l’un sur l’autre comme des affamés jeûn d’amour qu’ils sont et le 16 juin 1914 nait François Brune.
Cette même année nait le futur peintre Nicolas de Staël et, le 31 juillet,
« Demandez-vous belle jeunesse
Le temps de l’ombre d’un souvenir
Le temps du souffle d’un soupir
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ? »
Jacques Brel (français bien que Belge)
Jean Jaurès est assassiné au Café du croissant.
Le cadavre est encore chaud et la guerre éclate.
En fait c’est plus que la guerre mais guerre c’est le mot.
Attention ! ne pas confondre guerre et guère.
Petite aide mnémotechnique :
· Après la guerre vient la paix.
· Naguère la paix ne durait guère.
Du 6 au 13 sept 1914 « victoire » de la Marne 1100 chauffeurs de taxi sont réquisitionnés pour conduire les soldats au front. André Walewski (petit fils de Napoléon) gagne 70102 francs avec sa compagnie G7.
Pierrot Nageton lâche la charge de notaire pour aller combattre les teutons à la place de son fils Roméo à qui il lègue sa charge.
Le 6 mars 1915, une incursion allemande arrive à cheval à Tertur. Une bataille s’engage et, dans le feu de l’action, l’incendie détruit les archives Torcheville et de Tertur ainsi que tous les documents civils.
Léandrin mourra lors de la bataille de Tertur tué par un canon Turbamentien installé sur le canon des Clercs.
Susy contractera un mariage post-mortem le 11 septembre 1916.
En 1927, Susy Bécason-Latouche engage dans ses bureaux de change Richard et Gontrand Carmion-de-la-Varre qu’elle attirera rapidement dans son lit.
La fortune de Susy Bécason-Latouche est immense car elle gère les actif de son père Grand Louis ce qui représente un patrimoine considérable.
Les deux frères jouent aux dés pour savoir qui va épouser Susy et c’est Gontrand qui perd (il faut dire que Susy est très laide).
A 45 ans elle fera des jumeaux nés le 15 avril 1929. Année de la naissance de « Tintin » et des « Enfants terribles » de Jean Cocteau.
Comme on disait dans le milieu de l’époque :
— Vous prendrez bien un coquetel ?
Et Jean Marais de répondre :
— Non je préfère un Cocteau.
Pour fêter cela et un nouveau départ dans la vie, Susy vend toutes ses actions qu’elle fait convertir en or.
(Ce qui chez nous s’appelle « Avoir le cul bordé de nouilles » – Allez savoir pourquoi…)
Richard reconnaitra Henry et Gontrand reconnaitra Justin.
L’argent sera réinvesti dans la culture du pavot, de l’opium médicinal et dans diverses œuvres d’art.
Susy trouvera la mort le 10 juin 1944 brulée vive par l’armée allemande en déroute et les nazis à Oradour-sur-Glane en compagnie de son fils François Brune parti à sa recherche.
Richard mourra le 4 septembre 1943 fusillé par les nazis et Gontrand mourra en découvrant une bombe américaine oubliée par le libérateur le 11 septembre 1945.
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Le 11 novembre 1914, le général Albert Bécason-Mont-de-La-Touche âgé de 54 ans épouse Katiana Nageton 33 ans avant de partir au front car il souhaite une descendance avant de tomber héroïquement pour la mère patrie et il souhaite avoir un enfant qui ira s’allonger à son tour fauché par l’ennemi sur la terre qui fait la France partout dans le monde.
Conscient que la guerre ne dura pas plus de trois mois, il souhaite vivement mourir en héro et qui sait, servir au rétablissement de la monarchie (la république ne sachant que semer des guerres ou des empereurs). Il espère peut être une rue ou un scouare à son nom.
Le 16 mars 1915 (année de l’interdiction de consommer de l'absinthe) nait Désiré Bécason-Mont-de-La-Touche. Albert est au front et Désiré anencéphale. Désiré mourra une première fois en 1930, (Année de naissance de Monique Cerf le 19 juin) puis ressuscitera 5 jours plus tard.
Le 1er janvier 1921, quatre mois et vingt neuf jours après la mort clinique de son presque mari Albert qui est passé à coté de son destin comme un cochon truffier enrhumé car il c’est fait fumer comme un rucher mais n’est pas mort au champ (Il meure tous les jours un peu plus depuis 1917 des suites d’une inhalation des gaz de combats et trouve en effet son dernier « souffle » le 2 aout 1920) Katiana Nageton se marie avec Ouarlax Belenoc.
Le 3 septembre de 1921, elle accouchera d’Urciscène Belenoc et en mourra.
Ernest Beaux crée le Nº5 de chanel et Frédéric Dard nait.
Ouarlax assurera l’éducation de Désiré c’est d’ailleurs lui qui trouvera et payera les services de Pauline Ledreil.
Ouarlax se suicidera le 25 décembre 1929 suite à la craque boursière qui ruine une partie des actionnaires de « BIF » (Belenoc Inter2war Food).
Michel Bouvard nait.
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Le 3 mai 1915 lors de la percée de Vimy sous la direction de petain qui ne mérite ni accent ni prénom et à qui la majuscule ne s’applique pas, meure Yvhan Niek et le curé de Tertur parti au front soutenir ses ouailles.
22 avril 1915, jour maudit car c’est celui de la première utilisation des gaz asphyxiants à Streenstrate sur l’Ysert
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Le 3 juin 1916, tous les hommes sont appelés sous les armes. Roméo Nageton laisse la charge à sa femme et son fils dont il a modifié l'âge. Il a dit on 21 ans.
Le 8 juillet 1916 tombent Christophe Pieronivi-Cartal, Pierrot Nageton, Démosthène Cartalaminos, Claude Foulciaux, Lilas Paradis-Lonven (Madelon), Tilleul Granmon-des-Claves et Roméo Nageton.
La mort ayant été rassasiée et les combattants se faisant rare, l’armistice de Rethondes est signé le 11 novembre 1918 à 5 heures du matin. Et le cessez le feu à 11 heures.
Les scribes comptabiliseront soixante cinq millions quatre cent dix huit mille huit cent un (en chiffre) 65 418 801 mobilisés dont huit millions quatre cent dix milles (en chiffre) 8 410 000 français, huit millions cinq cent soixante quatorze mille huit cent trente et un (en chiffre) 8 574 831 morts ou tués dont un million trois cent cinquante sept mille huit cent (en chiffre) 1 357 800 français, vingt millions cinq cent dix huit mille cent cinquante quatre (en chiffre) 20 518 154 blesses dont trois millions cinq cent quatre vingt quinze mille (en chiffre) 3 595 000 français comprenant un million cent mille (en chiffre) 1 100 000 amputés dont soixante cinq mille (en chiffre) 65 000 mutilés fonctionnels dont la moitié furent blessés deux fois et plus de cent milles (en chiffre) 100 000 furent blessés trois fois ou plus et sept millions sept cent cinquante mille neuf cent dix neuf (en chiffre) 7 750 919 prisonniers dont cinq cent dix mille (en chiffre) 510 000 français.
Avec ça ils (Les hommes qui jouissent – et je pèse mes mots – du pouvoir d’envoyer des innocents à la mort parce qu’ils échouent dans leur diplomatie) ont au moins vingt ans à se mettre sous les selles avant qu’une génération ne reprenne pied.
Si l’on rajoute par-dessus ça quatre cent mille (en chiffre) 400.000 morts de la grippe à Paris en 1918 qui cause entre autre le décès de Guillaume (un prénom dur à porter en 1918) Apollinaire le 9 novembre je crois qu’on en a assez.
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Le 21 novembre, Honorin Montagne qui a été introduit en Germanie est de retour en France. Suite à son entrée dans la clandestinité et servit l'état en tant qu'agent secret Honorin Montagne revient sous le nom de Henry Claval-des-Taules.
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Le 22 septembre 1920 Samir Nageton meure des suites accidentelles d’empoisonnement aux gaz de combat, du lot caché de Tertur, il avait 68 ans. Samir Nageton n’eut pas le temps de révéler sa découverte aux autorités.
Les emballages étaient très endommagés et Samir qui croyait trouver là quelques trésors enfouit à ouvert un gros paquet qui contenait de l’ypérite.
Petit à petit l’ypérite se repend dans la terre jusqu’à atteindre la source qui alimente une des fontaines de Tertur.
Cet accident causera la mort de Pierre Courou le 6 aout 1921. (Année de la naissance du sculpteur César Baldaccini dit César).
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Le 14 juillet 1923, Renée Nageton déclare officiellement qu’elle met son ventre à disposition de la patrie.
Cléon Ledreil répond à l’appel. Le 5 avril Renée donne des jumeaux qui seront nommés Robert et Jean Marcel Ledreil.
Dans les Vosges les frères Pellerin créent l'imagerie d'Epinal telle dont qu’on la connait.
En 1925 Victor Lustig vend la tour Eiffel au ferrailleur Poisson, Eric Satie meure.
Le 12 décembre 1926, Miguel Clerc-Mont-des-Toques l’épouse car les gens la traite de pute alors qu’elle est sincèrement patriote, elle veut repeupler la France. « Les hommes donnent la mort, les femmes donnent la vie, je suis une femme ».
Désormais mariée et respectable, elle se lance à corps perdu dans sa mission. Le 9 février 1927, elle donne Métromane à Patape Besaçon.
Attention, il n’y a pas vraiment de rapport sexuel, en tout cas pas de plaisir, la règle est « masturbation-pénétration-insémination », les deux derniers adverbes à la dernière seconde. Il ne doit pas y avoir de plaisir, Renée est un chevalier plus Cathare que catin. Elle se présente habillée de bleu soldat en culotte fendue.
Le 11 mars 1928 elle donne Liberté à Patape (un vrai patriote). L’art voit la naissance d’Arman et de Bernard Buffet.
Le 4 janvier 1930 Renée donne Carmen et Denis Clerc-Mont-des-Toques à Miguel. Une année réalisatrice qui voit la venue dans les livres d’état civil de Jean Luc Godard et de Claude Chabrol.
Miguel Clerc-Mont-des-Toques trouve la mort tragiquement le 14 juin 1931 avec Rubein à la suite de l'incendie qui ravage le navire « Saint Philibert ».
Un mois plus tard, Renée passe sous la protection de Camomin Granmon-des-Claves qui l’épouse le 15 juillet 1931 car il l’a inséminé.
Naitrons le 2 décembre 1931 Frugis et Floris Granmon-des-Claves malheureusement ils portent les signes d’enfants touchés par la mucoviscidose.
Cette année là, deux vies, deux morts de bergers, en premier Gustave Le Bon « berger des moutons », fondateur de la psychologie de masse.
Le second André Michelin « créateur du guide » (conduisant le touriste tel le berger conduit ses brebis à travers les monts et les vaux) Il était le frère d’Edouard, l’inventeur du pneumatique du même nom.
Cette année, Antoine de Saint-Exupéry reçoit le prix Femina pour « Vol de nuit ».
En 1938, Camomin Granmon-des-Claves est pris dans l'incendie des nouvelles galeries à Marseille.
Il meure le 28 octobre.
Renée vivra seule jusqu’en 1944.
A 43 ans, elle reprendra l’effort de guerre avec Henry Carmion-de-la-Varre (16 ans) qui est chargé de la féconder au nom des Carmion-de-la-Varre. Les jumeaux Charles et Richard naitrons le 5 janvier 1946.
Les temps commencent à se modifier considérablement après guerre car du mardi au vendredi de 16h30 à 17h30, on se tient tranquille dans les foyers, on ne parle pas, on ne coupe pas la parole à l’oracle, car le nouveau dieu à pris sa place au salon (des riches), il se nomme poste de télévision.
Charles mourra le 13 mars 1975 heurté par une bouteille de gaz tombée du ciel. Richard mourra dans un peu plus de vingt pages.
Renée Nageton continuera sa croisade avec Fabien Paradis-Lonven à qui elle donnera Joseph le 31 décembre 1947 (année qui voit naitre Patrick Poivre-d’Arvor – grand prêtre du vingt heures).
Le 13 février 1949, elle donnera encore Michelle Nageton à Tristan et à son grand désespoir, elle ne pourra plus faire d’enfant. Bizet donne « Carmen ».
Renée mourra à l’âge de 71 ans le 16 juin 1972 lors de l’accident de train créé par l’effondrement de la voute d’un tunnel à Vierzy.
Tertur reconnaissant baptisera une rue au nom de Renée Nageton « Aïeule universelle » le 5 aout 1973.
Cléon Ledreil mourra à Oradour-sur-Glane.
A 73 ans Patape Besaçon, ayant réussi à survivre aux deux plus grandes guerres, sera dévoré par le feu et l’acier le 3 juin 1955 au circuit du Mans lorsqu’une des voitures quittera la piste pour s’écraser dans les spectateurs.
Henry Carmion-de-la-Varre mourra le 27 novembre 1983 dans le Boeing 747 de la compagnie Avianca qui s'écrase à l'atterrissage près de Madrid.
A l’heure ou nous arrêtons les évènements qui tachent ces pages et participent activement à la déforestation de la planète, Fabien Paradis-Lonven est hospitalisé au centre gérontologique de Torcheville atteint de la maladie d’Alzheimer (Pour mémoire) dont le prénom était Alois et qui décrivit les symptômes en 1906. (Pour mémoire) dont le prénom était Alois et qui décrivit les symptômes en 1906. (Pour mémoire) dont le prénom était Alois et qui décrivit les symptômes en 19…
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Le 12 décembre 1926 (année de la mort de Claude Monet), une triple noce fut célébrée à Tertur. Une dont j’ai déjà parlé plus celle de Rubein Clerc-Mont-des-Toques âgé de 43 ans et de Gaétana Granmon-des-Claves âgé de 38 ans et la noce de Juste Nageton 21 ans et de Rita Grands-Monts-La-Touche 47 ans. Juste fait la cours à Rita depuis si longtemps qu’elle c’est laissé attraper par les liens sacrés du mariage.
Juste Nageton fait un complexe d’Œdipe (du latin Oidein -être enflé, Pous –pied) bien que le renflement ne se situe pas au niveau du pied. Ils auront des triplés (après 3 fausses couches) le 24 octobre 1929 (jeudi noir).
Dans l’ordre, Dominic, Tristan et Victoire
Charles Nageton naitra le 16 avril 1930 selon les registres d’état civil mais comme vous pouvez le calculer vous-même, ceci est impossible.
L’enfant est pourtant déclaré de mère Rita Grands-Monts-La-Touche et père Juste Nageton.
Tout ce que l’on peut affirmer de cette date c’est que c’est celle de l'autorisation du P.M.U. extension du P.M.H. pari mutuel sur hippodrome né le 2 juin 1891.
Pour le reste, grattez-vous. Ah oui, Charles à un bec de lièvre.
Le 1er mars 1934 Nait Suzanne Nageton (tout le portrait de son père).
A 55 ans, la machine à bébé de Rita s’arrête d’elle-même. Nait Brigitte Bardot.
Rita mourra le 21 avril 1944 d’une rupture d’anévrisme et Juste mourra brulé vif dans l’église de Oradour-sur-Glane alors qu’il accompagnait François Brune parti à la recherche de sa mère.
Avant son départ il avait transmit sa charge à son fils Dominic après falsification de son acte de naissance lui donnant la majorité et demandé l’assistance payée de Jésus Foulciaux.
« Un faux pro au fait vaux mieux que deux tue l’aura ».
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Gaétana Granmon-des-Claves est revenue d’Amérique en 1925 pour faire la connaissance de sa mère. Ils passeront noël ensemble au château de Torcheville ou est organisé un grand festin dans la salle de réception royale.
Gaétana tombe amoureuse de Rubein qui à 43 ans et qui célibataire et timide. Ils se marièrent donc à la date plus haut et auront des jumeaux le 27 juillet 1928 (année de naissance du réalisateur Pierre Schoendoerffer) les nouveaux né sont nommés Oleg et Victor.
En rentrant de la maternité le 2 aout 1928, Gaétana trouve Rubein dans la bonne. Elle fait demi-tour et quitte le domicile conjugal.
Un mois plus tard, elle s’installe avec Sébastien Pieronivi-Cartal avec qui elle aura un fils nommé Roman le 5 octobre 1929.
Le 2 aout 1929, meure Marinella Granmon-des-Claves. Elle sera enterrée par le nouveau curé de Tertur arrivé le même jour
Le 26 avril 1935 nait Julienne Pieronivi-Cartal. Gaétana à 47 ans et Sébastien 50. Ce sera leur dernier enfant mais la première émission télévisée à 20h15 avec Beatrice Bretty de la comédie française.
7 Mois plus tard Gaétana tombera par accident dans le puits de la propriété. Le temps d’aller chercher des secours et c’est trop tard Gaétana est morte.
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En 1933, Marcel Aymé écrit la Jument Verte et Nina Montagne accouche du fruit de son escapade avec François Brune.
François Brune bois et se bat beaucoup. Il consomme de l’opium et est souvent malade du foie Nina ne peut se résigner à vivre avec cet homme. Ils se séparent dans le sang (arcade pour François et éclatement de la lèvre pour Nina).
En mai 1933, 29 jour après la naissance de son fils, Grégory (né le 5 avril 1933) Nina se consolera dans les bras de Proscidile Belenoc avec qui elle se mariera le 12 aout 1935 Ravel Maurice en mourra. Ils auront un fils nommé Rasyphe né le 5 janvier 1937.
Nina trompera Proscidile avec son fils Urciscène le 31 décembre 1938 (entre les châtaignes et la dinde farcie puis entre le trou Normand et les truffes fourrées) De cette union naitra Guthagon Belenoc le 2 septembre 1939. La première 2cv sort de la chaine, 12 heures plus tard c'est la guerre. Urciscène et Nina continueront leur relation secrète et auront encore un enfant nommé Abide le 1er juillet 1940 (le maréchal petain installe le gouvernement à vichy). Proscidile reconnaitra l’enfant, Urciscène et le parrain des deux derniers.
Le 18 juin1940, la majorité des Français son petainistes.
Le 7 juillet 1940 Charles de Gaulle, général de brigade est condamné a mort au peloton pour haute trahison par un tribunal qui prononce sa déchéance en conseil de guerre à Toulouse.
En mars 1942, Urciscène Belenoc dénonce Proscidile à la Gestapo comme « Terosit Zapoteur » dans le seul but de s’approprier Nina.
Proscidile mourra gazé le 3 février 1943 au camp de concentration français de Natzwiller-shirmeck-le-struthof.
Urciscène Belenoc trouvera la mort à Oradour-sur-Glane.
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Le 2 février 1935, Marechal Montagne est le père de César né à Tertur conçut ave la participation exceptionnelle de Sandra Feûnot.
Cette même année nait Bernard Pivot.
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1936 voit la naissance de Simon L’Ami-Grand-Mont-Bécason-La-Touche-de-Torcheville le 8 février. D’une façon tout à fait heum…
A 42 ans, Cunégonde Pieronivi-Cartal est encore vierge.
Le 14 novembre 1919, elle a adopté Charles Grands-Monts-La-Touche après la mort de son frère Marcel.
Le 4 mai 1933, après avoir abusé de vin blanc de Monbazillac rallongé d’épices, Cunégonde est prise de bouffée de chaleur.
Charles qui revient de la plage de Nice ou ils sont en séjour la trouve à demi-nue allongée sur le sol gémissante. Elle a les mains portées sur son bas ventre qu’elle agite en spasmes saccadés ponctués de tremblements et les yeux révulsés.
Il se penche sur sa « tante » comme il la nomme croyant qu’elle est victime d’un malaise ou d’une crise d’épilepsie.
Il est vêtu d’une chemisette à rayures blanches et bleues dans le sens de la longueur et d’un short en coton blanc de socquettes bleues de chaussures de plage.
En moins de temps qu’il ne faut pour dire « plus haut, non plus bas, pas la non, ici, là non plus, plus haut laisse je vais me la mettre moi-même » Charles est dépucelé et Cunégonde aussi du coup.
Le 8 février 1932 naitra donc Simon qui sera déclaré comme enfant de Désiré L’Ami-Grand-Mont-Bécason-La-Touche-de-Torcheville.
Le couple ne reviendra pas habiter à Tertur mais s’installera à Cassis et leur liaison durera jusqu’au 28 octobre 1938 date ou Cunégonde, Camomin Granmon-des-Claves et Désirée Bécason-Latouche se rendent aux Galeries Lafayette.
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Le 6 janvier 1936 à 15 heures 30.
Louis Cartalaminos et Désirée Grands-Monts-La-Touche mariés depuis le 2 mars 1921, arrivent finalement à avoir leur seul enfant.
Il se nomme Georgien Cartalaminos. Cette Même année nait Yves Saint Laurent.
Louis Cartalaminos mourra 8 ans plus tard à Oradour-sur-Glane.
Georgien tuera César Montagne âgé de 16 ans le 1er janvier 1951 afin de posséder Carmen Clerc-Mont-des-Toques qui est l’amie de lit de César.
Carmen n’en est pas à son coup d’essais car elle a déjà eut deux fois des enfants avec Jules Cartalaminos (40 ans), une fille nommée Georgette née le 8 janvier 1946 (année ou marcel marceau entre a l'école d'art dramatique du théâtre Sarah Bernhardt de paris) débile léger (QI de 0.77) et Georges né « normal » le 31 décembre 1946 Entre temps, Edouard Herriot est devenu membre de l'académie française.
Carmen Clerc-Mont-des-Toques accouchera de jumeaux 15 jours après la mort de César Grands-Monts-La-Touche (leur père). Une fille Pauline qui sera reconnue plus tard comme débile léger (QI de 0.78) et un garçon nommé Rian né hémophile tous deux nés le 15 janvier 1951. 1951 voit la création de l'agence centrale presse A.C.P. et « le miracle de la rose » de Jean Genet
Les enfants sont à la garde de Marechal Montagne.
En juillet 1951, Georgien arrive à coucher avec Carmen Clerc mont des Toques.
Le 2 février 1952 Marechal s’aperçoit de la chose en observant Carmen qui a terriblement pris de la taille. Elle lui dit qu’elle a couché avec Georgien. Enragé, Marechal va trouver Georgien et le tue. Il essaye de tuer Carmen mais n’y arrive pas.
Abandonnant effets et enfants, Carmen fuit et trouve asile chez Sébastien Pieronivi-Cartal ou elle accouchera de faux-Jumeaux le 12 avril 1952. Le garçon se nommera Charles (né hémophile) et la fille Liliane Cartalaminos née en bonne santé.
Félix Trombe invente le four solaire et Eugène Grindel dit Paul Eluard meure.
En 1954, Carmen se mettra en couple avec Oleg Clerc-Mont-des-Toques avec qui elle aura un fils nommé Joséphin le 23 janvier 1955.
Cette année à lieu première émission télévisée de RTL (radio et télévision du Luxembourg) crée en 1931. L’enfant est hémophile.
28 septembre 1958 on déclare la cinquième république, Carmen se marie avec Georgien Cartalaminos avec qui elle aura un fils nommé Lucien le 6 février 1959 lui aussi est hémophile.
En 1959 on notera la naissance « d’Astérix le Gaulois » grand amateur de potion magique.
En septembre 1959, Carmen est embauchée au Lycée Voltaire de Torcheville ou elle charme François Foulciaux qui la pénètre maladroitement et l’embrasse gauchement de ses lèvres herpèssiennes posées sur sa frimousse acnéenne.
Le résultat de ce « 5 à 7 » (soit une minute) est la naissance de Tania et Viviane Foulciaux nées le 14 juin 1960. Jumelles monozygotes, elles sont gémelles réunies par le coté du tronc à gauche pour Tania et à droite pour Viviane.
Elles ont le foie en commun et sont très belles. Du temps de Fritz Lang leur carrière était faite.
La France compte un million trois cent soixante huit mille cent quarante cinq (en chiffre) 1368145 télévisions et c’est le début de la grande vague yéyé : Johnny Hallyday, Eddy Mitchell, Dick Rivers...Hetsé théra et Tsétérah
L’affaire « Carmen et François » est étouffée par le Député Grands Monts, Les médecins conseillent l’abstinence à Carmen.
Le 15 aout 1973, François et Carmen se retrouvent au bal. Ivres, ils dansent et s’amusent sous le regard agacé des gens qui savent. Ils boivent vomissent et baisent.
Le 19 mai 1974 (jour de l’élection de Valery Giscard d’Estaing à la présidence de la Frânche) nait Athanase Foulciaux qui semble en bonne santé. Plus tard, lors de la puberté d’Athanase on s’apercevra qu’elle ne dispose pas de système génital complet.
Heureux de la naissance de cet enfant « normal »
— Ça veut dire quoi normal pôpâ ?
— Rien, essuie ta bave.
Pardon, je reprends.
Heureux de la naissance de cet enfant « normal », François et Carmen se marient (le médecin de famille est mort).
Le 25 décembre 1979 ils ont un Hugues Foulciaux qui nait Hydrocéphale et ne vivra que 9 ans.
Ce même jour on effectue le lancement d'essai de la fusée Ariane.
Carmen rencontre des complications suite à sa couche. Vengeur Cartalaminos qui est médecin anesthésiste injecte une surdose à Carmen qui ne s’en relèvera pas.
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Le 12 mai 1942, Yves Mourousi nait, « Radio Paris ment, radio Paris ment, Radio Paris est Allemand bis… »
Robert Ledreil dit bob se balade au Mans. « Bob est mort au Mans en 1942 par une bombe, une seule ». Ce sont « Les choses de la vie » comme dirait Paul Guimart.
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Le 5 juin 1942, Igor Niek meure après avoir monté et descendu 256 fois les 186 marches du camps de concentration de Mauthausen et remonté de la carrière la valeur de 10 tonnes et 240 kilos de pierres de granit en échange de 50 grammes de pain et de 3 litres de soupe claire.
Il sera frappé violement et mordu par les chien des SS car ses sabots de bois et de tissu se sont cassés. Suite à cela il sera pendu par les bras durant une demi-heure puis jeté sous une douche froide. Résistant, il ne mourra pas.
On le mettra à l’infirmerie ou il sera remit en état de « travailler » le lendemain de sa sortie de l’infirmerie il sera sacrifié par un SS dans ce qu’ils nommaient « l’homme parachute ».
D’autre ont eut la chance d’être gazés dès le premier jour.
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Le 16 juillet 1942, la police Française aide les nazis à regrouper les juifs au Vélodrome d’hiver
Le 4 juin 1943, un bombardement détruit les archives de Tertur et tous les documents civils.
Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944) écrit « Le petit prince » (Un livre ou on pleure à la fin)
Le 8 juillet 1943, Jean Moulin meure des suites des tortures qui lui ont été infligées par Klaus Barbie, il sera incinéré au cimetière du père Lachaise.
Le 5 juin 1944 le curé de Tertur meure lors d’une embuscade alors qu’il a pris le maquis.
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Le 15 mai 1945, Roman Pieronivi-Cartal qui à 16 ans est retrouvé vivant mais défiguré dans une fosse commune du camp de concentration de « Rovignon les amis ».
Il est amnésique, fortement marqué de nombreuses traces de torture et se rappelle tout juste quelques rares mots de Français.
Il est embauché par le canton dans un emploi social et est fait gardien de « l’orphelinat-hospice Saint Chisir de Cartala » ou il tient un emploi de jardinier.
Comme on ne sait pas comment il s’appelle, on lui donne le prénom du soldat Américain qui l’a déterré et qui se nomme Larry et on lui donne Vie comme nom de famille en conseil municipal du 14 juillet 1945.
Pour 468 francs par mois nourri et logé, Larry devient le symbole de la renaissance du Lucienois
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A l’heure ou chacun rentre chez soi et que la gente politique se fait mousser arborant ses médailles londoniennes, l’homme reprend son rôle de bineur car il faut repeupler l’Europe. D’autres s’appliquent à blanchir leurs vies, à « s’auto-passer-l’éponge » par exemple Charles Bécason-Latouche qui après son entrée dans le gouvernement de Vichy et sa sortie discrète part en Amérique du sud (Argentine et Uruguay) ou il accompagne son supérieur Martin Bormann et ou il change son nom et celui de son fils pour Germiner puis pour Français-Dubourg, nom qu’il prendra quand il reviendra en France en janvier 1965
Charles sera porté disparu lors d’une randonnée pédestre dans la vallée de Merveilles organisée par « l’association juive pour la pratique de la randonnée pédestre » le 3 septembre 1965. Il sera déclaré mort le 18 septembre 1965.
Dans la confusion naissent les générations de mariages, d’arrangements, d’accidents de lit ou de pays, de sentiers sombres ou de commerces antédiluviens.
Jésus Foulciaux, survivant de la division « S.S. Charlemagne » qu’il a rejoint après la dissolution de la « L.V.F ». (Légion des volontaires français - et non pas Les villages famille) qui défendit héroïquement le bunker ou c’était refugié le guide nazi (qu’on nommait la fureur dans le milieu gay) puis combattit vaillamment l’envahisseur rouge et Russes dans les rues de Berlin jusqu’au 8 mai 1945, Jésus Foulciaux donc, ouvre le bal avec une femme de petite vertu qui finira tondue et pendue place de la concorde.
L’enfant se nommera François Foulciaux né le 6 aout 1945. A l’autre bout du monde explose la bombe d’Hiroshima.
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Le 14 aout 1945, le maréchal philippe petain est condamné à mort mais on ne le tuera pas prétextant son âge (comme si ce dernier s’était soucié de l’âge de tous ceux, nouveaux nés, enfants et adultes, vieillard, juifs, handicapés, homosexuels etc.… qu’il aide l’envahisseur à envoyer à la mort…)
On voit ici que la république est bien conciliante avec ses hydres.
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Le 9 octobre 1945, l’E.N.A. est crée.
En 1946 nait la quatrième république et la Renault 4 chevaux une survira à l’autre.
La république est comme une bagnole, il faut régulièrement changer les vitesses sinon le moteur chauffe, régulièrement aussi il faut changer le pilote. Malheureusement dans les côtes, pas question de rétrograder même en vitesse économique elle reste grande consommatrice et perd de l’huile quand elle chauffe.
Métromane Besaçon est le père de Délivré dont l’identité de la mère est inconnue.
17 jours plus tard le général d’empire de Gaulle démissionne.
Oleg Clerc-Mont-des-Toques revient à Tertur avec dans ses bras un enfant dont la mère se nomme Georgette Cartalaminos ( ?) née à Paris en 1926.
— Qui est cette Georgette Cartalaminos ?
Nul ne le sait, elle mourut en couche. L’enfant se nommera Henry Clerc-Mont-des-Toques.
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Le 6 février 1946, Libre Granmon-des-Claves fils de Frugis Granmon-des-Claves nait. Sa mère, Rose Folnay quittera Frugis pour Charles Nageton avec qui elle aura une fille nommée Gisèle (comme le balai heu.. le ballet) le 4 septembre 1948.
On signale la naissance de l’ha(gare)d Gérard De(pardieu).
1946 voit aussi l’organisation provisoire de la radio et de la télévision en quatre réseaux Paris inter, France 2 régional, France 3 culturel national et France 4 haute fidélité.
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Le 8 mars 1946 nait Théodore Nageton fils de Dominic et de Rose-Marie Cubon.
Victor Clerc-Mont-des-Toques aura une fille nommée Amélie le 17 avril 1946 avec Charline Brune et un fils neuf jours plus tard avec Dominique Breudinet. L’enfant se nommera Judeon.
Dans les rues, on chante « les feuilles mortes » de Prévert pour le film « Les portes de la nuit » et grâce aux communistes et aux mineurs (dont on ne rappelle pas assez souvent le courage, la persévérance et la fraternité), la sécurité sociale est étendue à tous les salariés on ne manquera pas du coté du pouvoir de travailler désormais à la fermeture des mines.
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Le 20 septembre 1946, Joseph Claval-des-Taules qui habite à New York ou il a accompagné son père à un fils avec nommé Hugues avec Sara Dedrew.
Sara Dedrew mourra le 16 décembre 1968 et Joseph reviendra habiter à Torcheville ou il mourra d’une malheureuse chute le 16 mars 1987 à l’âge de 60 ans.
1946 c’est aussi la naissance du prestigieux « Festival International du film de Cannes ».
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Le 14 Novembre 1946, Victoire Nageton est en voyage avec sa femme et dans le train lorsqu’a lieu accident de Revigny-sur-Ornain (Meuse) qui engendrera 15 morts. La pauvre femme est déchiquetée et son ventre ouvert. L’enfant est vivant les gens crient au miracle pendant que Victoire vomit. On le nommera François.
1946 c’est aussi Léon Blum au ministère des affaires étrangères et le début de la guerre d’Indochine.
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Marechal Montagne qui s’est offert deux filles perdues Sarah Bonimi et Simone Boquet aura deux filles le 16 et le 19 décembre 1946 elles se nommeront Tina et Isabelle.
Dès lors, Marechal ouvre sa maison et ses femmes (15 ans plus tard ses filles) à une clientèle aisée et lubrique.
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En 1947, les communes de Tende, la Brigue et Piene-Haute sont rattachées à la France.
On peut voir dans ces villages des monuments aux morts « cadutti per la patria » à la mémoire de ceux qui se sont battus contre les Français.
1949 voit la naissance de Yann Queffelec auteur des noces barbares. Le 10 mai, Suzanne Nageton (15 ans) accouche de Valery Brune fils de Grégory (16 ans) l’enfant reste à la garde de la famille Nageton
Suzanne Nageton aura un autre enfant le 22 janvier 1969 avec Délivré Besaçon. La petite fille se nommera Nadine et sera déclarée stérile.
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Liberté Besaçon épousera Justin Carmion-de-la-Varre le 20 octobre 1949, ils donneront la vie à Jean et Jeanne Carmion-de-la-Varre le 11 janvier 1950.
La France comptabilise 297 comptes ouverts de téléviseurs, Eugène Ionesco écrit « La cantatrice chauve ».
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Vercingétorix Belenoc meure le 21 janvier 1950 alors qu’il visitait le colisée de Rome, la France compte quarante et un million sept cent quarante mille, en chiffre (41.740.000) français.
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Le 1er mars Larry Vie a un fils qui sera nommé Theodore avec Sarah Bonimi qui selon Maréchal ne sait faire que des filles.
L’enfant nait presque aveugle.
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Après la mort (moto sans casque) de Victor Clerc-Mont-des-Toques le 3 janvier 1950, Dominique Breudinet se mettra en couple avec Denis Clerc-Mont-des-Toques avec qui elle aura un fils nommé Berthon le 14 mars 1951 (année de la création du « Théâtre fontaine » par André Puglia)
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Mi-mars 1950, Marcel-Jean Ledreil abuse de Julienne Pieronivi Cartal alors que cette dernière est fiévreuse et inconsciente.
Au mois de juin quand cette dernière apprend son malheur elle est désespérée certaine d’être encore vierge.
Grand seigneur, Marcel-Jean lui propose de l’accepter ainsi que cet enfant de la providence.
Il l’épouse au mois de septembre. Jacques-Léon Ledreil nait le 25 décembre 1951. Il porte sur le cou la tache de naissance de Marcel-Jean. Julienne abandonne mari et enfant.
Raymond Queneau (grand écrivain s’il en est) écrit (c’est son métier) « Le journal intime de Sally Mara ».
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Le 2 février 1952, Georgien Cartalaminos est assassiné par Marechal Montagne né en 1908 qui venge son petit fils.
1952 c’est aussi la création de Europe Nº1 et la naissance de Quentin Français-Dubourg fils de Simon Français-Dubourg de mère inconnue.
Le 14 novembre 1953 voit la naissance de Dominique de Villepin.
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Le 20 novembre 1953 Pauline Dubuisson est condamnée aux travaux forcés à perpétuité pour le meurtre de Félix Bailly nait ce même jour Michel Nageton à Agadir (Maroc) fils de Tristan et de berbère inconnue. L’enfant nait avec un bec de lièvre.
Le 22 janvier 1954 nait Jean-Edouard L’Ami-Grand-Mont-Bécason-La-Touche-de-Torcheville fils de Désiré L’Ami-Grand-Mont-Bécason-La-Touche-de-Torcheville. L’enfant nait à Abidjan de mère Ivoirienne employée à la résidence consulaire et morte en couche.
En France c’est le premier tiercé.
Désiré mourra dans un accident de moto le 22 mai 1968 quand l’ange qui se trouvait sur le porte bagage de sa motocyclette se coince l’aile gauche dans les rayons de la roue arrière (selon Hubert Félix Thiéfaine)
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En 1954, le 17 janvier nait ma mère et dans l’année « Les carnets du major Thomson » de pierre Daninos.
Paul Niek fils d’Igor nait à Nouméa le 15 mars de mère inconnue. Il se sectionnera le sexe par accident à l’âge de 15 ans et n’aura pas d’enfant lui-même. Julienne Pieronivi-Cartal quittera la nouvelle Calédonie en mai 1954 et décèdera dans les années 70 d’une overdose de LSD.
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En 1955, le 4 septembre je crois, nait mon père.
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En 1956 meure Jeanne Bourgeois.
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En 1957, on gaffe la naissance de « M’enfin » Gaston Lagaffe aux yeux du public dans spirou. La même année nait Gaston Pieronivi-Cartal fils d’Anatole.
Anatole mourra lors des émeutes de Tertur qui suivront la destruction du « Camp (de concentration) Harki » par la crue de la Guigne de 1961.
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Floris ramènera avec lui d’un séjour à la Guadeloupe un fils nommé Lénine et métis. Le commandant Cousteau diffuse les premières images en direct du fond de la mer.
Le 9 janvier 1959 Georgien Cartalaminos épouse Carmen Clerc mont des Toques
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Le 1er janvier 1960 voit la mise en circulation du Francs lourd (aujourd’hui franc mort) Henry Clerc-Mont-des-Toques à une petite fille avec une de ses camarades de classe dont le nom est illisible elle se nommera Tatiana. Marguerite Duras écrit « Hiroshima mon amour ».
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Le 8 mars nait Françoise Carmion-de-la-Varre fille de Justin et de liberté Besaçon.
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En 1959 (juillet) Georges Cartalaminos perd son innocence avec Johanna Feûnot. Ils auront un fils nommé René. Le professeur Choron et ses potes créent « Hara-kiri » (le journal).
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On libère Gaston Dominici le 14 juillet 1960 jour ou César Montagne connu sous le pseudonyme de « Bonne comme la Romaine », « l’impératrice », « Toi aussi mon fils », « L’épuiseur de gaules » et parfois « L’entrée des artistes » se fait faire un enfant par une ouvreuse dont on ne connait pas le nom car il la paye pour la fermer. L’enfant se nommera Théodore.
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A 75 ans Sébastien Pieronivi-Cartal meure sans son sommeil.
Le 19 décembre 1964 les cendres de Jean Moulin sont portées au Panthéon.
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Jésus Besaçon meure par accident le 4 juin 1961 en se prenant en plein gueule le bombardier américain b58 qui se crache près de Louvres.
D’où l’expression
— « si tu Louvres je te crache dans la gueule »
Tant que l’on est à parler de ceux qui vous crachent dans la gueule, essuyons-nous la fierté avec cette date : 17 octobre 1961, referendum pour l'autodétermination en Algérie.
Tueries et massacres dans les rues de Paris après une manifestation du FLN, 3 ou 60 ou 200 morts ou plus, 3 ou 60 ou 200 blessés ou plus, 3 ou 60 ou 200 ou 11538 arrestations ou plus.
Les morts sont jetés à la seine.
Est ce que deux gaules notre Charles XI se serait pris pour le vieux Louis XI de Notre Dame de Paris ?
Ici un article virulent.
Ici le titre:
Charles XI de Gaulle le roi dans sa tour, on croirait le Louis XI de notre dame.
Peut être jaloux de Himmler, craignant que son nom ne soit inscrit qu’en lettres d’or dans l’histoire, il crée en 1959 le S.A.C. une sorte de S.S. à la Française légèrement à l’extrême de la droite traditionnelle, une petite gestapo de poche toujours prêt à rendre sévices en sous main et au nom du général.
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Ici, histoire.
Les personnages :
· La cour des miracles c’est les rapatriés d'Afrique du nord, algériens de France parqués dans la grande tradition initiée par ses gens bien de Vichy.
· Quasimodo c’est l’empire. Plus que presque fait il est en fait presque défait.
· Esméralda c’est Marianne donc la France qui est certaine (car crédule) que Phoebus (le beau militaire) l’aime. On apprendra plus loin que Phoebus n’aime que lui-même.
· Carlos Bi-Gallus que nous ne présentons plus.
La cour des miracles veut libérer Esméralda retenue contre son gré dans le giron des traditions et la forteresse imprenable de la vérité. Quasimodo affronte seul la cour des miracles du haut de son grand refuge.
Croyant aider Esméralda il se confond et affronte ses amis (Il ne peut pas le savoir car il est sourd).
Phoebus charge le peuple et tout fini dans un massacre.
Esméralda n’a plus de vie, Quasimodo s’effondre et va s’allonger près de sa belle, la cour des miracles retourne dans son ghetto, Louis XI exulte, Phoebus s’en fiche et fait briller ses galons.
Ici un extrait (j’espère que c’est libre de droits…)
«France, France, taillez les manants ! Château Pers à la rescousse !... la mêlée fut affreuse… avait déjà déblayé la place et fait jeter les corps à la seine. Les rois comme Louis XI ont soin de laver vite le pavé après un massacre».
Et voilà. Une grande œuvre de la littérature française résumée en moins de 250 mots. Merci qui ?
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Guthagon Belenoc artiste Yéyé bien connu dont je ne puis donner ici le vrai nom retrouvera devant sa loge de l’Olympia un couffin dans lequel se trouve Canisius Belenoc né le 20 mars 1965.
On déplore la mort de Charles-Edouard Jeanneret dit « Le Corbusier ».
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En février 1967 Pauline Montagne joue innocemment avec le sexe de Michel Nageton.
Ayant épuisé toutes les possibilités que propose la nature. Pauline remet Sylvie sous son lycra et Michel range Johnny dans sa housse (de Mickey mousse…que quand tu l’secoues il mousse…- Serge Gainsbourg-)
Floride naitra le 26 novembre 1967 année de la création de l’agence Gamma.
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22 mai 1968, révolution des enfants de bourgeois.
Dans les rues de paris les ouvriers suivent.
« Cheveux longs idées courtes »,
" Il est interdit d'interdire",
« C.R.S.=.S.S ».,
« Etudiants = Diants.diants ! » etc…
Cohn-Bendit (Dany le rouge) prend un coup de pied au cul et est renvoyé dans son pays seulement on ne chasse pas les allemands comme ça, il revient en douce faire chez nous ce qu’il ne peut faire chez lui.
— « La France est une chienlit ! »
Dans la bataille, Nadine Nageton qui s’est penchée à la fenêtre de l’immeuble de la rue des sinistrés se prend un pavé perdu par la jeunesse favorisée en pleine nèfle. Elle meure à 101 ans.
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16 juin 1969. Georges Pompidou (lire lentement) est élu président (moderne) d’une certaine catégorie de Français. Ce même jour nait Lilian Français-Dubourg fils de Quentin 17 ans et de Tina Montagne.
L’enfant nait débile léger, toujours heureux.
Quentin sera gravement blessé le 22 juin 1970 à l’occasion de la découverte d’une cache de mine américaines crée par la résistance.
Toutefois cela ne l’empêchera pas d’avoir un autre enfant le 4 octobre 1983 (Jour ou Noble établit un record de vitesse en voiture a pétrole à 1020,408 km/h).
L’enfant se nommera Franklin et souffre d’un dérèglement thyroïdite. A l’heure ou nous arrêtons cette histoire, il pèse 209 kilos. (La mère est Isabelle Montagne)
1970,
La France compte cinquante millions sept cent soixante dix mille français, en chiffres (50 770 000) - (chiffre rond étrange…) et onze millions huit mille, en chiffre (11 008 000) téléviseurs.
Cette année là, Théodore Vie aura un enfant avec Brenda Mont le 6 avril 1970.
L’enfant se nommera Vladimir et naitra avec un pied bot à la jambe droite.
Théodore se suicidera en 1978 en apprenant la mort de Claude François.
1970 c’est l’année de la création du journal « Charlie Hebdo » et la naissance de Fréderic Cartalaminos fils de Charles et de Amélie Clerc-Mont-des-Toques le 28 octobre.
L’enfant nait myopathe.
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Le 2 juin 1971, Amélie est surprise dans le bois de la forêt des mouches par Luc Feûnot (garde chasse) alors qu’elle enseigne à Lucien Cartalaminos les différentes positions du comment foutra.
Dénoncée par le fonctionnaire communal, elle sera accusée de détournement de mineurs, incitation à la débauche, exhibitionnisme et attentat à la pudeur elle est condamnée à 5 ans de prison ferme.
Elle se suicidera par pendaison le 2 mars 1972 après avoir accouché seule dans sa cellule d’isolement de Sonia Cartalaminos.
Après cinq années de démarches administratives, les Cartalaminos obtiendrons la garde de l’enfant (Sonia) qui selon les experts à été « …violée à de nombreuses reprises…victime de sévices corporels… »
Une plainte est déposée sans résultats.
1972 c’est l’année du code postal a cinq chiffres
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Le 19 juillet 1973, on célèbre le mariage de Rian Montagne et de Georgette Cartalaminos. Un peu plus d’un mois plus tôt est né Josiane Granmon-des-Claves fille de Libre née sans mère officielle et sans appareil génital.
Le 14 aout 1982, Libre aura encore un enfant nommé Gérard et né cyclope.
On déplore la mort d'Alexandre Arnoux.
Libre mourra en tombant d’une échelle le 5 avril 1985.
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En 1974, Marcel Pagnol meure, le 3 janvier de cette année est née Valery (pour raisons politiques) Carmion-de-la-Varre fils de Pauline Montagne et Jean Carmion-de-la-Varre.
L’enfant nait étrangement petit et disproportionné et le restera. Il mourra le 22 avril 1981 à 49 centimètres.
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C’est en se promenant innocemment à la recherche de quelques fleurs suffisamment belles pour mériter une photographie que Nina Montagne lève les yeux au ciel alors qu’une ombre s’approche d’elle.
Le 3 mars 1974, à Ermenonville, Nina Montagne qui n’a jamais voyagé meure dans le crash du DC10 de la Turkish-Airlines.
Le 5 juillet 1974, Justin L’Ami-Grand-Mont-Bécason-La-Touche-de-Torcheville épouse Tina Montagne.
Le 7 janvier 1975 nait Robert L’Ami-Grand-Mont-Bécason-La-Touche-de-Torcheville anencéphale qui sera retrouvé mort étouffé par son oreiller dans son lit le 4 mai 1975 le couple divorcera et Tina (bien aidée par les juges compromis dans sa maison de jeunettes) ramassera le pactole.
Romain Gary obtient le prix Goncourt pour la seconde fois sous le nom d’Emile Ajar pour « La vie devant soi », l’histoire d’un fils de mute.
Justin se refugiera dans l’alcool.
Le couple se reformera après une victoire électorale et un bal et un slau du groupe "Il était une fois".
Le 12 juillet 1982 nait Theodore L’Ami-Grand-Mont-Bécason-La-Touche-de-Torcheville.
L’enfant nait manchot.
Le couple se bat violement et Tina châtre son mari.
Tina se sauve avec son … son enfant.
Quelques semaines plus tard, désespérés, ne croyant plus en rien, Justin se lance en politique et Tina se jette dans le lac aux noyers.
On retrouvera l’enfant (Théodore) à demi mort de faim à coté d’une tablette de chocolat, après un mois de soin il est sauvé.
Sur la table de nuit de Tina se trouve le livre « La bicyclette bleue » de Régine Desforges, neuf.
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Pendant que « Les touristocrates » étaient sous presse, le 30 octobre 1974, le pavillon du « France » est baissé.
Fier vaisseau et ambassade culturelle, « On ferme » pour cause de petits sous certains préfèrent mettre l’argent du contribuable dans « l’usine à gaz » plus « moderne ».
Le « France » sera vendu à un Saoudien le 24 octobre 1978 qui lui-même le vendra à un Norvégien le 25 juin 1979.
On préfèrera désormais construire les sous marins et les portes avions…dommage.
Un beau succès commercial pour Michel Sardou.
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En 1975, Jean Paul Sartre perd la vue.
Le 8 février 1975 Georgette Cartalaminos accouche de Frederica Montagne (fille de Rian) que l’on saura dépourvue d’appareil génital.
Le 10 mai 1977 elle accouche de Gustine Montagne qui elle aussi n’est pas pourvu d’un système génital complet. On déplore la mort de Charly Chaplin
Le 16 mars 1978 verra la naissance physique de Louise Montagne d’un Q.I. de 0.16 (arriérée profonde).
Les côtes Françaises de Bretagne sont endeuillées par le voir noir né de l’échouage de l'Amoco Cadiz.
En face de Portsall, 230 000 tonnes de pétrole se tartinent sur les cotes nord Finistère.
Et dire qu’ils ont bradé le « France » parce qu’il coutait cher en pétrole…
La famille Cartalaminos-Montagne se déchire en 1980.
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Le 13 mars 1975 Ici le récit historique de la Naissance de Sébastien A.
Dans un four, un plat en pyrex. Dans le plat en pyrex, un canard à l’orange.
Dans le plat en pyrex, une bulle. Dans le four du gaz car c’est un four à gaz, dans le plat de l’huile sinon le canard à l’orange brule.
Quand le plat en pyrex pête, le four s’enflamme.
Le gaz se repend entrainant dans sa danse les flammes de l’huile.
Une femme.
Dedans Sébastien A qui s’ignore, inconscient du danger que représente le monde extérieur, survivant de la pilule contraceptive, rescapé de la loi Veil.
Soudain la femme affolée attrape la bouteille de gaz et la projette dans la pelouse par la fenêtre ouverte (je pense) de sa cuisine. Heureusement personne ne passe.
Quelques heures plus tard…
Une salle.
Des gens en blouse regardent vers la sortie.
Une sage femme, la mère (qui tient ici le rôle de la sortie).
Quelques minutes avant minuit il est à l’air « libre ».
Prématuré, bleu avec des points blancs et pas très joli à voir (heureusement personne ne passe)
Le canard à l’orange est foutu, le four aussi je pense.
Quelques siècleS plus tôt et on l’envoyait faire grossir les cochons.
Dans la salle d’accouchement : (selon archives d’époque)
— Pile à la poubelle, face à la couveuse c’est bon vous êtes prêts ?
— Pile !
— Pile !
— Pile !
— Pile !
— Aller c’est parti !
Ici la pièce s’envole (en tournoyant au ralenti dans l’espace) elle termine sa parabole et atterrit dans la main du médecin.
— Alors ?
Le médecin découvre inquiet le choix du saur (nous sommes en mars), est-ce qu’il va être à l’heure pour la dernière séance ?
— Face !
— Merde ! encore perdu !
— Aller au boulot !
On aurait put l’appeler Sauvé, on l’appellera Sébastien rapport à la série, depuis une minute, il est victime de son temps et des medias comme à peut près 3 et des choses pour cent des enfants nés dans cette tranche générationnelle.
Et maintenant rions un peu.
En 1975 Pierre Dac et Pierre Fresnay mourraient ce qui n’est pas drôle.
Ce qui est drôle, c’est maintenant.
En 1975, le kilo de pomme de terre coutait 0,12 euros, la baguette 13 centimes d’euros, un litre de lait 0,23 euros drôle non ?
Comme dirait l’autre, un bon rire vaut un bon stèque, alors si vous n’avez pas de stèque... riez !
En 1975, Coluche eut le bon ton d’être vulgaire.
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Le 18 décembre 1978, Jules Cartalaminos meure noyé pour s’être embarqué à bord du Byzantin à l’âge de 72 ans.
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Le 1er janvier 1980, la France compte seize millions cent quatre vingt douze mille deux cent soixante quatre, (en chiffre) 16.192.264 téléviseurs.
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En aout 1980, Floride Nageton et Vladimir Vie jouent à touche pipi.
Le 10 mai 1981, jour de l’élection de François Mitterrand, dit « Le Grand roi », dit « Trop de Vichy nuit à la prostate », dit « Le fouilleur de l’Elysée », dit « Le bourreur de grotte », dit « Le dissimulateur de fille », dit « Le président c’est moi », dit « Le fils de Papa Madit », dit « Je ne répondrait qu’aux questions que je vous ai dit de me poser », dit « Le grimpeur de Solutré », dit « Le crapaud en rut », dit « Je vous écoute », dit « Le sphinx… la momie… l’éleveur de pyramide… dit baissez vous mademoiselle, dit … » nait Jules Vie.
A la naissance, son sexe mesure 14 centimètres.
Floride et Vladimir sont placés en centre d’accueil pour adolescents.
Vladimir mourra des suites d’un viol deux ans plus tard déclaré comme une chute d’escalier.
Floride, assommée par de trop fortes doses de médicaments ne sortira plus d’un coma artificiel.
Son dossier et sa personne disparaissent mystérieusement.
Jules est stérile.
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Rasyphe Belenoc meure d’une crise cardiaque à l’âge de 46 ans il pesait 196 kilos.
Le 4 décembre 1981, Charles Cartalaminos se glisse sous la voiture de Marechal Montagne (73 ans) et il endommage le système de freinage de cette dernière.
Inconscient du sabotage, Maréchal s’engage sur l’autoroute en compagnie de Grégory Brune.
Arrivés au niveau de la barrière de péage de Roussillon, Maréchal ne peut stopper son véhicule qui est lancé à près de 100 kilomètres à l’heure.
Charles Cartalaminos a vengé la mort de son fils. Il sera lui-même assassiné le 16 juin 1983 par Isabelle Marechal qui le poussera dans les escaliers de sa cave.
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Eusemiote Belenoc nait le 12 janvier 1982. C’est le fils de Guthagon (43 ans) et de Tatiana Clerc-Mont-des-Toques (22) il ne verra pourtant jamais ses parents ni le jour car il nait aveugle.
Tatiana, porteuse du virus du sida mourra deux ans plus tard.
Entre temps elle a donné la « vie » à Franklin Montagne fils de Théodore le 2 mai 1983.
Eusemiote est porteur sain.
Franklin Montagne nait sourd-muet, imberbe, sans ongles et séropositif il mourra à l’âge de 14 ans le 15 juin 1997.
Guthagon mourra en 1983 terrassé par la maladie d’amour qui met l’amour à mort - (Barbara).
Louis Aragon meure aussi la même année.
On lit "Un orage immobile" de Françoise Sagan.
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En 1982 nait Thibault Pieronivi-Cartal fils de Gaston Pieronivi-Cartal et de Georgette Cartalaminos.
L’enfant n’a pas de doigts aux mains mais 7 à chaque pied. Il en manque tout de même 6 pour faire le compte à la radio on les retrouvera au niveau des coudes (Pouce. Annulaire et index).
Georgette meure en couche le 18 septembre, l’anesthésiste et le médecin réanimateur ne bougent pas le petit doigt des yeux.
Comme 98% de la population française dispose du ramassage des ordures, l’enfant est placé en centre.
Le 12 novembre 1982 Gaston est jugé pour viol avec violence sur une de ses employés (Doñah Stäraùsqh) de la conserverie.
Seul un gros « pourboire » aux autorités lui permettra de ressortir du tribunal avec les honneurs de la cour.
La jeune fille sera condamnée pour « accusation mensongère et non fondée » ainsi qu’une amende de 521 Francs et l’expulsion du territoire car elle est sans papier. (Et pas ailleurs pas plus de contrat de travail).
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Alphonse Boudard réalise "les enfants de chœur", Délivré Besaçon et Suzanne Nageton on un enfant nommé Dimitri qui nait cul de jatte le 13 février 1982.
Suzanne meure en couche.
Délivré la suivra le 22 juin 1989 en découvrant une grenade dans un trou de mur du château de Tertur, Dimitri sera placé en centre.
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On crée radio France internationale quand nait Natacha Cartalaminos fille de Liberté Besaçon et de René Cartalaminos. L’enfant est albinos et stérile.
5 jours plus tard, refusant de boire et de manger Liberté Besaçon s’éteint dans son sommeil artificiel de dépressive chagrinée.
Le cosmonaute français Jean Loup Chrétien s’envole dans l’espace quand nait Pierre-Valérien Claval-des-Taules fils d’Hugues et de Liliane Cartalaminos. L’enfant nait cul de jatte.
Le 14 aout 1982 nait Pascal Brune fils de Jeanne Carmion-de-la-Varre et de Valery Brune. L’enfant est paraplégique.
En 1982, Jeanne pleurera la mort de jacques Tati
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Yvonne Brucker est la première conductrice de métro à Paris.
Le 14 aout Gérard Granmon-des-Claves fils de Libre et de Tania Foulciaux nait borgne.
Au royaume des aveugles il fut élu roi à 50,2% ou à 82%.
Je vous rassure, il ne le sera pas.
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Dans les années 50, Pierre Mendès France distribuait des verres de lait pour nourrir les enfants des écoles. Aujourd’hui il donne a manger aux vers de terre. Le 18 octobre 1982 nait Gaston Ledreil (notre conteur) fils de Jeanne Carmion-de-la-Varre et de Jacques-Léon Ledreil. L’enfant est myope handicapé mental sur actif.
En 1986, un accident de vélo privera Jacques Léon Ledreil de ses testicules.
Le 7ième art (puisque c’est comme cela qu’on l’entend) perd Patrick Dewaere.
Charles Carmion-de-la-Varre n’aura pas le plaisir de connaitre son fils Räèl qui naitra eunuchoïdiste le 31 décembre 1982 car il c’est tué dans un accident de voiture le 23 octobre 1982 Giselle Nageton est veuve mère de l’orphelin.
On annonce le remboursement partiel de l'avortement par la sécurité sociale.
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1983 ! Canal + ! Le porno entre dans les foyers (même les doubles) par la grande porte et la petite boite ! (Le péage est recommandé sous peine d’épilepsie).
Le 2 janvier nait Marie Paradis-Lonven trisomique 21, fille de Liliane Cartalaminos et de Joseph Paradis-Lonven.
Vingt jours plus tard nait Quoamal Belenoc fils de Canisius et de Viviane Foulciaux. L’enfant est Spina-bifide et sidéen. Maurice Béjart chorégraphie messe pour le temps futur. Canisius mourra du sida le 12 juillet de la même année.
Deux jours plus tard, le 4 janvier, Claude Carmion-de-la-Varre entre dans la partie (bien qu’il soit hermaphrodite).
C’est le fils de Michelle Nageton et de Richard Carmion-de-la-Varre.
Le jeu de mot à trois franc (L’avare) nous conduit à annoncer que cette même année la mort inscrit le nom de Louis de Funès sur ses funestes liste de sélections sauf arrhes.
Richard n’aura pas d’autre enfant et mourra d’une chute dans l’escalier de la tour Eiffel le 4 décembre de la même année.
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Le 26 février 1983 Jordy Clerc-Mont-des-Toques nait bleu.
Son épiderme trop fin le dispensera de sortie au soleil toute sa vie (courte). Les chercheurs sont ravis de pouvoir étudier le fonctionnement des muscles et des artères in vivo à travers lui et sans matériel. Très jeune il sera séparé de ses parents Josefin et Tania Foulciaux. Il disparaitra mystérieusement dans plusieurs bocaux.
On retrouve près de saint Quentin 41 futs de terre imprégnée de dioxine venu d'Italie mémoire de l'accident du 10 juillet1976.
Le 2 mai 1983 nait Franklin Français-Dubourg fils de Lilian (14ans) et de Giselle Nageton l’enfant sera déclaré au nom de Quentin. L’enfant nait muet et le restera.
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« Comment les démocraties finissent » de Jean François Revel.
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Dany Granmon-des-Claves nait Unijambiste le 5 mai 1983. C’est le fils de Lénine et de Françoise Carmion-de-la-Varre.
Karl Lagerfeld prend la direction artistique de la firme chanel.
Le 16 aout 1983, Julien Nageton nait achondroplase. C’est le fils de Michel. Pauline Montagne se fait ligaturer les trompes sur les conseils de son médecin.
Frédéric Cartalaminos meure de sa maladie à l’âge de 13 ans le 12 septembre.
Le 4 octobre nait Franklin Montagne fils de Quentin Français-Dubourg (qui ne reconnaitra pas l’enfant) et d’Isabelle Montagne qui meure en couche d'une surdose d'anesthésie péridurale injectée par le médecin anesthésiste à la demande dorée de vengeur Cartalaminos. L’enfant sera placé en centre.
8 jours plus tard Françoise Carmion-de-la-Varre meure de botulisme à l’âge de 23 ans.
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1983
— Bien, très bien, combien ont répondu à la convocation ?
— Belenoc Abide, Besaçon Nadine et Métromane, Brune Valery, Carmion-de-la-Varre, Justin, Henry et Jean, Cartalaminos Lucien Georges, Sonia, Liliane, Vengeur et Georgette, Claval-des-Taules Hugues, Clerc-Mont-des-Toques joséphien, Judeon, Oleg, Henry, Denis et Berthon, Français-Dubourg Lilian et Quentin, Foulciaux Viviane, Tania et François, L’Ami-Grand-Mont-Bécason-La-Touche-de-Torcheville Justin-Louis, Justin, Jean-Edouard, Simon, Montagne Theodore, Rian, Tina et pauline, Granmon-des-Claves Lénine, Frugis et Floris, Nageton Michel, Michelle , Dominic, Tristan, Victoire, Charles, François et Giselle, Paradis-Lonven Joseph, Vie Theodore et puis… attendez je…
— Bien, Jacques Léon Ledreil est dans la liste ?
— Non monsieur, Jeanne Carmion-de-la-Varre non plus par ailleurs.
— Bien, plutôt qu’importe… Bien combien gagnons-nous par tête ?
— 241 francs par tête et par jours monsieur le ministre soit pour 6 jours. 45 par 6 que je multiplie par 241 égal…Heu soixante cinq mille et soixante dix francs monsieur.
— Bien, excellent mon ami, excellent.
Atterrissage prévu à Madrid le 27 novembre la compagnie est Avianca n’est ce pas ?
— Tout à fait monsieur le ministre.
— Bien tout est parfait…
— C’est dans la poche monsieur, une belle opportunité que cette centrale nucléaire, vous gagnez sur les quatre tableaux monsieur, la centrale prévue pour deux cent quatre vingt millions de francs vous gratifie de près de douze millions, le super canal évalué à environs un millions cent vingt cinq mille coutera selon nos estimations neuf cent vingt cinq mille francs.
— Bien, C’est tout ?
— Le kilomètre monsieur…
— Ah bien, j’ai eu peur…
— L’autoroute vous rapportera près de un million et six cent mille francs en total sans compter les cotisations de l’association « Lucienois Pur contre l’implantation des nouvelle structure » (LU.P.I.N.), et les subventions de celle-ci… Vous êtes très fort monsieur, une affaire à se payer des couilles en or !
— Ne soyez pas vulgaire voulez vous ? Un dernier point.
Vous accompagnerez nos amis je vous attendrai à l’aéroport.
— Très bien monsieur L’Ami-Grand-Mont-Bécason-La-Touche-de-Torcheville, à dimanche.
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Le 10 décembre 1983 René Cartalaminos est frappé par la grippe, il décède. Le lendemain Floride Nageton le suivra emportée par l’épidémie.
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En 1983 la France compte cinquante quatre millions six cent vingt cinq mille sept cent, en chiffres (54 625 700) consommateurs et dix sept millions neuf cent soixante deux mille six cent, en chiffres (17962600) téléviseurs.
Soit un téléviseur pour trois virgule zéro quatre décervelés.
Précisément : 3,0410797991382093906227383563627.
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Le 2 janvier 1991, Chisirophe Cartalaminos fit son apparition au cimetière de Tertur.
Il sorti de sa tombe à minuit et des poussières, (tu resteras poussière) et se dirigeât vers la tombe de Julien Foulciaux ou il se lamenta comme un lamantin pendant un quart d’heure.
Ensuite il se recueilli devant la trombe de son frère et de son père. De sa voix d’outre tombe il déclara
— « …e ssuiss Julien Foulciaux plusieurs fois (je vous épargne ici une répétition qui n’aurait aucun intérêt dans le récit, sachez tout de même qu’il répétât la phrase plusieurs fois).
Pierre Bellemare bien connu pour son intérêt dans ce genre d’affaire était présent. Malheureusement lorsqu’il quitta le Lucienois il oublia tout ce qu’il avait vu et même ses notes étaient effacées. Il fut consterné par la chose bien qu’il ne se rappela pas pourquoi.
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Le 12 juin 1997, Jacques Léon Ledreil accompagne sa femme Jeanne Carmion-de-la-Varre directrice de la maison de santé des enfants dit « L’hospice pour enfant dit Saint Chisir de Cartala » à l’hôpital ou elle doit subir une intervention chirurgicale qui retirera de son corps un mauvais cancer de l’utérus.
Un camion de pompier percuté lors du retour en toute urgence suite à un coup de téléphone le 16 juin à minuit douze à 93 mètres du portail du lieu de travail de Jeanne Carmion-de-la-Varre aura raison du couple.
Ils avaient laissé la « maison » à la garde de Larry Vie (ce n’était pas la première fois).
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15 juin 1997, la nuit tard.
Gaston Ledreil est bien content. Avec son « teqste » il va en mettre plein la vie à Eusemiote qui lui disait qu’il n’y avait rien au delà du grand mur et "trois pattes" (Jules Vie) qui lui donnait raison pfou !
Gaston jette tout dans la corbeille débordante de papier pour effacer les traces de son passage.
Il ne faudrait pas que le vieux Vie voit qu’il a trouvé la cachette des clés de l’appartement de « ouique-hainde » de ses parents et du bureau de directrice de sa mère, cette fois ci il ne pourrait pas accuser ni Pascal Brune ni Dimitri Besaçon ni julien Nageton parce qu’il faut monter sur une chaise.
— « Pourvu qu’un œil ne m’a pas vu » se dit il, « un jour je lui crèverai son œil à Gérard Granmon-des-Claves » au moins Franklin Français-Dubourg il ne cafte pas lui.
Sur que le vieux Vie ne va pas le trouver ce soir, il est encore sorti pour faire son grand tour le vieux hibou.
— « Sans doute qu’il est encore allé aux filles !...Sur, si c’est comme ça il ne rentrera que demain, il fait souvent ça quand maman Jeanne s’absente ».
Gaston le sait.
Gaston sait tout.
Larry a doublé la dose de somnifères.
Gaston a compté quand Larry les a mit dans la bouche de Thibault Pieronivi-Cartal qu’on surnomme « compte sur tes doigts carbone».
Un cachet bleu pour ne pas penser,
Un cachet blanc pour ne pas bouger,
Un cachet rouge pour bien dormir.
L’idée que Larry soit allé aux filles chauffe le corps de Gaston, ça lui fait des trucs dans le dos.
S’il arrivait à se faufiler dans le lit de Marie…Il sait qu’elle se laisse faire par Franklin Montagne alors… pourquoi pas lui ?
La corbeille à papier déborde de tout, de papiers froissés, de cendres de cigarettes, de rhum, de vomi, d’allumettes (certaines brulées, d’autres vierges) il y a du vomi sur la moquette, sur le bureau, le fauteuil et un peu sur la machine à écrire.
Gaston allume une cigarette et tousse, il bande comme un âne.
— « Marie, Marie, Marie… »
Ça y est, c’est entré dans sa tête comme un leitmotiv. Comme ça le démange ! Comme tout n’existe plus que ce besoin vital, basic, essentiel à l’espèce…
Bien décidé à s’allonger près du corps de Marie, il dégrafe son pantalon qui glisse sur ses chevilles.
— « Marie, Marie, Marie… »
Tel un pingouin il est déjà en chemin pour les hauts lieux du plaisir (le second). Il jette sa cigarette et referme le bureau. Dans son excitation il oublie de remettre la clé de la porte blindée dans sa cachette et s’efforce de monter les escaliers entravé par son pantalon.
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Près du château de Tertur, Larry Vie erre au bord de l’eau.
La rivière est tarie, détournée en amont pour alimenter la centrale nucléaire via le grand canal.
Larry regarde les poissons qui gisent dans la vase. Pour eux, il y a trop d’air.
Au fond, quelque part, brille un collier, juste au bord du ru qui glisse entre les carcasses de voiture, les obus de la dernière guerre et celle d’avant. Une barque est abandonnée pour toujours.
Larry voit le collier et descend.
Il s’envase, s’empâte mais attrape dans sa main le joyau abandonné, c’est la rivière de diamant de Gaétana Belenoc, celle du tableau du musée de Torcheville.
La rivière étincelle comme si elle était tombée d’hier.
— « Il ya des choses qui ne vieillissent pas » se dit Larry.
Juste au bord du ru, la rivière est là qui attend depuis quatre siècles, la rivière au bord de l’eau, il sourit la rivière dans la main et puis Larry veut sortir mais ses pieds sont coincés par quelque chose au fond, une main inconnue qui le retient dans la vase.
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Dans la corbeille à papier la cigarette se consume. Le sort (les dés) en est jeté (sont jetés) (alea jactaes).
Dans deux millimètres la cigarette américaines célèbre par son sous entendu raciste touchera une allumette de sécurité.
Dans moins de trois minutes et après deux chutes, Gaston Ledreil violera Marie Paradis-Lonven inconsciente.
Dans cinq minutes le bureau de la direction sera en feu.
Dans moins de trente minutes le feu se sera rependu dans l’établissement considérablement applaudi par l’explosion d’une vitre.
L’appel d’air ainsi créé attisera l’incendie de façon irréversible.
Il faudra une heure et vingt sept minutes pour que quelqu’un remarque une étrange lueur dans l’horizon.
Deux heures et douze minutes après le début du sinistre les pompiers seront sur place.
Deux heures et vingt cinq minutes plus tard les soldats du feu seront en action.
Il faudra encore quatre heures et vingt et une minutes pour que l’on considère le tas de cendre mouillé comme foyer circonscrit il n’y aura pas de survivants.
Le centre spécialisé pour enfant et adolescent de Tertur et du Lucienois connu sous le nom de « Fondation des enfants de la patrie » ou « Hospice Saint Chisir de Cartala » ou plus simplement « L’asile des tarés » disparait dans le jus noir de sa propre histoire.
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Englué dans la purée de vase odorante, Larry vie regarde de coté.
Peut être pourrait il s’accrocher à une racine quelque chose…
Mais ses mouvements l’entrainent plus profond encore dans l’invisible, il s’enfonce sans pourvoir lutter il sait que c’est la fin, il ne pourra rien faire pour rejoindre le sol ferme, il s’abandonne à la fatalité (fatum) et sombre.
Bientôt, il ne reste de Larry qu’une main tendu portant une rivière.
Il ne rejoindra pas la rive, hier au bord de l’eau.
Fin dramatique
Le 15 juin 2011.
sebastien.auteur@gmail.com
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